dimanche 29 janvier 2023

YOUSSEF SALEM A DU SUCCES Comédie de Baya KASMI (FR-2022)

 


Youssef Salem a du succès est une comédie française réalisée par Baya Kasmi et sortie en 2022.

Présentation

Youssef Salem (Ramzi Bedia), 45 ans, originaire d'une famille d'immigrés algériens dans un quartier populaire de Port-de-Bouc, vit à Paris où il se consacre à l'écriture.

Après plusieurs revers, il décide d'écrire un roman en partie autobiographique, inspiré de sa jeunesse et notamment des tabous qui entourent la sexualité dans le milieu où il a grandi. Son livre s’intitule Le Choc toxique. L'ouvrage provoque un débat public passionné, mais aussi une crispation au sein de sa famille, particulièrement chez ses parents qui pensent qu’il écrit un ouvrage historique sur les héros de la révolution algérienne.

Lorsque, à la grande joie de son éditrice Lise (Noémie Lvovsky), son livre est couronné par le prestigieux prix Goncourt, il fait tout pour en cacher le contenu à sa famille.  

Mon opinion

La réalisatrice raconte avec humour les tribulations d’un écrivain piégé par un succès qui écorne l’image de sa famille en nous donnant à voir une comédie où l’on rit mais où, bien que le point de vue soit celui d’un arabe de 2ème génération, on peut parfaitement se reconnaître car au fond tout écrivain écrit, sans toutefois vouloir le reconnaître, sur lui-même. Le film aborde la sexualité sans tabou et cela fait du bien. C’est aussi un film sur les préjugés et le mensonge car, que l’on soit arabe ou Français de souche, on est confronté aux mêmes interdits : ne pas vouloir faire de peine à ses parents, vouloir qu’ils soient fiers de nous.   

Timothée CHALAMET (acteur américano-français)

 

Timothée Chalamet, né le 27 décembre 1995 à New York (États-Unis), est un acteur franco-américain.

Biographie

Timothée Hal Chalamet naît le 27 décembre 1995 dans le quartier de Hell's Kitchen, à New York. Il est le fils du Français Marc Chalamet, diplômé de l’Institut d'études politiques de Lyon, journaliste, correspondant du Parisien à New York, et éditeur à l'UNICEF, et de l'Américaine Nicole Flender, diplômée de Yale, actrice, danseuse à Broadway puis agent immobilier. Il étudie au lycée public LaGuardia pour jeunes artistes, d'où il sort diplômé en 2013. Il a une sœur aînée, Pauline, qui est comédienne et vit à Paris.

Depuis son enfance, Timothée Chalamet et sa famille ont régulièrement passé des vacances au Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire, dans une maison où habitaient son grand-père paternel Roger Chalamet, pasteur, et sa grand-mère Jean, une Canadienne.

Il parle d’ailleurs parfaitement français et passe facilement d’une langue à l’autre.

Il est né dans le milieu du cinéma : la famille de sa mère, d'origine juive russe et autrichienne, est très présente dans le cinéma : son grand-père maternel est le scénariste Harold Flender, son oncle Rodman Flender est réalisateur et producteur, et sa tante Amy Lippman, épouse du précédent, est également productrice.

Carrière

Il a commencé à tourner dès 2008 dans de courts-métrages puis dans des séries télé. Au cinéma, ce furent d’abord, à partir de 2014, de petits rôles (Men, women and children ; Interstellar…) mais il a réellement commencé à se faire connaître par le film Call me by your name (2017) où il jouait le rôle d’un adolescent de 17 ans tombant amoureux d’un étudiant de 24 ans venu passer des vacances dans la maison familiale. Ce film lui ouvre la voie de la gloire avec, en 2018, une nomination au Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique ainsi qu’à l'Oscar du meilleur acteur, ce qui fait de lui le plus jeune acteur nommé dans cette dernière catégorie depuis plus de quatre-vingts ans.

Il alterne par la suite entre films indépendants — souvent dramatiques —, notamment My Beautiful Boy (2018), Un jour de pluie à New York (2019), Le Roi (2019), Les Filles du docteur March (2019), et des superproductions comme Dune (2021), Don't Look Up : Déni cosmique.  (2021), Wonka (2023) et Dune 2 (2024). 

Reconnu par les critiques et le public, Timothée Chalamet joue sous la houlette de réalisateurs très connus, à l'instar de Christopher Nolan, Greta Gerwig, Woody Allen, Denis Villeneuve et Wes Anderson.

Son incroyable présence, son indéniable charisme (qui confine souvent au cabotinage), son indiscutable talent à incarner des personnages très différents, son ambiguïté, on fait de lui, en dix ans d'une accrière éclectique, une star internationale.   

Filmographie

Longs métrages

  • 2014 : Men, Women and Children de Jason Reitman : Danny Vance
  • 2014 : Interstellar de Christopher Nolan : Tom Cooper, jeune
  • 2014 : Worst Friends de Ralph Arend : Sam, jeune
  • 2015 : One & Two d'Andrew Droz Palermo : Zac
  • 2015 : Beyond Lies (The Adderall Diaries) de Pamela Romanowsky : Stephen Elliott, jeune
  • 2015 : Noël chez les Cooper (Love the Coopers) de Jessie Nelson : Charlie Cooper
  • 2016 : Miss Stevens de Julia Hart : William Mitman
  • 2017 : Call Me by Your Name de Luca Guadagnino : Elio Perlman
  • 2017 : Chaudes nuits d'été de Elijah Bynum : Daniel Middleton
  • 2017 : Lady Bird de Greta Gerwig : Kyle Scheible
  • 2017 : Hostiles de Scott Cooper : Philippe DeJardin
  • 2018 : My Beautiful Boy de Felix Van Groeningen : Nicholas « Nic » Sheff
  • 2019 : Un jour de pluie à NewYork de Woody Allen : Gatsby Welles
  • 2019 : Le Roi de David Michôd : Henry V
  • 2019 : Les Filles du docteurMarch de Greta Gerwig : Theodore « Laurie » Laurence
  • 2021 : The French Dispatch de Wes Anderson : Zeffirelli B.
  • 2021 : Dune de Denis Villeneuve : Paul Atréides
  • 2021 : A Man Named Scott de Robert Alexander : lui-même (documentaire)
  • 2021 : Don't Look Up : Déni cosmique d'Adam McKay : Yule
  • 2022 : Bones and All de Luca Guadagnino : Lee
  • 2022 : Entergalactic de Fletcher Moules : Jimmy (voix)
  • 2023 : Wonka de Paul King : Willy Wonka
  • 2024 : Dune - 2ème partie de Denis Villeneuve: Paul Atréïdes

DUNE - 1ère partie Film de science-fiction de Denis VILLENEUVE (USA-CA 2021)

 


Je n'avais pas pu voir le cette nouvelle adaptation de Dune lors de sa sortie. Je me la suis procurée en DVD et viens seulement de la visionner.  

Dune-1ère partie* est un film de science-fiction américano-canadien co-écrit et réalisé par Denis Villeneuve, sorti en 2021. C'est la troisième adaptation du roman Dune de Frank Herbert paru en 1965, après le film Dune (1984) de David Lynch et la minisérie en trois épisodes Dune (2000) suivie de Les enfants de Dune (2003) de John Harrison. On doit aussi citer l'adaptation avortée d'Alejandro Jodorowsky dans les années 1970.

* Afin de respecter au mieux le roman, cette dernière version a été divisée en deux films dont la 2ème partie est annoncée sur les écrans pour 2023.

Présentation

Cette nouvelle adaptation se calque assez fidèlement sur la 1ère partie de l’immense œuvre de Frank Herbert qui se place dans un futur lointain. Sur Caladan, la planète de sa famille, en grande partie couverte d’eau, le duc Leto Atréides (Oscar isaac) reçoit de l’empereur Shaddam IV l’ordre de partir pour Arrakis. A la différence de Caladan, couverte de mers et d’océans, Arrakis, également connue sous le nom de « Dune », est une planète entièrement désertique, occupée depuis 80 ans par la famille des Harkonnen qui s’est enrichie en détenant le monopole de « l’Epice », une « drogue » qui, outre qu’elle apporte la longévité aux humains, permet aussi navigateurs de la Guilde spatiale, de relier les univers de l’Imperium et, de ce fait, indispensable à sa cohésion. Mais l’extraction de l’épice n’est pas de tout repos car, d’une part, l’épice est défendue par les vers de sable géants qui, dès qu'ils perçoivent une présence humaine à la surface de la planète, menacent d’engloutir les mineurs, mais aussi par la rébellion permanente des Fremen, le peuple autochtone qui veulent reconquérir leur planète.

Bien que de duc Leto sache que, sous cette décision de l’empereur, se cache un piège, il n’a d’autre choix que de s’incliner devant ses décisions et se prépare à quitter Caladan et prendre, avec toute sa cour et sa famille, la direction d’Arrakis.

Sur Caladan, son fils et héritier, le jeune Paul Atréïde (Timothée Chalamet), a été formé au combat par le maître d’armes des Atréïde, Duncan Idaho (Jason Momoa) mais sa mère, Dame Jessica (Rebecca Ferguson), éduquée selon les préceptes des sœurs du Bene Gesserit, lui a aussi enseigné certaines techniques secrètes, comme l’utilisation de la « voix ».

Avant de quitter Caladan, Paul est soumis par la Révérende Mère Gaïus Helen Mohiam (Charlotte Rampling) à la terrible épreuve de la douleur. S’il échoue, il sera tué par le poison instantané du Gom Jabar. Mais il réussit l’épreuve, ce qui permet à la Révérende Mère de la qualifier « d’humain ».   

Dès son arrivée sur Dune, la famille Atréïde échappe aux premières tentatives d’assassinat, mais ne résiste pas à la dernière et la plus violente, qui engage non seulement l’armée des Harkonnen mais celles des Sardaukars, les terribles soldats de l’empereur.  Le duc, trahi par son médecin, le docteur Yueh (Chang Chen) est livré à son ennemi, l'horrible baron Valdimir Harkonnen (Stellan Skarsgard) , un être obèse et dégénéré. Le docteur Yueh lui a implanté une fausse dent contenant un poison qui aurait dû tuer le baron. Mais, si Leto est tué, le subterfuge échoue et Harkonnen échappe à la mort.

Aidés par Liet Kynes, le planétologiste impérial (dont le film fait bizarrement une femme : Sharon Duncan-Brewster), Paul et sa mère s’enfuient à bord d’un ornithoptère et échappent à leurs poursuivants en s’enfonçant dans une tempête Coriolis à laquelle, normalement, aucun humain ne survit. Réussissant à se poser grâce à la dextérité de Paul, ils sont capturés par les Fremen du sietch Tabr qui veulent « prendre l’eau » (tuer et vider de leur sang) ceux qui sont pour eux des intrus. Mais leur chef Stilgar (Javier Bardem) s’interpose et les sauve, du moins provisoirement. Au cours de l’affrontement qui suit, Jessica fait montre de ses pouvoirs Bene Gesserit et Paul, confronté dans un duel à mort avec Jamis, l'un des freemen les plus acharnés à sa mort, le tue.

S’opposant à sa mère qui voudrait retourner sur Caladan, Paul accepte le destin qu’il a vu en rêve et décide de rester sur Arrakis et prendre la direction de la rébellion contre les Harkonnen et de venger la mort de son père.

Mon opinion  

Grand amateur de Dune, que j’avais découvert lors de ma première année de fac en langue originale, car le livre n'était pas encore traduit en français, j’ai ensuite dévoré les cinq tomes de la saga écrite par Frank Herbert puis les autres tomes explorant l’uinivers foisonnant de Dune écrits après sa mort par son fils Brian Herbert et Kevin J. Anderson à partir de l’année 2000 (19 volumes à ce jour et bientôt un 20ème).  

J’ai aussi suivi avec passion le projet délirant de Jodorowski, où le génial Franco-Chilien, aurait voulu que ce soit rien moins que Salvador Dali qui incarne l‘empereur Shaddam IV. Ce projet fou, très en avance sur son temps, n'a, hélas, jamais vu le jour. 

Je métais donc précipité, en 1984, à la projection du Dune de David Lynch, à mon avis injustement boudé, et procuré, dès sa sortie, le DVD de la mini-série Dune (2000) suivie des Enfants de Dune (2003) de Jim Harrison et Greg Yaitanes.

Evidemment, on ne pourra jamais être totalement satisfait d’une quelconque adaptation de l’œuvre de Frank Herbert tant, au cours des lectures et des années, nous nous sommes forgés nos propres images de l’univers foisonnant de Dune.  

C’est pourquoi, je n’hésiterai pas à dire que j’ai aimé, dans chaque adaptation, certaines interprétations des réalisateurs, apprécié ou détesté certains effets spéciaux, me suis attaché à certains acteurs et pas à d’autres…

Par exemple, dans l’adaptation de David Lynch, j’avais aimé le côté baroque des décors d’Arrakeen (résumés à des blocs de béton dans celui de Villeneuve), la folie et la décadence  de l’environnement du baron Harkonnen, sans oublier la prestation inattendue mais réussie de Sting dans le rôle de Feyd-Rautha, le cruel neveu du baron Harkonnen.

Certes, on doit apprécier les paysages, presque tous tournés en décors naturels (en Jordanie, dans les Emirats Arabes Unis…), les effets spéciaux (les ornithoptères sont tels que décrits par Herbert), etc. mais, malgré ses qualités, je n’ai pas trouvé cette adaptation aussi stupéfiante que ce à quoi je m’attendais ni que les critiques la présentaient. Il est vrai que son visionnage en DVD ne m'a peut-être pas permis de l'apprécier à sa juste valeur car un tel film ne peut être vu que sur grand écran et de préférence en 3D.

Exception faite de la présence incroyable de Timothée Chalamet, qui incarne un Paul plus vrai que nature, où transparaît à la fois fragilité et farouche détermination à accomplir un destin qui le dépasse, j’ai trouvé tout le reste de la distribution d’une grande fadeur exception faite de Charlotte Rampling dont on reconnaît la voix, dans le rôle de la Révérende Mère Gaïus Helen Mohiam, tous les autres acteurs sont interchangeables. J’aurais au moins aimé que le rôle de Dame Jessica soit tenu par des actrices d'une autre trempe que la palôte Rebecca Ferguson : je pense entre autres à une Juliane Moore ou une Jessica Chastain.

samedi 28 janvier 2023

LE CINEMA DE MA JEUNESSE

 


Mon frère et moi avec notre cochon d'inde

J'étais tout jeune lorsque ma grand-mère (côté Comte) m'emmena pour la première fois au cinéma voir Joselito, le "rossignol andalou" un garçon pauvre auquel il arrivait toutes sortes de misères. Les films étaient sortis entre 1956 à 1960, je devais alors avoir huit ans. 

Ma grand-mère et ma cousine n'auraient non plus raté pour rien au monde le dernier Sissi avec l'éblouissante Romy Schneider (trois films entre 1955 et 1957).

Nous allions aussi voir sytématiquement le dernier dessin animé de Walt Disney qui sortait immanquablement pour les vacances de Noël. J'ai ainsi vu Blanche Neige et les sept nains (sorti en 1937 - je n'étais pas né - mais ressorti ensuite, comme tous les Disney, dans une version soi-disant remastérisée pour les fêtes de fin d'année), Pinocchio (1940), Bambi (1942) dont les scènes de l'incendie et des chasseurs me marquèrent à vie comme beaucoup de petits enfants à l'époque, Cendrillon (1950), Peter Pan (1953), La Belle et le Clochard (1955), La Belle au bois dormant (1959).  

Nous n'aurions non plus manqué pour rien au monde les feuilletons (nous n'appelions pas encore cela des séries) qui passaient à la télévision. Comme nous n'avions pas de poste, nous allions d'abord les voir, le jeudi après-midi (avant que le mercredi ne le remplace), chez des amis de mes grands-parents, puis chez des copains qui eux, avaient la télévision. Je vis ainsi  Zorro (1957-1961).  Sans famille (1965), Belle et Sébastien (1965), Thierry la Fronde (1963-1966), Flipper le dauphin (1964-1968), etc. 

J'avais 13 ans pour la sortie des 101 Dalmatiens (1961). Nous dûmes y emmener mon frère, qui a quatre ans de moins que moi.

En 1961, aussi, le registre changea. J'allais voir, sans doute avec des copains, La vengeance aux deux visages, un western de et avec Marlon Brando où une scène de viol et de torture me mit tellement mal à l'aise que j'allais vomir dans les toilettes du Palace. Depuis, je n'allai plus jamais voir un western si ce n'est, en 1968, l'inoubliable Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone.    

A partir de 1966, je vis Farhenheit 451, de Truffaut, qui me donna envie de lire de la science-fiction. 

En 1967, l'année du bac, j'étais en terminale et je m'apprêtais à entrer en fac. Notre professeur de français nous emmena voir La religieuse (d'après Diderot) de Jacques Rivette, réautorisée après une bataille juridique épique contre la censure qui avait d'abord interdit le film, puis l'avait seulement autorisé seulement aux plus de 18 ans et, devant la levée de boucliers d'une partie de la société, fini par l'autoriser. Cela fit scandale au lycée. Je rappelle que Diderot était au programme du bac mais, bien sûr, pas ce titre "sulfureux" !

A la même époque, je vis Le lauréat, avec des copains, mais, bizarrement, je n'en ai pas gardé un grand souvenir, à part, évidemment, pour la musique de Simon et Garfunkel.... 

- Le bal des vampires de Roman Polanski (1967) dont mes copains et moi trouvâmes les effets spéciaux tellement ridicules que nous eûmes plus envie de rire que de frissonner :

-En 1968, jétais en fac à Grenoble et mes copains et moi, nous ne rations aucune sortie importante : 

- If de Lindsay Anderson (1968), en pleine révolution étudiante ! 

La mariée était en noir de Truffaut (1968) avec Jeanne Moreau en implacable vengeuse. 

2001, l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick (1968(Ah, Le beau Danube Bleu...)

Théorème de Pier Paolo Pasolini (1968)  

- Roméo et Juliette de Zefirelli (1968)

- More de Barbet Schroeder (1969) - Nous rêvions d'aller vivre à Ibiza à moitié nus dans une maison blanchie à la chaux. "C'était le temps des fleurs..." Nous étions surtout portés par la sublime musique des Pink Floyd.  

- Les chemins de Katmandou, d'André Cayatte (1969) - d'après le roman de Robert Merle. Nous avions tous envie de tout plaquer et de filer à Katmandou. 

La piscine de Jacques Deray avec les superbes Alain Delon et Romy Schneider, sans oublier Jane Birkin et Maurice Ronet (1969)

- Z de Costa Gavras (1969) sur la sublime musique de Theodorakis

- Ma nuit chez Maud d'Eric Rohmer (1969) qui m'ennuya mortellement

- Le Satyricon de Fellini (1969)

- Médée de Pasolini (1969) 

- Peau d'âne de Jacques Demy (1970)

- Le souffle au coeur de Louis Malle (1971) avec la belle Lea Massari. 

- Orange mécanique de Stanley Kubrick (1971)

- Love Story d'Arthur Hiller (1971)

- Les aristochats de Walt Disney (1971)

- La folie des grandeurs de Gérard Oury (1971)

- Délivrance de John Boorman (1972) 

- César et Rosalie de Claude Sautet (1972) avec la toujours très belle et craquante Romy Schneider et Montand

Lors de mes années parisiennes (1973-1975), trop occupé par mes études, et totalement désargenté, j'allai très peu au cinéma. Je vis cependant :

La planète sauvage de René Laloux (1973)Barry Lyndon de Kubrick (1975),   

En 1976, j'étais en Espagne et les films français n'étaient pas diffusés. Je me rappelle cependant être allé quelquefois au cinéma avec une copine, mais je ne retrouve pas le nom des films que j'y ai vus. Il en fut de même en 1977 et 1978 à 1979. De retour en France, je vis cependant : 

- Le 1er Star Wars de George Lucas (1977) et Rencontres du 3ème type de Steven Spielberg (1977)

- Midnight express d'Alan Parker (1978) et Superman de Richard Donner avec Christopher Reeve (1978), La boum de Claude Pinoteau (1979), Le dernier métro de Truffaut (1979), L'empire contre-attaque de Irvin Kershner (1979); Tess de Roman Polanski (1979).   

- etc. 

Depuis, ma passion pour le cinéma na jamais faibli.  

vendredi 27 janvier 2023

NENEH SUPERSTAR film de Ramzi BEN SLIMAN (FR-2023)

 


Neneh Superstar est un film français écrit et réalisé par Ramzi Ben Sliman est sorti en salles en janvier 2023. Il a été présenté en avant-première en compétition officielle au Festival du Film de Demain 2022.

Présentation

Neneh (Oumy Bruni Garrel) a 12 ans et rêve d’intégrer la prestigieuse école de ballet de l’opéra de Paris. Problème, elle n’a pas suivi de formation classique et est plutôt douée pour le hip-pop, elle issue de La Courneuve, et elle est noire. Son père Fred (Steve Tientcheu) croit en elle et l’encourage mais sa mère, Martine (Aïssa Maïga) tente de la raisonner car elle se doute que sa fille risque d’être terriblement déçue si elle est recalée au concours d’entrée de l’école la plus prestigieuse de France.

Lorsque Neneh se présente, le jury est partagé : si le directeur de l’opéra, Jean-Claude Kahane (Cédric Kahn), désireux de faire évoluer la composition du corps de ballet en l’ouvrant à la « diversité », Marianne Belage (Maïwen), ex-danseuse-étoile et directrice de la danse, s’y oppose, prétextant que les codes de la danse classique ne permettent pas d’intégrer des danseuses noires afin de ne pas « casser l’uniformité colorimétrique du ballet », argument qui n’est rien d’autre que du racisme déguisé.

A part un de ses collègues qui soutient son point de vue, Marianne Belage se trouve mise en minorité par la majorité des autres membres du jury qui, tout en reconnaissant que Neneh présente un profil atypique, veulent lui donner sa chance. Il est un fait que, par son comportement, son franc-parler, sa chevelure et son teint, Néneh détonne parmi la cohorte de petites oies blanches toutes semblables du corps de ballet.

En outre, dès le début, Neneh se singularise : elle n’a pas les codes, ne se plie pas facilement aux contraintes de l’école, et se met à dos un groupe d’élèves qui la prennent en grippe. A leurs brimades, elle réagit comme elle a appris à le faire dans sa cité, avec violence, ce qui lui vaut une première menace de renvoi puis une deuxième, car cette fois, elle s’en est prise physiquement à la meneuse du groupe qui a voulu l’humilier et ses parents sont convoqués.

Lors d’un repas, le directeur insiste auprès de Marianne pour qu’elle donne une interview sur son parcours et sa carrière d’étoile à directrice de l’école de ballet. Marianne est réticente mais accepte. L’interview se passe mal quand la journaliste aborde ses origines populaires et algériennes. En effet, Marianne a, jusqu’à présent, tout fait pour les cacher, jusqu’à transformer son nom de Maryam Bel-Hadj en Marianne Belage et même modifier son apparence puisqu’elle porte des lentilles de contact de couleur bleue alors qu’elle a les yeux marron. Or, elle supporte de plus en plus mal ses lentilles qui la font souffrir. Elle est furieuse lorsque l’article sort, révélant en titre son identité.

Comme spectacle de fin d’année, elle choisit sciemment de monter le ballet Blanche Neige, sachant que Neneh n’y aura pas sa place. Lorsqu’elle apprend qu’elle est écartée de la distribution, Neneh, folle de rage, l’accuse de racisme et lui lance ses origines algériennes à la tête. Hors d’elle, Marianne la gifle et Neneh s’enfuit de l’école.

Neneh erre ensuite dans Paris, donne spontanément une représentation de danse mêlant classique et hip-hop lors d’un concert de rue, puis se réfugie pour passer la nuit dans un hall d’immeuble. Signalée par un locataire, elle est emmenée au commissariat de police où son père, en pleine nuit vient la chercher.

Le lendemain, elle refuse de réintégrer l’école dont, de toute manière, elle a été exclue. Mais la sanction a aussi frappé Marianne suspendue pour avoir perdu son sang-froid et avoir donné une gifleà l’un des élèves. Cette dernière, en colère et en pleurs, se précipite dans le couloir de l’école où, sans doute à cause de ses problèmes de lentilles, elle heurte une paroi de verre qui explose. Marianne est sérieusement blessée au visage par les éclats de verre.

Après s’être remise de sa blessure qui lui a laissé une longue estafilade sur la joue, elle revient faire amende honorable et convainc Neneh de reprendre les cours.

Mon opinion

 Par certains côtés, ce film rappelle l’inoubliable Billy Elliot où un jeune garçon d’origine ouvrière (son père est mineur dans le nord de l’Angleterre) décide de devenir danseur classique. J’ai aussi beaucoup pensé au magnifique (et méconnu) film High Strung, découvert par un extrait sur Youtube, qui mêle musique et danse classique et hip-pop avec une problématique (origines populaires, racisme…) très proche de celle de ce film.

 Connaissant un peu la danse classique, je ne suis pas convaincu que le niveau technique de Neneh lui ait permis d’entrer aussi facilement à l’école de danse de l’opéra de Paris qui est une des écoles les plus sélectives et élitistes qui soient mais elle « fait le job » et on oublie vite ses imperfections tant elle déploie d’énergie et d’optimisme. La fin aussi est un peu trop belle mais, malgré tout, le film est sympathique et mérite d’être vu.  

 

jeudi 26 janvier 2023

LES BANSHEES D'INISHERIN Film de Martin McDONAGH (IRL-GB-USA 2023)

 


Les Banshees d'Inisherin est un film irlando-américano-britannique écrit et réalisé par Martin McDonagh sorti en 2022. Le film est présenté en avant-première mondiale à la Mostra de Venise 2022 où il remporte le Prix du meilleur scénario et Colin Farrell reçoit la Coupe Volpi de la meilleure interprétation masculine. Il reçoit plusieurs nominations aux Golden Globes et remporte bizarrement  le « Golden Globe du meilleur film musical ou de comédie » alors que Les banshees sont très loin d’être une comédie ! C’est à se demander si les jurés des Golden Globes ont vu le même film que moi.

Présentation

Nous sommes sur une minuscule île au large de l’Irlande en 1923. Alors que la guerre civile fait rage sur la grande île, tout semble calme sur l’île fictive d’Inisherin aux paysages magnifiques : ses quelques habitants vivent de l’élevage et se croisent régulièrement sur les chemins de terre et se  retrouvent dans le seul pub de l’île pour boire une pinte.

Cependant, les banshees veillent sur ce microcosme apparemment paisible. Les « banshees », ce sont des sorcières, des entités de l’autre monde, qui prédisent la mort de quelqu’un. En l’occurrence, à Inisherin, de rôle est dévolu à une vieille femme énigmatique, Mrs. McCormick (Sheila Flitton).

Pàdraick (Colin Farrell) vit avec sa sœur Siobhàn (Kerry Condon) ; il s’occupe de ses vaches, de son cheval et de son ânesse miniature apprivoisée, Jenny, qui est un membre de la famille.

Depuis toujours, il est ami avec Colm (Brendan Gleeson), un violoniste, jusqu’au jour où, sans savoir ni pourquoi ni comment, Colm refuse son invitation à aller boire le pinte traditionnelle au pub et refuse de lui parler.

Pàdraick ne comprend pas et veut des explications. La seule qu’il obtiendra de Colm est qu’il est trop « dull » (terne, ennuyeux) et qu’il l’empêche de se consacrer à écrire sa musique.

Pàdraick insiste car les explications de Colm ne le satisfont pas.

Colm, alors, le menace, s’il lui parle encore une fois, de se couper un doigt de la main gauche, celle qui tient le violon.

Malgré les conseils de ses amis, de sa sœur et de Dominic (Barry Keoghan, que l'on a vu dans Dunkerqueremarquable) l’idiot du village, Pàdraick ne prend pas la menace au sérieux et il a bien tort car, après qu’il a provoqué une nouvelle discussion avec Colm, celui-ci vient jeter son 1er doigt coupé sur la porte de sa maison.

Après cela, Siobhàn décide de quitter l’île pour un emploi en Irlande.

Comme Pàdraick insiste à nouveau, Colm se coupe les quatre doigts restants et vient à nouveau les jeter contre sa porte alors qu’il est absent.

Lors de son retour chez lui, Pàdraick rencontre la terrifiante McCormick qui lui annonce qu’il va y avoir deux morts. Et effectivement, lorsqu’il arrive chez lui, il trouve sa petite ânesse, qui s’est étouffée avec un des doigts de Colm, morte.

Fou de douleur, il se précipite chez Colm et lui annonce qu’il va mettre le feu à sa maison, ce qu’il fait peu après.

On croit tous que Colm a été tué dans l’incendie de sa maison mais ce n’est pas sa mort qu’annonçait Mrs. McCormick, mais celle du pauvre Dominic, que l’on trouve noyé dans un étang, sans comprendre, là non plus, la raison de cette mort (accident – il faut dire qu’on picole beaucoup dans ce film, meurtre, suicide ?...)      

Mon opinion

Le réalisateur, Martin McDonagh est le réalisateur des Three bilboards : Les panneaux de la vengeance avec Frances McDormand que j’avais vu en 2017.

Ce film étrange n’a rien à voir avec cette vengeance d’une mère qui achète trois immenses panneaux publicitaires pour dénoncer l’incurie du shérif qui, selon elle, n’a pas enquêté sérieusement sur le viol et le meurtre de sa fille.

Dans ce film, qui commence comme une comédie absurde et se termine en tragédie, on n’est pas loin des écrits d’un Samuel Beckett ou d’un James Joyce, deux Irlandais. Curieusement, j’ai aussi pensé à Theo Angelopoulos, qui définissait lui-même ses quêtes impossibles comme « l’esthétique du non-dit ». Sauf qu’ici nous n’avons pas la dimension politique toujours présente dans l’œuvre du cinéaste grec. En fait, après réflexion, de n’est pas tout à fait exact car, même si la guerre civile semble cantonnée sur la grande île, le réalisateur y fait référence, ne serait-ce que par la date, 1923, et les explosions que l’on voit de l’autre côté du bras de mer qui sépare Inisherin de l’Irlande.

Quoiqu’il en soit, ce film m’a laissé perplexe, ainsi d’ailleurs que la plupart des spectateurs qui l’ont vu en même temps que moi.   

 

     

 

 

mercredi 25 janvier 2023

BABYLON film de Damien CHAZELLE (USA - 2023)

 


Babylon est un film américain écrit et réalisé par Damien Chazelle et sorti en 2022 (le 18 janvier 2023 en France).

Présentation

Le film est ce que l’on appelle un « film choral » où l’on suit le destin croisé de plusieurs personnages plus ou moins fictifs liés au monde du cinéma lors de la transition du cinéma muet au sonore entre les années 20 et les années 50.

  • ·         Brad Pitt joue le rôle de Jack Conrad, une vedette célèbre du cinéma muet qui tente en vain de se reconvertir dans le cinéma parlant.
  • ·         Margot Robbie dans le rôle de Nellie LaRoy, une starlette qui n’a pas froid aux yeux mais se brûle les ailes en abusant d’alcool et de drogues.
  • ·         Jovan Adepo dans le rôle de Sidney « Sid » Palmer, un musicien de jazz noir.
  • ·         Diego Calva dans le rôle de Manuel « Manny » Torres, l’assistant de Jack Conrad qui devient réalisateur.
  • ·         Li Jun Li dans le rôle de Lady Fay Zu, une danseuse et chanteuse de music-hall qui travaille à écrire les intertitres des films muets.  
  • ·         Jean Smart dans le rôle d’Elinor St. John, une journaliste spécialisée dans les « gossips » sur les acteurs et actrices d’Hollywood.    

Tout commence en 1926 à Los Angeles, année où le cinéma muet est à son apogée.

Manuel Torres (Diego Calva), un immigré d'origine mexicaine, est homme à tout faire pour le studio Kinoscope, et se rêve en assistant réalisateur. Au début du film, on le voit transporter un éléphant pour une fête donnée dans un château construit en plein désert californien par un nabab du cinéma muet. Lors de la soirée, Manuel rencontre Nellie LaRoy (Margot Robbie), une starlette qui veut devenir actrice. Au cours de la fête, l'actrice Jane Thornton, qui était la vedette d’un film devant se tourner le lendemain, fait une overdose et le producteur de Kinoscope, ayant vu Nellie LaRoy se livrer à une danse endiablée, lui propose de la remplacer au pied levé. Cette dernière, qui n'attendait que ça, saisit sa chance et accepte.

De son côté, Manuel doit reconduire chez lui à Beverly Hills Jack Conrad (Brad Pitt), la star du studio, qui est ivre mort. Le lendemain, frais et dispos malgré sa cuite mémorable de la veille, Jack propose à Manuel de l'accompagner sur son tournage. Les studios n’existant pas à l’époque, le tournage, une grandiose fresque historique, a lieu en plein désert, dans un désordre invrasemblable : pour son baptême du feu, Manuel est envoyé au-devant de la centaine de figurants qui menacent de se révolter. Pris à partie, il emprunte un pistolet, saute sur un cheval et les matte en tirant des coups de feu en l’air. Puis il sauve le film en dégotant une caméra alors que la dizaine d’autres qu’utilisait le chef op ont été détruites. Par la suite, sa débrouillardise lui permet de monter en grade au sein de la Kinoscope, tout en gardant un œil sur Nellie, devenue la nouvelle star en vogue.

L’année suivante, Manuel, devenu l’ami intime de Jack Conrad, est envoyé en mission à New York pour voir la projection du premier film parlant, Le Chanteur de jazz, produit par les frères Warner. Il sort de la projection enthousiaste et téléphone immédiatement à Jack pour le convaincre que cette nouvelle technique représente l’avenir du cinéma. A New York, Il retrouve aussi Nellie et la sauve d’une foule d’admirateurs en délire. 

Mais il n’est simple, ni pour les acteurs de cinéma muet, habitués à outrer leurs gestes et leurs expressions, ni pour les techniciens, d’adopter la technique du « parlant » qui bouleverse profondément la manière de jouer et de tourner : les studios n'ayant plus de besoin d'intertitres pour les films muets, Fay Zhu perd son travail, les spectateurs se moquent de la manière de parler et des gestes théâtraux de Jack, qui perd son statut de star. Il en est de même pour Nellie qui sombre dans l’alccol, la drogue et le jeu. Seuls, Manuel, qui a changé son nom en « Manny », devenu manager des studios puis réalisateur, et Sidney, apprécié pour son talent de musicien de jazz, tirent leur épingle du jeu.

En 1932, Manny n'a pas abandonné l’idée de relancer la carrière de Nellie qu’il aime d’un amour secret. Avec l'aide d'Elinor St. John, il essaie de la « civiliser » mais, lors d’une soirée huppée organisée pour la haute société d'Hollywood, ulcérée par la condescendance de ses hôtes à son égard, elle perd tout contrôle, se gave de nourriture et de champagne puis leur vomit dessus, dans une scène outrancière qui rappelle furieusement le fameux repas en pleine tempête du film Sans filtre/Triangle of sadness. 

Quelque temps après, en pleine nuit, Nellie débarque en larmes chez Manny : elle doit une forte somme à un dangereux junkie psychopathe, James McKay (Tobey Maguire, méconnaissable). D'abord furieux, Manny décide de l’aider et emprunte la somme à Le Comte, un dealer bien connu des tournages. Suit une scène digne du Satiricon de Fellini où Manny et Le Comte échappent de peu à la colère de McKay qui s’est rendu compte que les billets qu’ils lui avaient remis pour payer la dette de Nellie sont des faux.

De retour chez lui, Manny propose à Nellie de l'épouser et de s’enfuir avec lui au Mexique pour échapper au tueur envoyé par McKay. Nellie reste seule dans la voiture pendant que Manny va chercher Le Comte. Mais le tueur les retrouve, tue Le Comte et son colocataire, mais laisse partir Manny à condition qu’il quitte immédiatement Los Angeles. Lorsque Manny revient à la voiture, Nellie, complètement shootée, est partie dans la nuit. On apprendra plus tard qu’elle est morte, sans doute d’overdose, à l’âge de 34 ans. Manny part alors seul pour le Mexique.

Une scène nous présente aussi le sucide de Jack qui, après une entrevue avec Elinor St. John,  a bien compris que sa carrière était terminée, et se suicide.

On retrouve ensuite Manny en 1952. Revenu à Los Angeles ave femme et enfant, il se présente devant la porte des studios de la Kinoscope où on ne le laisse pas entrer. Seul, il entre dans un cinéma pour assister à la projection de Chantons sous la pluie, et éclate en sanglots.

Le film se termine sur un kaléidoscope d’extraits de films montrant l'évolution entre le cinéma muet et la parlant.

Mon opinion

Du même réalisateur, j’avais adoré, pour sa grande poésie, sa musique et l’esthétique de sa photographie, La La Land (2017) qui était déjà une ode au cinéma, à la ville de Los Angeles, superbement mise en lumière, et à Hollywood. Si on retrouve, dans Babylon, cette fascination du réalisateur pour le cinéma, on n’est plus du tout, avec ce film, sur le même registre.  Si le film ne se réduit pas aux pénibles scènes d’orgie et comporte des moments intéressants, il est tout de même beaucoup moins sympathique que La la land, y compris pour la musique, pourtant due au même compositeur Justin Hurwitz, alors qu’elle a obtenu le Golden Globe de la meilleure musique 2023.

Quant aux acteurs, si le jeu de Brad Pitt m’a paru particulièrement fade et guère plus en verve que dans Once upona time in Hollywood, film que j’ai détesté et qui, par certains côtés rappelle celui-ci, j’ai découvert, en Diego Calva, une vraie révélation. Quant à Margot Robbie, que j'avais certainement vue dans d'autres films sans la remarquer particulièrement, je dois dire que j'ai été bluffé par sa prestation époustouflante qui, à mon humble avis, aurait davantage mérité une récompense que Justin Hurwitz.  

 

LA GUERRE DES LULUS film de Yann SAMUELL (FR-L 2023)

 


La Guerre des Lulus est un film franco-luxembourgeois réalisé par Yann Samuell, sorti en 2023. Il s’agit de l'adaptation de la série de bande dessinée du même titre de Régis Hautière et Hardoc, publiée depuis 2013 aux éditions Casterman.

Présentation

Nous sommes en 1914. Ludwig (Léonard Fauquet à qui ses lunettes rondes donnent un petit air de HarryPotter) est confié par sa mère qui a trouvé un travail en Suisse, à un orphelinat. Avant de la laisser partir, il lui demande de terminer l’histoire qu’elle lui lisait chaque soir mais elle lui répond que, maintenant, il est assez grand pour la terminer lui-même. Le petit garçon se dépêche de terminer son livre afin de presser le retour de sa maman mais celle-ci, au lieu de revenir, lui envoie régulièrement un nouveau livre.

L’orphelinat, trop près du front, est évacué pour une autre institution située plus loin. Il s’agit d’une ancienne abbaye dirigée par l’abbé Turpin (François Damiens) et où enseigne le professeur Leutellier (Alex Lutz).

Là, Ludwig est chahuté par un groupe de grands, mené par Octave (Solal Devey) qui se moquent de son nom, Ludwig, qu’ils croient allemand.

C’est un autre groupe qui prend sa défense. Il est formé de :

- Lucien (Loup Pinard) le plus âgé, chef de la bande

- Luigi (Mathys Gros) le « gros »

- Lucas (Tom Castaing) le plus jeune

Ensemble, ils vont former le « groupe des Lulus ».

Mais le calme ne dure pas, car le front s’est rapproché et l’abbaye doit être évacuée. L’évacuation, précipitée, se fait en l’absence des Lulus, partis dans un refuge qu’ils se sont aménagés dans la forêt.

A leur retour, ils trouvent l’abbaye déserte et le village vide de ses habitants. Alors qu’ils s’apprêtent à retourner dans leur ancien dortoir, l’abbaye est détruite par une bombe et ils retournent à leur seul refuge : la cabane dans la forêt.

Là, ils rencontrent une jeune fille, Luce (Paloma Lebeaut) qu’ils intégreront avec méfiance à leur groupe des Lulus.

Plus tard, alors qu’ils auront été hébergés par Louison (Isabelle Carré), une jeune femme vivant à l’écart du village que tout le monde considère comme une sorcière, celle-ci doit les abandonner précipitamment pour reconnaître le corps de son fils, Anselme, dont les militaires sont venus lui annoncer la mort.

Ils se retrouvent encore livrés à eux-mêmes et, retournant à leur cabane, ils la trouvent occupée par un déserteur allemand, Hans (Luc Schiltz) avec lequel ils deviennent amis.

Mais les Allemands ayant envahi le village, ils doivent à nouveau fuir. Ils sautent in-extremis dans une guimbarde abandonnée que conduit Hans mais se trouvent pris au milieu des combats où ils retrouvent leur ancien professeur, M. Leutellier qui, traumatisé par ce qu’il a vécu, ne les reconnaît pas. Hans, en voulant les protéger, est blessé puis achevé par des soldats français qui voient en lui un ennemi.

Les Lulus continuent à fuir. Au cours de celle-ci, ils rencontrent Moussa, un déserteur de l’armée française (Ahmed Sylla) et Gaston (Didier Bourdon), un vieux savetier bougon qui les nourrit et les héberge jusqu’à ce qu’ils tombent à nouveau sur une patrouille. Gaston est exécuté par les Allemands mais Moussa parvient à s’enfuir avec les enfants et les emmener dans un hôpital installé dans un familistère et dirigé par le docteur Constance (Emmanuelle Grönvold). Là encore, le répit ne sera que de courte durée car les Allemands, à la recherche de Moussa, investissent l’hôpital. Moussa se sacrifie pour leur permettre de grimper dans un train dont ils croient qu’il les emmènera en Suisse.  

Mon opinion

Je ne connaissais pas la BD dont le film s’est inspiré et le titre ne m’emballait pas outre mesure. C’est la bande annonce qui m’a décidé à aller voir ce film et je ne le regrette pas. Yann Samuell avait déjà réalisé une Guerre des Boutons qui était une aimable adaptation de l’œuvre de Louis Pergaud. Mais dans ce film, il s’agit de la vraie guerre à travers laquelle cinq enfants tentent de survivre sans toutefois perdre leur âme d’enfants, de rêver, d’espérer, de jouer et de rire. 

Les rencontres successives que les enfants font avec les adultes, que ce soit avec l’abbé Turpin, avec le professeur Leutellier, avec Louison, Hans, Moussa ou Gaston, et, à la fin avec le docteur Constance, sont toutes de belles rencontres. Certaines scènes sont très dures (sur le front, au milieu des bombardements, la mort de Hans, l’arrestation de Moussa). C'est pourquoi, bien que son classement l'autorise aux enfants à partir de 8 ans, je déconseille aux parents d'y emmener des enfants trop jeunes.  .

Par certains côtés, ce film m’a rappelé Les choristes (on assiste, en particulier, à un très beau chœur d’enfants) par l’énergie et l’optimisme qui s’en dégage.

Les enfants jouent admirablement bien, d’autant plus que c’était leur premier rôle au cinéma. Une mention particulière pour le petit Tom Castaing, étonnant de naturel et de spontanéité.     

lundi 23 janvier 2023

THE FABELMANS de Steven SPIELBERG (USA - 2023)

 


Vu en avant-première dans le cadre du Festival Télérama 2023.

The Fabelmans est un film autobiographique américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2023.

Présentation

Le film commence en 1952. Les parents de Sam, Burt (Paul Dano) et Mitzi (Michelle Williams) amènent leur fils de 9 ans (Mateo Zoryan Francis De-Ford) au cinéma voir son premier film « The Greatest Show on Earth » de Cecil B. DeMille. Le petit garçon, très impressionnable, montre peu d’enthousiasme mais ses parents le convainquent qu’il s’agit d’un film sur le cirque Barnum et qu’il ne verra aucune scène traumatisante. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se passe puisque le film montre en gros plan le déraillement d’un train provoqué par une voiture qui s’est mise en travers de la voie, provoquant la fuite des animaux de la ménagerie.

Profondément marqué par ces scènes de chaos, Sam fait des cauchemars et rêve en boucle du déraillement d’un train.

La famille est juive et ne fête pas Noël mais Hanukkah, qui est aussi l’occasion de faire des cadeaux aux enfants. A cette occasion, Burt offre à Sam un superbe train électrique avec lequel ce dernier n’a de cesse de reconstituer l’accident qu’il a vu au cinéma. Craignant qu’il n’endommage le jouet, sa mère lui suggère de filmer le déraillement du train miniature. Ainsi, il pourra reproduire l’accident autant de fois qu’il le voudra sans détériorer son cadeau.     

A partir de là, Sam écrit de petits scénarios dans lesquels il met en scène son entourage qu’il filme ensuite.

Ce hobby devient une véritable passion et, en grandissant (il est alors incarné par Gabriel LaBelle), il finit par réaliser de vrais films.

On le retrouve après, à différents âges de l’adolescence, jusqu’à son entrée à l’université

Mon opinion

J’ai adoré ce film qui, pour moi, est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, que j’ai vu depuis bien longtemps. Magnifiquement filmé, superbement incarné pas des acteurs qui ne se contentent pas de faire de la figuration, sur un scénario digne de ce nom, soutenu par la belle musique de John Williams, c’est un film complet, où l’on est traversé tour à tour par tous les sentiments : émotion, tristesse, joie, rire… Un film que je ne suis pas prêt d’oublier à la différence de presque tous ceux que j’ai vus dans les derniers mois. Par ce film, Steven Spielberg nous rappelle qu’il est un vrai cinéaste qui n'a pas fait que Les dents de la mer, Indiana Jones ou Jurassic Park, mais aussi de très beaux et grands films comme Empire du soleil, La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan ou Cheval de guerre.

Si vous avez aimé, je vous recommande

dimanche 22 janvier 2023

SALSA ! Film de Joyce BUNUEL (FR-CUBA 2020)

Vu à la télévision

Salsa ! est un film franco-cubain co-écrit et réalisé par Joyce Buñuel, sorti en 2000. Jean -Claude Carrière a aussi collaboré au scénario.

Présentation

Remi Bonnet (Vincent Lecoeur), un pianiste classique, décide d'abandonner le conservatoire où il étudie la musique pour se consacrer à une musique vers laquelle il se sent attiré, la salsa.

Dans un premier temps, il tente de se faire admettre dans un groupe de musique cubain, mais il réalise qu'il n'est pas crédible à leurs yeux. Grâce à du maquillage et des séances de bronzage intensives, il arrive à se faire passer pour Mongo, un Cubain fraîchement arrivé à Paris. Mais la supercherie tourne court lorsqu'il rencontre Nathalie, une future mariée à qui il donne des cours de danse…

Mon opinion

J’ai vu ce film à la télévision un peu par hasard. La salsa n’est pas mon fort et je n’aurais pas regardé ce film si les premières images de ce jeune pianiste qui s’est fourvoyé dans le classique et décide de changer diamétralement d’horizon ne m’avait pas interpellé.

L’histoire est peu crédible mais fait un film sympathique qui, ce qui est suffisamment rare dans le cinéma français pour être signalé, mêle musique et danse. 

Dans le même esprit, je vous recommande : 

LICORICE PIZZA film de Paul Thomas ANDERSON (USA-2021)

 

Vu dans le cadre du Festival Télérama 2023

Licorice Pizza est un film américain écrit et réalisé par Paul Thomas Anderson, sorti en 2021.

Présentation

Le film se déroule en 1973 à San Fernando, aux environs de Los Angeles.

C’est la rentrée des élèves du lycée où Gary Valentine (Cooper Hoffman) est scolarisé. Comme chaque année, des photographes viennent faire des photos des élèves pour le traditionnel album de classe. Alana Kane (Alana Haim) est assistante photographe. Lors de l’une de ces séances, elle rencontre Gary, 15 ans, un élève particulièrement extraverti, qui lui fait des avances. Mais, ayant 10 ans de plus que lui, elle le repousse. Mais Gary, particulièrement entreprenant, lui propose de l’inviter à dîner. Intriguée par ce garçon qui n’a rien d’un tombeur mais qui a un entregent extraordinaire, elle accepte et les deux jeunes gens se lient d'amitié. Une grande partie de son audace lui vient de ce qu’il a déjà tourné dans plusieurs émissions de variétés à la télévision. Gary est embauché pour participer à une émission à New York et, sa mère n’étant pas disponible pour l’accompagner, il demande à Alana de lui servir de chaperon, ce qu’elle accepte. Puis Gary, jamais à court d’idées, se lance dans la commercialisation de matelas à eau et, outre sa bande de copains qu’il met à contribution, il propose à Alana de s’associer avec lui. Arrive le choc pétrolier qui met fin à la fabrication et à la vente des matelas. Casse-la ne tienne, Gary se reconvertit dans l’installation de flippers et de jeux d’arcade, autorisés depuis peu dans le comté de Los Angeles.

Pendant tout ce temps, Gary et Alana, refusant d’accepter le fait qu’ils sont amoureux l’un de l’autre, se chamaillent, s’évitent, se retrouvent pour finir, à la toute fin du film, échanger leur premier baiser.

Mon opinion

J’avais lu d’excellentes critiques sur le dernier film de Paul Thomas Anderson (le réalisateur du troublant Magnolia, mais aussi de There will be blood ou Phantom Thread, que je n’ai pas vus). Il avait même reçu trois nominations aux Oscars 2022 (qu’il n’a pas obtenues mais il en a néanmoins obtenu quelques-unes, bien que moins prestigieuses). Mais, pour moi, quelle déception ! Un scénario alambiqué et sans queue ni tête. Ce film s'inscrit dans la mode actuelle des réalisations nostalgiques des années 70 et m’a fait penser, par sa laideur, son montage anarchique, son mauvais goût, sa vulgarité à Once upon a time…inHollywood de Quentin Tarantino, que j’ai détesté. On est très loin de la poésie de La La Land. Tout y est moche, à commencer par les acteurs (Alana Haim et Cooper Hoffman ne sont ni l’un ni l’autre des figures de mode), la photo, la musique…  Une horreur ! Même des acteurs comme Sean Penn ou Bradley Cooper sont méconnaissables tellement ils sont à contre-emploi et mis dans des situations ridicules. Comme quoi, mes critiques récurrentes sur le manque de professionnalisme des films français peuvent aussi s’appliquer, parfois, à certains films américains.  

 

samedi 21 janvier 2023

16 ANS Film de Philippe LIORET (FR-2023)

 


16 ans est un film français réalisé par Philippe Lioret en 2022, sorti en 2023.

Présentation

Léo (Teïlo Azaïs), fils de Frank Cavani (Jean-Pierre Lorit), un directeur de supermarché, intègre un nouveau lycée et tombe amoureux de Nora Kadri (Sabrina Levoye), une bonne élève d’origine maghrébine dont le frère aîné Tarek (Nassim Lyes) est manutentionnaire dans le supermarché du père de Léo.

Tarek, accusé à tort d’avoir volé une bouteille de vin de prix,est licencié du jour au lendemain. Ses copains, en voulant le venger, saccagent le supermarché.

Les supérieurs de Frank le rendent responsable de ces évènements qui entachent l’image de l’enseigne et le « placardisent », ce que Frank prend très mal. Lorsqu’il apprend que son fils sort avec Nora, la « beurette », sœur de celui qui a mis à mal sa situation, il interdit à Léo et à Nora de continuer à se voir.

Du côté de Nora, les choses sont pires car son frère et son père lui interdisent de continuer à aller au lycée et veulent l’envoyer dans le « bled ».

Nora décide alors de s’enfuir en Belgique où elle sera accueillie dans un foyer pour jeunes filles et poursuivre ses études et Léo l’accompagne à la gare.

Lorsque Tarek apprend la fuite de sa sœur, il enfourche sa moto et tente de l’empêcher de monter dans le train mais Léo s’interpose. Tarek, fou de rage retourne sa colère contre lui et le poursuit hors de la gare. En voulant lui échapper, Léo se fait percuter par une voiture.

 Mon opinion

Même si le film, dont le thème est une relecture moderne de Roméo et Juliette, se base sur un scénario simple, voire simpliste, il a le mérite de nous révéler deux jeunes comédiens inconnus qui incarnent deux êtres purs confrontés ausx préjugés de caste, à l’incompréhension et à la violence de notre société. Malgré sa fin tragique, cela fait du bien dans une actualité cinématographique française particulièrement indigente.           

AUCUN OURS Film iranien de Jafar PANAHI (IRAN - 2022)

 

Vu dans le cadre du Festival Télérama 2023

Aucun ours (No Bears) est un film iranien réalisé par Jafar Panahi, sorti en 2022. Le film a été présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise 2022 où il a remporté le prix spécial du jury.

Résumé

Dans l’impossibilité de quitter l’Iran où il est en résidence surveillée, le cinéaste iranien Jafar Panahi (le réalisateur de Taxi Téhéran) a loué une chambre dans un petit village nord-iranien isolé près de la frontière turque où il tourne à distance son dernier film, donnant ses indications par visioconférence à son assistant Sinan, sur place. Le sujet du film est l'histoire d'un couple qui tente de fuir l’Iran à l'aide de faux passeports.

La connexion internet est le plus souvent approximative et il doit monter sur le toit de la maison qu’il occupe pour pouvoir communiquer avec son chef opérateur resté en Turquie. N’en pouvant plus de cette situation, Sinan vient essayer de le convaincre de passer la frontière en secret pour venir en Turquie sur le tournage. Mais la frontière toute proche est dangereuse car elle est sous le contrôle de contrebandiers et de trafiquants de tout ordre qui s’y livrent à une guerre sans merci pour protéger leur business (ce sont les « ours » du titre).  

Par ailleurs, les villageois sont très réticents sur la présence de cet homme toujours muni d’une caméra et le considèrent comme un espion. Sans le vouloir, il se retrouve au centre d’un conflit qui oppose deux familles rivales et devant la violence qui monte, il est forcé de quitter le village pour ne pas mettre en péril son logeur et sa vieille mère qui l’avaient adopté comme un membre de leur famille.

Mon opinion

Je n’avais déjà pas été tendre avec Taxi Téhéran. Je le serai encore moins avec ce dernier opus du réalisateur iranien, qui hésite entre le making-off d’un film en gestation basé sur un scénario on ne peu plus ténu, et une sorte d’autoportrait du cinéaste qui, après avoir été assigné à résidence pendant 6 ans avec l’interdiction de réaliser des films, est détenu depuis le 11 juillet 2022.

On doit bien entendu admirer la combativité et le courage du réalisateur, ainsi que les difficultés qu’il rencontre pour poursuivre son travail de cinéaste, mais cela ne doit pas excuser l’inanité d’un tel film dont on comprend le propos, mais qui, pour moi du moins, reste sur le plan purement cinématographique un pensum pseudo-intellectuel sans beaucoup d’intérêt. On me trouvera injuste, mais je pense sincèrement qu'il y a, pour les jurés qui ne prennent pas beaucoup de risques, un certain snobisme à couronner ce genre de films et leurs réalisateurs. 

Certes, ne comprenant pas l’iranien et devant me contenter des sous-titres français, certainement très elliptiques par rapport aux dialogues originaux, n’ai-je pas saisi beaucoup de leurs subtilités, ce qui fait que, comme beaucoup de spectateurs dans mon cas, je suis resté extérieur à ce que je voyais sans toujours tout comprendre mais Aucun ours n’est pas un film que je recommanderais.  

Dans le même esprit mais nettement plus réussi, je vous conseille plutôt : 

vendredi 20 janvier 2023

LYCEE TOULOUSE-LAUTREC Mini-série de Fanny RIEDBERGER, Nicolas CUCHE et Stéphanie MURAT (FR-2022-2023)

Lycée Toulouse-Lautrec est une mini-série télévisée franco-belge en 6 épisodes réalisée par Fanny Riedberger, Nicolas Cuche et Stéphanie Murat sur une idée originale de Fanny Riedberger et Justine Planchon, et diffusée en Belgique sur La Une à partir du 29 décembre 2022 et en France sur TF1 à partir du 9 janvier 2023.

Cette fiction est une coproduction de Habanita Federation (filiale du groupe Federation Studios), TF1, Be-FILMS et la RTBF (télévision belge), avec la participation de la Radio télévision suisse (RTS).

Elle a reçu le prix de la meilleure série 52 minutes au Festival de la fiction TV de La Rochelle 2022.

Présentation

À la suite du divorce de ses parents, Victoire (Chine Thybaut) doit changer de ville, de vie et de lycée.

Son frère Théo (Adrien Casse), épileptique depuis un grave accident survenu dans son enfance, fait l'objet de toutes les attentions de sa famille et Victoire doit le suivre et intégrer le lycée Toulouse Lautrec, un établissement pour élèves en situation de handicap qui accueille également des élèves valides.

À contre-cœur, l'adolescente se voit nommée "référente" de Marie-Antoinette (Ness Merad), une jeune fille tétraplégique en fauteuil roulant qu'elle doit seconder et accompagner partout, jusqu'aux toilettes.

Après avoir diffusé une vidéo insultante sur les réseaux sociaux, Victoire devient la bête noire du lycée et il lui est très difficile de s'intégrer.

Mais Victoire va peu à peu dépasser ses préjugés et développer une vraie complicité avec Marie-Antoinette, Charlie (Juliette Halloy), Roxana (Aminthe Audiard), Corto (Max Bayssette de Malglaive), Reda (Adil Dehbi), Hugo (Nolann Duriez), Maëlle (Margaux Lenot) et Jean-Philippe (Hippolyte Zaremba), Jules (Abraham Wappler), le fils du proviseur.

Dans la distribution, on trouve aussi :

·         Stéphane De Groodt : le proviseur Stéphane Feuillate

·         Valérie Karsenti : Mme Lespic, l'adjointe du proviseur

·         Joséphine Draï : Fanny Bayle, la psychologue

·         Bérangère McNeese : Mme Janin, la professeure de musique

·         Rayane Bensetti : Khaled (surveillant)

·         Bruno Salomone : le docteur Ramzilag

Mon opinion

Cette nouvelle création de TF1 s’inscrit dans la veine de séries comme Les bracelets rouges ou Handigang. Le handicap y est traité sans apitoiement et comme il devrait toujours l’être : un fait avec lequel il faut « faire avec ». J’ai beaucoup aimé les épisodes que j’ai vus de cette série. Inspirée de faits réels, le Lycée Toulouse-Lautrec, premier internat en France dédié à l'intégration des élèves en situation de handicap, situé à Vaucresson, dans les Hauts-de-Seine, près de Paris, la série met en scène de véritables handicapés, dont certains sont gravement atteints par la maladie, mais restent des adolescents rieurs, chahuteurs, pleins de vitalité et d’optimisme : des ados, quoi !