lundi 30 mars 2020

PAPY FAIT DE LA RESISTANCE comédie de Jean-Marie POIRE (FR-1983)



Vu à la télévision pendant le confinement. 

Papy fait de la résistance est un film satirique français réalisé par Jean-Marie Poiré, sorti en 1983. Il est adapté d'une pièce de théâtre écrite par Martin Lamotte et Christian Clavier.  Le film réunit une incroyable pléiade d'artistes, outre des acteurs de la troupe du Splendid (Christian Clavier, Michel Blanc, Gérard Jugnot, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko…), des acteurs confirmés comme Jacques Villeret, Roland Giraud, ainsi que Michel Galabru, Jacqueline Maillan, Julien Guiomar ou Jean Carmet, Jean-Claude Brialy, Bernard Giraudeau, Jean Yanne, Jacques François, etc.

Présentation

L'action se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l’occupation allemande. La soprano Héléna Bourdelle (Jacqueline Maillan) et sa famille doivent céder leur luxueux hôtel particulier parisien au général de la Wehrmacht Hermann Spontz (Roland Giraud) et camper dans leur cave.
Alors qu'elle se plaint à la Kommandantur des excès commis par l'arrivée des Allemands chez eux, Mme Bourdelle, accompagnée de ses deux filles, Bernadette (Dominique Lavanant) et Colette (Pauline Lafont) et de leur locataire Michel Taupin (Christian Clavier), aident un soldat britannique blessé, Harry MacBurrett (Jeffrey Kime) à s'évader et le cachent chez eux.

Mais la famille Bourdelle doit aussi faire face à la haine que leur voue l'ancien concierge de l'Opéra Adolfo Ramirez (Gérard Jugnot), devenu agent de la Gestapo.

A part Jean-Robert Bourdelle, dit Papy (Michel Galabru), un autre membre de la famille est secrètement engagé dans la Résistance. Il s’agit de Guy-Hubert Bourdelle (Martin Lamotte), le fils efféminé, coiffeur de profession, qui joue double jeu et, costumé en Arsène Lupin, nargue les Allemands sous le nom de « Super-Résistant ».

Bien qu'elle ait juré de ne plus chanter tant que la France serait occupée, Héléna Bourdelle se voit contrainte par le général Spontz de participer à une grandiose fête donnée au Château de Ferrières,  en l'honneur de la venue à Paris du demi-frère d'Adolf Hitler, le maréchal Ludwig von Apfelstrudel (Jacques Villeret). À cette occasion, la Résistance charge Michel Taupin de poser une bombe censée exploser lors du repas qui rassemble les plus hautes autorités nazies. 

Le film se termine 40 ans après sur un faux débat caricaturant ceux de la fameuse émission des Dossiers de l'écran (présentée par Alain Jérôme, dans son propre rôle) où l'on retrouve quelques-uns des personnages de l’histoire.

Mon opinion

Je n’ai pas résisté au plaisir de revoir ce film que j’ai déjà vu plusieurs fois. Pourtant je ne suis généralement pas, comme le savent ceux qui me suivent sur ce blog, un grand fan des « comédies à la française » qui trouvent rarement grâce à mes yeux. Mais, malgré certaines scènes outrancières (mais on est dans la parodie !), je salue la qualité de ce film et le talent des acteurs qui n’ont pas hésité à se ridiculiser pour la bonne cause. Techniquement, le film est aussi exceptionnel ne serait-ce que par les reconstitutions d’époque, les voitures, les costumes, la musique et les cadres choisis pour tourner certaines scènes (hôtel de Soubise, siège de la Kommandantur ; hôtel Salomon de Rothschild, pour l’hôtel particulier des Bourdelle ; Opéra Garnier ; Musée Galliera ; Hôtel Raphaël ; lycée Janson-de-Sailly, etc.) L’environnement musical est aussi particulièrement éclectique (final de la Première Symphonie de Mahler ; Mademoiselle Swing, de Raymond Legrand, sans oublier l’inénarrable interprétation très personnelle du titre-phare de Julio Iglesias Je n’ai pas changé par Jacques Villeret en demi-frère d’Hitler (caricaturant Goebels)   . Il faut enfin signaler l’inoubliable générique des Dossiers de l'écran, emprunté à Spirituals for String Choir and Orchestra de Morton Gould. Ces notes qui concluent le film sont un double clin d’oeil puisqu’on les a aussi entendues dans L'Armée des ombres (1969), film emblématique de Jean-Pierre Melville consacré à la Résistance.

Dans le même esprit ;

samedi 28 mars 2020

PARIS-BREST de Philippe LIORET (FR-2019)


Paris-Brest est un téléfilm dramatique français de Philippe Lioret présenté pour la 1ère fois sur Arte le 27 mars 2020. Durée : 1h 30min / Drame.

Résumé

Colin (Anthony Bajon), étudiant, vit à Brest chez ses parents mais a le projet de s’installer à Paris avec sa petite amie, Elise (Daphné Patakia) pour y poursuivre des études de littérature en vue de devenir écrivain. Ses parents (Valérie Karsenti/Gilles Cohen), exclusivement intéressés par l’argent et la réussite sociale, ne voient pas ce projet d’un bon œil. Colin rêve de fuir ce cercle familial où il étouffe d’autant plus que la seule personne dont il est proche, sa sœur Claire (Charlotte Deniel) s’apprête à s’envoler pour les Etats-Unis. Il compte cependant sur l’aide de sa grand-mère, Manou (Catherine Arditi), qui l’adore, car celle-ci est financièrement à l’aise depuis son veuvage. Mais, lorsque Colin vient la voir, la vieille dame refuse car elle il est sa seule raison de vivre.

Colin monte alors un casse avec son copain d’enfance, Kévin (Kévin Azaïs), le fils de Marianne, la femme de ménage de sa grand-mère, qui lui fait toute confiance. Ensemble, ils volent les cinq tableaux les plus prestigieux de la collection de Manou.   

Cinq ans plus tard, Colin vit à Paris, mais reste hanté par ce qu’il a fait pour y parvenir. À la veille de Noël, il revient au bercail, officiellement pour revoir sa sœur, qui vient d’avoir un enfant. Il espère aussi retrouver Élise, dont il était amoureux et qu’il a attendue en vain à Paris. Elle s’est mariée avec Kévin avec lequel elle a ouvert un restaurant et a une petite fille. Colin trouve ses parents installés dans l’appartement de Manou après qu’ils s’en soient débarrassée en la plaçant en maison de retraite. Au réveillon, Colin annonce qu’il s’apprête à publier un roman sur leur famille… Ses parents sont furieux et il les quitte fâchés pour aller voir sa grand-mère, qu’il trouve prostrée.

Mon opinion

J’avais beaucoup aimé Je vais bien, ne t’en fais pas, et un peu moins Welcome du même réalisateur. Je m’attendais à nettement mieux avec Paris-Brest qu’encensait, entre autres, Télérama (décidément, je dois me méfier des critiques de Télérama !) Malheureusement, ce film inspiré du roman de Tanguy Viel, ne fonctionne pas. Je lui reproche, outre un démarrage laborieux, un montage désastreux qui abuse des flasbacks et accumule les invraisemblances. Passons sur le fait que Colin n’ait pas cherché à savoir ce qu’était devenue Elise mais comment imaginer qu’il ait pu rester 5 ans sans prendre de nouvelles de sa grand-mère dont il était si proche ? Encore eut-il s’agi d’un épisode de feuilleton dont le format n’aurait pas permis de développer l’action ou la psychologie des personnages mais le film, bien que court, dure quand même 1 :30 H, format amplement suffisant pour qu’un bon scénariste ait l’occasion de donner au spectateur les clés nécessaires… Une réalisation complètement ratée. Dommage pour Anthony Bajon qui est un jeune acteur de talent et mérite un rôle à sa hauteur.      

vendredi 20 mars 2020

MAN OF STEEL film de Zack SNYDER (USA-2013)




Vu à la télévision pendant le confinement. 

Man of Steel est un film américano-britannique réalisé par Zack Snyder, écrit par David S. Goyer et produit par Christopher Nolan, sorti en 2013. Basé sur le personnage de Superman, personnage de DC Comics, le long-métrage est un reboot qui dépeint les origines du super-héros. La première de Man of Steel aux États-Unis a eu lieu avec les membres du casting à New York le 10 juin 2013. Le film est sorti en salles le 14 juin 2013 sur le territoire américain, ainsi qu'en 3D4 et dans les salles IMAX. En France, Man of Steel est sorti le 19 juin 2013.

Résumé

On connaît tous l’histoire de Superman : Clark Kent a été recueilli, enfant, par Martha et Jonathan Kent (Diana Lane et Kevin Costner), deux fermiers de Smallville, une ville perdue au milieu des champs de maïs dans le Kansas, qui l’ont élevé comme leur fils tout en sachant qu’il ne venait pas de notre planète. A l’adolescence, Clark (Cooper Timberline, 9 ans ; Dylan Sprayberry, 13 ans) s'interroge sans cesse sur sa différence. Il apprend qu'il est né sur Krypton, un monde lointain aujourd'hui disparu dont les ultimes représentants tentent de conquérir la Terre au mépris de la civilisation humaine. Clark va devoir prendre de difficiles décisions pour devenir le symbole d'espoir pour toute l'humanité…

Autour du film

Man of Steel met en vedette Henry Cavill dans le rôle-titre, avec Amy Adams dans le rôle de Lois Lane, Michael Shannon en général Zod, Diane Lane et Kevin Costner, dans les rôles de Martha et Jonathan Kent, Laurence Fishburne, incarnant Perry White et Russell Crowe prêtant ses traits à Jor-El. Le film présente également un univers où les héros emblématiques de DC Comics peuvent cohabiter et se réunir dans de possibles futures suites.

Le développement du film a débuté en 2008, après que Warner Bros Pictures a décidé de ne pas donner une suite à Superman Returns (2006), optant ainsi pour un redémarrage de la franchise en se basant sur les concepts développés par les auteurs de comic books, scénaristes et réalisateurs de DC Comics.

En 2009, une décision de justice a permis à la famille de Jerry Siegel (cocréateur de Superman avec Joe Shuster) de reprendre ses droits d'auteur sur Superman et ses origines.

Le producteur-réalisateur ChristopherNolan a présenté l’idée de Goyer à la Warner après une discussion lors de la préparation de The Dark Knight Rises et Snyder a été engagé comme réalisateur en octobre 2010. Le tournage a commencé en août 2011 à West Chicago (États-Unis, Illinois), avant de se déplacer à Vancouver (Canada) et à Plano (Illinois).

Le film a obtenu un grand succès commercial, avec plus de 668 millions de dollars de recettes engrangées au box-office mondial (pour un budget estimé entre 225 et 258 millions de dollars) et un accueil plutôt positif de la part des critiques de cinémas. Certains ont mis en évidence le récit, le jeu des acteurs, le visuel et la réinvention du personnage principal, tandis que d'autres ont critiqué le rythme et le manque de développement des personnages.

À la suite du succès du film, celui-ci s'est avéré être le premier de l'univers cinématographique DC, suivi 3 ans plus tard de Batman v Superman : L'Aube de la justice (2016), et de Suicide Squad, de Wonder Woman et de Justice League en 2017, d'Aquaman en 2018 et de Shazam! en 2019.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vu ce film à sa sortie au cinéma et j’ai profité de sa rediffusion à la télévision pour le voir. A part la présence d’Henry Cavill qui, avec son physique et ses yeux bleu acier, éclipse par sa présence tous les autres acteurs (à part peut-être Kevin Costner) et quelques belles images, il n’y a pas grand-chose à dire de ce blockbuster qui surfe une énième fois sur le mythe de Superman. Les spectateurs qui sont venus pour voir des images en accéléré sur fond de musique de discothèque ne seront pas déçus mais, personnellement, ce genre de film purement commercial aurait plutôt tendance à me laisser froid. Sans beaucoup d’intérêt pour moi.  Je préfère de beaucoup la série Smallville, du moins dans ses débuts, les dernières saisons étant, hélas, tombé dans le "n'importe quoi".  

mercredi 18 mars 2020

ELLE S'EN VA Film d'Emmanuelle BERCOT (FR-2013)




Vu à la télévision pendant le confinement. 

Elle s'en va est un film français réalisé par Emmanuelle Bercot, sorti en 2013. 

Présentation

Bettie (Catherine Deneuve) est restauratrice à Concarneau. Elle est veuve et, malgré ses 60 ans, porte encore beau. Son amant, un industriel, lui a promis de divorcer pour l’épouser mais, lorsqu’il s’y décide, c’est pour se marier avec une femme, beaucoup plus jeune que Bettie, qu’il a mise enceinte. Son monde s'effondre alors, d’autant que son restaurant est à deux doigts de la faillite. En plein coup de feu de midi, elle part au prétexte d'aller acheter des cigarettes. Sa course qui aurait dû lui prendre quelques minutes, se transforme en un road-movie qui l’emmène à travers la France. A l’appel de sa fille, avec laquelle elle n’a que de lointains contacts, elle prend en charge Charly (Nemo Schiffman), son petit-fils de 10 ans qu'elle connaît à peine pour le conduire chez son grand-père dans le sud. Mais la confrontation avec le garçon ne s’annonce pas comme un long fleuve tranquille.

Mon opinion sur ce film

J’aime bien Catherine Deneuve et le scénario me paraissait attrayant. Quelle déception ! Ce film mal écrit, mal monté, mal joué est une caricature de mauvais cinéma à la française. Ennuyeux, des dialogues inexistants, une photographie monotone, il ne démarre vraiment qu’avec l’arrivée de Charly. Mais, hélas, cela ne suffit pas à faire un bon film. Même Deneuve, malgré tout son talent, ne parvient pas à éviter le naufrage.   

DEMAIN A LA UNE Série télévisée (USA 1996-2000)



Revu en replay sur Internet.  

Demain à la une (Titre original : Early Edition) est une série télévisée américaine en 90 épisodes de 44 minutes, créée par Ian Abrams, Patrick Q. Page et Vik Rubenfeld, et diffusée entre le 28 septembre 1996 et le 27 mai 2000 sur le réseau CBS. En France, la série avait été diffusée à partir du 30 septembre 1997 sur M6.

Ayant découvert qu’elle avait de nouveau été diffusée sur en France sur MyTF1 à partir du 25 octobre 2019, je l’ai revue en replay.

Résumé

La série est inspirée du film américain C'est arrivé demain (Titre original : It Happened Tomorrow), réalisé par René Clair en 1944.

L’action se passe à Chicago. Gary Hobson (Kyle Chandler), est agent de change. Le jour de son anniversaire de mariage, sa femme le met à la porte de chez lui et il se réfugie à l’Hôtel Blackstone. Le lendemain matin, à 6.30 H précises, il est réveillé par des miaulements péremptoires. Lorsqu’il ouvre sa porte, il trouve un mystérieux chat roux (dont on apprendra plus tard qu’on le surnomme « le chat de Mr. Snow »), assis sur le journal, le Chicago Sun-Times, déposé devant sa porte. Sur le moment, il n’y prête pas attention, pendant que l’hôtel fournit à ses clients le journal du jour. Mais, dans la journée, il se rend compte que le journal était celui du lendemain et qu’il prédisait donc les événements qui allaient se dérouler. Il démissionne plus tard de son travail de financier.

Avec la complicité de ses amis Marissa, une jeune femme aveugle (Shanésia Davis-Williams) et Chuck (Fisher Stevens), Gary essaie de changer le cours des événements à venir, mais ce n’est pas sans risques, ses interventions pouvant avoir des conséquences parfois pires que s’il ne s’en était pas mêlé.

Au fil des épisodes, on apprendra que Gary Hobson n'est pas le seul à recevoir un journal de ce type. Chaque grande ville a son Gary Hobson. Celui-ci apprendra également qu'il n'est pas le premier à recevoir ce journal et qu'il ne sera pas le dernier.

DVD

La série a été rééditée en DVD en 2008.

Mon opinion

J’avais beaucoup aimé cette série lorsque je l’avais vue lors de sa première diffusion dans les années 1990-2000 et je l’ai retrouvée avec plaisir en replay sur MyTF1. J’apprends que les fans s’étaient mobilisés pour sauver la série à la fin de la saison 4, le 27 mai 2000 mais CBS ne l'a pas renouvelé pour une cinquième saison. Les fans ont cependant continué à manifester leur soutien, allant même jusqu'à organiser trois conventions au centre-ville de Chicago en 2001, 2002 et 2004 mais hélas rien n’y a fait et la série s’est définitivement arrêtée. Par certains côtés, cette série m’a rappelé, en moins dramatique, The lost room que j’avais beaucoup aimée. Dans le même esprit, je vous recommande aussi les séries :


vendredi 13 mars 2020

NETTOYAGE A SEC film dramatique d'Anne FONTAINE (FR-1997)



Nettoyage à sec est un film dramatique français réalisé par Anne Fontaine sorti en 1997.

Résumé

Jean-Marie (Charles Berling) et son épouse Nicole (Miou-Miou) sont un couple de petits bourgeois qui tiennent depuis quinze ans un pressing au centre-ville de Belfort. Ce sont des gens modestes, qui s’aiment et s’entendent bien mais entre lesquels la routine s’est insinuée sans qu’ils s’en rendent vraiment compte. Jusqu’au jour où ils se laissent entraîner par des copains dans une boîte de nuit et assistent à un spectacle de travestis mené par Loïc (Stanislas Merhar) et sa sœur Marilyn (Mathilde Seigner).

Jean-Marie et Nicole sont troublés par cet étonnant duo au mœurs libres. Ils font alors l’erreur d’inviter Loïc chez eux, l’hébergent et lui offrent un travail. Loup dans la bergerie, Loïc joue de son charisme et montre deux visages : celui du gentil garçon « bien sous tous rapports » qui fait tout pour s’intégrer à sa nouvelle famille, attentionné envers la grand-mère et héros du petit-garçon du couple, mais aussi un plus sombre : comme des lapins fascinés par un serpent, Nicole et Jean-Marie succombent l’un et l’autre à l’attrait sexuel du jeune homme. Mais lorsqu’ils prennent enfin conscience de l’emprise qu’il a sur eux, leur réaction sera terrible.

Mon opinion

Ce film m’a beaucoup fait penser au révolutionnaire Théorème de Pasolini où un bel inconnu venu de nulle part (Terence Stamp), bouleverse une famille de riches bourgeois milanais et a, avec chaque membre de la famille, un rapport sexuel, les révélant chacun à eux-mêmes et faisant éclater les tabous et la bienpensance de ce microcosme sclérosé. Dans Nettoyage à sec, Stanislas Merhar incarne cette même liberté, cette même ambiguïté qui bouleverse, pour le meilleur et pour le pire, le petit monde équilibré et ennuyeux du couple Charles Berling/Miou-Miou. Ce film détonant nous entraîne dans un cauchemar qu’on n’est pas près d’oublier.

lundi 2 mars 2020

ENTRE DEUX RIVES film d'Alejandro AGRESTI (USA-2006)



Vu en DVD.

Entre deux rives (titre original : The Lake House) est un film romantique américain réalisé par Alejandro Agresti sorti en 2006, avec Keanu Reeves et Sandra Bullock. C'est un remake du film sud-coréen Il Mare.

Résumé

2006. Kate (Sandra Bullock) est médecin dans un hôpital de Chicago. Pour se ressourcer, elle part de temps en temps loin de la ville, dans une maison d’architecte qu'elle loue sur le bord du Lac Maple. Après son dernier séjour, elle laisse un message dans la boîte aux lettres pour le futur locataire avec son adresse, dans lequel elle demande au nouveau locataire de bien vouloir lui faire suivre son courrier.

2004. Alex (Keanu Reeves) est architecte et décide de rénover une maison construite au bord du même lac par son père avec qui il entretient des relations tendues. La maison n’a pas été habitée depuis des années. En arrivant, il trouve le message laissé par Kate et daté de 2006 (donc dans le futur) dans la boîte aux lettres. Un chien hirsute vient aussi lui rendre visite et laisse des marques de pattes sur le ponton de bois qu'il vient de repeindre, marques que Kate retrouvera deux ans plus tard.

Commence alors un échange de correspondances, qui se transforme en histoire d’amour, entre Kate et Alex séparés par le temps.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais jamais vu ce film et j’ai profité de son passage à la télévision pour le voir. Certains critiquent la mièvrerie du film. C’est le lot de beaucoup de films romantiques. Mais j’y ai vu bien autre chose.  J’adore les histoires d’univers décalés et j’avais beaucoup aimé la série Demain à la une (1996-2000) où le héros Gary Hobson (Kyle Chandler) est réveillé tous les matins par un mystérieux chat roux nommé « Le chat de Mr. Snow » dont les miaulements lui indiquent l’arrivée sous sa porte du journal du lendemain. Entre deux rives n’omet pas de faire référence à cette série à travers le rappel du bâtiment historique du Chicago Fire Department où se trouve le McGinty’s Bar qui sert de décor à la série télévisée. On parle pas mal d’architecture, dans ce film, de Frank Lloyd Wright, de Le Corbusier, mais aussi de Richard Meier qui a conçu, entre autres, le magnifique musée de la Fondation Getty à Los Angeles, que j’ai découvert en 2016. J’ai aussi particulièrement apprécié la prestation de Keanu Reeves qui, quel que soit le rôle qu’il interprète, le fait toujours avec une élégance rare. Il est parfaitement à sa place dans le rôle d’Alex.

Dans le même esprit, vous pouvez voir : 

dimanche 1 mars 2020

DOUTE, film dramatique de John Patrick SHANLEY (USA-2008)



Vu en rediffusion à la télévision. 

Doute (Titre original : Doubt) est un film dramatique américain écrit et réalisé par John Patrick Shanley, sorti en salles en 2008. C’est une adaptation d’une pièce de théâtre du même nom qui fut récompensée d'un Prix Pulitzer en 2005.

Résumé

L’action se déroule dans une église du Bronx en 1964. Le père Brendan Flynn (Philip Seymour Hoffman) prononce un sermon sur le doute. Le lendemain soir, sœur Aloysius (Meryl Streep), directrice de l’école associée à l’église, parle du sermon avec les autres religieuses de sa congrégation et demande ce qu'elles pensent du sermon. Elle en vient à penser que, si le père Flynn a choisi ce sujet pour son sermon, c’est que lui-même a des doutes sur sa foi et sa mission.
Sœur Aloysius, directrice de l'école catholique de Saint-Nicolas, est l’exact opposé du père Flynn : alors que lui est un homme chaleureux, très apprécié de ses paroissiens, adoré des jeunes dont il entraîne l’équipe de basket, sœur Aloysius est une femme d’une morale rigide, qui dirige son école avec une main de fer et que l’on craint pour son intransigeance.

Un jour, sœur James (Amy Adams), une jeune enseignante en histoire, signale à la directrice qu’elle a remarqué des agissements troublants du père Flynn envers un élève de 12 ans, Donald Miller (Joseph Foster), premier élève noir à entrer à Saint-Nicolas. Sœur James rapporte qu’à son retour en classe, Donald sentait l’alcool après être ressorti de chez le père Flynn. La directrice, soupçonnant le prêtre d’avoir eu des agissements coupables envers le jeune garçon, organise une confrontation entre sœur James et lui. Pour sa défense, le prêtre dit qu’il n’a pas voulu dénoncer le jeune garçon qui avait bu du vin de messe. Sœur James accepte cette explication mais pas la directrice ne s’en tient pas là : elle convoque la mère de Donald (Viola Davis) et mène une enquête auprès des précédentes paroisses où Flynn a été en poste, et, bien que n’ayant obtenu aucune preuve, elle obtient sa démission.

Plus tard, au cours d’une conversation avec sœur James, qui reste convaincue de l'innocence de Flynn, sœur Aloysius reconnaît qu’elle n’a pas pu prouver la culpabilité du père Flynn et qu’elle reste dans le doute.

Mon opinion

Mon opinion est partagée quant à ce film. Bien entendu, je ne peux que saluer l’époustouflante performance des deux acteurs principaux, Meryl Streep et le regretté Philip Seymour Hoffman, qui démontrent, une fois de plus, si cela était nécessaire, qu’ils sont de grands acteurs. Mais le film lui-même n’arrive pas à faire oublier qu’il est adapté d’une pièce de théâtre et paraît verbeux et passablement long (alors qu’il ne fait que 104 minutes !) Le pari est cependant réussi puisque le réalisateur est cependant bien parvenu à instiller le doute dans l’esprit du spectateur car, lorsque le film se termine, on serait bien en peine de condamner ou d’innocenter le prêtre. Un film qui, en plein mouvement de libération de la parole de victimes de pédophilie ou d’abus sexuels, dans l’Eglise ou ailleurs, fait réfléchir sur la difficulté qu’il y a se déterminer dans ce genre d’affaires.  

Vous pouvez voir aussi :