lundi 29 juillet 2019

DON CAMILLO EN RUSSIE comédie de L. COMENCINI (FR-IT-D 1965)


 

Don Camillo en Russie (titre original : Il compagno don Camillo) est une comédie de la série des Don Camillo qui se place juste après Don Camillo Monseigneur (1961). C’est un film en N/B franco-italo-allemand réalisé par Luigi Comencini sorti en 1965. 

Rappel

Don Camillo est le nom d'un personnage de fiction créé en 1948 par l'humoriste, écrivain, journaliste et dessinateur italien Giovannino Guareschi. Héros d'une longue série de nouvelles humoristiques dont les célèbres joutes verbales et parfois musclées qui opposent Don Camillo et Peppone incarnés à l’écran par Fernandel et . Don Camillo est le curé du petit village italien de Brescello dans la Bassa Padana, où il se livre à une guéguerre contre Peppone, le maire communiste. Don Camillo discute souvent avec le Christ de son église, qui lui répond généralement sur un ton humoristique. Rivaux, mais unis par une forme de sympathie réciproque, don Camillo et Peppone vivent des aventures souvent picaresques, qui se traduisent parfois par des affrontements physiques, dans une longue série d'histoires au ton le plus souvent ironique mais parfois plus sombre. Guareschi, militant anti-communiste, entendait tourner en dérision la situation politique de son pays et le poids du Parti communiste italien. Les nouvelles mettant en vedette don Camillo furent publiées dans l'hebdomadaire Candido. Du vivant de Guareschi, trois recueils furent publiés. Cinq autres le furent après sa mort.

Les romans ont été adaptés au cinéma en 6 films à partir de 1952, avec, dans les rôles principaux, Fernandel (don Camillo) et Gino Cervi (Peppone) :

  • 1952 : Le Petit Monde de don Camillo
  • 1953 : Le Retour de don Camillo
  • 1955 : La Grande Bagarre de don Camillo
  • 1961 : Don Camillo Monseigneur
  • 1965 : Don Camillo en Russie
  • 1970 : Don Camillo et ses Contestataires[1]

Présentation

L'action du film est supposée se dérouler à la veille de la destitution de Nikita Khrouchtchev, encore premier secrétaire du Parti communiste d'Union Soviétique, soit en octobre 1964. Au cours du film, les portraits de Khrouchtchev, omniprésents dans tous les lieux publics où est reçue la délégation italienne, disparaissent mystérieusement pour être remplacé, le lendemain matin, par ceux de Leonid Brejnev qui lui succéda.

Le maire communiste Peppone reçoit en cadeau un tracteur russe qu’il tente de faire fonctionner. N’y parvenant pas, il demande à Don Camillo de le bénir, ce à quoi ce dernier se refuse avant d’accepter : coïncidence ou miracle, le tracteur démarre. Agacé par le triomphalisme de Peppone qui envisage de jumeler son village et le kolkhoze russe, Don Camillo tente de saborder le projet. Mais, finalement, il décide d’accompagner la délégation italienne pour voir à quoi ressemble vraiment le « paradis » communiste… et il n’est évidemment pas déçu.   

Mon opinion sur ce film

J'avais bien entendu vu des extraits de ce film mais je ne l'avais encore jamais visionné en totalité. J'ai profité de son passage à la télévision le 28 juillet 2019 pour le faire. Bien que ce 5ème Don Camillo soit réalisé par un metteur en scène de grand talent, il est légèrement moins réussi que les trois premiers films qui étaient un pur régal. On ne s’ennuie tout de même pas grâce aux mimiques inénarrables et aux dialogues truculents des deux compères. Comédie, certes, mais aussi critique joyeuse du mythe communiste.  



[1] Le tournage, interrompu par la maladie de Fernandel qui devait mourir quelques mois après, se poursuivit avec d’autres acteurs, Gino Cervi ayant refusé d'interpréter Peppone en l’absence de Fernandel. Le film fut un flop complet.

dimanche 28 juillet 2019

TIMELESS Série de SF (USA - 2016/2018)



Timeless est une série télévisée américaine en 28 épisodes de 42 minutes (2 saisons) créée par Eric Kripke et Shawn Ryan, originellement diffusée entre le 3 octobre 2016 et le 13 mai 2018 sur le réseau NBC. Un téléfilm en deux parties a été diffusé le 20 décembre 2018. Les 4 premiers épisodes de la série ont été présentés sur TF1 samedi 28 juillet 2019.

Présentation

Un scientifique, Anthony Bruhl (Matt Frewer), met au point une machine à remonter le temps pour Mason Industries. Mais un terroriste du nom de Garcia Flynn (Goran Višnjić), s’en empare dans le but de retourner dans le passé pour modifier le cours de l'histoire afin de venger la mort de sa femme et de sa fille victimes d’une mystérieuse organisation du nom de « Rittenhouse ».

La NSA et Connor Mason, le président de Mason Industries (Paterson Joseph) forment une équipe composée de trois personnes, un scientifique Rufus Carlin (Malcolm Barrett), un ancien militaire, Wyatt Logan (Matt Lanter) et une universitaire, Lucy Preston (Abigail Spencer) afin d’intercepter Flynn et de l’empêcher de modifier l'histoire.

A chaque épisode, l’équipe réussit partiellement sa mission sans toutefois y parvenir tout à fait. A leur retour, ils constatent que des événements de leur présent ont changé.

Mon opinion sur cette série

J’étais très enthousiaste lorsque j’ai vu que cette série allait être programmée par TF1. En effet, je suis passionné depuis toujours par tout ce qui touche au temps et à ses manipulations. L’idée du voyage temporel n’est pas nouvelle mais elle est tellement prometteuse que l’on pouvait s’attendre à une bonne série, d’autant que la réalisation est soignée (beaux costumes et belles reconstitutions d’époque) et les acteurs attachants, en particulier Matt Lanter (découvert dans Star-Crossed) et Abigail Spencer (dans Suits). Malheureusement, j’ai vite dû déchanter tant les scénarios sont paresseux.   

jeudi 18 juillet 2019

YESTERDAY, film musical de Danny BOYLE (GB-2019)



Yesterday est un film britannique réalisé par Danny Boyle, sorti en 2019 sur un scenario de Richard Curtis, le scénariste de Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill, Le journal de Bridget Jones, Love actually, Good morning England, etc. Il s'agit d'une uchronie, décrivant un monde parallèle où personne ne se souviendrait des Beatles, sauf le personnage principal.

Présentation

Jack Malik (Himesh Patel), est un jeune compositeur-interprète qui n’arrive pas à percer et n’a, comme public, que sa famille et ses amis.

Pour gagner sa vie, Jack travaille comme manutentionnaire dans un supermarché du Suffolk. Une seule personne, Ellie Appleton (Lily James), son amie d’enfance, croit en lui et lui sert de manager bénévole.

Après un ultime essai peu glorieux au festival Latitude, Jack, complètement découragé, se fait percuter par un bus en rentrant chez lui à vélo, pendant une panne d’électricité qui affecte la planète entière pendant 12 minutes. Lorsque la lumière revient, Jack se retrouve à l’hôpital, se réveillant d’un coma avec Ellie qui le veille. A part deux dents de devant qu’il a perdues dans le choc, l’accident ne lui a pas laissé de séquelles.

Plus tard, ayant abandonné l’idée d’interpréter ses propres chansons, il fait une reprise à la guitare d’un des titres-phares des Beatles, Yesterday. Et, pour la 1ère fois de sa vie, il est acclamé par son public. Il se rend compte alors que tout le monde le croit l’auteur du morceau et que personne, autour de lui, ne semble connaître le fameux groupe anglais. Au fur et à mesure, il découvre que d’autres choses ont aussi été « effacées » de ce monde dans lequel il s’est réveillé : les Beatles ne sont pas les seuls à avoir « disparu ». C’est aussi le cas du Coca-Cola ou de... Harry Potter.

D’abord hésitant, il reprend un à un les grands standards des Beatles sans oser dire qu’il n’en est pas l’auteur. Mais pour quelqu’un qui n’a connu que l’échec, il se repaît de ce succès tardif même s’il se sait imposteur.

Un jour, sa notoriété grandissant, il a la surprise d’avoir la visite chez lui d’Ed Sheeran (lui-même) qui lui propose de faire sa 1ère partie de concert à Moscou puis à Los Angeles où, pris en charge par Debra Hammer (Kate McKinnon), la manageuse de Sheeran, il finit par vite éclipser le maître.   

Mon opinion sur ce film

De la 1ère image à la dernière, ce film est une pure jouissance. On retrouve, dans le parcours du héros, un inconnu auquel le hasard (ici une panne de courant) donne un incroyable coup de pouce jusqu’à le porter au faîte de la gloire, schéma d’un autre grand film du même réalisateur, Slumdog Millionaire.
Mais ici, rien des noirceurs de ce chef d’œuvre mais une pure comédie, terriblement efficace et d’autant plus enthousiasmante qu’elle est portée par la musique des Beatles que l’on redécouvre, comme si, nous aussi, nous l’avions oubliée avec, en prime, un pèlerinage sur tous les lieux mythiques qui sont liés à l’histoire du groupe : Abbey Road, Strawberry fields, Penny Lane, etc.

Chapeau bas à l’acteur Himesh Patel, qui interprète en live les chansons du film. Un grand moment de nostalgie joyeuse ! Bravo aussi à la craquante Lily James (A vif !, Baby driver, Les heures sombres...)  

lundi 15 juillet 2019

BROOKLYN film de John CROWLEY (GB-IRL-CAN 2015)



Brooklyn est un drame romantique britannico-irlando-canadien réalisé par John Crowley, sorti en 2015. Écrit par Nick Hornby, il est tiré d'un roman du même titre par Colm Tóibín

Résumé

Le film raconte l'histoire d'Eilis Lacey (Saoirse Ronan), qui quitte l’Irlande pour les Etats-Unis dans les années 1950. C’est un déchirement lorsqu’elle quitte sa mère et sa sœur pour un pays moderne qu’elle ne connaît pas. Grâce au père Flood (Jim Broadbent), un prêtre irlandais installé à Brooklyn, qui lui a trouvé un hébergement dans une pension de famille et un travail de vendeuse dans un grand magasin, elle parviendra assez vite à s’intégrer à la vie new-yorkaise et fera la connaissance de Tony (Emory Cohen), un gentil garçon d’origine italienne avec lequel elle se marie. Mais suite au décès inattendu de Rose, sa sœur bien aimée, Rose (Fiona Glascot), Eilis regagne l’Irlande où sa mère se trouve désormais seule. Elle y retrouve Jim Farrell (Domhnall Gleeson) et est bien près de se laisser gagner par la nostalgie de son pays et renoncer à retourner à Brooklyn. Mais la morale étriquée de son village la décide in extremis à reprendre le bateau et à retrouver Tony.

Mon opinion sur ce film

Certes le film est une romance mais il n’a rien de mièvre et, lorsqu’on a soi-même vécu l’exil, on se retrouve dans la difficulté qu’il y a pour un émigré de choisir entre sa terre natale et un pays d’adoption. Outre que l’image (de Yves Bélanger) est magnifique on ne peut qu’admirer l’élégance avec laquelle tout le film est tourné. Les personnages sont beaux et attachants (Ah, les gros plans sur les yeux d'opale de Saoirse Ronan !) J’ai retrouvé avec plaisir EmilyBett-Rickards, la pétillante Felicity Smoak de la série Arrow/Flashdans le rôle d’une charmante garce, locataire de la pension de famille de Mme Kehoe (Julie Walters) à Brooklyn.      

dimanche 14 juillet 2019

NOUREEV (LE CORBEAU BLANC) Biopic du danseur R. Noureev (GB-2019)



Noureev (Titre original : The white crow) est un biopic de la 1ère partie de la vie du danseur russe réfugié en France, Rudolf Noureev. Le film a été réalisé par Ralph Fiennes et est sorti en France en 2019 (127 min/2H07).

Résumé

Le film retrace le début de la carrière de Rudolf Noureev (Oleg Ivenko) et se concentre sur l’année 1961, durant laquelle, lors d’une tournée de sa troupe à Paris, il demande l’asile politique à la France. Au moment où la troupe doit embarquer pour Londres, il apprend que lui seul n’en fera pas partie et qu’on va le forcer à repartir en URSS. Affolé, il est sauvé par l’intervention de ses amis français, le chorégraphe Pierre Lacotte (Raphaël Personnaz) et surtout Clara Saint (Adèle Exarchopoulos) qui alertent les autorités de l’aéroport. In extremis, il est exfilté et obtient l’asile politique au grand dam des sbires du KGB qui voulaient à tout prix le voir rejoindre l’URSS.  

Distribution

  • Oleg Ivenko : Rudolf Noureev
  • Adèle Exarchopoulos : Clara Saint
  • Raphaël Personnaz : Pierre Lacotte (chorégraphe français)
  • Ralph Fiennes : le professeur Alexander Pushkin
  • Louis Hofmann : Teja Kremke, danseur et ami de Rudolf
  • Sergei Polunin : Yuri Soloviev, danseur et ami de Rudolf
  • Calypso Valois : Claire Motte (danseuse française)


Mon opinion sur ce film

J’ai trouvé ce film magnifique. Seul bémol, sa durée. Certaines scènes (avec le père, en particulier) auraient pu être coupées car elles n’apportent rien. Beaucoup trop de flash-back aussi, qui déconcertent le spectateur. Mais dans l’ensemble, ce film est une réussite : belle musique, belles scènes de danse. Le meilleur est cependant la partie dans l’aéroport qui est un véritable thriller. Pourquoi, cependant, le scénariste (David Hare, d’après la biographie de Rudolf Noureev par Julie Kavanagh) ne s’est-il pas contenté de transcrire les faits tels qu’ils se sont passés à l’époque : Le 16 juin 1961, à l'aéroport du Bourget, alors que la compagnie s'apprêtait à s'embarquer pour Londres, Rudolf apprit la nouvelle [de son retour forcé à Moscou] de la bouche du directeur artistique du Kirov. « Etovo ne mojet byt' ! » (« C'est impossible ! »), protestât-il, répétant encore et encore « Kak tak ? » (« Comment est-ce possible ? »). Gagné par une espèce d'instinct de survie, il demanda alors aux hommes du KGB l'autorisation de téléphoner à Clara Saint. Cela lui fut accordé. À mots couverts, il réussit à faire comprendre la gravité de la situation à son amie qui accourut bientôt, flanquée de deux policiers français en civil. Rudolf était là, debout, tendu, ne sachant que faire, quand un éclair traversa son regard. Clara et les deux policiers se tenaient à quelques mètres de lui. Tout était encore possible. Soudain, comme un diable jaillissant d'une boîte, il se propulsa en un bond fantastique derrière ses alliés. Amis, officiels, photographes, tous étaient éberlués. Ce « saut vers la liberté » déchaîna la presse. Et Noureev d'entrer dans la légende, sur les traces du poète Pasternak qui, trois ans auparavant, avait défié le Kremlin en se voyant attribuer le prix Nobel pour son roman, le Docteur Jivago. »  [France Info : « Le roman des espions - Les artistes et le KGB » https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-roman-des-espions/les-artistes-et-le-kgb_1765407.html]
Mais le moment qui m’a le plus ému dans le film est celui où, comme un enfant devant une boutique de gourmandises, Noureev s’achète le train électrique qu’il rêvait d’avoir enfant.

lundi 8 juillet 2019

THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D'UN HEROS (USA-2014)


The Amazing Spider-Man : Le Destin d'un héros, fait partie de la saga Spider-Man. Réalisé, comme le précédent volet The Amazing Spider-Man (2012) par Marc Webb, ce second épisode est sorti au cinéma en 2014.

Résumé

L'histoire reprend peu après la fin de The Amazing Spider-Man. Peter Parker (Andrew Garfield) termine ses études secondaires, partageant son temps entre son combat contre les méchants et la personne qu’il aime, Gwen Stacy (Emma Stone). Il attend donc son diplôme de fin de lycée avec impatience. Peter est partagé entre la promesse qu’il a faite au père de Gwen : la protéger en restant éloigné d’elle et l’amour qu’il lui porte.

Dans cet épisode, Peter va se trouver confronté à un nouveau méchant, Electro et Harry Osborn (Dane DeHaan), son ancien meilleur ami revenu à New York pour prendre la succession de son père  à la tête des entreprises Osborn. Grâce à un cartable qui est le seul bien légué par son père, Peter découvrira aussi de nouveaux indices sur son passé.

Mon opinion sur ce film

Je n’étais pas allé voir ce film lors de sa sortie au cinéma bien que j’adore les acteurs principaux, Andrew Garfield,découvert dans Lions et agneaux (2007), et la très jolie Emma Stone, éblouissante dans La La Land (2016). J’aime bien les films de super-héros mais, après avoir vu les trois Spider-Man de Sam Raimi, avec Tobey Maguire (2002-2004-2007), j’étais arrivé à saturation. J’ai profité de la rediffusion de cet opus sur TF1 hier soir (7/7/2019) pour le visionner. Mais je ne suis pas convaincu de l’utilité d’une telle suite, si ce n’est pour faire entrer dans les caisses des producteurs quelques millions de dollars de plus. Car à part une surenchère d'effets spéciaux, un montage hystérique, et une musique tonitruante,seules surnageront pour moi de cet océan de bruit et de fureur quelques scènes intimistes entre le héros et sa tante, sa petite amie, et son copain Harry...  Et quelques répliques pleines d'humour. 
  

jeudi 4 juillet 2019

MR. HOLMES film de Bill CONDON (GB-USA 2015)



Mr. Holmes est un film britannico-américain réalisé par Bill Condon, sorti en 2015. Le scénario a été écrit par Jeffrey Hatcher d'après le roman Les Abeilles de monsieur Holmes (A Slight Trick of the Mind) de Mitch Cullin, d'après certains personnages créés par Arthur Conan Doyle.

Résumé

L’action se passe en 1947. Sherlock Holmes (Ian McKellen), alors âgé de 93 ans, s’est retiré dans un cottage du Sussex, où il vit avec sa gouvernante, Mme Munro, et son fils Roger (Milo Parker), un jeune garçon intelligent et curieux qui s’intéresse aux abeilles, l’une des passions de Mr. Holmes.
Perdant peu à peu la mémoire, il vient de se rendre au Japon pour en rapporter une plante rare, le Zanthoxylum piperitum, censée retarder la dégénérescence du cerveau.

Car, bien qu’il n’exerce plus, Holmes est préoccupé par affaire vieille de 35 ans et insatisfait de la manière dont l’a transcrite le Dr. Watson, il veut la réécrire, mais sa mémoire lui jouant de plus en plus de mauvais tours, il compte sur la plante-miracle pour ralentir le processus de dégradation de ses souvenirs.

Mon opinion

Malgré un scénario particulièrement alambiqué – mais qui transcrit assez bien la manière d’écrire de Conan Doyle, on est pris par la connivence entre cet homme suprêmement intelligent qui lutte contre la sénilité et la connivence qui le lie à ce jeune garçon dans lequel il se retrouve et auquel il tente de passer le flambeau. Si le grand acteur Ian McKellen (l'inoubliable Gandalf du Seigneur des Anneaux et Magneto dans X-Men) en fait, à mon goût, un peu trop, le jeune Milo Parker (découvert dans La folle aventure des Durrel et Miss Peregrine et les enfants particuliers) est remarquable de justesse et donne à ce film si typiquement anglais une saveur particulière qui m’a rappelé le magnifique Ladies in lavender (Les dames de Cornouailles). On a beau savoir que Sherlock Holmes est un pur personnage de fiction, on se prend à considérer ce film comme un biopic qui parvient à nous émouvoir profondément. En outre, les images (de Tobias Schliessler) et la musique (de Carter Burwell - Twilight, Three Billboards, Le musée des merveilles...) sont superbes.         

mardi 2 juillet 2019

SNOWDEN biopic d'Oliver STONE (2016)



Snowden est un biopic sur la vie d’Edward Snowden. Il s’agit d’un film germano-franco-américain réalisé par Oliver Stone, sorti en 2016.

Résumé

Après avoir échoué à entrer dans les forces spéciales de l’armée américaine pour des problèmes de santé, Edward Snowden (interprété par Joseph Gordon-Levitt), brillant informaticien, est employé par la CIA. Foncièrement patriote et engagé pour la défense des Etats-Unis, il est choqué de découvrir que les systèmes d’écoute mis au point par les agences gouvernementales ont plus pour but de traquer les Américains dissidents que les terroristes. Dans un premier temps, il démissionne de la CIA. Après l’élection de Barak Obama, qui promet de mettre fin aux pratiques illégales de l’administration Bush, Snowden réintègre la NSA. Déçu quand il constate qu’Obama, non seulement n’a pas tenu ses promesses mais a autorisé l’écoute de ses concitoyens, il fuit les Etats-Unis pour Hong Kong avec des données top-secrètes qui prouvent que le gouvernement américain ne respecte pas les principes fondateurs de la Constitution des Etats-Unis ni les droits fondamentaux du peuple américain. Sa compagne, Lindsay Mills (Shailene Woodley), lui restera fidèle. 

En juin 2013, réfugié à Hong Kong, il convoque plusieurs médias internationaux, notamment The Guardian et The Washington Post, pour leur confier ces preuves aux fins de diffusion tout en sachant que ces révélations feront de lui un traître aux yeux de son propre pays.

Grâce à des complicités, il parviendra in extremis à quitter Hong Kong pour Moscou. Privé de passeport par les autorités américaines, il réside toujours en Russie, qui lui a accordé l’asile jusqu’en 2020. 

Mon opinion sur ce film

Ayant suivi l'affaire Snowden depuis le début, je tenais à voir ce film, d'autant plus qu'il est réalisé par Oliver Stone, un réalisateur que j'apprécie, avec, dans le rôle d'Edward Snowden Joseph Gordon-Levitt, qui est un de mes acteurs préférés. Bien que j'ai trouvé le film un peu confus à cause d'un trop grand nombre de flash-back, et pas toujours compréhensible même pour quelqu'un comme moi qui s'intéresse à l'informatique et aux nouvelles technologies, j'ai beaucoup aimé ce film que je comparerais à The Social Network (sur la création de Facebook) et nettement meilleur que celui consacré à Julian Assange, Le Cinquième pouvoir, qui m'avait déçu.   

MIDNIGHT SPECIAL de Jeff NICHOLS (USA-2016)LS (USA-2016)



Midnight Special est un film de science-fiction américain écrit et réalisé par Jeff Nichols, sorti en 2016. Le film a été présenté en compétition pour l'Ours d'or lors de la Berlinale 2016.

Résumé

Roy Tomlin (Michael Shannon) et son fils de huit ans, Alton (Jaeden Lieberher), accompagnés de Lucas (Joel Edgerton), un ami policier d'État, sont en cavale à travers les États-Unis depuis que le père souhaite soustraire son fils de l'emprise du Third Heaven Ranch, une secte religieuse, qui le considère comme leur « sauveur », en raison de ses pouvoirs surnaturels. Le FBI et la NSA traquent également l'enfant qu'ils considèrent car il a décrypté sans le savoir des données ultra-secrètes.

Mon opinion    

J’ai vu ce film lors de sa diffusion à la télévision le 30 juin 2019. Je m’attendais à nettement mieux. Devant une telle "nouillerie", je n'aurais pas été surpris si l'on m'avait appris que le réalisateur en était M. Night Shyamalan mais certainement pas Jeff Nichols, dont j’avais une meilleure opinion à travers deux de ses précédents films: Mud, sur les rives du Mississippi (2012) et Loving (2016). très différents de celui-ci.