Monuments Men (The Monuments Men) est un film historique
américano-allemand de George Clooney sorti en 2014. Le film est l'adaptation
cinématographique du livre « Monuments Men » de Robert M. Edsel
(2009) qui raconte comment un groupe de spécialistes d’histoire de l’art (des
américains, un anglais et un français) a été constitué pour être envoyé en
mission en Europe vers la fin de la 2ème Guerre mondiale afin de
sauver et identifier les œuvres d’art volées par les Nazis.
Le film, co-produit par Columbia
Pictures et la 20th Century Fox a bénéficié d’un budget de 70 millions de
dollars et d’une distribution prestigieuse : George Clooney, Matt Damon,
Bill Muray, Cate Blanchett et Jean Dujardin. Le film a été présenté à la Berlinale
2014 et est sorti en salle en février 2014.
Synopsis
En 1943, les Alliés reconquièrent
peu à peu les régions occupées par les Nazis. Frank Stokes (George Clooney)
dont le personnage s’inspire de George Leslie Stout, un universitaire historien
de l’art, qui avait convaincu les plus hautes autorités américaines de
constituer une commission intitulée « American Commission for the
Protection and Salvage of Artistic and Historic Monuments in War Areas »,
chargée de retrouver et de rétrocéder les œuvres d'art dérobées par les Nazis
afin d’alimenter le projet mégalomaniaque d’Hitler de créer à sa gloire un
gigantesque « Fuhrer Museum » qui aurait été le plus grand musée du monde.
Hitler avait donné l’ordre à son armée de confisquer les collections privées appartenant
à des Juifs et de sélectionner, dans les musées de toute l’Europe, les plus grands
chefs-d’œuvre qui devaient être emmenés en Allemagne.
Frank Stokes (George Clooney) convainc
le président américain Roosevelt que les œuvres d’art sont aussi importantes
pour la préservation de la civilisation européenne que la liberté. Il obtient
du président de rassembler autour de lui quelques spécialistes d’histoire de l’art
pour accompagner les armées alliées et retrouver le maximum de chefs-d’œuvre que
possible.
A Paris occupé, Claire Simone
(Cate Blanchett), conservatrice au Musée du jeu de Paume, répertorie tous les tableaux
que vient choisir Goering pour la collection personnelle d’Hitler et note
scrupuleusement leur destination. Lors de la Libération, elle est arrêtée car
les résistants croient qu’elle a volontairement collaboré avec les Allemands. L’un
des membres des Monuments men, James Granger (Matt Damon) la fait libérer dans
l’espoir qu’elle lui communiquera ses notes. Dans un premier temps, Claire
Simone, craignant que les Américains ne veuillent s’approprier les œuvres retrouvées,
refuse puis, comprenant qu’elle peut avoir confiance, accepte de lui révéler la
destination secrète des collections qui ont quitté la France : la plupart
ont été cachées par les Nazis dans des mines désaffectées en attendant de
rejoindre l’hypothétique Fuhrer Museum.
Le film se fiocalise en
particulier sur deux chefs-d’oeuvre : une madone à l’enfant de Michel-Ange conservée
dans une église de Bruges et le retable de Van Eyck de Gand.
Distribution
- George Clooney : Frank Stokes
- Matt Damon : James Granger
- Bill Murray : Richard Campbell
- Cate Blanchett : Claire Simone
- John
Goodman : Walter Garfield
- Jean Dujardin : Jean-Claude Clermont
Mon opinion sur ce film
J'ai été très déçu par ce film. Certes, l'histoire est d'autant plus intéressante qu'elle est peu connue : je n'imaginais pas, avant de voir ce film, l’ampleur du
pillage d'oeuvres d'art auquel s’étaient livrés les Nazis : plus de 5 millions de sculptures, dessins et peintures volées dans toute l'Europe pour alimenter le Fuhrer Museum qui, heureusement, ne vit jamais le jour. Certaines de ces oeuvres ont été détruites à jamais, d'autres, apparemment nombreuses, ont été à leur tour "confisquées" par les Russes et certaines sont encore cachées dans les réserves de leurs musées et ne sont certainement pas prêtes d'être rendues à leurs propriétaires.
Lors de sa sortie en salles, Monuments Men a
obtenu un accueil mitigé à négatif des critiques professionnels : dans les
pays anglophones, le film a récolté 33% d'avis positifs sur le site Rotten
Tomatoes, sur la base de 201 commentaires collectés et une moyenne de 5,2/10. Il a obtenu un score de 52/100 sur le site Metacritic. En France, l'accueil est tout aussi similaire,
puisqu'il obtient une moyenne de 2,2/5 sur le site d'AlloCiné. Parmi les critiques positives,
Rex Reed, du New York Observer considère que ce cinquième long-métrage de
Clooney en tant que réalisateur est le meilleur depuis Good Night and Good Luck
et en le notant d'un 3,5 étoiles sur 420, tandis qu'Alain Masson, de Positif,
note que « faisant usage de lieux communs, Clooney y glisse avec adresse un
principe humaniste, au sens de la Renaissance ». Toutefois, parmi les commentaires
mitigés ou négatives, Claudia Puig, de USA Today, le voit comme un film «
génial et bien intentionné, mais tiède ». Le Los Angeles Times pense qu'en
voulant réaliser un film trop ambitieux pour lui, « Clooney a eu les yeux plus
grands que le ventre ». Le Washington Post a émis une virulente critique,
déconseillant même de se déplacer pour le voir, risquant de perdre son temps et
son argent. Toutefois, le long-métrage
obtient un accueil positif du public, mais toutefois modéré, puisqu'il obtient
une note de 6,3/10 sur le site IMDb, pour 19 061 votes. Il n’empêche qu’à ce
jour, et ce malgré une critique plus que tiède, le film a déjà engrangé près de
117 millions de dollars alors qu’il n’en a coûté que 70. C’est donc une
excellente affaire pour les producteurs.
Il ne fait aucun doute que le succès
commercial du film tient davantage à sa prestigieuse distribution qu’à ses
qualités intrinsèques : à part l’histoire, qui ne peut qu'intéresser, le film m’a
paru long et manquant de souffle. Je rejoins en cela la plupart des critiques
de spectateurs. Les « spécialistes » d’histoire de l’art que l’on s’attendait
à trouver manquent cruellement de crédibilité et de compétences et font plus
penser à une équipe de bras-cassés qu’à de véritables experts. Clooney les a filmé en dilettante, un peu à la manière des publicités dans lesquelles il joue. Il ne se dégage par ailleurs du film
aucune émotion. Quant à la musique d'Alexandre Desplat, qui est pourtant l'auteur de belles réussites, elle est totalement hors de propos, grandiloquente et superfétatoire, et en un mot insupportable.
Dommage, vraiment, car le sujet valait beaucoup mieux.
à force de défendre des œuvres moyennes je risque de passer pour un défenseur sans clairvoyance de n'importe quoi pourvu que ce soit du cinéma et de n'importe qui pourvu qu'il soit réalisateur ou acteur - tant pis, c'est pas bien grave-
RépondreSupprimeret je sais que tu ne dédaignes pas une confrontation civile -
j'ai bien aimé monuments men
c'est vrai que ce n'est pas mon préféré, c'en est loin, et qu'au début je suis restée un peu dans l'expectative : je mords à l'hameçon ou pas ? j'accrochais mal, contrairement à certains plus avisés que moi je ne percutais pas aux blagues et réparties, je trouvais l'ambiance un peu artificielle, jean dujardin un peu 'français en démonstration' ... mais quelques scènes plus réalistes, plus fouillées, sont arrivées à point, la contradiction guerre sanglante / sauvetage d'œuvres d'art m'est apparue, l'injustice imposée aux combattants ressortait , la non-implication relative des 'spécialistes' posait question ... je me disais : c'est déjà pas mal d'avoir osé aborder un sujet aussi marginal ... . j'ai fini par voir autre chose peut-être , je me suis laissée inquiéter par les thèmes mêlés - j'ai aimé agrandir mes connaissances par les images et le récit - en somme je suis d'accord avec le commentaire de KeyserSöze's Chronicles : "Du cinéma pas trop prise de tête, mais qui donne quand même matière à réflexion."
j'ajoute une ou deux de mes banalités : des films moyens il en faut bcp pour rehausser les meilleurs ,
si ns n'avions à voir que les meilleurs ns serions assez pauvres
Merci pour ton blog , toujours
il est nourrissant