mercredi 19 juillet 2023

JANE BIRKIN ET LE CINEMA

 Jane Birkin est morte le 16 juillet 2023 à Paris (6e arrondissement) à l’âge de 76 ans. Surtout connue pour son couple avec Serge Gainsbourg dont elle n’a cessé d’interpréter les chansons dont beaucoup ont été écrites pour elle, elle avait aussi à son actif plus de 70 films. Après des débuts cinématographiques en Angleterre notamment dans le film Blow-Up d’Antonioni, elle entame une carrière en France.

Parmi ses rôles les plus marquants

- Au cinéma  

  • 1966 : Blow-Up de Michelangelo Antonioni
  • 1968 : Slogan de Pierre Grimblat – Evelyne
  • 1969 : La Piscine de Jacques Deray – Penelope
  • 1969 : Les Chemins de Katmandou d'André Cayatte – Jane
  • 1973 : Don Juan 73 ou si Don Juan était une femme de Roger Vadim avec Brigitte Bardot, Robert Hossein et Mathieu Carrière – Clara
  • 1973 : Projection privée de François Leterrier avec Françoise Fabian et Bulle Ogier – Kate / Hélène
  • 1974 : Le Mouton enragé de Michel Deville avec Jean-Louis Trintignant, Romy Schneider, Jean-Pierre Cassel et Jean-François Balmer – Marie-Paule
  • 1974 : La moutarde me monte au nez de Claude Zidi avec Pierre Richard et Claude Piéplu – Jackie Logan
  • 1974 : Comment réussir quand on est con et pleurnichard de Michel Audiard avec Jean Carmet, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Stéphane Audran et Évelyne Buyle – Jane
  • 1975 : La Course à l'échalote de Claude Zidi avec Pierre Richard et Michel Aumont – Janet
  • 1975 : Sept morts sur ordonnance de Jacques Rouffio avec Gérard Depardieu, Michel Piccoli, Michel Auclair et Marina Vlady – Jane Berg
  • 1977 : L'Animal de Claude Zidi avec Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch – la vedette féminine (participation)
  • 1978 : Mort sur le Nil (Death on the Nile) de John Guillermin avec Bette Davis, Peter Ustinov et Maggie Smith – Louise Bourget
  • 1980 : La Fille prodigue de Jacques Doillon avec Michel Piccoli – Anne
  • 1983 : L'Ami de Vincent de Pierre Granier-Deferre avec Philippe Noiret et Jean Rochefort – Marie-Pierre
  • 1983 : Circulez y'a rien à voir de Patrice Leconte avec Michel Blanc – Hélène Duvernet
  • 1983 : L'Amour par terre de Jacques Rivette avec Géraldine Chaplin – Emily
  • 1984 : La Pirate de Jacques Doillon avec Andrew Birkin, Maruschka Detmers et Laure Marsac – Alma
  • 1986 : La Femme de ma vie de Régis Wargnier – Laura
  • 1987 : Comédie ! de Jacques Doillon avec Alain Souchon – Elle
  • 1988 : Jane B. par Agnès V. d'Agnès Varda avec Alain Souchon, Jean-Pierre Léaud et Philippe Léotard – elle-même (portrait)
  • 1991 : La Belle Noiseuse de Jacques Rivette avec Michel Piccoli, Emmanuelle Béart et Marianne Denicourt – Liz
  • 1995 : Noir comme le souvenir de Jean-Pierre Mocky avec Sabine Azéma et Jean-François Stévenin – Caroline
  • 1997 : On connaît la chanson d'Alain Resnais (scénario de et avec Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri) et aussi André Dussollier, Lambert Wilson et Sabine Azéma – Jane
  • 2013 : Quai d'Orsay de Bertrand Tavernier – Molly Hutchinson
  • 2021 : Jane par Charlotte de Charlotte Gainsbourg

Télévision

  • 1971 : Melody (téléfilm) de Jean-Christophe Averty : Melody Nelson
  • 1988 : Médecins des hommes : Mer de Chine, le pays pour mémoire de Jacques Perrin : Joy
  • 1990 : L'Ex-femme de ma vie (téléfilm) de Josée Dayan : Aurélie
  • 2006 : Les Aventuriers des mers du Sud (téléfilm) de Daniel Vigne : Fanny Stevenson
  • 2011 : Les Saisons meurtrières : épisode Hiver rouge (téléfilm) de Xavier Durringer : Lili Rouseau
  • 2013 : Les Saisons meurtrières : épisode Bleu catacombes (téléfilm) de Charlotte Brändström : Lili Rousseau

Théâtre

  • 1985 : La Fausse Suivante de Marivaux, mise en scène Patrice Chéreau, Théâtre Nanterre-Amandiers, TNP Villeurbanne
  • 1988 : L'Ex-femme de ma vie de Josiane Balasko, mise en scène de l'auteur, Le Splendid Saint-Martin
  • 1990 : Quelque part dans cette vie d'Israël Horovitz, mise en scène Jean-Loup Dabadie, Théâtre des Bouffes-Parisiens
  • 1993 : L'Aide-mémoire de Jean-Claude Carrière, mise en scène Bernard Murat, Comédie des Champs-Élysées
  • 1995 : Les Troyennes d'Euripide, National Theatre Londres
  • 1999 : Oh ! pardon tu dormais de Jane Birkin, mise en scène Xavier Durringer, Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
  • 2005 : Hamlet de Shakespeare, mise en scène Rupert Goold, Royal Theatre Northampton
  • 2006 : Électre de Sophocle, mise en scène Philippe Calvario, Le Quartz, Théâtre Nanterre-Amandiers, Théâtre du Gymnase, Théâtre national de Nice, tournée
  • 2014 : Gainsbourg, poète majeur, lecture au Théâtre de l'Odéon
 

LOVE ADDICT comédie de Frank BELLOCQ (FR-2018)

 Vu à la télévision


Love Addict est une comédie française réalisée par Frank Bellocq et sortie en 2018.

Présentation

Gabriel (Kev Adams) est un « love addict », un amoureux compulsif des femmes. Il vit chez son oncle Joe (Marc Lavoine), qui a été lui-même un amoureux compulsif et en a perdu le seul amour de sa vie, ce dont il ne se remet pas. L’addiction de Gabriel – car c’est une vraie addiction – lui rend la vie impossible, aussi bien sur le plan personnel que professionnel et il décide de s’adresser à une agence professionnelle. Il décide alors d'avoir recourt aux services d’une agence de « minder » censée lui permettre de se guérir et d’avoir une vie normale. Il rencontre alors son coach personnel, Il ne s’attendait pas à ce que l’agence lui propose de se faire « soigner » par une jeune et jolie femme, Marie-Zoé (Mélanie Bernier).

Mon opinion

Avec un scénario aussi mince, on aurait pu s’attendre au pire. Certes, ce n’est pas un film inoubliable, loin de là, mais un sympathique divertissement grâce à la fraîcheur de Kev Adams et surtout de Mélanie Bernier, que j’ai découverte à cette occasion. Par contre on pouvait se passer du personnage joué par Marc Lavoine et plus encore de celui de Martha (Julie Gayet), venus en touristes. 

mardi 18 juillet 2023

RETOUR CHEZ MA MERE comédie d'Eric LAVAINE (FR - 2016)

  Vu à la télévision


Retour chez ma mère est une comédie française réalisée par Éric Lavaine et sortie en 2016.

Présentation

À 40 ans, Stéphanie (Alexandra Lamy) est contrainte de retourner vivre chez sa mère Jacqueline (Josiane Balasko).

C’est un documentaire sur la « génération boomerang » sur de jeunes adultes confrontés au chômage, qui a donné l’idée à Eric Lavaine de réaliser ce film. C’est une autre forme de « génération Tanguy" caricaturé par le film Tanguy, où de jeunes diplômés restent chez leurs parents soit parce qu’ils n’ont pas encore pu trouver un emploi soit parce que celui-ci est trop mal payé pour pouvoir prendre un appartement indépendant. Pour construire le personnage interprété par Alexandra Lamy, Eric Lavaine s’est aussi inspiré d’une de ses amies, architecte, confrontée à la précarité après avoir perdu un procès.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que Stéphanie, jeune femme libre et indépendante, retrouve l’appartement surchauffé de sa mère, ses choix de musique qui ne sont pas les siens, ses habitudes et surtout ses conseils maternels sur la façon de mener sa vie. Chacune va devoir faire preuve d’une infinie patience pour supporter cette nouvelle vie à deux.

Et lorsque le reste de la fratrie, composée de Carole (Mathilde Seigner), en instance de divorce avec Alain, son mari (Jerôme Commandeur) et de Nicolas (Philippe Lefebvre), invités à dîner par Jacqueline qui veut leur présenter Jean (Didier Flamand), son nouveau compagnon avec qui elle veut refaire sa vie, on assiste à un règlement de compte sans pitié où les secrets de famille, les critiques acerbes et les révélations vont se déchaîner.

Du coup, Jacqueline, qui assiste impuissante à ce lavage de linge en famille fait mine de quitter l’appartement.

Mon opinion   

C’est divertissant, même si les poncifs ne nous sont pas épargnés. Josiane Balasko est royale dans son rôle de matriarche qui domine ses rejetons immatures de tout son bon sens et son amour.  

LA PRINCESSE DE MONTPENSIER Film historique de Bertrand TAVERNIER (FR-2010)

  Vu à la télévision



La Princesse de Montpensier est un film franco-allemand de Bertrand Tavernier, sorti en France le 3 novembre 2010. Il s'agit d'un film historique inspiré de la nouvelle éponyme de Madame de La Fayette, dont l'action se déroule à l'époque des guerres de religion, s'achevant peu après la nuit de la Saint-Barthélemy. Le film a été présenté en compétition à la sélection officielle du Festival de Cannes de 2010 sans obtenir de prix et a été sélectionné dans plusieurs catégories pour la 36e cérémonie des César de 2011 où il a obtenu le césar des meilleurs costumes.

Résumé

L'action se déroule de 1567 à 1572, sous le règne de Charles IX, à un moment où Catherine de Médicis n'exerce plus la régence, mais détient encore une grande partie du pouvoir. Catherine et ses enfants sont confrontés aux affres des guerres de Religion, qui culminera dans la nuit du 24 août 1572, par le massacre de la Saint-Barthélemy. Le film présente l'histoire d'amour romancée entre le jeune Henri de Guise (Gaspard Ulliel) et Mlle de Mézières (Mélanie Thierry), contrainte d'épouser le prince Philippe de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), à la suite d'un mariage arrangé.

L'action du film se déroule au sein d'un petit groupe d'aristocrates de haut rang, appartenant aux grandes familles de France : la Maison de Guise, branche cadette de la Maison de Lorraine ; la maison de Bourbon-Montpensier, proche des Dauphins d'Auvergne et la Maison de Valois qui règne alors sur la France, ici représentée par Henri de Valois, duc d'Anjou et futur roi de France (Raphaël Personnaz).

Mon opinion

N’ayant pas vu ce film lors de sa sortie, je me faisais une joie de le voir lors de sa rediffusion à la télévision. J’avais été terriblement déçu par La reine Margot, de Patrice Chéreau (1994), malgré sa distribution prestigieuse et ses moyens financiers colossaux. Je l’avais trouvé tellement grandiloquent et surjoué, Chéreau ayant confondu la scène de théâtre et le cinéma… Ce film-ci, bien que plus réussi, ne m’a pas emballé non plus. Pourtant, sa distribution, ses décors, ses costumes auraient dû me convaincre, mais il n’en a rien été. J’aime beaucoup les acteurs qui y tenaient les rôles titres mais je les ai trouvés mal choisis pour incarner les personnages qu’ils jouaient, en particulier Grégoire Leprince-Ringuet, que j’avais apprécié dans Les chansons d’amour et La belle personne, de Christophe Honoré. Son ton larmoyant et son côté veule ne m’ont pas convaincu. Seuls tirent à peu près leur épingle du jeu le regretté Gaspard Ulliel et Raphaël Personnaz.   

samedi 1 juillet 2023

CAPTAIN FANTASTIC Film de Matt ROSS (USA-2016)

 

Vu à la télé

Captain Fantastic est une comédie dramatique américaine écrite et réalisée par Matt Ross, sortie en 2016. Le film a été présenté au Festival du film de Sundance. Il a remporté le prix de la mise en scène dans la catégorie Un certain regard au Festival de Cannes 2016. Au festival de Deauville 2016, il a remporté le prix du jury et le prix du public. Il a aussi obtenu le Golden Space Needle du meilleur film au Festival international du film de Seattle.

Présentation

Le film se déroule aux États-Unis de nos jours Ben (Viggo Mortensen) et sa femme Leslie (Trin Miller) vivent en marge de la société, dans les bois de l’Etat de Washington. Ils ont élevé leurs enfants dans l’esprit « survivaliste » avec une éducation à la dure, avec entraînement physique intensif, apprentissage des techniques de chasse qui leur permettent de trouver leur propre subsistance, sans toutefois négliger la culture intellectuelle et le développement de l’esprit critique. Malgré leurs dures conditions de vie, les six enfants du couple (Bodevan « Bo »/George MacKay ; Kielyr/Samantha Isler ; Vespyr/Annalise Basso ; Rellian/Nicholas Hamilton ; Zaja/Shree Crooks ; Nai/Charlie Shotwell ) semblent étonnamment épanouis et matures pour leur âge et adorent leurs parents. Mais leur mère, Leslie, souffrant de graves troubles de santé mentale a dû être hospitalisée. La famille, qui se déplace dans un immense bus équipé comme un mobil-home, s’est frontalement heurtée à la civilisation.

Lorsque Leslie meurt, le conflit éclate entre ses parents, en particulier Jack, son père (Frank Langella) et Abigail (Ann Dowd), très conservateurs, et leur gendre, qu’ils considèrent comme responsable de la mort de leur fille. On assiste alors à la confrontation brutale de deux mondes que tout oppose : les beaux-parents, qui imposent un enterrement classique pour Leslie et Ben et ses enfants qui voudraient respecter ses dernières volontés, à savoir qu’elle soit incinérée et qu’on fasse la fête autour de son bûcher funèbre. 

Mon opinion

Tout en comprenant le propos du réalisateur, je n’ai pas vraiment accroché avec ce film dans lequel mon esprit critique m’a fait trouver beaucoup de failles. Que l’on puisse vivre en autarcie dans un pays aux immenses zones quasi vierges comme les Etats-Unis, je le conçois. Il y a de nombreuses communautés marginales qui vivent, y compris à côté de grandes villes ultra-urbanisées, presque totalement coupées de la civilisation. Là où le bât blesse, c’est quand il faut se déplacer à l’autre bout du pays et que l’on quitte le relatif « confort » d’une vie autarcique pour se confronter à la civilisation. La réalisation fait ainsi l’impasse sur beaucoup de choses : argent, essence, nourriture, police, etc. Vous me direz : « C’est une fable ! », sans doute, et je l’ai bien compris. Cela n’enlève rien aux mérites du film, aux scènes cocasses, parfois comico-tragiques (l’exhumation du corps de la mère) mais on se serait volontiers passé de la scène où ses cendres sont jetées dans les toilettes d’un aéroport... J’ai souri, parfois ri, mais les grands parents sont par trop caricaturaux. Seuls les jeunes acteurs, admirables comme souvent (pas toujours, hélas), de naturel, sont attachants. On remarquera George MacKay (déjà vu dans Peter Pan et surtout 1917) et surtout Charlie Shotwell.