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mardi 7 mars 2023

LA SYNDICALISTE Film de Jean-Paul SALOME ( FR-D 2023)

 

La Syndicaliste est un film franco-allemand réalisé par Jean-Paul Salomé, sorti en salles de cinéma le 1er mars 2023.

Présentation

Le film, basé sur le livre de Caroline Michel-Aguirre, La syndicaliste, consacré à l’enquête sur le cas de Maureen Kearney, syndicaliste d’Areva, intimidée et menacée pour avoir dénoncé des manœuvres politico-économiques visant à démanteler Areva au profit d’EDF avec, à la clé, un autour de la filière nucléaire française et un contrat secret avec la Chine.

Le film commence un matin de 2012 où Maureen Kearney, interprétée par Isabelle Huppert, se prépare dans sa salle de bains pour aller rencontrer François Hollande, nouvellement élu président de la République, qu’elle veut informer de ce qu’elle a découvert. Elle est alors agressée, transportée dans sa buanderie, où elle subit de graves sévices. C’est sa femme de ménage qui va la découvrir et la libérer avant d’appeler la police. Elle est ensuite interrogée par l'adjudant-chef Brémond (Pierre Deladonchamps) qui, convaincu qu'elle a monté cette affaire pour attirer l'attention sur elle, bâcle  l'enquête. Elle finira par être inculpée de dénonciation d’un crime imaginaire et, après un procès à charge, condamnée à de la prison avec sursis et 7500 € d’amende.

Le film cite avec courage les noms réels des principaux protagonistes de l’affaire : Luc Oursel (interprété par Yvan Attal), nouveau président d’Areva après l’éviction d’Anne Lauvergeon (Marina Foïs), Henri Proglio (ex-président de Veolia et président d’EDF), le sulfureux homme d’affaire, ami de Dominique de Villepin, Alexandre Djouhri, Nicolas Sarkozy, François Hollande et Arnaud Montebourg (Christophe Paou).  

Après s’être ressaisie, encouragée par son mari (Grégory Gadebois), sa famille, ses amis et le syndicat CFDT, elle fera appel et sera blanchie mais l’affaire ne sera jamais jugée au fond.

Suite à la sortie du film, la NUPES, par la voix de la députée insoumise Clémentine Autain, a demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire.  

Mon opinion

Comme beaucoup de Français, je ne connaissais pas cette incroyable affaire que l’on pourrait plus facilement imaginer en Russie ou en Turquie mais qui se déroule en France en 2012et nous plonge dans les méandres nauséabonds du pouvoir, de la politique et de l’économie avec, à la clé, des faits dignes des pires malfrats de la mafia. Pourtant, dès 2012, l’affaire avait été révélée par la presse (l’Express, Libération, Le Canard Enchaîné…) mais était passée pour un fait divers. Il a fallu attendre la publication, en 2019, du livre-enquête de Caroline Michel-Aguirre, chef du service investigation de l’Obs, pour que le réalisateur Jean-Paul Salomé s’empare de l’affaire et décide d’en faire un film.

Le film est conduit comme un thriller à la différence que les faits qui y sont décrits transcrivent une réalité bien peu glorieuse pour notre pays.   

Pour en savoir plus

- Sur le scandale Areva et l'action d'Anne Lauvergeon

- Sur Anne Lauvergeon (qui a bien rebondi après son éviction d'Areva)

- Sur Maureen Kearney

- Sur l'enquête de Caroline Michel-Aguirre de l'Obs

- Clémentine Autain interroge Arnaud Montebourg sur cette affaire.

vendredi 19 juin 2020

ROMANCE mini-série télé de Hervé HADMAR (FR-2020)



Romance est une mini-série dramatique française en 6 épisodes de 52 minutes créée par Hervé Hadmar et diffusée sur France 2 depuis le 10 juin 2020.

Présentation

Jérémy (Pierre Deladonchamps) un jeune homme qui a abandonné ses études de cardiologie, vit chez sa sœur à Paris et l’aide à garder sa fille. Un soir, alors que ses copains l’ont invité à l’inauguration d’une boîte à la mode, le Wonderland, Jérémy est fasciné par la photographie d'une jeune femme de dos, s’avançant vers la mer. Sans savoir comment, il se retrouve en 1960 à Biarritz où il sauve de la noyade une jeune fille, Valéria (Anne-Sophie Soldaini) et fait la connaissance d’Alice (Olga Kurylenko), la fiancée de Chris (Pierre Perrier), le frère de Valéria, qui l’invite dans leur somptueuse villa. Jérémy tombe immédiatement sous le charme d’Alice dans laquelle il reconnaît la photo vue au Wonderland 60 ans plus tard. Il essaie de se rapprocher d’elle mais elle le fuit et il comprend qu’elle cache un dangereux secret.

Mon opinion  

J’avais été intrigué par la présentation de cette série et par son côté empreint de mystère et de nostalgie et j’avais décidé de la regarder pour la présence de Pierre Deladonchamps et surtout de Pierre Perrier, l’un des personnages les plus déroutants de la série Les revenants. Mais je dois dire que les deux premiers épisodes m’ont paru plutôt laborieux et les scènes de jazz et de rock un peu lassantes. Je n’ai véritablement accroché qu’avec le 3ème épisode ou l’on nous révèle le secret d’Alice. Cela dit, même si l’on doit admettre un certain nombre d’invraisemblances du fait du côté fantastique de la série, il en est qui sont tout de même difficiles à accepter. Par exemple, en restant sur un plan purement terre-à-terre - on se demande comment Jérémy (même s’il est défrayé de tout en tant qu’invité de Chris) paie ses autres dépenses (le téléphone, la location de voitures…) alors qu’il n’a ni argent ni papiers d’identité… Comment aussi se fait-il que sa sœur, avec qui il semblait très proche, ou ses amis, ne s'inquiètent pas de sa disparition soudaine et sans explication ?   

jeudi 19 décembre 2019

NOTRE DAME comédie de Valérie DONZELLI (FR/BE 2019)



Notre Dame est une comédie franco-belge réalisée par Valérie Donzelli et sortie en 2019.

Résumé

Maud Crayon (Valérie Donzelli) travaille dans un cabinet d’architectes à Paris. Mère débordée de deux adolescents, elle supporte aussi Martial (Thomas Scimeca), son ex-mari musicien, dans son lit dès que celui-ci se fâche avec sa nouvelle copine.

Suite à un concours de circonstances, le projet d’aménagement d’une place, est sélectionné par la mairie de Paris pour le nouvel aménagement du parvis de Notre Dame.
Elle est alors soudain reconnue par son patron (Samir Guesmi) qui, jusque-là l’avait exploitée sans le moindre scrupule.

Entre cette nouvelle responsabilité, Bacchus Renard (Pierre Deladonchamps), un amour de jeunesse resurgit subitement.  

Mais son projet, tellement retoqué par les techniciens de la ville de Paris, n’a plus rien à voir avec ce qu’elle avait imaginé et, attaqué de toutes parts, il ne se fera pas.

Mon opinion  
Je m’attendais à beaucoup mieux de la part de Valérie Donzelli (dont j’avais adoré La guerre est déclarée). Le scénario fourmille pourtant d’idées qui auraient pu être intéressantes si elles avaient été développées. Or, la réalisatrice se contente d’empiler les gags plus ou moins drôles, en empruntant à Demy et à Tati. Le tout donne une comédie où on ne rit pas et, pire, où l’on s’ennuie, ce qui est un comble pour un film qui ne dure qu'1.30 H. La bande annonce s'avère somme toute meilleure que le film.

vendredi 15 juin 2018

PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE de Christophe HONORE (FR-2018)



Plaire, aimer et courir vite est un drame français écrit et réalisé par Christophe Honoré, sorti en 2018.

Résumé

Le film est censé se dérouler en 1993. Nous sommes au début des « années sida » : Arthur (Vincent Lacoste), étudiant à Rennes, rencontre Jacques (Pierre Deladonchamps), écrivain et auteur de théâtre, venu présenter sa pièce dans la capitale bretonne. Arthur hésite dans son choix sexuel, entre les filles (il a une copine, Nadine – Adèle Wismes) et les garçons mais il ne fait pas de doute qu’il préfère la 2ème option.

Jacques, lui, est un homosexuel assumé, atteint du sida. Il est le père d’un garçonnet du nom de Loulou dont il se partage la garde avec sa compagne, et se repose sur son fidèle ami et voisin Mathieu (Denis Podalydès).

Arthur et Jacques sont attirés l’un vers l’autre dès le premier regard mais chacun continue cependant à mener sa vie de son côté tout en échangeant des lettres et des coups de téléphone. Jusqu’au jour où Arthur décide de prendre le train et de venir retrouver Jacques à Paris. Mais c’est malheureusement trop tard car le sida de Jacques est en phase terminale et il décide de mettre fin à ses jours.

Autour du film

Le film devait au départ s'intituler "Plaire, baiser et courir vite" et le rôle de Jacques être tenu par Louis Garrel, l'acteur fétiche de Christophe Honoré. Le film a fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2018.

Mon opinion

J’avais déjà vu d’autres films de Christophe Honoré (à part Les chansons d’amour, qui m’avait touché) et je n’avais pas été emballé. Je n’ai pas non plus été convaincu par ce film long, très long (2.12 H), verbeux, qui ne tient que sur le naturel un rien cynique de Vincent Lacoste qui, au fil des films où je l’ai vu jouer, s’affirme être un acteur de plus en plus intéressant. Jacques, interprété par Pierre Deladonchamps – connu depuis L’inconnu du lac, film que je n’ai pas vu) est une belle découverte. Bien qu’il ait atteint la quarantaine, on est séduit par l’innocence et la vulnérabilité de son regard et de son sourire enfantin. Denis Podalydès est excellent aussi. Mais, si j’exonère les comédiens, je n’en fais pas de même pour la mise en scène paresseuse, lente et décousue. En fait, le film ne démarre vraiment que vers la dernière demi-heure, avec quelques scènes où l'on ressent enfin un peu d'émotion : je retiendrai en particulier celle où Jacques, quittant sa retraite de malade, vient retrouver Arthur sur le pont, ou celle où Arthur parle avec Loulou, venu rendre visite à son père, à l'hôpital... Un mot sur la bande son qui est par moments magnifique et à d'autres horripilante. Curieux film, en fin de compte, fait un peu de bric et de broc, hésitant au fond, comme la valse des amants...