dimanche 29 décembre 2019

LA VERITE film de Hirokazu KORE-EDA (FR-JP 2019)



La Vérité est un film franco-japonais réalisé par Hirokazu Kore-Eda (le réalisateur d'Une affaire de famille), sorti en 2019. Il a été présenté en sélection officielle et en ouverture de la Mostra de Venise 2019.

Résumé

Fabienne (Catherine Deneuve), actrice en fin de carrière, vient de publier son autobiographie sous le titre « La vérité ». A cette occasion, sa fille Lumir (Juliette Binoche), scénariste à Los Angeles, a fait le voyage depuis les Etats-Unis avec son mari Hank, acteur (Ethan Hawke) et sa fillette Charlotte (Clémentine Grenier) pour passer quelques jours avec sa mère dans la grande maison familiale, située à Paris, à côté de la prison de la Santé.

Fabienne vit avec Jacques (Christian Crahay) et Luc, son assistant homme à tout faire (Alain Libolt) qui l’accompagne depuis des années et s’occupe de son planning, de ses rendez-vous, etc.
Dès le début, on comprend que la relation entre Fabienne et sa fille n’ira pas sans anicroche car Lumir reproche à sa mère de l’avoir fait passer au second plan dans sa vie. Elle semble avoir été élevée et choyée par une mystérieuse Sarah (dont on ne saura rien, si ce n’est qu’elle aussi était actrice et que Lumir, qui lui portait beaucoup d’affection, rend sa mère responsable de sa mort).

En parallèle, Fabienne tourne un film dans lequel elle incarne la fille d’une femme qui ne vieillit pas.

Mon opinion

Ce film pourrait presque être considéré comme un biopic de Catherine Deneuve. Il rappelle beaucoup les deux précédents films où elle apparaît (Fête de famille et La dernière folie de Claire Darling) où les non-dits et les règlements de compte familiaux s’étaient déjà invités dans le scénario. Une fois de plus, Deneuve fait du Deneuve avec un superbe détachement, effaçant du même coup les autres acteurs, y compris Juliette Binoche, sans parler des hommes, totalement ringardisés et sans la moindre épaisseur. 

Mais un énième film sur la fin de carrière d’une actrice et les dégâts que fait une telle trajectoire sur sa famille, était-il bien nécessaire ? On aurait pu ajouter au titre un point d’interrogation : La vérité ?  Car le spectateur sort de ce film avec une question. Dans ses mémoires, Fabienne a-t-elle sciemment trahi la vérité ou croit-elle à ses propres mensonges, tellement elle s’est identifiée à l’actrice qu’elle a été et est toujours ?    

vendredi 20 décembre 2019

STAR WARS, EPIS. IX : L'ASCENSION DE SKYWALKER film de Sci-Fi réalisé par J. J. ABRAMS (USA-2019)


Star Wars, épisode IX : L'Ascension de Skywalker (Star Wars: Episode IX – The Rise of Skywalker) est un film américain de science-fiction de type space-opera coécrit et réalisé par J. J. Abrams, sorti en 2019.

Neuvième opus de la saga Star Wars, il fait suite à l'épisode VIII : Les Derniers Jedi. Colin Trevorrow était attaché à l'écriture et à la réalisation de ce film depuis 2015, jusqu'à son départ en septembre 2017. Lucasfilm a dès lors fait revenir le réalisateur du premier épisode de cette nouvelle trilogie. Le titre The Rise of Skywalker est dévoilé le 12 avril 2019 à l'occasion de la publication d'une première bande-annonce où apparaissent notamment Lando Calrissian, Leia Organa (Carrie Fisher), l'épave de la seconde Étoile de la mort, la voix de Luke Skywalker et le rire de l'Empereur Palpatine, dont la présence dans le film, interprété par le seul acteur ayant tenu ce rôle, Ian McDiarmid, a été confirmée par J. J. Abrams.

Ce neuvième opus est le troisième film de la troisième trilogie Star Wars planifiée et annoncée après l'acquisition de Lucasfilm par Walt Disney en octobre 2012. Il clôt la "saga Skywalker". Un autre film, annoncé pour 2022, s’il s’inscrit dans la saga Star Wars, sera totalement différent.

Résumé

Le film se place environ un an après la mort de Luke Skywalker (dans l’épisode VIII : Les derniers Jedi, sorti en 2017). La Résistance tente de survire face au Premier Ordre, désormais mené par un nouveau Suprême Leader, Kylo Ren/Ben Solo, petit-fils d’Anakin Skywalker et fils de Han Solo et de Leia Organa (Adam Driver) apparu pour la 1ère fois dans l’épisode VII : Le réveil de la force (2015). Une rumeur agite cependant toute la galaxie : l'Empereur Palpatine (Ian McDiarmid) serait de retour ! Tandis que Rey (Daisy Ridley) s'entraîne sous la houlette de la Générale Leia Organa (Carrie Fisher [1]), Kylo Ren défie Palpatine, qu'il considère comme une menace à son pouvoir.

Mon opinion

J’ai vu ce film, qui est censé être le dernier de la « saga Skywalker ». Mais l’affaire est juteuse et on nous annonce un nouveau Star Wars pour 2022.

Je m’étais lassé de ces productions qui ne semblent plus avoir pour but que de presser le citron jusqu’à l’écorce. Bien que sans enthousiasme, j’avais cependant vu l’épisode VII : Star Wars Le réveil de la force (2015), Star Wars : Rogue one (sorti en 2016) et Solo : a star wars story (2018). J’ai juste fait l’impasse sur l’épisode VIII : Les derniers Jedi (2017), peut-être (sûrement) à cause des mauvaises critiques que j’avais lues (en particulier le score de 2,8/5 fait sur Allociné, le pire score réalisé par un film de la saga Star Wars).

Que dire de celui-ci ? Exploit technique, certes : les effets spéciaux (je l’ai vu en 3D) sont réussis mais, pour le reste, quelle confusion ! Difficile de s’y retrouver au milieu de tant de bruit et de fureur. Je crois que ce film sera pour moi le chant du cygne et que c’est avec lui que je tirerai cette fois un dernier trait sur la saga Star Wars.



[1] Bien que l’actrice soit décédée en 2016. Les scènes où elle apparaît dans le film proviennent de rushes non utilisés des tournages des épisodes VII (Le réveil de la force) et VIII (Les derniers Jedi)

jeudi 19 décembre 2019

NOTRE DAME comédie de Valérie DONZELLI (FR/BE 2019)



Notre Dame est une comédie franco-belge réalisée par Valérie Donzelli et sortie en 2019.

Résumé

Maud Crayon (Valérie Donzelli) travaille dans un cabinet d’architectes à Paris. Mère débordée de deux adolescents, elle supporte aussi Martial (Thomas Scimeca), son ex-mari musicien, dans son lit dès que celui-ci se fâche avec sa nouvelle copine.

Suite à un concours de circonstances, le projet d’aménagement d’une place, est sélectionné par la mairie de Paris pour le nouvel aménagement du parvis de Notre Dame.
Elle est alors soudain reconnue par son patron (Samir Guesmi) qui, jusque-là l’avait exploitée sans le moindre scrupule.

Entre cette nouvelle responsabilité, Bacchus Renard (Pierre Deladonchamps), un amour de jeunesse resurgit subitement.  

Mais son projet, tellement retoqué par les techniciens de la ville de Paris, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle avait imaginé et, attaqué de toutes parts, il ne se fera pas.

Mon opinion  
Je m’attendais à beaucoup mieux de la part de Valérie Donzelli (dont j’avais adoré La guerre est déclarée). Le scénario fourmille pourtant d’idées qui auraient pu être intéressantes si elles avaient été développées. Or, la réalisatrice se contente d’empiler les gags plus ou moins drôles, en empruntant à Demy et à Tati. Le tout donne une comédie où on ne rit pas et, pire, où l’on s’ennuie, ce qui est un comble pour un film qui ne dure qu'1.30 H. La bande annonce s'avère somme toute meilleure que le film.

mercredi 18 décembre 2019

LA PREMIÈRE ETOILE comédie de Lucien JEAN-BAPTISTE (FR-2009)


La Première Étoile est une comédie française réalisée par Lucien Jean-Baptiste, sorti en 2009.

Présentation

Jean-Gabriel Élisabeth (Lucien Jean-Baptiste), d'origine antillaise, est marié à Suzy (Anne Consigny), une métropolitaine. Le couple a trois enfants : Yann, l'aîné, un adolescent (Jimmy Woha-Woha) et les deux petits, Ludovic (Ludovic François) et Manon (Loreyna Colombo). La famille  vit en banlieue et tire le diable par la queue, Jean-Gabriel vivotant de petits boulots en espérant toujours tirer le gros lot au PMU. Un seul salaire fixe fait vivre la famille, celui de Suzy qui supporte chaque jour un peu moins l’immaturité de son mari. Un jour, le vase déborde après qu’il a imprudemment promis à ses enfants de les emmener au ski. C’en est vraiment trop pour Suzy qui lui pose un ultimatum. Soit, il se débrouille pour tenir sa promesse et ne pas décevoir, une fois de plus, ses enfants, soit elle le quitte.

Désormais, Jean-Gabriel va devoir faire preuve d'imagination pour parvenir à réaliser le rêve de ses enfants, lui qui n’a pas le moindre sou vaillant. Les choses semblent néanmoins s’arranger quand il obtient d’un de ses collègues la location d’un chalet aux Gets (Haute Savoie) pour une somme modique. Reste à trouver la voiture pour se rendre en station et l’équipement des enfants. Pour la voiture, il emprunte celle de son meilleur ami. Comme sa femme refuse de l’accompagner au risque de perdre les seuls revenus du foyer, il propose à sa mère, Marie-Thérèse (Firmine Richard), de les accompagner dans l’idée de lui confier les soins du ménage et s’occuper des enfants. Mais « Bonne maman », comme l’appellent ses petits enfants, une énergique et truculente Antillaise, est tout sauf naïve car elle connaît trop bien son fils.

Le chalet est la propriété de Suzanne (Bernadette Lafont) et de Maurice Morgeot (Michel Jonasz). Or Suzanne est d’un racisme primaire et sa première réaction, lorsqu’elle voit arriver cette « famille de noirs » est de leur fermer sa porte et les renvoyer d'où ils viennent. Heureusement son mari est plus large d’esprit et reporte son affection sur les enfants, en particulier sur le petit Ludovic, qu'il promet d'aider à passer sa « première étoile ».

Finalement, tout finira bien : Ludovic passera sa première étoile, Manon gagnera un concours de chant, Yann trouvera l’amour dans les bras de Juliette (Astrid Bergès-Frisbey) et « Bonne Maman » deviendra la meilleure amie de Suzanne. Quant à Jean-Gabriel, il se décidera enfin à postuler pour un boulot sérieux, condition sine qua non pour se réconcilier avec sa femme. 

Mon opinion

Film optimiste et joyeux  qui raconte une belle histoire familiale (en partie autobiographique) à la fois attendrissante et cocasse. La montagne est magnifiquement filmée. Le casting est réussi : les enfants sont craquants et l’on retrouve avec plaisir Firmine Richard (Romuald et Juliette, Famille d’accueil…), Bernadette Lafont parfaite en bourgeoise raciste et Michel Jonasz, excellent en papy gâteau.

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mardi 17 décembre 2019

DOCTEUR ? comédie de Tristan SEGUELA (FR-2019)


Docteur ? est une comédie française de Tristan Séguéla sortie sur les écrans le 11 décembre 2019 (durée : 1h 28min). Avec Michel Blanc et Hakim Jemili.

Présentation

L’action se déroule à Paris, le soir de Noël. Le Dr. Serge Mamou Mani (Michel Blanc), un ancien de Médecins sans frontières proche de la retraite travaille pour « Médecins de Paris » et assure seul les visites. Au bout du rouleau, physiquement et moralement épuisé, il ne tient qu’en picolant allègrement et flirte en permanence avec la légalité et il est à deux doigts de la radiation. Alors qu’il est appelé en urgence pour une tentative de suicide chez sa belle-fille Rose (Solène Rigot), à qui il a prescrit illégalement des anxiolytiques, il arrive sur les lieux en même temps qu'un livreur à vélo, Malek (Hakim Jemili), qui lui ouvre la porte dont il a oublié le code.

Malek ne se désarçonne pas malgré les rebuffades de Serge et, voulant bien faire, il lui fait à sa demande une piqûre pour combattre la sciatique qui torture le vieux médecin. Malheureusement, il s’y prend si mal qu’il touche le nerf sciatique. Serge, désormais incapable d’assurer le reste de ses consultations, va charger Malek de faire comme s'il était médecin, tout en le guidant grâce à une oreillette.

Bien entendu, les situations aussi cocasses que drôles s’enchaînent car Malek n’a aucune notion de médecine, d'un stéthoscope ni des termes médicaux et ne sait même pas utiliser un thermomètre ! Mais, cahin-caha, la nuit se passe et, au matin, les deux compères sont devenus les meilleurs amis du monde. A la fin, on comprend que Malek est même devenu médecin.

Mon opinion

Cette pure comédie où l’on rit beaucoup surfe sur le constat de la précarité qui touche désormais toutes les classes de la société françaises et conduit à des situations totalement absurdes. Michel Blanc est parfait en vieux médecin ronchon et alcoolique tout en restant dévoué jusqu’au bout à ses malades, et Malik Jemili, vraiment épatant, dans le rôle du livreur candide et débrouillard. C’est d’autant plus remarquable qu’il s’agit-là de son tout premier rôle au cinéma ! Une comédie sociale sur fond de crise parfaitement maîtrisée.

lundi 16 décembre 2019

IT MUST BE HEAVEN comédie d'Elia SULEIMAN (FR/CA 2019)


It Must Be Heaven est une comédie franco-canadienne réalisée par Elia Suleiman, sorti en 2019. Ce film a obtenu la « mention spéciale du jury » au Festival de Cannes 2019.

Présentation

Le film se compose d'une succession de scènes se déroulant à Nazareth, en Palestine, puis à Paris, New-York et Montréal, avant de revenir à Nazareth. Le réalisateur, Elia Suleiman, qui est aussi l’acteur principal du film, regarde, perplexe et silencieux, ces tableaux souvent surréalistes.

Mon opinion sur ce film

A travers ce film étrange, juxtaposition de situations cocasses et surréalistes, qu'Elia Suleiman, qui joue son propre rôle, contemple avec perplexité, le réalisateur palestinien nous fait partager son sentiment d’un pays nié, son pays, la Palestine. Dans un film sur la Palestine, on se serait attendu à trouver des images de guerre ou du moins de violence. Il n'en est rien. Le réalisateur est plus subtil que cela. La violence est présente mais elle se dégage de l’absurdité qu’il décrit et regarde avec le même air étonné, que ce soit en France, à New York ou à Montréal, avant de revenir chez lui, dans son pays, et de profiter du citronnier qu'il a planté avant de quitter sa maison : au fond, c'est peut-être là qu'est le paradis ! On pense surtout à Jacques Tati mais aussi à Taxi Téhéran.

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- 200 mètres (2020)

dimanche 15 décembre 2019

LE MEILLEUR RESTE A VENIR comédie de M. DELAPORTE et A. de la PATTELIERE (FR-2019)



Le meilleur reste à venir est une comédie dramatique française réalisée et écrite par les réalisateurs du film Le Prénom, Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, sortie le 4 décembre 2019 avec Patrick Bruel et Fabrice Luchini.

Présentation

Arthur (Fabrice Luchini) et César (Patrick Bruel) sont amis d’enfance. Mais, à part leur amitié, tout les oppose : César est un flambeur et un coureur de jupons invétéré alors qu’Arthur est un médecin-chercheur à l’Institut Pasteur, rangé et timoré.

Lorsque César frappe à sa porte, blessé après être tombé de son balcon pour empêcher une saisie de ses biens, Arthur l’accompagne passer une radio à l’hôpital mais César n’ayant sur lui aucun papier, il emprunte la carte vitale de son ami.

Quand le radiologue convoque Arthur pour lui dire qu’il a décelé, sur ses poumons, la tache d’un cancer métastasé et inguérissable, Arthur diffère le moment d’annoncer à César, qui se croit invincible, la vérité et le quiproquo s’installe à tel point que César pense que c’est son ami et non lui qui est condamné.

A partir de ce là, César s’installe chez Arthur bien décidé à l’accompagner jusqu’au bout et à l'aider à réaliser tous ses rêves avant de mourir.

Mon opinion

Je n'étais pas très enthousiaste pour aller voir ce film mais, après une série de séances plus ou moins déprimantes (Sorry we missed you, L'affaire Pasolini, Gloria mundi...) j'avais besoin de me remonter le moral. C'est pourquoi je me suis laissé entraîner par une amie, plus fan que moi de Luchini qui, souvent, bien que je reconnaisse son talent, me tape un peu sur les nerfs. Et je ne le regrette pas !

Ce film est une comédie où les situations hilarantes se succèdent malgré une fin que l’on sait inéluctable, quelle que soit l’énergie et la manière que mettront les protagonistes à narguer la mort. Luchini est égal à lui-même. Quant à Bruel, en optimiste impénitent et branleur professionnel, est aussi épatant. Un beau duo d’acteurs pour un beau film.  

mercredi 11 décembre 2019

MANGE, PRIE, AIME comédie de Ryan MURPHY (USA-2010)


Mange, prie, aime (Titre original : Eat Pray Love) est une comédie romantique américaine écrite et réalisée par Ryan Murphy sur le scénario coécrit avec Jennifer Salt d'après le livre du même nom d'Elizabeth Gilbert. Le film met en scène Julia Roberts dans le rôle de l’auteur, avec Richard Jenkins, Javier Bardem et James Franco en co-vedettes. Produit entre autres par Brad Pitt, ce film est sorti aux États-Unis, au Canada le 13 août 2010 et en France le 22 septembre 2010.

Présentation

Le film retrace l'expérience de la romancière Elizabeth Gilbert qui, à trente-deux ans, quitte son mari et sa maison, pour partit à Bali en Indonésie. Elle y rencontre un guérisseur qui lui prédit qu'elle y reviendrait. Après avoir divorcé, elle passe quatre mois en Italie pour découvrir la cuisine italienne, quatre mois en Inde pour trouver sa spiritualité et termine son périple à Bali, à la recherche de l'amour. Ses aventures durant ce voyage lui serviront à écrire le livre « Eat, pray, love » qui deviendra un best-seller.

Mon opinion

Ce film vaut mieux que son titre-repoussoir (qui reprend à l’identique celui du livre) le laisserait supposer. Pourtant, cette comédie romantique rafraîchissante, se laisse regarder surtout grâce à la complicité qui se dégage du duo sympathique Julia Roberts/Javier Bardem.

dimanche 8 décembre 2019

HUGUETTE Téléfilm dramatique d'Antoine GARCEAU (FR-2019)




Huguette est un téléfilm dramatique français réalisé par Antoine Garceau. Il a été diffusé le 6 décembre 2019 sur Arte.

Présentation

Huguette (Line Renaud), une enseignante à la retraite de 78 ans, se fait expulser de chez elle parce que sa pension ne suffit plus à payer le loyer de son appartement. Marion (Romane Bohringer) une infirmière débordée qui habite seule avec son fils de 15 ans, Rémi (Romann Berrux) l’appartement contigu, la voyant dans le dénuement, lui propose d’occuper une pièce qui lui sert de débarras. 

Comme Rémi risque d’être orienté vers un bac technologique ou de redoubler sa seconde, Marion demande à Huguette de lui donner des cours de rattrapage. Mais la cohabitation est difficile et Rémi, en pleine crise d’adolescence, refuse ce qu’il considère comme une intrusion dans son intimité et celle de sa mère. Il faut dire qu’Huguette ne fait pas preuve d’une grande diplomatie. La crise s’amplifiant, elle décide de partir en faisant croire à Marion qu’elle a trouvé un logement social. Mais elle n’a rien et se retrouve à la rue, confrontée à la loi de la jungle. Comprenant qu’Huguette, désemparée, lui a menti pour ne pas perdre la face, Marion et Rémi se mettent à la recherche de la vieille dame et l’adolescent, qui est féru d’informatique, la convainc de participer à une chaîne Youtube où elle donnera des conseils aux élèves en difficulté comme lui. 

Mon opinion sur ce film

Très touchante histoire remarquablement interprétée par Line Renaud, Romane Bohringer et un jeune inconnu à la gueule d’ange, Romann Berrux. Certes, le film a une "happy end" mais combien de personnes âgées se trouvent ainsi poussées sans ménagement hors de chez elles par une société de plus en plus inhumaine ? Ce film me rappelle Box 27, un autre émouvant téléfilm sur le sujet de la précarité d’un père et de son fils.   

samedi 7 décembre 2019

LAST CHRISTMAS comédie romantique de Paul FEIG (USA-2019)



Last Christmas, est une comédie romantique de Noël américaine réalisée par Paul Feig, sortie en 2019. Le titre du film est inspiré de la célèbre chanson Last Christmas écrite par George Michael alors qu’il faisait partie du groupe Wham!

Résumé

Kate (Emilia Clarke, découverte dans Avant toi), travaille dans un magasin d’objets de Noël dirigé par la rigide « Noëlle » (Michelle Yeoh). Mais son rêve est d’être chanteuse et elle passe audition sur audition, accumulant échec sur échec. Fâchée avec sa mère Petra (EmmaThompson), originaire d’Europe de l’Est, qui l’étouffe, et en froid avec sa sœur Marta, elle préfère squatter chez ses amis plutôt que de rentrer chez elle. Mais, considérée comme trop gaffeuse et sans-gêne, elle risque de se retrouver à la rue. Elle est alors abordée par Tom (Henry Golding), un jeune livreur à vélo, qui apparaît dès qu’elle pense à lui.

Plus tard dans le film on comprend pourquoi sa mère la couve à ce point : Kate a été gravement malade au Noël précédent ("Last Christmas") et elle n'a dû sa survie qu'à une greffe du coeur reçue d'un donneur anonyme. 

Tom apparaît et disparaît sans explication. Il lui dit travailler dans un foyer pour SDF mais, lorsqu’elle s’y rend, personne ne le connaît. Comme il n’a pas de téléphone, elle ne peut l’appeler. A chacune de leurs rencontres, il la promène dans des lieux secrets de Londres et lui montre un côté positif de la vie. On comprendra à la fin du film pourquoi Tom est si mystérieux.

Mon opinion sur ce film

Un film tout public sympathique et joyeux. Très jolie comédie romantique enlevée et colorée qui nous promène dans un Londres débordant de décorations et d’illuminations de Noël sans toutefois que l’on oublie de nous montrer, au hasard d’une rue, la misère des SDF. Sans être, à proprement parler, un film musical ou une comédie musicale, le film est irrigué par la musique et plusieurs morceaux de Wham ! et de George Michael.

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mercredi 4 décembre 2019

GLORIA MUNDI film de Robert GUEDIGUIAN (FR-2019)



Gloria Mundi est un film français réalisé par Robert Guédiguian et sorti en 2019.

Résumé

Une nouvelle fois, Guédiguian nous conduit à Marseille, sa ville de prédilection, mais, avec Gloria, nous sommes loin de l’ambiance populaire et chaleureuse de Marius et Jeannette ni même de celle des Neiges du Kilimandjaro. Le Marseille que nous peint le réalisateur est celui de la misère, des tags et des immeubles délabrés. La vie de petites gens qui triment sans espoir de s’en sortir un jour.
Le film commence par l’accouchement de Mathilda (Anaïs Demoustier) qui donne naissance à une petite fille prénommée Gloria. Mathilda est mariée à Nicolas (Robinson Stévenin). Elle est la fille de Sylvie (Ariane Ascaride) et de Daniel (Gérard Meylan) mais elle a été élevée par Richard (Jean-Pierre Darroussin) qu’elle considère comme son vrai père, Daniel ayant passé une partie de sa vie en prison. Tous vivent chichement, Sylvie en faisant des ménages la nuit « car c’est mieux payé », Richard conduisant des autobus de la ville, Mathilda travaillant à l’essai dans une boutique de vêtements et Nicolas devenu chauffeur Uber après s’être endetté pour acheter une grosse berline. Les seuls à tirer leur épingle du jeu sont Bruno (Grégoire Leprince-Ringuet) et Aurore (Lola Naymark), la fille de Sylvie et de Richard et donc demi-sœur de Mathilda qu’elle hait en secret « car elle a toujours été la préférée » de ses parents. Bruno et Aurore ont créé un magasin d’achat et de revente d’objets d’occasion dans lequel ils arnaquent sans scrupule les clients. De tous, ils sont les plus antipathiques d’autant que Bruno, qui enchaîne joyeusement les rails de cocaïne, couche aussi avec sa belle-sœur à qui il fait miroiter un emploi dans le nouveau magasin qu’il va ouvrir.

Sur ces entrefaites, Daniel est libéré de prison. Prévenu de la naissance de Gloria, qui est sa petite-fille, il souhaite faire sa connaissance. Mais s’il est accueilli avec gentillesse par Sylvie et Richard, ce n’est pas le cas de Mathilda qui veut lui faire payer son absence de père.

Malgré tout les choses vont cahin-caha jusqu’à ce que Nicolas se fasse agresser par des chauffeurs de taxi excédés par la concurrence d’Uber et se retrouve dans l’incapacité de continuer à conduire. Quant à lui, Richard se fait mettre à pied pour avoir téléphoné au volant du bus qu’il conduit.

Mathilda, croyant aux promesses de son beau-frère, s’imagine directrice de son nouveau magasin mais le soir même de l’ouverture, elle apprend qu’il s’est moqué d’elle. Non content de cela, il défie Nicolas qui, hors de lui, le frappe mortellement à la tête.   

Mon opinion

Je n’avais pas aimé La villa. Dans Gloria Mundi (dont le titre est emprunté à la locution latine : « Sic transit gloria mundi » = Ainsi passe la gloire du monde) on retrouve les ingrédients récurrents des réalisations de Guédiguian : un couple d’honnêtes gens qui bossent comme des damnés pour joindre les deux bouts, un jeune couple qui essaie maladroitement de s’en sortir et plonge à son tour... Mais, dans Gloria Mundi, il ajoute un élément absent de ses films précédents : le cynisme du couple formé par Bruno et Aurore qui croient qu’en ignorant les malheurs des autres ils se hisseront au-dessus du tas de fumier. Dans ce film, Guédiguian porte un regard âpre et désespéré sur une société qui a oublié ses valeurs d’humanité et part à la dérive. A la fin, les profiteurs seront punis mais la famille aura volé en morceaux. La musique a toujours été importante dans les films de Guédiguian.  Dans ce film, la BO est signée du compositeur Michel Petrossian mais on y remarquera surtout quelques moments sublimes empruntés à Bach (sur la scène de la naissance), à Ravel (Pavane pour une infante défunte, Ma mère l’Oye) mais aussi à Marianne Faithfull.

A voir aussi : 

mardi 3 décembre 2019

ET PUIS NOUS DANSERONS film de Levan AKIN (FR-GE-SW 2019)



Et puis nous danserons (And Then We Danced) est un film dramatique franco-géorgeo-suédois écrit, réalisé et monté par Levan Akin, sorti en 2019. Il s’agit du premier long métrage LGBT en Géorgie. Il a été sélectionné et présenté dans le cadre de la « Quinzaine des réalisateurs » au festival de Cannes en mai 2019.

Présentation

Merab (Levan Gelbakhiani) est un jeune danseur de danse traditionnelle géorgienne de l’Ensemble National Géorgien à Tbilissi. Depuis ses 12 ans, il s’entraîne avec Mary (Ana Javakishvili), sa partenaire et amie d’enfance qu’il considère désormais comme sa petite amie. Du moins jusqu’à l’arrivée, en cours d’année, d’Irakli (Bachi Valishvili), un jeune homme dont tous admirent le charisme. D’abord rivaux pour remplacer un danseur de la troupe nationale, Merab et Irakli vont devenir amants l’espace d’un week-end à la campagne avant que ce dernier ne retourne dans son village où son père est mourant. A son contact, dans ce court laps de temps, Merab aura découvert que la danse pratiquée dans son pays n’a aucun avenir et il décidera de quitter la Géorgie pour tenter de faire carrière en occident.  

Mon opinion

La Géorgie est une vieille nation à mi-chemin de deux cultures. La jeunesse ne rêve que de s’émanciper de la pesanteur de traditions millénaires qui prônent des valeurs viriles dont le cercle familial, étouffant, est le garant. Bien que droits des homosexuels soient officiellement reconnus en Géorgie, membre du Conseil de l’Europe et désirant rejoindre l’Europe, la réalité est bien différente : l’homosexualité y est considérée comme une maladie que l’on peut guérir en envoyant les « déviants » dans des monastères orthodoxes et où il est bien vu de massacrer un « pédé ». Un très beau moment du film est celui où Davit (Giorgi Tsereteli), jeune macho qui doit se marier en catastrophe parce qu’il a mis une fille enceinte, se fait tabasser pour avoir pris la défense de son frère Merab. Etrange ambiance, à mi-chemin de l’Orient et de l’Occident, du Moyen âge et de la modernité, qui rappelle des pays comme l’Iran, la Turquie ou l’Egypte, de religion musulmane. C’est là que l’on se rend compte que l’obscurantisme ne prend pas forcément ses racines dans la religion mais bien dans une société arcboutée sur des traditions dépassées. On souhaite à cette jeunesse de pouvoir au plus vite s’affranchir de ce carcan et engager son pays, par ailleurs magnifique, dans la voie de la modernité.      

dimanche 1 décembre 2019

PROXIMA Film d'Alice WINOCOUR (FR-2019)



Proxima est un film français réalisé par Alice Winocour, sorti en 2019.

Présentation

Sarah Loreau (Eva Green) est spationaute et rêve depuis toujours de pouvoir partir dans l’espace. Lorsque l’occasion se présente d’intégrer la mission Proxima et de rejoindre la station spatiale internationale, elle est partagée entre son désir d’accomplir son rêve et celui de rester auprès de Stella, sa fille de huit ans. Avant de pouvoir partir, elle doit subir un difficile entraînement au Centre spatial européen de Cologne puis à la Cité des Etoiles en Russie.    

Mon opinion sur ce film

En allant voir ce film, je m’attendais à voir un film de science-fiction. En réalité, nous avons à faire presque à un documentaire sur l’entraînement que subissent les futurs spationautes avant de partir en mission. Certes, le film n’est pas que cela puisqu’il nous montre avant tout le déchirement que doivent surmonter les femmes, qu’elles aient choisi d’être spationautes ou pas, d’ailleurs – lorsqu’elles sont aussi mères. Le générique de fin est d’ailleurs éclairant à ce sujet puisqu’il nous montre une série de portraits de femmes astronautes et de leurs enfants. Ceci dit, et malgré tout son intérêt, le film m’a paru infiniment long alors qu’il ne dure que 107 minutes.