mardi 26 février 2019

ENEMY film de Denis VILLENEUVE (CA-FR-ES 2014)




Enemy est un thriller fantastique canado-hispano-français, réalisé par Denis Villeneuve et sorti en 2014. Il est librement adapté du roman de l'écrivain portugais José Saramago O homem duplicado, 2002 (publié en français sous le titre L'Autre comme moi en 2005).

Présentation

Adam Bell (Jake Gyllenhaal), est professeur d’histoire à l'université qui mène une vie assez terne avec sa petite amie, Mary (Mélanie Laurent). Un jour, après un cours sur la dictature, un collègue lui conseille un film. Lors du visionnage, il se reconnaît dans l'un des personnages et se met à la recherche de l’acteur qui porte le nom d’Anthony St. Claire. Lorsqu’ils se rencontrent, il s’avère qu’Anthony est son parfait sosie, plus sûr de lui, désinhibé, qui lui propose (ou plutôt lui impose) de vivre sa vie. 

Tout au long du film, comme un « fil rouge » apparaît la figure menaçante de l’araignée : de celle du club privé fréquenté par Anthony, à celle, immense et enjambant la ville à la manière des sculptures de Denise Bourgeois ou d’une structure extraterrestre échappée de la Guerre des mondes, jusqu’à cette dernière image, aussi inattendue que glaçante, de l’araignée géante occupant toute une pièce de l’appartement d’Anthony. Le DVD comporte cependant une tentative d’explication psychanalytique donnée par un spécialiste qui tente de nous démontrer que les deux personnages, Adam et Anthony, sont les deux facettes d’une même personnalité, « l’ennemi » étant, en quelque sorte, le héros pris entre ces deux extrêmes.

Mon opinion

J’ai été personnellement très déçu par ce film qui m’a rappelé les scènes les plus « prises de tête » de Mulhollanddrive, Vanilla sky ou encore Magnolia ou de Memento tant on est déconcerté, de la première image à la dernière. Cependant, si ces films avaient, malgré leur complexité, une inégale valeur cinématographique, on a l’impression, en voyant Enemy, d’un scénario hasardeux, d’une pesante litanie de clichés sans queue ni tête mis bout à bout par un monteur au cerveau aussi embrumé que la ville où se déroule l’action dans laquelle erre un Jake Gyllenhall fatigué à la recherche d’un second moi encore plus tordu que son moi originel. Je ne sais pas vraiment ce qu’a voulu dire le réalisateur et, vraiment, je ne chercherai pas à le savoir. Un film bien « prise de tête » que je déconseille formellement à tous ceux à qui les araignées donnent des frissons.  
   

dimanche 24 février 2019

LE CHANT DU LOUP d'Antonin BAUDRY (FR-2019)



Le Chant du loup est un film dramatique français écrit et réalisé par Antonin Baudry, sorti en 2019. Il s’agit du premier long métrage du réalisateur.

Présentation

Le film nous plonge d’emblée dans un monde inconnu de la plupart d’entre-nous : celui des sous- marins et des sous-mariniers. Rien à voir ici avec des loups. Le "chant du loup" est le terme employé par les sous-mariniers pour désigner le bruit de fond qui est transmis par la carcasse d'un sous-marin. 

L’action donc à bord d'un sous-marin français, en plongée au large des côtes syriennes pour venir exfiltrer des commandos de marine acculés par des djihadistes. Le Titane - c'est le nom du bâtiment - est dirigé par le commandant Grandchamp (Reda Kateb), secondé par D'Orsi (Omar Sy). Mais le personnage le plus important du film est le jeune marin Chanteraide (François Civil). 

Un sous-marin est par définition aveugle. Le film nous révèle l’existence des « oreilles d’or », surnom donné aux sous-mariniers dotés d’une ouïe exceptionnelle qui leur permet d’identifier et de classer les bruits perçus depuis l’intérieur du bâtiment : il s’agit de déterminer si le bruit est d’origine naturelle (dauphins, cachalot…) ou artificielle. Ce rôle est tenu par Chanteraide (François Civil), que ses compagnons ont surnommé « chaussettes » car il se déplace toujours en chaussettes dans le sous-marin. Toute la sécurité de la mission repose sur sa faculté à reconnaître les sons entendus et les attribuer à un sous-marin ou à un bâtiment en surface. 

Dans les eaux syriennes, alors qu'il s'apprête à recueillir les commandos, le Titane croise un engin dont le bruit, atypique, trouble Chanteraide car un tel sous-marin n’est pas censé exister. Il existe pourtant bel et bien et l’hésitation du jeune marin met en péril l’équipage et manque de peu de faire capoter la mission.

Rentré à Brest, Chanteraide, obsédé par cette énigme, n’a de cesse d’identifier l’engin qu’il a entendu. Après avoir fait des recherches durant lesquelles il tombe amoureux de la charmante Diane (Paula Beer), ses conclusions ne lui laissent aucun doute : il a entendu un engin qui n'existe pas. Selon ses recoupements, il s'agirait d'un sous-marin russe, le Timour III, qui est censé avoir été déclassifié et désarmé. Mais ses conclusions sont mal reçues par le commandant de la base qui le met aux arrêts pour avoir désobéi à ses ordres avant de se raviser quand il comprend que son subordonné a vu juste. Or, les conséquences d'un tel constat sont gravissimes car elles mettent en cause la responsabilité de la Russie.  

Or, le même jour, on apprend que les Russes s’apprêtent à envahir la Finlande. Le gouvernement décide alors d’enclencher la riposte en envoyant le sous-marin nucléaire L’Effroyable prendre position dans les eaux polaires. Sa direction est confiée au commandant Granchamp, D’Orsi, aux commandes du Titane, escortant L’Effroyable jusqu’à la Mer gelée.

Mais Grandchamp pose une condition : il veut Chanteraine à son bord comme « Oreille d’Or ». Au moment d'embarquer, le jeune marin, qui a fumé du cannabis lors de sa nuit d’amour avec Diane, est recalé. Ecœuré et furieux, Chanteraide jette son uniforme dans le port avant de repartir chez lui.

A ce moment-là, une alarme mugit sur la base : la France est passée en alerte nucléaire car un missile, provenant de Russie, se dirige vers notre pays. Chanteraide parvient à se glisser dans la base avant la fermeture des portes blindées du bunker de commandement. Il assiste impuissant à l’agitation qui y règne jusqu’à ce que l’amiral Alfost (Mathieu Kassovitz) remarque sa présence et l’impose contre la volonté du commandant de la base comme « oreille d’or ». Ce dernier impose Chanteraide comme « oreille d’or ».  Chanteraide, en écoutant le tir du missile, a détecté un souci au lancement, qui suggère que celui-ci, plus léger que prévu, n'aurait à son bord aucune charge nucléaire, ce qui est confirmé par les faits. En outre, il s’avère que les Russes ne sont pas responsables de ce tir. Mais il est hélas trop tard pour annuler les ordres de l’Effroyable, qui, après s’être « dilué » dans la Mer gelée, a coupé toute liaison avec l’extérieur et s’apprête à exécuter l’ordre présidentiel de lancer une riposte nucléaire sur la Russie, déclenchant ipso facto in conflit nucléaire mondial.     
  
Autour du film

Le tournage a lieu de juillet en octobre 2017 sur la presqu'île de Giens et l'île du Levant où se trouve l'organisme DGA Essais de missiles dans le Var, à Brest et en région parisienne.

Mon opinion : Bluffant !

Pour nous, spectateurs, qui ne descendrons jamais dans un sous-marin nucléaire, ce film est bluffant. Pendant presque deux heures l'immersion est totale, y compris sur le plan sonore, et nous partageons le quotidien de ces hommes pris au piège d’une coque d’acier, à la merci de menaces que l’on ne peut imaginer.  

Il semble incroyable qu’un film aussi ambitieux soit un premier long-métrage. Il faut dire qu’Antonin Baudry, s’il n’était pas encore passé derrière la caméra, avait été le scénariste du formidable Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier. Les acteurs confirmés comme OmarSy, Reda Kateb ou Mathieu Kassovitz, bien qu’ils fassent honorablement le job, sont éclipsés par la présence charismatique du jeune François Civil, qui tient, avec ce film, son rôle le plus réussi.

Magnifique film, techniquement réussi malgré la difficulté que l’on a à suivre le jargon militaire propre aux sous-mariniers car le spectateur est tellement pris par l’action qu’il en oublie presque de respirer.  

François CIVIL (Acteur français)


François Civil est un acteur français, né le 29 janvier 1990 à Paris.

Biographie        

Alors qu'il commence des études de théâtre au studio Le Magasin, François Civil décroche un rôle dans le film Le Cactus réalisé par Michel Munz et Gérard Bitton. Puis Laurence Ferreira-Barbosa lui confie le premier rôle de son film Soit je meurs, soit je vais mieux pour lequel il est nommé pour le César de la révélation masculine en 2009.

Il continue ses études de théâtre tout en tournant pour le cinéma et la télévision, notamment dans Dans nos veines réalisé par Guillaume Senez pour lequel il obtient le Prix d'interprétation au Brussels Short Film Festival et le double Prix d'interprétation (Prix du Jury Jeune Espoir et Prix du Public) au 15e Festival Jean Carmet de Moulins, Nos résistances réalisé par Romain Cogitore pour lequel il est à nouveau prénommé pour le César de la révélation masculine en 2012, Bus Palladium réalisé par Christopher Thompson, Elles réalisé par Małgorzata Szumowska. 


En 2013, il obtient le prix Premier Rendez-vous au Festival du film de Cabourg pour son rôle dans Macadam Baby de Patrick Bossard.

Il interprète en anglais dans Frank réalisé par Lenny Abrahamson et a également été présent à l’audition de la mini-série Rosemary's Baby.

Filmographie

Films
  • 2005 : Le Cactus de Gérard Bitton et Michel Munz : Patrick, enfant
  • 2007 : Molière de Laurent Tirard : Louis Béjart à 14 ans
  • 2008 : 15 ans et demi de François Desagnat et Thomas Sorriaux : un festivalier
  • 2008 : Soit je meurs, soit je vais mieux de Laurence Ferreira Barbosa : Martial Dulac
  • 2008 : Sur ta joue ennemie de Jean-Xavier de Lestrade : Milan
  • 2010 : Bus Palladium de Christopher Thompson : Mario
  • 2011 : Nos résistances de Romain Cogitore : Racine
  • 2011 : Une pure affaire d'Alexandre Coffre : Tom
  • 2012 : Elles de Małgorzata Szumowska : Florent
  • 2013 : La Stratégie de la poussette de Clément Michel : François
  • 2013 : 20 ans d'écart de David Moreau : un étudiant en amphi
  • 2013 : Fonzy d'Isabelle Doval : Hugo
  • 2014 : Macadam Baby de Patrick Bossard : Thomas
  • 2014 : Catacombes de John Erick Dowdle : Guillaume alias Papillon
  • 2015 : Frank de Lenny Abrahamson : Baraque
  • 2016 : Made in France de Nicolas Boukhrief : Christophe
  • 2016 : Five d'Igor Gotesman : Tim
  • 2017 : Ce qui nous lie de Cédric Klapisch : Jérémie
  • 2017 : Burn Out de Yann Gozlan : Tony
  • 2019 : Le Chant du loup d'Antonin Baudry : Chanteraide
  • 2019 : Mon inconnue de Hugo Gélin : Raphaël
  • 2019 : Celle que vous croyez de Safy Nebbou : Alex
  • 2019 : Deux moi de Cédric Klapisch : Rémy
  • 2022 : En corps de Cédric Klapisch
Courts métrages
  • 2008 : Flirts de Lionel Dos Santos : Xavier
  • 2009 : Omar de Sébastien Gabriel : Arthur
  • 2009 : Dans nos veines de Guillaume Senez : Lionel
  • 2011 : Five d'Igor Gotesman : Tim
  • 2012 : Vacances de Frédéric Doll : Romain
  • 2013 : Pour le rôle de Pierre Niney : François
  • 2014 : Les Baumettes d'Hugo Gélin : Jean-Louis Raphel
  • 2014 : Le Fantôme de merde de Raphaël Descraques : Fantôme relou #2
Téléfilms
  • 2007 : Autopsy de Jérôme Anger : Paco Mercadier
  • 2011 : Simple d'Ivan Calbérac : Enzo
  • 2011 : Emma d'Alain Tasma : Jérôme
  • 2013 : Le Clan des Lanzac de Josée Dayan : Julien Verneuil
  • 2015 : L'Héritière d'Alain Tasma : Guillaume
  • 2015 : Virtuoso d'Alan Ball : Isidoro
Séries télévisées
  • 2006 : Louis la brocante, saison 7 épisode 5 « Louis et les gueules noires » de Patrick Marty : Arthur
  • 2006 : Trop la classe : Dread
  • 2008 : P.J épisode 4 Jugement dernier de Thierry Petit : Axel Avranche
  • 2009 : Enquêtes réservées épisode 6 « Dernière demeure » de Benoît d'Aubert : Antoine Morrand
  • 2011 : Hard : Tony
  • 2013 : Tiger Lily, 4 femmes dans la vie : Ziggy
  • 2013 : Alias Caracalla, au cœur de la Résistance : Maurice de Chaveigné
  • 2014 : Rosemary's Baby : Jacques
  • 2015 : Casting(s), saison 3 épisode 10 « Maîtres de cérémonie »
  • 2015-2017 : Dix pour cent créé par Fanny Herrero : Hippolyte Rivière

ALIAS CARACALLA, AU CŒUR DE LA RÉSISTANCE, téléfilm d'Alain TASMA (FR-2013)



Alias Caracalla, au cœur de la Résistance est un téléfilm dramatique historique français en deux parties, réalisé par Alain Tasma, diffusé en 2013.

Présentation

Ce téléfilm est en deux épisodes : Les Rebelles du 17 juin et Rex (pseudonyme de Jean Moulin).
Il reprend le récit de Daniel Cordier, compagnon de la Libération, dans son livre autobiographique Alias Caracalla (Paris, Gallimard, 2009), de juin 1940, et sa mission en France comme secrétaire de Jean Moulin, jusqu'au 23 juin 1943, date de l’arrestation et de la mort de Jean Moulin à Lyon.

Daniel Cordier a 20 ans quand il s’engage dans la France Libre en juin 1940. Venu de l’Action française, ses convictions d’extrême droite auraient plutôt dû le rapprocher de Pétain. Mais, après la défaite française, il choisit de poursuivre le combat en Afrique du Nord et se retrouve à Londres où il se rallie aussitôt à la France libre et devient, deux ans plus tard, le collaborateur et homme de confiance de Jean Moulin, de 1942 à 1944.

Distribution
  • Jules Sadoughi : Daniel « Alain » Cordier
  • Éric Caravaca : Jean « Rex » Moulin
  • Nicolas Marié : Georges « Bip » Bidault
  • Jean-Michel Fête : Henri « Charvet » Frenay
  • Léo-Paul Salmain : François Briant
  • Gauthier Battoue : Philippe Marmissolle-Daguerre
  • Julie Gayet : Marguerite Moret
  • Louis-Do de Lencquesaing : « Bernard » d’Astier de La Vigerie
  • Laurent Stocker : Pierre « Brumaire » Brossolette
  • Grégory Gadebois : Yvon « Léo » Morandat
  • Thierry Hancisse : Yves « Grégoire » Farge
  • Lou de Laâge : Suzanne « Suzette » Olivier
  • François Loriquet : Monsieur Moret
  • Géraldine Martineau : Laure « Mado » Diebold
  • Lazare Herson-Macarel : Hugues « Germain » Limonti
  • Olivier Chantreau : Paul « Kim » Schmidt
  • François Civil : Maurice « Salm » de Cheveigné
  • Milan Mauger : Stéphane Hessel
  • Laurent Capelluto : Raymond Aron

Mon opinion

Je n’avais pas encore vu ce téléfilm, pourtant sorti en 2013 et, depuis, diffusé à plusieurs reprises par la télévision. Je l’ai finalement visionné hier soir (23/02/2019) sur la chaîne RMC.

Je n’ai pas encore lu le livre de Daniel Cordier dont est tiré le film mais, autant que j’ai pu en juger, l’adaptation m’a paru fidèle. J’ai surtout apprécié le réalisme des reconstitutions de l’époque et le jeu sobre des acteurs, Jules Sadoughi, en tête, qui incarne Alain, pseudonyme de Cordier, et Eric Caravaca, qui joue le rôle de « Rex », autrement dit Jean Moulin. Mais, ce qui est la réussite d’une bonne réalisation, ce sont aussi les seconds rôles, particulièrement bien traités ici. Certains critiques ont reproché à ce film son manque d’action. Je trouve au contraire que c’est une de ses qualités de rendre avec finesse la tension permanente que vécurent ces héros « de l’ombre » qui ne rend que plus magnifique le sort terrible dont certains ont été les victimes. Le film m’a aussi beaucoup intéressé quand il montre les difficultés qu’a rencontré Jean Moulin pour organiser et unifier des mouvements au départ animés d’opinions et d’objectifs différents, voire irréconciliables. Il décrit aussi admirablement l’immense solitude de ces « héros du quotidien », baignant dans la délation et les risques permanents de la trahison. Cela m’a donné envie d’approfondir cette période que je connais mal.

mardi 19 février 2019

BLUE JASMINE film de Woody ALLEN (US-2013)



Blue Jasmine est un film américain écrit et réalisé par Woody Allen sorti en 2013.

Résumé

Jasmine (Cate Blanchett) a jusque-là vécu une vie bourgeoise et sans problèmes auprès de son mari, Hal (Alec Baldwin), un riche homme dʼaffaires new-yorkais. Mais, suite à des malversations, celui-ci est arrêté et emprisonné et il se suicide. Elle se retrouve alors criblée de dettes. De plus, lorsquʼil découvre les malversations de son père et la complicité passive de sa belle-mère, le fils de Hal, Danny, a quitté la maison sans laisser d’adresse.

Jasmine n’a d’autre choix que d’aller à San Francisco où vit sa sœur, Ginger (Sally Hawkins), mère divorcée avec deux enfants qui vit avec Chili, un garçon que Jasmine trouve vulgaire. Elle ne sait trop comment elle sera reçue par sa sœur car, il y a plusieurs années, Hal a dilapidé une forte somme que lui avait confié Ginger.

En attendant de trouver un emploi comme décoratrice dʼintérieur, Jasmine travaille comme assistante administrative dʼun dentiste mais, devant ses avances, elle doit démissionner.

Lors d’une réception, Jasmine rencontre Dwight Westlake (Peter Sarsgaard), un homme élégant et veuf. Jasmine, honteuse de sa condition, n’ose pas lui avouer la vérité et se présente comme la veuve d’un chirurgien célèbre, sans enfant et exerçant le métier de décoratrice dʼintérieur. Mais son mensonge vole en éclats la veille de son mariage.

Dans la scène finale on voit Jasmine, errant désemparée dans les rues de San Francisco et parlant toute seule.

Mon opinion

Je ne suis pas généralement pas un grand fan des films de Woody Allen, à part quelques exceptions comme Midnight in Paris, ou à la rigueur Match Point. Ce film, que j'ai regardé pour deux actrices que j'apprécie, Cate Blanchett et Sally Hawkins (actrice atypique découverte dans Be happy), ne m'a pas vraiment emballé non plus. Cate Blanchett fait ce qu'elle peut avec un scénario mal foutu, une mise en scène paresseuse et un personnage qui aurait pu être intéressant s'il avait été  approfondi. On s'ennuie ferme !

lundi 18 février 2019

Catherine FROT (Actrice française)



Catherine Frot est une actrice française, née le 1er mai 1956 à Paris.

Biographie

D’une famille originaire de Rochefort (Charente-Maritime), Catherine Frot est la fille d'un père ingénieur et d'une mère professeur de mathématiques.

De vocation précoce, avec une prédilection sensible pour le comique, elle suit dès l'âge de quatorze ans les cours du conservatoire de Versailles, tout en poursuivant sa scolarité. Elle entre en 1974 à l'école de la rue Blanche puis au Conservatoire. À la même époque, elle fait partie des fondateurs de la Compagnie du Chapeau Rouge, fort remarquée au festival d'Avignon off en 1975. C'est initialement au théâtre qu'elle va se consacrer le plus souvent, avec en point d'orgue le rôle de la Présidente de Tourvel dans une adaptation des Liaisons dangereuses mise en scène par Gérard Vergez (1987). Au théâtre, elle joue aussi de nombreux classiques : La Cerisaie et La Mouette de Tchekhov, respectivement mis en scène par Peter Brook en 1982 et Pierre Pradinas en 1985, ou encore John Gabriel Borkman d'Ibsen, dirigé par Luc Bondy en 1993, et des créations comme C'était comment déjà ? de Jean Bouchaud, qui lui valut le Prix de la révélation théâtrale de l'année du Syndicat de la critique en 1980.

Nommée en 1986 pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Béatrice dans Escalier C, il lui a fallu attendre le rôle de Yolande dans le film de Cédric Klapisch, Un air de famille, pour se faire connaître du grand public. Elle avait précédemment déjà tenu ce rôle dans la pièce dont le film est adapté et avait remporté le Molière de la comédienne dans un second rôle en 1995. Pour ce même rôle au cinéma, elle reçoit ensuite le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1997.

Années 2000

En 1998, elle obtient son premier grand rôle au cinéma, celui de l'héroïne de La Dilettante de Pascal Thomas. Sorti en 1999, le film est un succès critique et commercial et impose l'actrice comme capable de jouer simultanément dans les tons burlesque et tragique.

Elle enchaîne alors les premiers rôles dans ces deux registres.

En 2001, elle évolue dans trois longs-métrages : elle retrouve Pascal Thomas pour la comédie chorale Mercredi, folle journée !, un nouveau succès. Elle partage aussi l'affiche du drame Chaos avec Vincent Lindon, sous la direction de Coline Serreau. Elle participe aussi au tournage d'une trilogie réalisée par Lucas Belvaux, composée de Un couple épatant (2001), Cavale (2002) et Après la vie (2003).

En 2003, elle se hisse dans des productions plus commerciales : elle apparaît d'abord dans la comédie Chouchou, de Merzak Allouache, mais partage surtout l'affiche de Sept ans de mariage avec Didier Bourdon, également réalisateur de cette satire sur le couple occidental.
2004 : elle alterne entre film d'auteur, Éros thérapie, de Danièle Dubroux, et l'adaptation de Vipère au poing, de Philippe de Broca, où elle incarne avec maestria le personnage de Folcoche. Enfin, elle partage l'affiche de la comédie Les Sœurs fâchées avec Isabelle Huppert.

En 2005, si la comédie Boudu, signée Gérard Jugnot, aux côtés de Gérard Depardieu, est une déception critique et commerciale, ses retrouvailles avec Pascal Thomas lui permettent de confirmer son succès au box-office : la comédie policière Mon petit doigt m'a dit, adaptation d'Agatha Christie, la voit former avec André Dussollier un tandem d'enquêteurs décalés.

En 2006, elle renoue avec le drame pour Le Passager de l'été, de Florence Moncorgé-Gabin, puis pour La Tourneuse de pages, de Denis Dercourt qui sont cependant des semi-échecs. Elle tient ensuite le rôle-titre de la comédie Odette Toulemonde, d’Éric-Emmanuel Schmitt.

En 2008, elle partage l'affiche du drame L'Empreinte avec Sandrine Bonnaire puis redevient Prudence Beresford pour la suite Le Crime est notre affaire, toujours devant la caméra de Pascal Thomas. En juillet de la même année, elle participe aux fêtes locales de l'île-d'Aix pour y lire dans la cour du Fort Liédot lors d'un spectacle, des lettres d'amour écrites par Napoléon Bonaparte.

En 2009, elle seconde, avec Karin Viard, Mathieu Amalric, héros de l'audacieuse comédie de science-fiction Les Derniers Jours du monde, de Arnaud et Jean-Marie Larrieu. Mais surtout, elle partage l'affiche de la satire Le Vilain avec Albert Dupontel, également réalisateur.

La décennie se conclut avec la comédie policière Imogène McCarthery, co-réalisée par Franck Magnier et Alexandre Charlot.

Elle débute cette décennie en tête d'affiche du drame Coup d'éclat, de José Alcala. Mais c'est 2012 qui s'avère être une année très prolifique : elle mène d'abord le casting féminin de la comédie sociale Bowling, de Marie-Castille Mention-Schaar. Puis elle conclut la trilogie policière de Pascal Thomas avec Associés contre le crime, toujours avec André Dussollier dans le rôle du colonel Bélisaire Beresford. Enfin, elle est l'héroïne de la comédie dramatique Les Saveurs du palais, de Christian Vincent.

Années 2010

En 2015, elle fait un retour remarqué en incarnant le rôle-titre de la comédie dramatique Marguerite,réalisée par Xavier Giannoli. L'année suivante, après six précédentes nominations dans cette catégorie majeure, sa performance lui vaut le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Marguerite. La même année, elle reçoit le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé pour la pièce Fleur de cactus.

En 2017, elle partage l'affiche de la comédie dramatique Sage-Femme avec Catherine Deneuve. Elle donne aussi la réplique à Christian Clavier pour la comédie Momo, de Sébastien Thiéry et Vincent Lobelle.

Deux ans plus tard, elle retrouve le réalisateur José Alcala pour Qui m'aime me suive !

Je l'ai personnellement beaucoup aimée dans Les saveurs du palais, où elle joue le rôle d'Hortense Laborie, cuisinière de renom appelée par Mitterand pour prendre la tête des cuisines de l'Elysée, et dans Sage-femme, un peu moins dans le rôle tragi-comique de Marguerite, même si je m'incline devant la performance. 

Filmographie

  • 1980 : Mon oncle d'Amérique d’Alain Resnais : Arlette Le Gall, jeune fille
  • 1981 : Psy de Philippe de Broca : Babett
  • 1981 : Les Babas-cool de François Leterrier : Véronique
  • 1982 : Guy de Maupassant de Michel Drach : Mouche
  • 1983 : Du sel sur la peau de Jean-Marie Degèsves : Charlotte
  • 1983 : Une pierre dans la bouche de Jean-Louis Leconte : Jacky
  • 1985 : Escalier C de Jean-Charles Tacchella : Béatrice
  • 1985 : Elsa, Elsa de Didier Haudepin : Juliette
  • 1987 : Le Moine et la Sorcière de Suzanne Schiffman : Cécile
  • 1989 : Chambre à part de Jacky Cukier : Babette
  • 1990 : Sushi Sushi de Laurent Perrin : la banquière
  • 1990 : Tom et Lola de Bertrand Arthuys : Catherine, la mère de Tom
  • 1990 : Bienvenue à bord ! de Jean-Louis Leconte : la blonde
  • 1993 : Vieille Canaille de Gérard Jourd'hui : Marylin
  • 1993 : Vent d'est de Robert Enrico : Martha Hubber
  • 1993 : Juste avant l'orage de Bruno Herbulot : Irène
  • 1994 : J'ai pas sommeil de Claire Denis : la femme à la bibliothèque
  • 1996 : Un air de famille de Cédric Klapisch : Yolande Ménard
  • 1998 : Le Dîner de cons de Francis Veber : Marlène Sasseur
  • 1998 : Paparazzi d’Alain Berberian : Évelyne Bordoni
  • 1998 : Ça reste entre nous de Martin Lamotte : Hélène
  • 1998 : Dormez, je le veux ! d’Irène Jouannet : la mère
  • 1999 : À vot'service d’Éric Bartonio : Fanny « Europe-Secours »
  • 1999 : La Nouvelle Ève de Catherine Corsini : Isabelle
  • 1999 : La Dilettante de Pascal Thomas : Pierrette Dumortier
  • 1999 : Inséparables de Michel Couvelard : Gisèle
  • 2001 : Mercredi, folle journée ! de Pascal Thomas : Sophie
  • 2001 : Chaos de Coline Serreau : Hélène
  • 2001 : Un couple épatant de Lucas Belvaux : Jeanne Rivet
  • 2002 : Cavale de Lucas Belvaux : Jeanne Rivet
  • 2003 : Après la vie de Lucas Belvaux : Jeanne Rivet
  • 2003 : Chouchou de Merzak Allouache : Dr Milovavovich
  • 2003 : Sept ans de mariage de Didier Bourdon : Audrey
  • 2004 : Éros thérapie de Danièle Dubroux : Agnès
  • 2004 : Vipère au poing de Philippe de Broca : « Folcoche »
  • 2004 : Les Sœurs fâchées d’Alexandra Leclère : Louise Mollet
  • 2005 : Boudu de Gérard Jugnot : Yseult Lespinglet
  • 2005 : Mon petit doigt m'a dit de Pascal Thomas : Prudence Beresford
  • 2006 : Le Passager de l'été de Florence Moncorgé-Gabin : Monique
  • 2006 : La Tourneuse de pages de Denis Dercourt : Ariane Fouchécour
  • 2007 : Odette Toulemonde d’Éric-Emmanuel Schmitt : Odette Toulemonde
  • 2007 : Cendrillon et le Prince (pas trop) charmant de Paul J. Bolger : voix française de Frieda
  • 2008 : L'Empreinte de Safy Nebbou : Elsa Valentin
  • 2008 : Le Crime est notre affaire de Pascal Thomas : Prudence Beresford
  • 2009 : Les Derniers Jours du monde de Arnaud et Jean-Marie Larrieu : Ombeline
  • 2009 : Le Vilain d’Albert Dupontel : Maniette Thomas
  • 2010 : Imogène McCarthery de Franck Magnier et Alexandre Charlot : Imogène
  • 2011 : Coup d'éclat de José Alcala : Fabienne
  • 2012 : Bowling de Marie-Castille Mention-Schaar : Catherine
  • 2012 : Associés contre le crime de Pascal Thomas : Prudence Beresford
  • 2012 : Les Saveurs du palais de Christian Vincent : Hortense Laborie
  • 2015 : Marguerite de Xavier Giannoli : Marguerite Dumont
  • 2017 : Sage-Femme de Martin Provost : Claire Breton
  • 2017 : Momo de Sébastien Thiéry et Vincent Lobelle : Madame Prioux
  • 2019 : Qui m'aime me suive ! de José Alcala : Simone

VIPÈRE AU POING film de Philippe de BROCA (FR-2004)



Vipère au poing est un film français de Philippe de Broca, sorti en 2004 et adapté du roman du même nom d'Hervé Bazin paru en 1948. Il s’agit de la deuxième adaptation du roman, la première ayant été créée pour la télévision en 1971, dans une réalisation de Pierre Cardinal, avec Alice Sapritch dans le rôle de Folcoche.

Résumé

L’histoire se déroule en 1926. Après le décès de leur grand-mère paternelle qui se chargeait jusque-là de leur éducation, le jeune Jean Rezeau, dit « Brasse-Bouillon » (Jules Sitruk) et son frère Ferdinand dit « Freddie » (William Touil) retrouvent leurs parents revenus d'Indochine. Mais leur relation avec leur mère va prendre une tournure cauchemardesque. Celle-ci, qu'ils vont bientôt surnommer «Folcoche » (association de « folle » et de « cochonne ») (Catherine Frot), fait preuve envers eux de méchanceté et de sadisme, privilégiant leur frère cadet, Marcel dit « Cropette » (Pierre Stévenin), né en Indochine. Elle est particulièrement odieuse avec Jean, qui lui tient tête mais elle ira jusqu'à accuser son second fils de lui avoir volé de l’argent pour le faire envoyer en maison de redressement. Leur père, joué par Jacques Villeret, est l’incarnation de la lâcheté et de la veulerie et, pour éviter tout conflit avec sa détestable épouse, se réfugie dans sa passion, l'entomologie.

Le comportement odieux de Folcoche trouvera son explication et sa justification vers la fin du film lorsqu'elle reviendra mourir chez Jean.

Ce terrible récit est en partie autobiographique et a été inspirée à l'écrivain Hervé Bazin par sa propre enfance et l'histoire de sa famille.

Mon opinion

Un film passionnant, magistralement joué par Jules Sitruk, déjà révélé par ses rôles au cinéma dans Monsieur Batignole (2002) et Moi,César, 10 ans et ½, 1 m 39 (2003), Jacques Villeret remarquable en père lâche et une Catherine Frot, éblouissante de méchanceté dans une prestation réussissant presque à faire oublier celle, pourtant historique, d’Alice Sapritch dans la première adaptation de cette histoire (1971).

dimanche 17 février 2019

HOMMAGE A BRUNO GANZ



Bruno Ganz était un comédien de théâtre et un acteur de cinéma et de télévision suisse, né le 22 mars 1941 à Zurich où il est mort d’un cancer, décelé en 2018, le 16 février 2019.
Au cinéma, parmi les rôles qui ont fait sa renommée, figurent celui de l’ange Damiel dans Les Ailes du désir de Wim Wenders et celui de Hitler dans La Chute, film d’Oliver Hirschbiegel qui relate les derniers jours du dictateur, terré dans son Führerbunker à Berlin.

Biographie

Bruno Ganz était né à Zurich, d'un père suisse exerçant la profession de mécanicien et d'une mère originaire d'Italie du Nord. Il entame sa carrière artistique au théâtre en 1961, et quitte la Suisse pour Berlin. Il co-fonde la troupe de la Berliner Schaubühne avec Peter Stein. Déjà, le grand acteur Gustav Knuth est convaincu de son talent. Dans le même temps, il fait des apparitions au cinéma, avec moins de succès qu'au théâtre. En 1967, il joue dans Haut les mains de Jerzy Skolimowski.

En 1972, il apparaît au Festival de Salzbourg dans la première mise en scène de Der Ignorant und der Wahnsinnige de Thomas Bernhard, sous la direction de Claus Peymann. L'année suivante, il est désigné « acteur de l'année » par le magazine allemand Theater heute pour ce rôle.

En 1975, son rôle dans Sommergäste lui permet d'afficher son talent.

En 1993, il refuse le rôle d'Oskar Schindler dans La Liste de Schindler.

En 2000, il joue le Faust (I et II) de Goethe dans l'adaptation de Peter Stein, qui dure 13 heures.

Parmi ses principaux rôles au cinéma, il a joué l'ange Damiel dans Les Ailes du désir de Wim Wenders, le Pr Stanciulescu dans L'Homme sans âge de Francis Ford Coppola et Hitler dans La Chute.

Récompenses

  • Acteur de l'année 1973 pour le magazine théâtral allemand Theater heute.
  • Prix de l'interprète allemand (la « chaussure de Chaplin »).
  • Prix fédéral du film.
  • Anneau Hans-Reinhart de la Société suisse pour la culture théâtrale.
  • Anneau de Iffland de 1996 à sa mort en 2019.
  • Prix du film suisse 2000.
  • Officier des Arts et des Lettres (France)
  • Prix David di Donatello 2000.
  • Prix du film de Berlin 2001.
  • Chevalier de la Légion d’honneur en avril 2007.
  • Spéciale Caméra d'or 300 pour l'ensemble des réalisations - Festival international du film des frères Manaki.
  • Prix d'honneur - Prix du cinéma suisse 2017.

Filmographie

Cinéma

Années 1960

  • 1960 : Der Herr mit der schwarzen Melone de Karl Suter : le majordome
  • 1962 : Es Dach überem Chopf de Kurt Früh : Fred Weber
  • 1964 : Chikita de Karl Suter
  • 1967 : Der sanfte Lauf de Haro Senft : Barnhard Kral

Années 1970

  • 1976 : Sommergäste de Peter Stein : Jakov Shalimov
  • 1976 : Lumière de Jeanne Moreau : Heinrich Grün
  • 1976 : La Marquise d'O... de Éric Rohmer : le comte russe
  • 1976 : Le Canard sauvage (Die Wildente) de Hans W. Geißendörfer : Gregers
  • 1977 : L'Ami américain (Der Amerikanische Freund) de Wim Wenders : Jonathan Zimmermann
  • 1978 : La Femme gauchère (Die linkshändige Frau) de Peter Handke : Bruno
  • 1978 : Le Couteau dans la tête (Messer im Kopf) de Reinhard Hauff : Hoffmann
  • 1978 : Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys from Brazil) de Franklin J. Schaffner : le professeur Bruckner
  • 1978 : L'Échiquier de la passion (Schwarz und weiß wie Tage und Nächte ) de Wolfgang Petersen : Thomas Rosemund
  • 1979 : Nosferatu, fantôme de la nuit (Nosferatu: Phantom der Nacht ) de Werner Herzog : Jonathan Harker
  • 1979 : Retour à la bien-aimée de Jean-François Adam : Dr. Stephan Kern

Années 1980

  • 1980 : Une femme italienne (Oggetti smarriti) de Giuseppe Bertolucci : Werner
  • 1980 : 5 % de risques de Jean Pourtalé : David
  • 1981 : La Provinciale de Claude Goretta : Remy
  • 1981 : Le Vietnam nous appartient (Etwas wird sichtbar ) de Harun Farocki
  • 1981 : La Dame aux camélias (La storia vera della signora delle camelie) de Mauro Bolognini : Perregaux
  • 1981 : Le Faussaire (Die Fälschung) de Volker Schlöndorff : Georg Laschen
  • 1981 : Haut les mains (Ręce do góry) de Jerzy Skolimowski : son propre rôle (prologue ajouté à ce film de 1967)
  • 1982 : Der Erfinder de Kurt Gloor : Jakob Nüssli
  • 1982 : Logik des Gefühls de Ingo Kratisch
  • 1982 : Polenta de Maya Simon : Jules, le narrateur
  • 1982 : Krieg und Frieden de Stefan Aust, Axel Engstfeld, Alexander Kluge et Volker Schlöndorff (documentaire)
  • 1983 : Dans la ville blanche d'Alain Tanner : Paul
  • 1983 : La Main dans l'ombre (System ohne Schatten) de Rudolf Thome : Faber
  • 1983 : Killer aus Florida de Klaus Schaffhauser
  • 1985 : Private Resistance de Dimitri Frenkel Frank : Gustav
  • 1986 : El río de oro de Jaime Chávarri : Peter
  • 1986 : Der Pendler de Bernhard Giger
  • 1987 : Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin) de Wim Wenders : Damiel
  • 1988 : Un amore di donna de Nelo Risi : Franco Bassani
  • 1989 : Bankomatt de Villi Hermann : Bruno
  • 1989 : Strapless de David Hare : Raymond Forbes
  • 1989 : The Legendary Life of Ernest Hemingway de José María Sánchez : Ezra Pound

Années 1990

  • 1991 : Erfolg de Franz Seitz Jr. : Jacques Tüverlin
  • 1991 : Le Dimanche de préférence « La domenica specialmente » sketch réalisé par Giuseppe Bertolucci : Vittorio
  • 1991 : Les Enfants de la nature de Friðrik Þór Friðriksson : Engill
  • 1992 : L'Absence de Peter Handke : Joueur
  • 1992 : Prague d'Ian Sellar : Josef
  • 1992 : The Last Days of Chez Nous de Gilliam Armstrong : J.P.
  • 1993 : Si loin, si proche ! (In weiter Ferne, so nah!) de Wim Wenders : Damiel
  • 1993 : Brandnacht de Markus Fischer : Peter Keller
  • 1994 : Heller Tag de Andre Nitzschke : Georg
  • 1995 : Diario senza date de Roberto Andò (documentaire)
  • 1996 : Saint-Ex d'Anand Tucker : Antoine de Saint-Exupéry
  • 1998 : L'Éternité et un jour de Théo Angelopoulos : Alexandros

Années 2000

  • 2000 : Pain, Tulipes et Comédie de Silvio Soldini : Fernando Girasole
  • 2000 : WerAngstWolf de Clemens Klopfenstein
  • 2002 : La forza del passato de Piergiorgio Gay : Bogliasco
  • 2002 : La Nuit d'Epstein (Epsteins Nacht) de Urs Egger : Adam Rose
  • 2003 : Luther de Eric Till : Johann von Staupitz
  • 2004 : Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate ) de Jonathan Demme : Delp
  • 2004 : La Chute (Der Untergang) de Oliver Hirschbiegel : Adolf Hitler
  • 2006 : Vitus de Fredi Murer : Grand-père
  • 2006 : Baruto no gakuen de Masanobu Deme : Kurt Heinrich
  • 2007 : L'Homme sans âge (Youth Without Youth) de Francis Ford Coppola : Professeur Roman Stanciulescu
  • 2008 : La Bande à Baader de Uli Edel : Horst Herold
  • 2008 : Stairway to Nowhere de Ahmet Tas : Brot Darsteller
  • 2008 : La Poussière du temps (Η Σκόνη του Χρόνου) de Théo Angelopoulos : Jacob
  • 2009 : The Reader de Stephen Daldry : Professeur Rohl
  • 2009 : La Disparition de Giulia (Giulias Verschwinden) de Christoph Schaub : John

Années 2010

  • 2010 : Le Grand Voyage de la vie (Das Ende ist mein Anfang / La fine è il mio inizio) de Jo Baier : Tiziano Terzani
  • 2010 : Taxiphone : El Mektoub de Mohammed Soudani
  • 2011 : Sans identité (Unknown) de Jaume Collet-Serra : Ernst Jürgen
  • 2011 : Sport de filles de Patricia Mazuy : Franz Mann
  • 2013 : Un train de nuit pour Lisbonne de Bille August : Jorge O'Kelly
  • 2013 : Michael Kohlhaas d'Arnaud des Pallières : le gouverneur
  • 2013 : Cartel (The Counselor) de Ridley Scott : le diamantaire
  • 2014 : Refroidis (Kraftidioten) de Hans Petter Moland : « Papa »
  • 2015 : Amnesia de Barbet Schroeder : Bruno, le grand-père de Jo
  • 2015 : Heidi de Alain Gsponer : Grand-père
  • 2016 : Remember d'Atom Egoyan : Rudy Kurlander
  • 2016 : Un Juif pour l'exemple de Jacob Berger : Arthur Bloch
  • 2017 : The Party de Sally Potter : Gottfried
  • 2017 : In Times of Fading Light de Matti Geschonneck : Wilhelm Powileit
  • 2017 : Fortuna de Germinal Roaux : Frère Jean
  • 2018 : The House that Jack Built de Lars von Trier : Verge
  • 2019 : Radegund de Terrence Malick : Juge Lueben

Théâtre
  • 1972 : Prinz Friedrich von Homburg de Heinrich von Kleist, mise en scène Peter Stein, Schaubühne am Lehniner Platz, Théâtre national de l'Odéon
  • 1996 : Le Pôle de Vladimir Nabokov, mise en scène Klaus Michael Grüber, Schaubühne am Lehniner Platz, MC93 Bobigny
  • 2012 : Le Retour d'Harold Pinter, mise en scène Luc Bondy, Théâtre de l'Odéon