dimanche 17 décembre 2023

HUNGER GAMES : LA BALLADE DU SERPENT ET DE L'OISEAU CHANTEUR Film de Science-fiction dystopique (USA-2023)

 


Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur est un film de science-fiction dystopique tiré du roman du même nom écrit par Suzanne Collins, l’auteur de la trilogie des Hunger Games, publié en 2020. Le film, lui, fait suite aux quatre films sortis plus tôt : Hunger Games – 1 (2012), Hunger Games –2 : l’embrasement (2013), Hunger Games – 3 : La Révolte, 1ère partie (2014) et Hunger Games – 4 : La Révolte, 2ème partie (2015). Hunger Games : la Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur est un « prequel » qui se place 64 ans avant Hunger Games. Le film, réalisé comme les opus précédents, par Francis Lawrence, est sorti en novembre 2023.  

Résumé  

Il raconte la jeunesse de Coriolanus Snow (Tom Blyth), qui deviendra plus tard le dictateur de Panem.

Au début du film, on découvre Coriolanus, issu d’une famille noble de Panem, qui a été riche et brillante, mais est à présent déchue pour une raison qui ne nous est pas révélée. Il vit dans des conditions précaires avec sa cousine Tigris et sa grand-mère, Grandma’am. Aucun des trois ne mange à sa faim et, pour s’habiller, Coriolanus n’a qu’une seule chemise, qui lui vient de son père décédé, que Tigris doit ravauder pour qu’il soir présentable.

Son ambition est de décrocher le convoité prix Plinth, créé par le père richissime de son ami Sejanus (Josh Andres Rivera), qui lui permettra d’entrer à l’université et de redorer le blason de sa famille.

 Avec les étudiants de son âge, il est convoqué par le doyen, Casca Highbottom (Peter Dinklage) et le Dr Volumnia Gaul (Viola Davis), pour être l’un des mentors des « tributs », des adolescents choisis pour combattre dans l’arène au cours des 10èmes Hunger Games, décidés pour punir les districts de s’être révoltés contre le capitole, au cours d’une terrible guerre civile, dix ans auparavant.  

A Coriolanus échoit une frêle jeune fille du nom de Lucy Gray Baird (Rachel Zegler), une chanteuse itinérante membre d’un peuple de musiciens, les Covey, dont Coriolanus tombe amoureux.

Dans ses tentatives pour la sauver, Coriolanus commet des erreurs qui lui vaudront d’être envoyé comme pacificateur dans le 12e district, d’où est originaire Lucy Gray. Dans le train qui l’y conduit, il rencontre son ami Sejanus qui, bien qu’étant le fils du richissime et puissant Plinth, a lui aussi été puni pour avoir enfreint les règles et pris nettement position contre le Capitole et ses horreurs après la mort de son ancien ami, Marcus, tribut du district 2.

Pour se libérer du district 12 et regagner le Capitole, Coriolanus trahit son ami Sejanus. Lucy Gray, avec qui il avait décidé de fuir, l’abandonne dans les bois et, pour sa « bonne conduite », Coriolanus est réintégré au Capitole et reçoit le prix Plinth. Il deviendra par la suite l’héritier des Plinth qui ne savent pas qu’il est responsable de la mort de leur fils et ont cru son amitié pour Sejanus sincère.

Totalement changé, on le voit empoisonner le doyen Casca Highbottom et on comprend qu’il s’agira d’un premier meurtre qui sera suivi de beaucoup d’autres avant qu’il ne devienne le terrifiant Président Snow que l’on connaît à travers la trilogie des Hunger Games.     

Mon opinion

En grand fan de la trilogie des Hunger Games de Suzanne Collins, comment aurais-je pu ne pas aller voir ce dernier opus consacré à la personnalité de Coriolanus Snow, le futur président de Panem. Au début, Coriolanus nous paraît sympathique et attachant et on le plaindrait presque jusqu’à ce qu’on comprenne que tout ce qu’il fait n’est qu’une stratégie pour grimper les échelons et s’imposer au Capitole. Ces 1ers « jeux » sont beaucoup plus sobres et plus brutaux que ce que l’on verra par la suite, avec les tromperies aussi terrifiantes que raffinées inventées par les cerveaux malades du Capitole pour transformer l’affrontement à mort de ces adolescents en sordide spectacle. Pour moi, ce film, plus sobre, plus noir aussi (si toutefois cela peut l’être) surpasse les films précédents où les effets spéciaux l’emportaient souvent, comme hélas c’est le cas pour la majorité de blockbusters actuels, sur le scenario et la profondeur psychologique des personnages. Un coup de maître !  

DIRTY DANCING Comédie romantique d'Emile ARDOLINO (USA 1987)

 

Dirty Dancing est un film musical américain d'Emile Ardolino, sorti en 1987 adapté du livre de Eleanor Bergstein qui est aussi l’auteur du scenario.

Présentation

Au cours de l'été 1963, des newyorkais, le Dr Houseman (Jerry Orbach) et sa famille, sa femme (Kelly Bishop) et leurs deux filles, la benjamine Frédérique, que tout le monde appelle « Baby » (Jennifer Grey) et l’aînée Lisa (Jane Brucker) viennent, comme chaque été, passer leurs vacances dans l’hôtel-pension de famille de la famille Kellerman dans les Catskill). L’immense « resort », situé au bord d’un lac au milieu des montagnes, propose toutes sortes d’activités physiques et sportives : gymnastique, golf, canoé, et surtout danse avec des animateurs professionnels. 

Baby (Bébé en français) a 17 ans. Bonne élève, elle est plus effacée que sa grande sœur, s’intéresse au sort du monde et fait partie du mouvement pour la paix, créé au lendemain de la 1ère guerre mondiale mais réactivé aux Etats-Unis au moment de la guerre du Vietnam.

L’un des danseurs professionnels vedettes de l’hôtel, dont toutes les femmes sont amoureuses, est Johny Castle (Patrick Swayze) qui se produit avec Penny (Cinthya Rhodes) et tout le monde les croit en couple.

 Par hasard, Bébé trouve Penny en pleurs dans un coin reculé de l’hôtel et apprend qu’elle est enceinte et décide de l’aider. Cela la rapproche de Johny Castle, que l’on accuse à tort d’être l’amant de Penny alors qu’il s’agit de Robbie, un autre employé de l’hôtel et, pour remplacer Penny qui vient d’avorter, Johny donne à Bébé des cours de danse accélérés pour qu’elle puisse être sa partenaire lors du grand spectacle de l’hôtel. Pendant ces cours ils se rapprochent et deviennent amants.

Afin de couvrir Johny que le directeur de l’hôtel veut renvoyer car on le croit coupable de vols, Bébé doit avouer sa relation à ses parents.       

Mon opinion

Je n’avais jamais vu ce film et je m’en étais fait une fausse opinion. Je le pensais vulgaire et ringard. En réalité, ce film est beaucoup plus profond qu'il y paraît car il aborde, bien qu’à la marge, les préoccupations de la société américaine, la question des différences de classes, les relations sexuelles avec une mineure, la ségrégation et la lutte pour les droits civiques, la guerre du Vietnam et surtout l’avortement, ce qui n’était pas du tout consensuel pour une comédie romantique grand public à l’époque. A sa sortie, le film fut d’ailleurs déconseillé, aux Etats-Unis, aux enfants de moins de 13 ans. Mais il faut surtout le voir pour les scènes de danse. La bande originale s’est aussi installée, au fil des années, parmi les standards de la musique mondiale, en particulier grâce à la chanson finale du film (I’ve Had) The Time of My Life. Patrick Swayze, dont on sait peu qu’il a été élevé dans une famille de danseurs, est époustouflant d’énergie ainsi que, dans les débuts du film, sa partenaire Cinthya Rhodes qui avait déjà joué dans plusieurs films où la danse joue un rôle primordial comme Flashdance ou Staying alive (1983), la suite du fameux Saturday Night Fever. Jennifer Grey, qui n’était pas danseuse, donne une prestation d’autant plus remarquable. 

dimanche 10 décembre 2023

C’est quoi Kristen Stewart ? - Blow Up - ARTE

DARK WATERS Thriller de todd HAYNES (USA-2019)

 

Dark Waters est un film dramatique américain réalisé par Todd Haynes, sorti en 2019. Il traite du combat de l'avocat Robert Bilott contre la multinationale chimique DuPont (de Nemours).

Résumé

En 1999, Robert Bilott (Mark Ruffalo) est avocat à Cincinnati au sein du grand cabinet Taft Stettinius & Hollister (Cincinnati), spécialisé dans la défense des entreprises de l'industrie chimique.

Tout change pour Bilott lorsqu’il est abordé par un éleveur de Parkersburg en Virginie-Occidentale Wilbur Tennant (Bill Camp). Son cheptel, qui se trouve à proximité du site de Dry Run appartenant à DuPont, a été décimé.

D’abord réticent, Bilott, qui a toujours été du côté des entreprises, en découvrant que toute la population de Parkersburg est touchée par la pollution de la nappe phréatique par les produits chimiques, en particulier par le PFOA (acide perfluoro-octanoïque[1]) qui entre dans la composition du fameux Téflon, produit-phare de l’industriel.

Contre l’avis de sa famille, en particulier de Sarah, sa femme (Anne Hathaway), qui craint pour sa vie et pour celle de sa famille, Bilott va se lancer dans un combat acharné contre DuPont, mais aussi, depuis 2019, contre 3M et Chemours, une filiale de DuPont, accusés d'avoir sciemment dissimulé pendant plus de 20 ans les risques associés à ces substances.   

Le combat de Bilott a abouti à une indemnisation record (70 millions de dollars) des victimes et à une adoption, par l’Etat fédéral, à des normes de pollution qui n’existaient pas auparavant.

Mon opinion

J’ai vu ce film qui est passé, il y a quelques jours, sur Arte. Je savais, depuis longtemps, que le Teflon était dangereux et nous nous étions séparés de nos ustensiles qui en étaient recouverts mais je ne connaissais pas le combat exemplaire de cet avocat américain. J’ai d’ailleurs appris que l’acteur Mark Ruffalo s’était engagé personnellement dans la production de ce film car la cause lui tenait à cœur. Le film est traité comme un thriller et, malgré quelques longueurs, on le trouve haletant de bout en bout. Je vous le recommande.

Dans le même esprit :  

- L’affaire Pélican d’Allan J. Pakula (1993)

- La firme de Sydney Pollack (1993)

- Erin Brockovich de Steven Soderbegh (2000)

- Le monde selon Monsanto de Marie-Monique Robin (2008)

- Avatar de James Cameron (2009)

- Upside down de Juan D. Solanas (2012)

- Gasland I et II de Josh Fox (2010- 2013) 

- Promised land de Gus Van Sant (2012)

- Goliath de Frédéric Tellier (2021)


[1] Dont on sait maintenant qu’il fait partie de ce que l’on appelle les PFAS, ce que l’on appelle aussi « polluants éternels » car ils ne se dégradent pas dans l’environnement.  

mercredi 6 décembre 2023

CinéStory: Les Animaux au cinéma



Merci à Damien pour cette mise au point sans concession sur les animaux au cinéma. Attention, ce n'est pas glamour [chaîne You Tube Damien-un siècle de cinéma @Damienvideos] 

BAMBI Film d'animation de Walt DISNEY

 


Bambi est le 6ème long-métrage d'animation des studios Disney. Sorti en 1942, il est adapté du roman de Felix Salten : Bambi, l'histoire d'une vie dans les bois (Bambi, Eine Lebensgeschichte aus dem Walde, 1923).

Résumé

Bambi, un jeune faon, vient de naître. Tout étonné, il découvre autour de lui avec émerveillement les animaux de la forêt : il y a là le lapin Panpan, le hibou, des perdrix, des opposums, une taupe, une moufette… Au loin, un cerf observe la scène.

L’automne arrive, avec ses orages et son mauvais temps puis l’hiver où la nourriture se fait rare. Mais la vie s’écoule paisiblement.

Le printemps arrive et, avec lui, les chasseurs. La mère de Bambi se fait tuer en voulant le protéger. Dès lors, Bambi ne sera plus le jeune faon insouciant et entre dans l’âge adulte : il se transforme, ses cornes commencent à pousser et il tombe amoureux d’une jeune biche, Féline. Mais il n’est pas le seul en lice et Ronno, un autre jeune mâle, le défie.

 L'automne revient. Bambi, qui dort avec Féline, est réveillé par l’approche d’un danger : ce sont les chasseurs à nouveau. Une perdrix se fait tuer, Féline est poursuivie par une meute de chiens. Pour la protéger, Bambi est blessé.

Pendant ce temps, le feu de camp allumé par les chasseurs s’est propagé à la forêt, obligeant les animaux à fuir. Féline et Bambi parviennent cependant à sauver leur vie.

Un nouveau printemps est revenu. Les animaux sont assemblés pour accueillir les deux faons nouveau-nés de Féline. Bambi, devenu un cerf, observe la scène du haut d’un promontoire.

Autour du film

C'est dès 1935 que Walt Disney entame le projet d'adapter cette œuvre, juste après le début de la production de son premier long métrage, Blanche-Neige et les Sept Nains. Cependant, en raison de différents contretemps, le film est plusieurs fois retardé. Pinocchio, Fantasia et Dumbo sont ainsi sortis avant Bambi. Malgré ou grâce à cela, Bambi propose une qualité graphique incontestable, présentant des décors et des personnages très réalistes.

En 2008, l'American Film Institute sélectionne Bambi à la troisième place des dix meilleurs films d'animation du cinéma américain dans son classement de AFI's 10 Top 10. En décembre 2011, il est sélectionné pour Le National Film Registry par le National Film Preservation Board pour la conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ». [Ce paragraphe est reproduit à l’identique de la fiche Wikipedia]

Mon opinion

Je ne sais pas à quel âge j’ai vu ce film. Je devais avoir 6 ou 7 ans. J’ai été traumatisé par la mort de la mère de Bambi et surtout par l’incendie qui dévore la forêt, chassant devant lui tous les animaux apeurés. Je ne l’ai revu qu’à l’âge adulte, toujours aussi ému devant ces scènes difficiles tant elles sont réalistes et impressionnantes. Mais quel chef d’œuvre ! Quelle beauté dans ces dessins animés qui montrent une formidable connaissance du comportement animal. Un chef d’œuvre insurpassé.  

LA MARIEE ETAIT EN NOIR Thriller de François TRUFFAUT (IT-FR 1968)

 


La mariée était en noir est un film franco-italien réalisé par François Truffaut, sorti en 1968. Truffaut est en pleine écriture de son livre-entretien avec Alfred Hitchcock lorsqu'il adapte La mariée était en noir, traduction française de The Bride Wore Black de William Irish (1940).

Résumé

Le jour de son mariage, sur le perron de l’église, le mari de Julie Kohler (Jeanne Moreau) est abattu d’une balle perdue venue de la fenêtre d’une maison en face. Il s’agit d’un accident dû au pari stupide de cinq copains. Julie décide de se venger des coupables et les abat l’un après l’autre quand elle les a retrouvés.

Distribution

Jeanne Moreau : Julie Kohler, la veuve

Claude Rich : Bliss

Michel Bouquet : Robert Coral

Michael Lonsdale : Clément Morane, l'industriel

Charles Denner : Fergus, le peintre

Daniel Boulanger : Delvaux, le ferrailleur

Mon opinion

J’étais étudiant lorsque j’ai vu ce film à sa sortie en 1968. Je ne l’ai jamais oublié tant Jeanne Moreau, en impitoyable vengeresse, y est royale. Ce film est une tragédie grecque : on pense à Médée, ou à l’une des implacables déesses de la mythologie. Il paraît que Truffaut n’aimait pas son film car il avait regretté de ne pas l'avoir tourné en noir et blanc. Il est vrai que le film aurait sans doute gagné en puissance. Il s’agit malgré tout d’un véritable chef-d’œuvre. Tout y est remarquable : scénario chronométré, photographie, montage, acteurs. Un film-culte !       

dimanche 3 décembre 2023

THE DURRELLS, une famille anglaise à CORFOU (ARTE-2023)

 

The Durrells, une famille anglaise à Corfou. Est enfin disponible en intégrale (saison 1 à 4) en français sur la plateforme Arte depuis le 1er décembre.

Nous avions laissé la famille Durrell, venue d’Angleterre vivre à Corfou sur un coup de tête en 1935  après la diffusion de la 1ère saison sur France 3 sous le titre La folle aventure des Durrell. La suite de la série, qui comporte 4 saisons, était malheureusement restée inédite en France jusqu’à ce jour et était même introuvable en DVD.

Quelle joie de pouvoir assister aux aventures de ces Anglais déracinés, passablement déjantés, venus vivre sur une île grecque, avec leurs difficultés financières, celles de la langue (il faut voir, ce qui est possible sur Arte, la série en anglais où elle garde toute sa saveur).

La série est adaptée des livres du plus jeune des Durrell, Gerald « Gerry », passionné d’animaux, qui est devenu par la suite un grand naturaliste. Un régal !             

mardi 28 novembre 2023

RED JOAN film historique' et 'despionnage de Trevor NUNN (GB - 2018)

 


Red Joan (Titre français : Le projet secret de Cambridge) est un film d'espionnage britannique réalisé par Trevor Nunn, sorti en 2018. Il s'agit de l'adaptation du roman éponyme de Jennie Rooney, qui s'inspire ici de la vie de Melita Norwood (Joan Smith Stanley dans le film), qui travaillait sur le projet de bombe atomique pendant la guerre. L'affaire est aussi connue sous le nom de Les cinq de Cambridge. A la surprise de ses proches, son rôle d’espionne ne fut révélé qu’en 1999, alors qu’elle avait 87 ans. Joan est alors incarnée par Judi Dench.   

Résumé

Joan Smith (Sophie Cookson) étudie la physique à l'université de Cambridge. Elle se lie avec les socialistes et la politique radicale grâce à ses amis juifs, réfugiés d’Allemagne, Sonya et Leo Galich (Tereza Srbova et Tom Hughes). Dès leur première rencontre, Joan tombe amoureuse de Leo.

Brillante étudiante, elle est recrutée pour travailler aux côtés de physiciens nucléaires pour un projet secret qui porte le nom de code « Tube Alloys ». En réalité, il s’agit de collaborer, pour les savants britanniques, au projet américain Manhattan qui consiste à mettre au point la bombe atomique. Jouant de ses sentiments, Leo l’approche pour qu’elle lui communique des informations classifiées pour les Soviétiques. Dans un premier temps, elle refuse et met fin à sa relation avec lui. En 1945, scandalisée par les bombardements atomiques des villes japonaises d'Hiroshima et de Nagasaki, elle cède et communique aux Galich des renseignements concernant le programme nucléaire britannique…

Mon opinion

Je n’aurais sans doute pas regardé ce film qui rappelle beaucoup la série Manhattan, dont j’ai parlé ici, à la différence qu’il se passe en Grande-Bretagne et on aux Etats-Unis, si je n’avais pas vu au générique le nom de la grande actrice britannique Judi Dench. Le film révèle une partie de l’histoire de la mise au point de la bombe H que j’ignorais jusqu’alors. Il a l’avantage de nous plonger dans le monde de la recherche et des savants qui travaillent à Cambridge, avec des décors et des costumes parfaitement reconstitués, pendant la 2ème guerre Mondiale. La jeune Joan (incarnée par Sophie Cookson), entraînée dans l’espionnage par amour et par naïveté, plus que par conviction politique, est magnifique.

La Radio au cinéma - Blow Up - ARTE


Films cités dans ce blog :



Tom CRUISE, acteur américain

dimanche 12 novembre 2023

MASTER CRIMES Mini-série policière avec Muriel ROBIN (FR-BE 2023)

 

Master Crimes est une mini-série télévisée franco-belge réalisée par Marwen Abdallah sur un scénario d'Elsa Marpeau et diffusée depuis le 9 novembre 2023 sur TF1.

Résumé

Louise Arbus (Muriel Robin) est un professeur de criminologie à l'université. Elle refuse de collaborer aux enquêtes de la police depuis qu’elle a fait condamner Pierre Delaunay (Nicolas Briançon), dont elle a maintenant l'intime conviction qu'il est innocent. Le commissaire Oscar Rugasira (Olivier Claverie) parvient cependant à la convaincre de reconsidérer sa décision pour enquêter sur un crime dont la victime porte dans le dos une phrase issue d'un des livres d'Arbus : « J'attends le tueur parfait ». Ne pouvant résister à ce défi, Louise Arbus décide de relever le gant et de démasquer le tueur. Malgré le soutien du commissaire Rugasira, avec qui elle est secrètement en couple, la collaboration avec la capitaine Barbara Delandre (Anne Le Nen), une policière psycho-rigide que les méthodes « borderline » de Louise mettent hors d’elle. Pour cela, elle recrute, sur des critères très personnels, quatre de ses étudiants pour l’aider à mener l'enquête : Samuel (Victor Meutelet), un garçon qui travaille pour payer ses études, Mia (Astrid Roos), une hackeuse surdouée, Boris (Nordine Anso), une grosse tête très respectueux des procédures et Valentine (Thaïs Vauquières), une jeune fille apparemment évaporée et superficielle. Les choses se compliquent quand Louise Arbus comprend que l’une de ses étudiantes, Mia, est la fille de Delaunay et a « hacké les serveurs de l'université pour s'y inscrire et suivre les cours de celle qui a contribué à envoyer son père en prison.

Mon opinion

Ma première réaction a été « Une série policière de plus ! ». J’en ai toutefois regardé un épisode, pensant à juste titre qu’on n’allait pas s’ennuyer avec une Muriel Robin dont on connaît l’humour décapant. Je l’ai aussi regardé parce que j’ai vu qu’au générique figurait Victor Meutelet, que j’avais déjà remarqué à plusieurs reprises. Je ne sais pas si je regarderai les futurs épisodes mais je n’ai pas été déçu par les deux premiers que j’ai vus.  


Les Chats au cinéma - Blow up - ARTE


Films cités et traités dans ce blog : 

samedi 11 novembre 2023

Le Cinéma au cinéma - Blow up - ARTE


Voir aussi quelques films qui sont un hommage au cinéma: 

- Chantons sous la pluie (1952)
- La nuit américaine de François Truffaut (1973)
Cinéma paradiso de Giuseppe Tornatore (1989)
- My week with Marilyn de Simon Curtis (2011)
- The artist de Michel Hazanavicius (2011)
Dans l'ombre de Mary de John Lee Hancock (2014)
- La La Land de Damien Chazelle (2017)
- Empire of light de Sam Mendes (2023)
- The Fabelmans de Steven Spielberg (2023)

Les Chanteurs au cinéma - Blow up | ARTE


Voir aussi : 


Biopics de chanteurs ou hommage à la musique commentés sur ce blog :

- The Wall d'Alan Parker (1982)
Paroles et musique d'Elie Chouraqui (1984)
Les choristes de Christophe Barratier (2004)
Across the universe de Julie Taymor (2007)
- August Rush de Kirsten Sheridan (2007)
- Hotel Woodstock d'Ang Lee (2009)
- Toi, moi, les autres d'Audrey Estrougo (2010) 
- High Strung de Michael Damian (2016)
- La La Land de Damien Chazelle (2017)
- Bohemian Rhapsody de Bryan Singer (2018)
- Yesterday de Dany Boyle (2019)
- Salsa ! de Joyce Bunuel (2020)
- Moonage daydream de Brett Morgen (2022)


mardi 7 novembre 2023

C’est quoi Joaquin Phoenix ? - Blow Up - ARTE


Films cités :

- Cap sur les étoiles (Spacecamp) 
- Portrait craché d'une famille modèle
- Prêt à tout (To die for)
- Return to paradise
- Les années rebelles
- 8 mm
- Quills
- U Turn
-Gladiator
- Hotel Rwanda
- It's all abour love
- Le village
- Walk the line
- La nuit nous appartient (We own the night)
- I'm still here
- The master
- The immigrant
- Inherent vice
- Her
- L'homme irrationel 
- Marie Madeleine
- A beautiful day
- Don't worry, we wont get ear on foot
- Les frères Sisters
- Joker


Les B.O. de David Fincher - Blow Up - ARTE


Films cités : 

- Seven
- The Game
- Panic Room
- Alien 3
- Fight Club

vendredi 3 novembre 2023

La Cabine téléphonique au cinéma - Blow Up - ARTE

SECOND TOUR film d'Albert DUPONTEL (FR-2023)

 


Second Tour est un film français écrit et réalisé par Albert Dupontel, sorti en 2023.

Résumé

Nathalie Pove (Cécile de France), journaliste politique placardisée, avec son cameraman Gustave Clément (Nicolas Marié) après avoir réalisé une enquête à charge contre l’un des actionnaires de la chaîne qui l’emploie (on pense de suite à un certain Bolloré). Par une succession d'évènements, elle se trouve à être la seule journaliste à pouvoir couvrir la candidature à la présidentielle de Pierre-Henri Mercier (Albert Dupontel). Ce dernier est, bien qu’inconnu du monde politique, le favori de l'élection. Curieusement, alors qu’il a, en tant que brillant économiste, plutôt défendu des thèses de gauche, il est soutenu par le grand capital, en particulier par sa mère, la redoutable et richissime Mme. Mercier (Catherine Schaub-Abkarian).

Se doutant qu’il y a anguille sous roche, Nathalie et Gustave enquêtent en secret su ce candidat atypique et découvrent que Mercier s’est secrètement entouré de personnalités très critiques vis-à-vis de la société et peu appréciés de la classe qui soutient le candidat, comme le professeur Jacob (Christiane Millet), le professeur Curiepe (Jackie Berroyer) ou le juge Renaud (Renaud Van Ruymbeke). Par ailleurs, ils constatent que ce dernier et son inquiétant garde du corps, Lior (Uri Gavriel) tiennent des conciliabules en roumain.  

En fait on découvre que si Mercier fait apparemment une campagne qui va dans le sens de ses commanditaires, son but, une fois élu, est d’appliquer un programme révolutionnaire, social et écologiste, qui ne peut être du goût de la classe qui le porte au pouvoir.

Mais Nathalie et Gustave ne sont pas les seuls à avoir compris quel était le but véritable du candidat et il sera la cible de ses soi-disant amis qui feront tout pour l’éliminer et seront à deux doigts de réussir, sans la présence d’un joker, le frère jumeau de Pierre-Henri.

Mon opinion     

Brouillon et néanmoins brillant, on retrouve dans ce film la patte de Dupontel, ce côté déjanté et contestataire que l’on avait beaucoup apprécié dans Adieu les cons (2020). Ce film, au montage hâché et aux images kaléidoscopiques, est, à mon goût, un peu moins réussi que son aîné. On comprend le propos ambitieux et sympathique de Dupontel, qu'on ne peut qu'applaudir quand il tourne la politique et ses sordides magouilles en dérision, mais avec un scénario moins tiré par les cheveux, il n’aurait eu que plus de poids. Cécile de France et Nicolas Marié (dont nous avions déjà apprécié le talent comique dans Adieu les cons), nous font bien rire, même s'ils en font parfois un peu trop. Saluons aussi la musique de Christophe Julien (qui avait aussi composé la musique de deux autres films de Dupontel, Adieu les cons et Au-revoir là-haut, mais aussi celle du Goût des Merveilles), qui souligne magnifiquement les instants de poésie du film.  

vendredi 27 octobre 2023

LA DANSE AU CINEMA - Blow Up - ARTE

UNE ANNEE DIFFICILE Comédie d'Eric TOLEDANO et Olivier NAKACHE (FR-2023)

 

Une année difficile est un film français écrit et réalisé par Éric Toledano et Olivier Nakache, sorti en 2023.

Résumé

Albert (Pio Marmaï) est bagagiste à l’aéroport de Roissy et vivote de petits larcins commis lors des contrôles de bagages avec la complicité d’un agent de sécurité à qui il doit de l’argent. Il fait bonne figure auprès de ses amis qui ignorent qu’il vit et dort dans l’aéroport, comme Tom Hanks, le héros de Terminal de Steven Spielberg, tant un aéroport comme Roissy-Charles-de-Gaule est une ville dans la ville où il est facile de se perdre (au propre comme au figuré). Lors d’une énième magouille, il tombe sur Bruno (Jonathan Cohen), un autre paumé, qui vient d’être saisi et va être expulsé de chez lui après un divorce difficile. Il arrive au moment même où Bruno tente de se suicider aux barbituriques, ce qui, par la suite, le fera surnommer « Lexo » (de Lexomil). Le troisième personnage du film est Henri (Mathieu Amalric), qui travaille dans une association venant en aide aux surendettés dont il tente de défendre les dossiers auprès de la Banque de France. Mais on apprend au cours du film que lui-même est accro au jeu et interdit d’entrer dans les casinos.

Albert, surnommé « Poussin » et Bruno « Lexo » vont rencontrer une bande de jeunes gens engagés contre la surconsommation et la défense du climat conduits par Valentine, dite « Cactus » (Noémie Merlant) et « Quinoa » (Grégoire Leprince-Ringuet).

Au cours des actions qu’ils vont mener, Albert, qui n’a pas cessé ses magouilles, va être démasqué par « Quinoa », secrètement amoureux de « Cactus » car il est jaloux de l’idylle naissante entre elle et « Poussin ». A la fin, « Poussin » se rachète en introduisant toute la bande sur les pistes de l’aéroport. Jusque-là, toutes les actions relevaient plutôt de la bouffonnerie mais cette dernière aurait pu se terminer tragiquement.  

Mon opinion  

Huitième long métrage de Toledano et Nakacjhe qui nous avaient enchantés avec Intouchables (2011) et Hors normes (2019), ce film nous propose un nouveau duo entre deux laissés pour compte d’une société cruelle aux perdants, incarnés par Pio Marmaï et Jonathan Cohen. Le ton est donné d’entrée de jeu avec un hilarant montage de la succession des présidents de la République, depuis Pompidou en passant par Giscard, Sarkozy et Hollande, qui souhaitent aux Français, en guise de vœux de nouvelle année, « une année difficile ». Le film est traité comme une comédie et on y rit beaucoup même si les sujets (la descente aux enfers des travailleurs pauvres, le surendettement, l’éco-anxiété…) sont des thèmes sérieux qui ne peuvent que nous préoccuper. Pio Marmaï, que j’avais découvert dans le film Dans la cour, en voleur compulsif de vélos, vivotant dans un immeuble bourgeois où Catherine Deneuve était, elle, obsédée par une fissure sur un mur de son appartement, est formidable dans son rôle de loser aux yeux perpétuellement écarquillés, qui forme avec Jonathan Cohen un sympathique duo de pieds nickelés. En écho au générique d’ouverture, celui de fin nous donne à entendre la voix de notre actuel président qui, pour ne pas déroger à la tradition de ses prédécesseurs, souhaite à son tour aux Français, « une année difficile » déclenchant dans la salle une tempête de rires et même quelques applaudissements.      

 

lundi 16 octobre 2023

Kate WINSLET

HAUTE COUTURE/LA COUTURIERE Film dramatique de Jocelyn MOORHOUSE (AUS - 2015)

 


Haute Couture (Titre original : The Dressmaker) est un film dramatique australien réalisé par Jocelyn Moorhouse, sorti en 2015. Le film adapte The Dressmaker's Secret (Vengeance Haute Couture en français) roman publié en 2000 par Rosalie Ham.

Résumé

Au début des années 1950, Myrtle ‘Tilly’ Dunnage (Kate Winslet) revient, après 25 ans d'absence, dans son Australie d'origine pour s’occuper de sa mère Molly (Judy Davis), seule et demi-folle. Avec sa machine à coudre et son apparence "Haute couture", cette styliste va transformer les femmes de son petit village en vamps irrésistibles mais aspire avant tout à se venger de tous ceux qui l'ont bannie lorsqu'elle était petite. Sans père, méprisée, elle était persécutée par les autres élèves et martyrisée par son institutrice. Souffre-douleur du fils du plus gros notable, elle sera accusée de l'avoir tué sur le faux témoignage de l'institutrice et envoyée loin de sa mère. Dans sa quête de la vérité, elle sera aidée par Teddy (Liam Hemsworth) le champion local de football, le sergent Horatio (Hugo Weaving) et sa mère qui tente de se racheter.

Mon opinion

Un film violent et dur qui se déroule dans l’Australie profonde où les préjugés, la méchanceté et l’étroitesse d’esprit font des ravages. Kate Winslet est magnifique dans ce rôle de justicière éprise de liberté, aidée par le beau Liam Hemsworth, qui a toujours été amoureux d’elle, mais qu’un sort funeste qu’il n’a pas mérité attend.  


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jeudi 12 octobre 2023

LE PROCES GOLDMAN de Cédric KAHN (FR-2023)

 


Le Procès Goldman est un film français réalisé par Cédric Kahn et sorti en 2023. Il raconte le second procès de Pierre Goldman qui donne lieu à son acquittement au printemps 1976, la condamnation à la prison à perpétuité de décembre 1974 dans l'affaire du double meurtre du 19 décembre 1969, ayant été annulée par la Cour de cassation. Le film mêle au second procès quelques détails du premier et des éléments fictifs, ce qui a été critiqué par la veuve de l'acquitté, la cinéaste Christiane Succab-Goldman. Le film a été présenté en ouverture de la Quinzaine des cinéastes du festival de Cannes 2023.

Présentation

Pierre Goldman était le demi-frère du célèbre chanteur Jean-Jacques Goldman qui, sans partager ses idées, l’a toujours soutenu. Pierre Goldman, militant d'extrême gauche dans les années 1960, a passé quatorze mois dans les maquis du Vénézuela. Pendant ce séjour, il aurait commis un vol à main armée contre la Royal Bank of Canada. A son retour en France, il commet trois attaques à main armée qui lui valent une condamnation à douze ans de réclusion. Il reconnaît les trois vols à main armée mais dément catégoriquement avoir participé en 1969 au hold-up d’une pharmacie, Boulevard Richard-Lenoir à Paris, au cours duquel les deux pharmaciennes ont été tuées et un client grièvement blessé. Pour ce dernier forfait, qu’il a toujours contesté, il a été condamné à la perpétuité en 1974. En prison, il écrit un livre de mémoires « Souvenirs obscurs d’un juif polonais né en France » où il se décrit comme un bouc-émissaire politique et dénonce ce qu’il considère comme une erreur judiciaire. A la suite de cette publication, son premier procès est annulé par la Cour de cassation et il est rejugé en 1976. Ce second procès, très médiatisé, devient alors une véritable affaire d’Etat, Pierre Goldman, étant soutenu par une partie de la gauche et de l’opinion publique. Goldman devient un symbole de la présomption d'innocence.

Le film

Le film commence par une entrevue entre maître Chouraqui (Jeremy Lewin), jeune avocat ami de Goldman, et son confrère, l’avocat Georges Kiejman (Arthur Harari) que Goldman, mécontent de lui, a décidé de dessaisir peu de jours avant le début du procès. Le reste du film est le déroulé du procès, avec un Pierre Goldman (Arieh Worthalter) qui intervient en permanence, coupant la parole à ses avocats, tenant des propos où il fait le procès de la société bourgeoise et de sa justice « aux ordres », ses propos les plus polémiques étant applaudis par un public dont l’enthousiasme est difficilement contenu par le président (Stéphan Guérin-Tillié). Entre les éclats de Goldman, la claque de son comité de soutien venu le soutenir (parmi lesquels des intellectuels de gauche comme Simone Signoret, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Régis Debré, etc.) et les attaques vicieuses de maître Henri-René Garaud (Nicolas Briançon), l’avocat des victimes, on assiste pendant deux heures à un éblouissant pugilat verbal qui ne faiblit pas une seule minute. On est presque surpris, à la fin, d’apprendre que Pierre Goldman a été acquitté de l’accusation de meurtre. Après sa libération, Pierre Goldman sera assassiné en 1979 dans des circonstances qui n’ont jamais été éclaircies.    

Personnellement, j’ai trouvé la distribution un peu faible. Si l’acteur qui incarne le charismatique Goldman (Arieh Worthalter) est parfait, je n’en dirais pas de même de celui jouant le rôle de Georges Kiejman (Arthur Harari), que j'ai trouvé très faible dans son interprétation. Certes, à l’époque, Kiejman n’avait peut-être pas la faconde qu’on lui a connu dans la suite de sa carrière, mais il avait déjà 20 ans de métier !  C’est le seul reproche que je ferais à ce film dont le mérite est de nous révéler l’importance d’un procès qui eut un incroyable retentissement et remua toute la société de l’époque.