Marguerite est un film
franco-tchéco-belge réalisé par Xavier
Giannoli, présenté en compétition à la Mostra de Venise, dont la sortie en
France a eu lieu le 16 septembre 2015.
Synopsis
À Paris, dans les années 1920.
Marguerite Dumont (Catherine Frot),
une grande bourgeoise richissime, passionnée de musique est persuadée d’être une
soprano. Elle organise, chez elle, des concerts privés, devant un parterre de soi-disant
amis qui ne sont en fait que des flagorneurs venus profiter de sa générosité
sans bornes. Tous se rendent bien compte qu’elle chante horriblement faux et qu’elle
n’a aucun talent mais personne n’ose le lui dire. Son mari fait tout pour être
absent lorsqu’elle organise ses concerts ou n’arrive que quand elle a terminé.
Son majordome noir, pour des raisons qui nous échappent, l’encourage dans ce
qui est quasiment une addiction (c’est d’ailleurs dit à un moment du film).
Jusqu’à l’arrivée de deux jeunes
gens, Lucien Beaumont (Sylvain Dieuaide),
un journaliste, et son copain, Kyril von Priest (Aubert Fenoy) qui se fait passer pour un artiste excentrique. Venus
là pour profiter du buffet gratuit, mis par jeu, mi par cruauté, ils se font admettre
dans le cercle des intimes dans l’idée de profiter de la gentillesse de
Marguerite. C’est en partie à cause d’eux qu’elle se mettra en tête de se
produire sur une vraie scène devant un vrai public. Ils lui procurent alors un professeur
de chant, un chanteur d'opéra sur le retour (Michel Fau), qui exploitera sa crédulité en s’installant chez elle
à demeure avec sa clique de bracassés et de profiteurs, au grand dam du mari.
Comme lorsqu’on sait qu’un
terrible évènement va se produire mais qu’on ne peut rien faire pour l’empêcher,
les spectateurs, fascinés, verront arriver la catastrophe. Devant une salle
comble venue assister à la curée, Marguerite se surpassera pendant quelques minutes
et chantera divinement juste avant que sa voix ne se casse et qu’elle ne s’effondre
sur scène en crachant du sang.
Elle restera seule s'accrochant désespérément à ses rêves
fracassés.
Autour du film
Le film est librement inspiré de
la vie de la cantatrice américaine Florence Foster Jenkins. Stephen Frears prépare un film
biographique sur cette cantatrice avec dans le rôle-titre Meryl
Streep.
La voix d'Atos Pezzini
(personnage singulièrement campé par le comédien français Michel Fau) est celle de l'illustre ténor Mario Del Monaco. Nous
l'entendons dans la quasi-totalité du grand air de Paillasse : Récitar... Vesti
la giubba.
Mon opinion
J'avais vraiment hésité à aller
voir ce film lors de sa sortie en salles. Bien que j'aime beaucoup Catherine Frot (dont le jeu m'avait enthousiasmé
dans le rôle de la cuisinière de Mitterand dans Les saveurs du palais, la
bande annonce du film m’avait fait grincer des dents (ou plutôt des
oreilles) tant les pénibles
glapissements de Marguerite y étaient insupportables. Mais, heureusement, on ne
les entend pas dans tout le film et, même si les moments où la baronne
s'égosille sont éprouvants, le film a aussi prévu quelques belles plages
musicales pour les mélomanes. En conclusion, le film vaut d'être vu ne serait-ce
que pour connaître cette aventure tragi-comique, inspirée d’une histoire vraie...
Bonjour Roland, oui, heureusement que les passages de chant de crécelle ne durent pas longtemps. J'ai aimé ce film dans lequel les acteurs sont très à l'aise. Il faut mentionner André Marcon et Michel Fau en plus de Catherine Frot. Bonne après-midi.
RépondreSupprimer