mercredi 19 février 2020

L'ETUDIANTE ET MONSIEUR HENRI comédie d'Ivan CALBERAC (FR-2012)


L'Étudiante et M. Henri est une comédie française réalisée en 2015 par Ivan Calbérac, d'après sa propre pièce de théâtre éponyme créée en 2012.

Présentation

Henri Voizot (Claude Brasseur), un vieil homme acariâtre veuf depuis trente ans, vit seul dans son logement parisien. Son fils Paul (Guillaume de Tonquédec), plus pour l’obliger à partager sa solitude que pour lui rapporter un petit loyer, fait passer une annonce pour proposer une colocation. C’est Constance Piponnier (Noémie Schmidt), une jeune étudiante venue d’Orléans , qui se présente. Le 1er contact est un désastre car Henri ne fait rien pour être aimable mais la jeune fille, qui veut à tout prix se sortir du destin de vendeuse de fruits et légumes sur les marchés qui serait le sien si elle était restée en province, arrive, par sa gentillesse et son optimisme, à vaincre tous les obstacles. Pas tous, en réalité car Henri, en proposant de l’exempter du loyer modeste qu’elle doit payer sans en avoir le premier centime, lui propose un marché : séduire son fils pour l’obliger à divorcer de Valérie, sa femme (Frédérique Bel), qu’il déteste et considère comme une gourde. Contrainte et forcée, Constance accepte le marché et réussit presque à séparer Paul de sa femme mais, devant la grossesse inespérée de Valérie, le couple se ressoude.

Henri, qui a fini par se prendre d’amitié pour Constance l’encourage à reprendre le piano et à se présenter à un grand concours à Londres. Mais, alors qu'elle est en Angleterre, le vieil homme, qui était malade du cœur, décède et lorsqu’elle revient à Paris, elle découvre qu’il lui a légué le piano de sa défunte femme, concertiste de renom, et l’autorise à habiter l’appartement jusqu’à ce qu’elle trouve à voler de ses propres ailes.  

Mon opinion

Ce film est bien dans l’esprit d’Ivan Calbérac dont j’avais beaucoup apprécié le court métrage Simple (sur l’autisme) et le sympathique film Venise n’est pas en Italie, tiré de son roman du même nom. Bien sûr, on ne pourra s’empêcher de penser que sa trame est tissée dès le début et que son dénouement est attendu mais le réalisateur nous conte malgré tout une jolie histoire et nous aurions tort de bouder notre plaisir, surtout pour la présence de la craquante Noémie Schmidt qui illumine ce récit sans surprise. Sans oublier la courte apparition de Thomas Solivéres (dans le rôle de Matthieu, le jeune serveur du bar où travaille Constance, qui a véritablement explosé dans celui d'Edmond Rostand dans le génial Edmond d'Alexis Michalik.

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jeudi 13 février 2020

EMERGENCE Série de science-fiction (USA-2019-...)


Emergence est une série télévisée de science-fiction américaine créée par Michele Fazekas et Tara Butters, et diffusée depuis le 24 septembre 2019 sur le réseau ABC et en simultané sur le réseau CTV1 au Canada. La série est diffusée en France depuis le 12 février 2020 sur TF1. Elle est inédite dans tous les pays francophones.

Présentation

L'action est censée se dérouler dans une petite ville portuaire située à Long Island dans l’Etat de New York. Appelée sur les lieux d’un accident d’avion, le chef de la police locale, Jo Evans (Allison Tolman) recueille une fillette qui semble avoir miraculeusement survécu au crash dont elle n’a aucun souvenir. Quelques heures après l’accident, le site est entièrement nettoyé par des personnes inconnues et la fillette fait l’objet d’une traque de la part de ces mêmes individus.

Avec l’aide de son père, de son ex, Alex, père de sa fille Mia, de son collègue policier, Chris, de sa meilleure amie pédiatre, Abby, Jo parvient à soustraire la fillette, qu’elle nomme Piper (Alexa Swinton), à tous ceux qui lui voudraient du mal.

Dans son enquête, elle est aussi aidée par un mystérieux journaliste, Benny Gallagher (Owain Yeoman) qui détient beaucoup d’informations sur une multinationale, Augur, dirigée par le mystérieux et dangereux Richard Kindred (Terry O’Quinn).   

Mon opinion   

Démarrage prometteur pour cette nouvelle série dont TF1 a diffusé hier soir les trois premiers épisodes. Série fantastico-technologique dans l’esprit de The event ou Manifest, en espérant que, comme hélas beaucoup d'autres, elle ne soit pas rapidement abandonnée par ses producteurs ou ne tourne au grand-guignol.  

J'ai vu hier soir les derniers épisodes de la 1ère saison: eh bien, je dois dire que je n'ai pas été déçu. Pour une fois, la fin était réussie même si on comprend que les scénaristes se laissent la possibilité d'écrire une suite. Malheureusement, il semblerait que les producteurs ne soient pas très chauds pour une 2ème saison, ce qui, à mon avis, serait une erreur. C'est quelque chose que nous avons déjà tant de fois dénoncé et regretté (par ex. Jericho, Lost room, Colony, Dollhouse, etc...) ! 

L'OEUVRE DE DIEU, LA PART DU DIABLE film dramatique de Lasse HALLSTROM (USA-1999)



L'Œuvre de Dieu, la Part du Diable (Titre original : The Cider House Rules) est un film américain réalisé par Lasse Hallström, sorti en 1999. Le film est une adaptation du célèbre roman du même nom de John Irving publié en 1985.

Résumé

Le roman se déroulait dans les années 20, pendant la 1ère Guerre mondiale. Le film de Lasse Hallström se déroule en 1943 pendant la 2nde Guerre mondiale mais toujours dans l’orphelinat de Saint-Cloud et la cidrerie Worthington à Ocean View, tous deux situés dans le Maine aux Etats-Unis.
Le héros du film est Homer Wells (Tobey Maguire), orphelin et élève du docteur Wilbur Larch (Michael Caine), un obstétricien excentrique et attachant, qui recueille des enfants non désirés mais pratique aussi des avortements lorsque les jeunes femmes qui viennent le consulter ne veulent pas garder leur enfant.

Un jour, un couple d’amoureux formé de Candy Kendall (Charlize Theron) et de Wally Worthington (Paul Rudd) vient à l’orphelinat pour un avortement. Candy est enceinte mais ne veut pas garder l’enfant car Wally, capitaine d’aviation, doit repartir au combat.

En partant, ils proposent à Homer, qui n’a rien vu d’autre du monde que les murs de l’orphelinat, de l’emmener avec eux. En effet, la mère de Wally est propriétaire d’une plantation de pommiers à cidre et a besoin de bras. Quant au père de Candy, il pèche des homards.

Homer, à qui le travail manuel ne fait pas peur, s’intègre à l’équipe d’ouvriers agricoles itinérants, formée de noirs, qui travaille sur l’exploitation Worthington.

Découvrant que Rose, la fille du chef de l’équipe, est enceinte de son propre père, il va l’aider à avorter et, lorsqu’il apprendra la mort du Dr. Larch, il reviendra prendre sa place à l’orphelinat et continuera son œuvre.    

Mon opinion  

Je connaissais le roman de John Irving mais je ne savais pas qu’un film en avait été tiré. J’ai retrouvé la « patte » de ce réalisateur dont j’ai apprécié quelques autres films (Gilbert Grape, Cher John, Les recettes du bonheur). A partir de situations difficiles, il sait mettre en valeur les notions de cœur et d’humanité de ses personnages, aidé par une photographie élégante et un casting bien choisi. Un an après Pleasantville, Tobey Maguire a encore des traits d’adolescent qui se cherche et Charlize Theron est craquante de fragilité. Un beau film qui n’hésite pas à aborder des sujets difficiles comme ceux de l’avortement et de l’inceste, sans jamais porter de jugement moral sur les situations dramatiques qui en découlent.

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