samedi 29 janvier 2022

DIVA film de Jean-Jacques BEINEIX (FR-1981)

 


Diva est un film français réalisé par Jean-Jacques Beineix, sorti en mars 1981. Premier long métrage du réalisateur, le scénario est adapté d'un roman homonyme de Daniel Odier (sous pseudonyme de Delacorta).

Résumé

Jules (Frédéric Andréi), un jeune postier, est fasciné par Cynthia Hawkins (Wilhelmenia Wiggins Fernandez), une célèbre diva qui a toujours refusé tout enregistrement de ses concerts. Il parvient à l’enregistrer clandestinement pendant un récital qu’elle donne au théâtre des Bouffes-du-Nord. Après le concert, il vainc sa timidité pour obtenir un autographe de la cantatrice et, alors qu’elle a le dos tourné, il lui vole sa robe et s’enfuit.

Il ne s’est pas rendu compte que, pendant le concert, il était observé par deux Taïwanais qui veulent lui voler l’enregistrement pour le revendre à prix d’or.

Mais, sans le savoir, Jules détient un autre enregistrement qu’une jeune femme, Nadia Kalenski (Chantal Deruaz) a caché dans la sacoche de son cyclomoteur avant d’être assassinée. Nadia Kalensky. Dans cet enregistrement, Nadia accuse Jean Saporta (Jacques Fabbri), un commissaire véreux avec qui elle a eu des relations, de diriger un important réseau de prostitution avec l'aide de son second, l'« Antillais » (Gérard Darmon).

Saporta lance alors l'Antillais et son complice, dit « le curé » (Dominique Pinon), à la recherche de la cassette avant qu’elle ne soit découverte.

Doublement traqué, Jules se réfugie chez un homme étrange qu’il a rencontré le jour même, Serge Gorodish (Richard Bohringer) et son amie Alba (Thuy Ann Luu). Gorodish va alors chercher à manipuler les ennemis de Jules pour les pousser à s’entre détruire.

Dans l'intervalle, Jules, plein de remords d’avoir volé la robe de Cynthia, va la retrouver à son hôtel pour s’excuser et la lui rendre tout en se gardant de lui parler de l’enregistrement. D'abord en colère, la Diva lui pardonne et ils deviennent amis. Mais quand Weinstadt (Roland Bertin), son impresario, l’informe que deux Taïwanais ont, en leur possession, un enregistrement de très bonne qualité de son dernier récital, la diva se retrouve devant un dilemme, soit accepter de produire un disque officiel avec eux, soit voir l’enregistrement publié sous la forme d’un album pirate. Lorsqu’il apprend le chantage, Jules, qui détient toujours la bande, décide de la lui restituer.

Il se rend alors au Théâtre du Châtelet, où la cantatrice répète, seule dans la salle vide. Jules diffuse alors sa bande. Surprise, Cynthia lui déclare qu’elle ne s’est jamais entendue chanter.

Mon opinion

Le film, à sa sortie, a été un échec commercial, et la critique a été infâme avec son réalisateur. Ce n’est qu’après avoir obtenu quatre récompenses aux César, que son succès en salle a été relancé, non seulement en France mais surtout aux Etats-Unis où, même de nos jours (en témoignent les magnifiques critiques en anglais qu’on lit sur Youtube), l’œuvre est devenue culte. C’est après avoir revu 37°2 le matin que j’ai eu envie de le revoir : on y retrouve la même esthétique des images et des couleurs et le côté déjanté (ici représenté par Bohringer et son univers onirique). Comme dans 37°2, la violence est présente, mais elle est adoucie par des scènes d’une grande poésie (la promenade à l’aube de Jules et de Cynthia sur la musique nostalgique de Vladimir Cosma qui évoque Satie). Je pensais avoir déjà commenté ce film sur mon blog cinéma mais je me suis aperçu que ce n’était pas le cas alors qu’il fait partie de mes films favoris. Je l’ai donc revu en DVD et retrouvé les mêmes sensations que j’avais eues lors du premier visionnage. Ce film est vraiment un pur chef d’œuvre.  

mardi 25 janvier 2022

MARIE-ANTOINETTE Film de Sofia COPPOLA (JPN-USA 2006)

 


Marie-Antoinette est un film franco-nippo-américain écrit et réalisé par Sofia Coppola, sorti en 2006. Il est adapté du livre d'Antonia Fraser, Marie-Antoinette, publié en 2001.

Résumé

Le film est une adaptation très libre de la vie de Marie-Antoinette d’Autriche (Kirsten Dunst), depuis son arrivée en France, en avril 1770, pour y être mariée à 14 ans avec le dauphin de France, le futur Louis XVI aux premiers jours de la Révolution, en octobre 1789.

Le film montre les difficultés de tout ordre qu’elle rencontre dès son arrivée à Versailles, pour s’intégrer à la cour, le peu d’intérêt sexuel que lui montre son époux de 15 ans (Jason Schwartzman), plus intéressé par la chasse que par son devoir conjugal, l’insistance de sa mère, l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche pour qu’elle vainque la réticence du dauphin à consommer le mariage et ainsi donner un héritier à la couronne de France, etc.

Délaissée par son époux, elle s’étourdit en jouant à des jeux d’argent, en allant à l’opéra, où elle voit le comte Fersen pour la première fois, en participant à des fêtes sans fin. En 1778, Marie-Antoinette donne enfin naissance à un premier enfant, une fille, prénommée Marie-Thérèse. Elle se fait offrir par son mari, le nouveau roi, le Petit Trianon où elle passe tout son temps à jouer à la fermière loin des pesanteurs de l’étiquette et des médisances de la cour et y commence une relation amoureuse avec le comte Axel de Fersen (Jamie Dornan).

Ses dépenses somptuaires en jeux, robes, chaussures, coiffures plus extravagantes les unes que les autres, alors que la France est engagée aux côtés des Américains pour leur indépendance, la font de plus en plus détester par le peuple, ce qui lui vaut les surnoms peu flatteurs de « L’Autrichienne » ou « Madame Déficit ».    

En 1781, Marie-Antoinette donne enfin naissance à un fils, prénommé Louis-Joseph (qui meurt à 7 ans), puis à deux autres enfants, Louis-Charles (1781) et Sophie (1786) qui ne survivra pas.

Alors que la Révolution gronde, et que la Bastille est attaquée, la famille royale, contrairement au reste de la cour, décide de rester en France. De plus en plus menacée, elle se replie de Versailles aux Tuileries.

Mon opinion

Je n’ai jamais été fan des films de Sofia Coppola mais celui-ci bat tous les records de ce que, pour moi, un film ne doit pas être. Certes, la photo est très belle, les costumes et les décors somptueux, mais quelle vacuité ! Vacuité des dialogues, scénario inexistant et truffé de contre-vérités. Je veux bien que l’on prenne certaines libertés avec l’histoire mais faire à ce point de Marie-Antoinette la "ravissante idiote" que nous présente le film, de Louis XV, cet obsédé sexuel lubrique, de Louis XVI un impuissant congénital, c’est pour le moins, un peu réducteur. Sans parler de la musique, totalement anachronique. On ne peut s'empêcher de comparer ce film à un autre film historique admirable, Barry Lyndon, une réussite totale, tant au point de vue du scénario que des images et de la musique, en adéquation parfaite avec le film, ou d'un autre, beaucoup moins connu, que personnellement j'adore, Chevalier qui a su renouveler le genre en introduisant justement des costumes tout à fait originaux et une musique rock endiablée. 

Je reprendrai à mon compte quelques-uns des jugements les plus cinglants que j’ai pu lire sur cette réalisation :

-          « Un numéro spécial de Vogue consacré aux coulisses de Versailles (…) » [Score]

-          « Un film vide, sans doute scénarisé par le rédacteur en chef de Closer (…) » [Stanley sur Allociné]

-          « Pitoyable et insultant (…) » [Un visiteur sur Allociné]

-          Etc., etc.

dimanche 23 janvier 2022

37°2 LE MATIN Film de Jean-Jacques BEINEIX (FR-1986)

 


37°2 le matin est un film français réalisé par Jean-Jacques Beineix et sorti en 1986. Il s’agit de l’adaptation du livre du même nom de Philippe Djian publié en 1985. Le titre tire son origine de la température normale d'une femme enceinte au réveil.

Résumé

Zorg (Jean-Hugues Anglade), 34 ans, est logé dans un cabanon sur pilotis au bord de mer (Gruissan-Plage). En contrepartie du logement, il est chargé d’entretenir les cabanons. Sa rencontre avec Betty (Béatrice Dalle), avec qui il se lance dans une histoire d’amour passionnée, va bouleverser sa vie. Après avoir découvert les carnets dans lesquels Zorg a consigné le manuscrit d’un roman, elle se met en tête de le faire éditer. Elle lui fait alors abandonner  sa petite vie étriquée et met le feu au bungalow puis l’entraîne dans un road-movie qui va les emmener, d’abord, en région parisienne, dans la pizzeria tenue par son amie Lisa (Consuelo de Haviland) et de son ami Eddy (Gérard Darmon) puis en Lozère, pour reprendre la maison de pianos après la mort de la mère d’Eddy. Là, déçue par le fait qu’elle n’aura pas l’enfant qu’elle attendait de Zorg, elle dérape et, lors d’une crise de démence, s’arrache un œil. Hospitalisée, le médecin ne laisse à Zorg aucun espoir qu’elle recouvre un jour la santé mentale et il décide d’abréger ses souffrances en l’étouffant sous un oreiller.

Un éditeur ayant accepté de publier le manuscrit de Zorg, celui-ci se remet à écrire en mémoire de Betty.

Mon opinion

Je n’avais pas revu ce film depuis sa sortie en 1986. J’ai profité de sa reprogrammation sur Arte, en hommage à Jean-Jacques Beineix décédé il y a quelques jours, pour le visionner à nouveau. J’avais conservé de ce film certaines scènes, mais je ne me souvenais pas de sa fin, particulièrement tragique. Je ne me souvenais pas qu’il y avait autant de scènes de nu intégral (rien de glauque pour autant !), où l’on voit aussi bien toute l’anatomie de Jean-Hugues Anglade que celle (superbe !) de Béatrice Dalle, filmées avec autant de liberté et de naturel. J’avais surtout le souvenir des couleurs admirablement rendues par Jean-François Robin, le directeur de la photo, qui évoquent souvent les tableaux hyperréalistes d’Edward Hopper, un peintre que j’adore. On pense aussi beaucoup à Diva, un de mes films préférés de Jean-Jacques Beineix, qui est antérieur de 5 ans (1981) à celui-ci, du moins pour le travail sur la couleur car leurs scenarii ne sont pas comparables, ci ce n’est pour leur côté déjanté. J’ai aussi curieusement pensé à un autre des meilleurs films de mon panthéon personnel, Bagdad Café, surtout, toujours, pour le traitement de la couleur, mais aussi à Pierrot-le-Fou, de Jean-Luc Godard, cette fois, qui joue aussi beaucoup sur la couleur, mais aussi pour le scénario puisque, dans les deux cas, nous avons affaire à un road-movie qui se termine tragiquement. A signaler aussi, la musique, répétitive et entêtante de Gabriel Yared         

samedi 22 janvier 2022

UN LONG DIMANCHE DE FIANCAILLES Film historique de Jean-Pierre JEUNET (FR-USA 2004)

 


Un long dimanche de fiançailles est un film franco-américain réalisé par Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2004. C'est l'adaptation cinématographique du roman du même nom de Sébastien Japrisot.

Présentation

Mathilde (Audrey Tautou) et Manech (Gaspard Ulliel) se connaissent depuis l’enfance et, à l’âge adulte, ont décidé de se marier. Malheureusement la guerre de 14 est déclarée et Manech envoyé au front.

Avec cinq camarades, Manech s’automutile pour tenter d’échapper aux conditions atroces dans lesquelles se retrouvent les soldats qui vivent l’enfer dans les tranchées de la Somme. Condamnés à mort par une cour martiale, ils sont conduits jusqu’à un avant-poste nommé « Bingo crépuscule » et abandonnés à leur sort dans le no man's land qui sépare les deux camps. Ils sont apparemment tous tués, soit durant la nuit qu'ils passent entre les lignes, soit durant l'attaque française à la baïonnette qui est lancée le lendemain et repoussée par les Allemands, avec de lourdes pertes parmi les attaquants.

Après la fin de la guerre, sans nouvelle de Manech, mais convaincue que son amoureux est toujours en vie, Mathilde engage un détective privé, Germain Pire, pour retrouver sa trace. Après de multiples rebondissements, elle parviendra à le retrouver, vivant mais amnésique.

Mon opinion

Un grand et beau film où les scènes terribles dans les tranchées sont contrebalancées par l’optimisme imperturbable de Mathilde et l’humour des situations à la Rouletabille. On peut cependant regretter le parti-pris du réalisateur du fond jaune qui devient pénible à force d’insistance. Les acteurs sont formidables, y compris dans les seconds rôles mais on n’oubliera jamais la prestation de Gaspard Ulliel, symbole de l’innocence emblématique de cette immonde boucherie que fut la guerre de 14-18.     

Autour du film

Il faut savoir que ce remarquable film, inspiré d’un roman français, avec un réalisateur français, une distribution 100  française (et quelle distribution !), tourné dans des décors exclusivement français, s’est vu refuser le financement du Centre National de la Cinématographie  par décision du Conseil d’Etat, au prétexte que sa production était en partie américaine. A posteriori, on peut se demander si ce jugement inique de la haute juridiction n’aurait pas été dictée par la critique sans concession (et historiquement entièrement fondée !) que fait le film de la hiérarchie militaire de l’époque .

Heureusement, cela ne l’a pas empêché d’être unanimement acclamé par la critique et le public et d’être multirécompensé, y compris à l’étranger. Gaspard Ulliel a, quant à lui, été couronné meilleur espoir masculin aux César 2005 et a obtenu aussi deux nominations aux Oscars.

JUSTE LA FIN DU MONDE film dramatique de Xavier DOLAN (FR-CA 2016)

 


Juste la fin du monde est un film dramatique franco-canadien sorti en 2016, écrit, réalisé, coproduit et monté par Xavier Dolan. Il s’agit de l’adaptation pour le cinéma d’une pièce de théâtre du même nom écrite en 1990 par Jean-Luc Lagarce.

Résumé

Louis (Gaspard Ulliel), un écrivain trentenaire à succès revient dans sa famille composée de sa mère Martine (Nathalie Baye), sa sœur Suzanne (Léa Seydoux), son frère Antoine (Vincent Cassel) et sa belle-sœur Catherine (Marion Cotillard). La raison de son retour après 12 ans d’absence est de leur apprendre qu’il est malade du Sida et condamné à court terme. Mais son arrivée fait resurgir souvenirs et tensions familiales. Chacun exprime divers reproches et Louis repart sans avoir pu faire l'annonce de sa mort.

Mon opinion

Je n’ai jamais pu comprendre l’engouement des critiques pour les réalisations de Xavier Dolan et ce n’est pas ce film, verbeux, braillard, un « numéro de cirque épuisant » (Le Parisien), qui va me réconcilier avec son cinéma. A part Gaspard Ulliel qui reste toujours impeccablement en retrait de ce panier de crabes impossible, où chacun de ses membres rivalise de méchancetés et de grotesque, le jeu des acteurs est insupportable : on se serait attendu à ce que Marion Cotillard, dont on connaît la propension à l’hystérisation (notamment dans La Môme, qui lui a pourtant valu de multiples distinctions, ou  sa prestation universellement moquée dans The Dark Knight rises de Christopher Nolan) est relativement sobre dans son interprétation, ce qui n’est pas le cas des autres acteurs qui surjouent tous de manière hallucinante (Nathalie Baye, peinturlurée comme une voiture volée, Vincent Cassel, tellement odieux qu’il en est ridicule, Léa Seydoux, geignarde…). Le film est une illustration parfaite de la fameuse phrase de Gide « Famille, je vous hais !».

mercredi 19 janvier 2022

DECES DE GASPARD ULLIEL (18 janvier 2022)

 


J'apprends avec tristesse que Gaspard ULLIEL est mort aujourd'hui après un accident de ski en Savoie. Il avait 37 ans.    

Depuis 1997, il avait tourné dans 27 films, 12 téléfilms et joué au théâtre. 

Parmi les films que j'ai chroniqués dans ce blog : 

- Un long dimanche de fiançailles de Jean-Pierre Jeunet (2004)

- Le dernier jour de Rodolphe Marconi (2005)

- Jacquou le Croquant de Laurent Boutonnat (2007)

- Tu honoreras ta mère et ta mère de Brigitte Roüan (2013)  

- Saint Laurent de Bertrand Bonello (2014)

- Juste la fin du monde de Xavier Dolan (2016)

- Sibyl de Justine Triet (2017)

Eva de Benoit Jacquot (2018)

JACKPOT Comédie de Tom VAUGHAN (USA-2008)

 Jackpot (Titre original : What Happens in Vegas...) est une comédie américains réalisée par Tom Vaughan, sortie en 2008.

Résumé

Jack (Ashton Kutcher) vient de perdre son emploi. Quant à Joy (Cameron Diaz), elle vient de se faire larguer par son petit-ami.

Leurs amis respectifs leur conseillent, pour se remonter le moral, d’aller faire un tour à Las Vegas.

Là, ils se rencontrent et au terme d’une soirée plus qu’arrosée, ils se retrouvent mariés.

Au matin, après avoir dessoulé, ils se rendent compte de leur erreur et veulent divorcer. Mais c’était sans compter sur le hasard qui fait gagner à Jack 3 millions de dollars avec un jeton que lui a prêté Joy.

Le juge, excédé d’avoir à prononcer des divorces à la pelle suite aux trop nombreux mariages de couples irresponsables les condamne à rester mariés pendant 6 mois au terme desquels ils devront décider qui va garder le jackpot.

Pendant ces six mois, Jack et Joy vont se livrer une lutte sans merci pour obliger l’autre à divorcer et à renoncer au magot.

Mais ils vont finir par tomber amoureux l’un de l’autre.

Mon opinion

C’est débile mais, même si on n’évite pas complètement l’hystérisation et la vulgarité, on s’amuse bien pendant un peu plus d’une heure. Et Cameron Diaz et Ashton Kutcher on l'air de s'amuser encore pplus que nous, alors...   

    

MARY Film de Marc WEBB (USA-2017)

 


Mary (Titre original : Gifted*) est un film dramatique américain réalisé par Marc Webb sorti en 2017.

* La surdouée.

Résumé

La jeune Mary Adler (Mckenna Grace), sept ans, a été recueillie par son oncle Frank (Chris Evans) après la mort de Diane, une mathématicienne surdouée qui a consacré sa vie à tenter de résoudre le problème de Navier-Stokes, une énigme mathématique. Or, Diane s’est suicidée alors que Mary n’avait que 6 mois. La petite fille présente les mêmes dons que sa mère mais Frank essaie de lui donner une vie aussi normale que possible en lui faisant suivre les cours de l’école primaire correspondant à son âge.

 Mais Mary s’ennuie en classe et sa maîtresse Bonnie (Jenny Slate) se rend compte qu’elle perd son temps et signale son cas à sa directrice qui propose de l’inscrire dans un institut spécialisé.  La grand-mère de Mary, Evelyn, souhaiterait que sa petite-fille suive les pas de Diane mais Frank s’y oppose, ce qui donne lieu à une bataille juridique entre Evelyn et Frank qui se bat pour en conserver la garde. Mais Evelyn a des moyens que n’a pas Frank qui ne peut compter que sur son amour et le soutien de ses amis, en particulier Roberta (Octavia Spencer) pour lutter contre la volonté farouche d’Evelyn.    

Mon opinion

On est plus habitué à voir Chris Evans dans des films d’action à grand spectacle que dans ce film intimiste traitant avec sensibilité d’un sujet assez peu traité au cinéma : celui des enfants surdoués. On se laisse embarquer dans ce drame familial qui évite le pathos grâce à son humour et sa sensibilité avec une étonnante Mckenna Grace pour laquelle on ne peut que craquer.  Le film a remporté le prix du public au Festival du cinéma américain de Deauville 2017.

mardi 18 janvier 2022

GRAN HOTEL Série espagnole (ES 2011-2013)

 


Grand Hôtel (Gran Hotel) est une série télévisée espagnole en 39 épisodes d'environ 70 minutes créée par Ramón Campos et diffusée entre le 4 octobre 2011 et le 25 juin 2013 sur la chaîne Antena 3. En France, la série est diffusée depuis le 8 janvier sur Chérie 25 et visible en replay via la plateforme en ligne Molotov. Elle a donné lieu à l’adaptation d’une minisérie française Grand Hôtel diffusée en septembre 2020 sur TF1.

Résumé

L’histoire se déroule en 1905 dans un palace rococo situé à Cantaloa, au pays basque espagnol. Tenu d’une main de fer par Doña Teresa Alarcón (Adriana Ozores). Julio Olmedo (Yon Gonzales), un jeune homme d’origine modeste, n’ayant plus de nouvelles de sa sœur Cristina, femme de chambre au Gran Hotel, s’y rend pour savoir ce qu’elle est devenue. A son arrivée, Julio apprend qu’elle aurait été renvoyée dans des circonstances floues mais il découvre très vite qu’elle aurait été assassinée. Afin de mener son enquête et démasquer le coupable de la mort de sa sœur, il se fait embaucher, sous une fausse identité, comme serveur. Il devient aussitôt ami avec un autre serveur, Andrés (Llorenz Gonzales), le fils d’Angela Salinas, la gouvernante. Une fois dans la place, il fait la connaissance de la belle Alicia (Amaya Salamanca), une jeune femme libre élevée à l'étranger. Or, celle-ci, bien que promise par sa mère, Doña Teresa, à Diego, le directeur de l’hôtel, tombe amoureuse de Julio et décide de l'aider dans son enquête et, par là-même, découvrir le secret de la mort de son propre père.

Mon opinion

L’adaptation française Grand Hôtel, qui reprend pourtant presque à la lettre l’intrigue de la série originale, est nettement moins réussie que son modèle espagnol. Celui-ci nous transporte dans les coulisses d’un palace isolé sur la côte basque du début du XXe siècle où la hiérarchie des classes sociales est accentuée par les énormes écarts de fortune. En cela, Gran Hotel se rapproche d’une autre excellente série britannique, Maîtres et valets (dont le titre original « Upstairs Downstairs », s’il est parlant pour des anglo-saxons, n’a hélas pu être conservé en français). J’ai pourtant eu du mal, au début, à me laisser entraîner dans Gran Hotel, peut-être en raison justement de son côté vieillot assumé, mais je me suis assez rapidement laissé prendre au jeu des nombreux rebondissements et coups tordus.

lundi 17 janvier 2022

RENOIR Biopic de Gilles BOURDOS (FR-2013)

 


Renoir
est un film français réalisé en 2012 par Gilles Bourdos et sorti en salle en 2013.

Résumé

Le film se passe vers la fin de la vie d’Auguste Renoir (Michel Bouquet) dans la maison qu’il occupait, avec toute sa tribu, à Cagnes-sur-Mer.  Le peintre souffre alors de rhumatismes qui le handicapent et le paralysent presqu’entièrement, ce qui, malgré tout, ne l'empêche pas de lutiner les servantes. Le film commence avec l’arrivée de son dernier modèle, Andrée Heuschling (Christa Theret) qui a répondu à une annonce. Considérée par l’entourage du peintre comme une prostituée, destinée à « finir dans le lit » du patriarche comme ses précédents modèles, sa beauté et sa jeunesse ne laissent pas non plus indifférent les autres fils du peintre, Jean Renoir (Vincent Rottiers) et même le très jeune Coco (Thomas Doret vu dans Le gamin au vélo).  Jean, revenu blessé de la guerre de 14-18, est alors en convalescence et tombe amoureux d’Andrée mais cache cette relation à son père.

Mon opinion

L’interprétation de Michel Bouquet est stupéfiante de justesse. On a rarement vu une telle qualité d'image dans un film français, succession de tableaux intimistes, dus au remarquable travail du directeur de la photographie Mark Lee Ping-Bin. Les paysages naturels tournés aux Jardins du Rayol font au film un somptueux décor vibrant à l'unisson de la peinture de Renoir. On regrettera cependant que le son ne soit pas à la hauteur des images : on tend souvent l’oreille pour comprendre les dialogues.