Twilight du roman aux films
Dans mon précédent blog cinéma, j'avais
traité indépendamment les différents opus de la série. J'ai refondu mes
articles en un seul pour éviter les redites.
Twilight : le roman, réflexion liminaire
J’avais découvert le 1er
volume de la série grâce à l'une de mes élèves au collège qui le lisait en anglais. Etant
bilingue et très bonne élève, elle m’avait conseillé de le lire dans la langue
originale, la traduction en français étant, selon elle, une véritable trahison
du texte original. J’ai écouté ses conseils et, lors d’un de mes voyages à
Londres, j’ai acheté le volume paru en me disant que, si je n’accrochais pas,
ce ne serais pas grave.
J’ai été « mordu » dès
la première ligne et j’ai su que ce livre (et les suivants) deviendrait vite un best-seller parmi les amateurs de fantastique. Je ne me trompais pas. Dans ce domaine, j'ai toujours eu beaucoup d'intuition et je me suis d’ailleurs rarement trompé. Il faut dire que ma longue expérience de
libraire, ma passion pour la science-fiction et le fantastique font que j’ai le
nez assez affuté lorsqu’il s’agit de flairer les succès potentiels.
J’ai lu les autres volumes de la
saga dès leur parution, comme je l’avais fait pour Harry Potter et je n’ai pas
du tout été étonné lorsque j’ai appris qu’ils allaient être adaptés au cinéma.
Bien entendu, comme avec tout
roman que l’on a aimé et que l’on a défendu bec et ongles vis-à-vis de ses
détracteurs (qui, souvent ne l'avaient pas lu et n’en parlaient que par ouï-dire), on
craint d’être déçu. En effet, toute adaptation cinématographique est plus ou
moins une trahison, comme d’ailleurs l’est toute traduction, même la plus fidèle,
même la plus talentueuse. Pour le cinéma, c’est encore plus vrai car il vous impose des
images qui ne sont pas forcément celles que l’on s’est soi-même faites en lisant le roman. Je ne peux
donc pas dire que je sois généralement enthousiasmé par les adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires, bien que certaines soient plus "digestes" que l'original. Cela ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir aux
adaptations de Dune, du Seigneur des anneaux ou de Harry Potter.
Dans le cas de Twilight, c’est
encore différent, car la traduction qui a été publiée en français de la version
originale est, comme je l’ai dit, désastreuse et qu’elle ne rend pas justice de
la qualité littéraire de l’œuvre originale. En disant cela, je vais sans doute
en surprendre plus d'un qui me connaissent et connaissent mon goût pour la
"bonne" littérature. On connaît tous le sens de l’expression
italienne "Traduttore, traditore" (« traduire, c'est trahir », ou
littéralement, « traducteur = traître »). Pour parler assez correctement
l’anglais et l’espagnol – et m’être souvent moi-même exercé à la traduction - je sais
combien il est difficile de traduire sans trahir (en particulier lorsqu'il
s'agit de poésie ou de textes de chansons, mais pas seulement...). Mais, avec
la saga Twilight, c'est encore plus vrai car, du moins dans le premier volume,
il n'y a pas, ou très peu d'action, et tout l'art de la description des
paysages, des sentiments, des sensations, est magnifiquement transcrit par l'auteur,
Stephenie Meyer, grâce à un vocabulaire étonnamment riche auquel le français ne rend pas
justice, ce qui n’est heureusement pas le cas pour les traductions de Harry
Potter. en tout point remarquables.
Pour ceux qui ne connaîtraient
pas encore Twilight, il s'agit d'une histoire d'amour impossible entre deux
adolescents que tout sépare. Jusque-là, rien que de très classique. La
différence, dans Twilight, est que le garçon, Edward, est un vampire vivant,
avec sa « famille », parmi les humains. L'histoire d'amour entre la
jeune fille, Isabella (que tout le monde appelle Bella, sauf son père qui
l'appelle "Bells") Swan, maladroite, sans aucun attrait physique ni talent
particulier (c'est, du moins ce qu'elle pense d'elle-même) et Edward,
s'apparente à un coup de foudre. Dès leur première rencontre, ils tombent
éperdument amoureux l'un de l'autre. Bella ne comprend pas comment il est
possible qu’Edward, "le plus beau mec du bahut", selon l'expression
consacrée - intelligent, riche et... tellement mystérieux qu'il en est un peu
effrayant (et pour cause !), l'ait remarquée, elle, une fille banale et sans le moindre
attrait.
Elle s’explique encore moins
l'attitude ambiguë qu'adopte Edward à son égard. Il semble que, bien qu'il soit aussi attiré par elle qu'elle l'est par lui, il la fuie. Ce refus ne s'expliquera que plus tard, dans le
cours du premier roman. Edward sait en effet que, s'il se laisse aller à ses instincts
amoureux, sa nature vampirique risque de prendre le dessus sur son humanité chèrement acquise et
qu’il mettra en péril, non seulement la vie de Bella, mais tout ce qu'il a mis
des siècles à atteindre, la liberté qu'a
obtenue sa famille de vivre en paix parmi les humains.
De fait, du moins au début du
premier roman, tout contact physique est interdit entre les adolescents. Et
c'est là tout l'art de l’auteur qui doit mettre son talent à décrire, avec des
détails raffinés, les pensées, les sentiments, les attitudes d'évitement et les
impressions ressenties par ses héros. Et du talent, elle en a, car sinon, comment expliquer
le succès planétaire de ses livres ? Je sais que certains best-sellers ne
méritent pas tout l'honneur qu'on leur fait mais, dans le cas de Twilight, leur succès est , à mon humble avis, totalement justifié. C'est pourquoi
j'insiste sur la qualité d'une traduction. Je comprends que, dans le cas qui nous occupe, le rôle du traducteur n'a pas été facile. Il ne l'a certainement
pas été non plus pour le traducteur d’Harry Potter, où le vocabulaire est, non
seulement très riche, mais dans lequel l’auteur s’est fait un malin plaisir à
inventer des mots qui n’appartiennent qu’à son univers.
Je voudrais donc dire à ceux qui
considèrent Twilight comme un "roman à l'eau de rose", voire comme un
"roman de quai de gare", comme je l'ai entendu dire autour de moi,
qu'ils ont tort, et leur conseiller, s'ils le peuvent, de lire sans a priori
cette remarquable saga et, encore mieux, de la lire en anglais. S'ils ne le
peuvent pas, qu'ils s'abstiennent au moins de porter des jugements partiaux. Sans doute, Stephenie Meyer
n'est-elle pas Shakespeare, même si l'influence de Roméo et Juliette est évidente dans Twilight. Elle n'est pas
non plus Emily Brontë, à laquelle Bella fait souvent référence (Les Hauts de
Hurlevent est son livre de chevet), où Jane Austen, dont elle s'inspire aussi
beaucoup, mais on peut lui faire ce crédit : ses références en matière
littéraire ne sont pas "bidon", pas plus que ne l'est sa culture
musicale, très éclectique, puisqu'elle va de Debussy et Chopin en passant par
Muse et Linkin Park, dont elle dit s'être inspirée en cours d'écriture et que
l'on retrouve dans la BO des films, tout-à-fait remarquable.
Je voudrais terminer sur l'humour
dont je regrette qu'il manque tant généralement à la littérature française. Je citerai en exemple l'une des
répliques du 1er volume de Twilight, qui donne le ton à l’ensemble et montre bien que l’auteur
ne se prend pas au sérieux. Il s’agit d’un dialogue entre Bella et Edward au début
de leur relation.
- Bella : "How old are you?"
- Edward : "Seventeen."
- Bella : "And how long have you been
seventeen?"
- Edward : "A while, he admitted at
last." (p. 161)
Je traduis pour ceux qui ne
parlent pas l'anglais :
- Bella : "Quel âge as-tu
?"
- Edward : "Dix-sept
ans."
- Bella : "Et depuis quand
as-tu dix-sept ans ?"
- Edward : "Depuis un
certain temps, reconnut-il après réflexion."
Il y a beaucoup de dialogues du
même genre ; les fans se sont amusés à les noter et on les retrouve sur les
nombreux forums.
Je n'ai pas encore parlé des
films. Ils sont tous, à quelques détails près, très fidèles aux
livres. Ils ont aussi le mérite de nous avoir permis de mettre un visage sur
des personnages même si cela les fige à jamais (normal, me direz-vous, pour des
vampires!)
Twilight, chap. 1 : Fascination (1er opus de la saga
réalisé par Catherine Hardwicke (2008)
Synopsis
En cours d'année scolaire, Bella
Swan (Kristen Stewart) quitte
l’Arizona ensoleillé et désertique, où elle vivait avec sa mère aimante mais passablement
évaporée, et son nouveau beau-père, pour retourner chez son père, Charlie (Billy Burke), un homme taciturne, qui
occupe la fonction de sherif, à Forks, une petite ville froide et pluvieuse de
l’Etat de Washington (Nord-Ouest des Etats-Unis). Au lycée, le hasard fait
qu’on lui attribue une place à côté d’un garçon étrange, Edward Cullen (Robert Pattinson) qui est la coqueluche du lycée mais que, paradoxalement, tout le monde fuit. Ses frères et soeurs se tiennent eux aussi à
l’écart des autres élèves du lycée. Les Cullen sont les enfants du médecin de
la ville, le Dr. Cullen, et vivent dans une immense maison futuriste située dans
les bois à la limite de la ville. Ils portent tous des habits de luxe et
possèdent des voitures haut de gamme.
Edward, bien qu’il soit attiré
par Bella, la repousse mais elle, pourtant timide et effacée, ne se laisse pas
impressionner, même lorsqu’elle apprend sa véritable nature. Un jour, alors
qu’Edward a invité Bella pour une partie de baseball (eh oui, on est en
Amérique, que diable et même les vampires jouent au baseball !), trois vampires «sauvages» viennent chasser sur les
terres des Cullen et l’un d’eux jette son dévolu sur Bella. Bella est sauvée in
extremis par Edward et ses « frères », Emmett et Jasper, et tuent le méchant
vampire mais la femelle (c’est ainsi qu’elle est définie par S. Meyer) de ce
dernier voudra se venger (ça, c'est pour le 2nd film).
Le casting
J’ai immédiatement été séduit par le casting
du film, à telle enseigne que, comme des millions d’autres spectateurs, je ne
pourrai plus jamais imaginer Edward et Bella sous d’autres traits que ceux de Robert Pattinson et de Kristen Stewart. Avant ce film, Pattinson
avait déjà tourné (je me souvenais l’avoir remarqué dans le rôle du malheureux
concurrent d’Harry, Cédric Digory, assassiné par l'infâme Voldemort lors
du combat des trois sorciers, dans Harry Potter et la Coupe de Feu). Mais
c’est grâce à son rôle d’Edward Cullen dans Twilight qu’il connaîtra une gloire internationale.
Twilight
chap. 2 : Tentation (en anglais New
moon) réalisé par Chris Weiz et sorti en 2009.
Nouvel opus, nouveau réalisateur,
on se demande bien pourquoi car, à mon sens, le premier film, réalisé par Catherine
Hardwicke, était une réussite). Rappelons qu’avant Twilight, cette réalisatrice
n’avait réalisé que trois films, dont les Seigneurs de Dogtown (2005) que je
n’ai pas vu mais qui a fait connaître Emile Hirsch et où jouait aussi le regretté Heath Ledger. Pourquoi Chris Weitz, qui n’avait à son actif que des comédies
assez bas de gamme (American Pie, 1999) ou Pour un garçon, (2002), une sympathique comédie avec Hugh Grant, et
qui venait cependant de réaliser le 1er opus de la saga A la croisée des mondes,
2007, qui fut un lamentable échec commercial, fut-il choisi pour le chapitre 2
de Twilight
? Je n’ai personnellement rien à reprocher à ce réalisateur mais je m’explique mal le
choix des producteurs. Quoiqu’il en soit, c’est lui qui a réalisé Twilight chap. 2. A la fin du 1er
film, Bella part en Arizona pour échapper au chasseur qui a jeté son dévolu sur
elle. La famille Cullen la sauve de justesse et la ramène à Forks où elle se
rapproche de son ami d’enfance Jacob Black (Taylor Lautner), un jeune indien (mais aussi un loup-garou, ennemi déclaré des vampires). On imagine donc que la suite va être assez tendue car le défi amoureux entre Edward et Jacob se double d’un
conflit entre deux ennemis héréditaires.
Twilight 3 - Hésitation (titre original "Eclipse")
réalisé par David Slade (2010).
Encore un nouveau réalisateur
pour ce 3ème opus qui n’est ni meilleur ni moins bon que les précédents.
Il est lui aussi très respectueux du livre. David Slade, comme les autres
réalisateurs, n’avait auparavant réalisé que des vidéos musicales et 2 films
confidentiels.
Synopsis
Après avoir quitté Forks, car leur
présence mettait Bella en danger, la famille Cullen revient. Edward et Bella
sont en dernière année de lycée. Ils vivent un amour aussi parfait qu’il est possible
pour une humaine et un vampire, à savoir
un amour platonique car, si Edward a promis de transformer Bella en vampire pour
qu’ils puissent vivre ensemble, il s’y refuse tant qu’elle n’a pas été diplômée
et qu’ils ne sont pas mariés. Il y a en outre un hic, c’est Jacob Black qui est
fou amoureux de Bella et veut l'empêcher à tout prix à devenir une
vampire. Bella se doit de choisir entre son amitié fusionnelle pour Jacob et
son amour dangereux pour Edward.
Twilight Chap. 4 - Révélation 1ère partie (Breaking dawn) - 2011
Film réalisé par Bill Condon,
sorti en novembre 2011. Comme ses prédécesseurs, ce réalisateur n’avait, avant Twilight, pas marqué les esprits. En outre,
comme cela avait été le cas pour le dernier volume de la saga Harry Potter, les producteurs ont décidé de découper ce dernier tome en deux
films. La 2ème partie, elle aussi réalisée par Bill Condon, est sortie fin
2012.
Le phénomène Twilight ayant pris
de l’ampleur, j’ai attendu que la folie des premières séances soit passée pour
aller voir au cinéma le 4ème chapitre de la saga. J'ai trouvé le film excellent, bien conforme au roman.
Synopis
Le début est assez
"soft" : on voit les différents invités recevoir leur carton d''invitation pour le
mariage de Bella et d’Edward (la scène du mariage est très glamour à l’américaine,
la lune de miel sur l'île d'Esme au large de Rio de Janeiro, très
"convenable") mais, plus le film avance (la grossesse de Bella), plus
les choses deviennent difficiles et, au moment de son accouchement, on tombe
carrément dans le "gore" avec sa mort physique et sa transformation en
vampire. Les affrontements entre loups sont aussi très impressionnants, même
pour nous qui savons qu'il s'agit d'images de synthèse. Je n'ai rien à
reprocher à la réalisation qui révèle aussi de beaux moments, certains même émouvants (l'amour d'Edward pour Bella et toutes les questions qu'il se pose,
celui de Jacob, rien n'est jamais vraiment ni noir ni blanc...), certains passages
sont même de purs moments d’humour (lorsqu'Edward, lors de la nuit de noces, explose
la tête du lit plutôt que celle de Bella), parce que tout cela est dans le
livre. Je dis cela parce que j'ai vu beaucoup
d'enfants jeunes, accompagnés ou pas, et que je me demande quel impact ont pu avoir certaines de ces images sur leur imaginaire. Personnellement, je sais que je n'y
amènerais pas des enfants même si, semble-t-il, le film ne leur est pas
interdit !!! Je lis, dans Allociné
qu'aux Etats-Ubis, le film devait être déconseillé aux moins de 17 ans jusqu'à
ce que le MPAA (Motion Picture Association of America - l'équivalent du CSA aux
Etats-Unis) en décide autrement. Sans grande surprise, le film sera déconseillé
aux enfants de moins de 13 ans non accompagnés. Une scène (celle de
l'accouchement) a failli le faire interdire aux moins de 16 ans. Et bien, en France, le film n’a eu droit à aucune mise
en garde alors que, pour une fois, elle aurait été amplement justifiée.
Les réalisateurs
Comme nous l’avons vu, les différentes
adaptations des livres de la saga ont été l’occasion de multiplier les
réalisateurs. La 1ère réalisatrice, en 2008, avait été Catherine Hardwicke pour
Fascination (2008), le second, Chris
Weitz, avait réalisé Tentation en 2009, puis ce fut David Slade pour le chapitre 3, Hésitation. Pour les deux derniers opus, le réalisateur choisi fut Bill Condon un relatif inconnu bien qu'il aut décroché, en 1998, par un Oscar du meilleur scénario pour le film Ni
Dieux Ni Démons et qu'il ait remporté un Golden Globe pour son
film Dreamgirls
en 2006. Par contre, j'apprends, toujours par Allociné, qu'au début, c'est Sofia
Coppola qui avait été pressentie pour adapter la saga. Nous l'avons échappé
belle ! Avec elle, le danger n'était pas sur l'écran, mais dans la salle :
celui non de mourir sous les crocs d'un vampire mais de périr d'ennui !!! (à son sujet, voir mes critiques sur ce blog pour Virgin suicides et Somewhere)
Directeur de la photo
Quant au directeur de la photographie pour ce
dernier film, Guillermo Navarro, ainsi que le superviseur des effets visuels,
John Bruno, ils ont tous les deux remporté un Oscar amplement justifié : le
premier pour Le labyrinthe de Pan (2006), le second pour Avatar
(2010).
Budget
Le budget du 1er Twilight
s'élevait déjà à 37 millions de dollars. Il a régulièrement augmenté pour
atteindre, pour le dernier, 127 millions de dollars ! Cette somme colossale
s'explique notamment par l'envol des salaires des comédiens. On ne s'en fait
cependant pas pour les producteurs qui rentrent bien dans leurs frais puisque
le précédent film, qui a coûté 68 millions de dollars a rapporté, seulement
sur le marché américain et canadien, 988 millions de dollars !!! Cela laisse un
bénéfice plus que confortable.
Mon opinion sur ces films
Lorsqu’on s’intéresse au
fantastique et au cinéma, on ne peut faire l’impasse sur la série Twilight,
pas plus qu’on n’a pu la faire sur les Harry Potter, Le Seigneur des anneaux et
autres Dune, Terminator ou Starwars tant ces films ont marqué de manière indélébile l'imaginaire des spectateurs. Ils font désormais partie, non seulement de l’histoire
du cinéma mais aussi de la culture populaire. Je conseille à tous ceux qui ne les
auraient jamais vus de tenter au moins de voir le premier de chaque série et, si
vraiment cela les rebute, qu’ils passent à autre chose. Mais, je vous en prie, tant que vous ne les aurez pas vus, ne portez pas de jugement sur ces films !
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