La Reine Margot est un film français coécrit et réalisé par Patrice Chéreau, sorti en 1994. Il s'agit de l'adaptation du roman du même titre d'Alexandre Dumas père.
Résumé
Le film se déroule en pleines
guerres de Religion et commence avec le mariage,arrangé par Catherine de
Médicis, de Marguerite de Valois, dite « la reine Margot » (Isabelle Adjani), par
Catherine de Médicis (Virna Lisi) avec Henri de Navarre, le futur Henri
IV (Daniel Auteuil). Quelques jours après le fastueux mariage a lieu le
terrible épisode de la Saint-Barthélemy (août 1572) où les protestants, venus
en nombre à Paris assister au mariage d’Henri (protestant) avec Marguerite (catholique)
sont massacrés par les affidés du duc de Guise (Miguel Bosé).
Autour du film
Faramineuse coproduction
européenne au budget de 140 millions de francs, le film est tourné en France et
au Portugal pendant plus de six mois en 1993. Présenté au festival de Cannes
1994, il remporte le Prix du Jury et l'actrice Virna Lisi se voit
décerner le prix d'interprétation féminine. Nommé douze fois lors de la 20e
cérémonie des César, le film reçoit cinq César, dont celui de la
meilleure actrice pour Isabelle Adjani. Malgré une critique mitigée qui lui
reproche son emphase et sa théâtralité, il parvient à rassembler, certainement
grâce à sa brillante distribution plus de deux millions de spectateurs durant
l'année 1994, constituant ainsi le succès public le plus important de son
réalisateur.
Mon opinion
Etant plongé dans la lecture de l’œuvre
magistrale en 13 volumes de Robert Merle, Fortune de France, qui traite de cet
épisode dans son vol. 3 « Paris ma bonne ville », j’ai voulu voir ce
film que je n’avais pas encore vu. Une distribution prestigieuse, des moyens
financiers énormes, ne sont pas forcément garants d’un bon film. Je rejoins en
cela la majorité des sévères critiques que j’ai lues, à savoir des dialogues indigents
(dus à Daniele Thompson), alors qu’il aurait suffi de s’inspirer de ceux
d’Alexandre Dumas, l’excès de la plupart des acteurs qui poussent le sur-jeu
comme sur une scène de théâtre, le metteur en scène fait du roi Charles IX (Jean-Hugues
Anglade), une pitoyable girouette, d’Henri de Navarre (Daniel Auteuil), un
lamentable futur Henri IV. J’ai du mal à comprendre qu’Adjani ait pu, pour ce
rôle, décrocher un « César de la meilleur actrice » alors que son
visage reste figé comme un masque de cire, quelles que soient les évènements qu’elle
traverse… Un des rares à tirer son épingle du jeu est Vincent Pérez qui
joue le rôle de Joseph de La Môle, l’amant (l’un des amants !) malheureux
de la reine Margot. Quant à la musique, écrite par Goran Bregovic, que l’on a
connu mieux inspiré (par ex. Le Temps des Gitans, Arizona Dream), on se demande
pourquoi on est allé le chercher pour sonoriser un film censé se dérouler au
XVIe siècle. Le film n’est qu’une succession de saynètes violentes,
incompréhensibles à qui ne connaît pas l’histoire – certes compliquée – de cette
période tragique de l’histoire de France. J’avais hâte que ce long film de deux
heures se termine tant il m’a paru être plus un pensum granguignolesque et sanguinolent que le succès aux deux millions d’entrées.
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