lundi 19 août 2013

ELYSIUM (Film de SF-2013)


Film de science-fiction américain écrit et réalisé par Neill Blomkamp, sorti en 2013.

Avec Matt Damon (Max), Jodi Foster (la Secrétaire à la Défense Delacourt), et Alice Braga (Fray). 

Synopsis

En 2154, la population humaine riche vit dans l’oisiveté, recluse sur station spatiale baptisée Elysium où elle elle a recréé un environnement paradisiaque. Le reste de l’humanité est parqué sur une Terre surpeuplée, livrée à la misère, aux bandes armées et à une police aux ordres des puissants.  

Mon opinion

L'idée de départ du scénario est bonne, même si elle n'est pas originale (on pense évidemment à Hunger Games, à Time out, à District 9, du même réalisateur, ou même à Bienvenue à Gattaca...) et préfigure un futur qui n'est pas si éloigné de nous avec une société à deux vitesses : les très riches, d’un côté, vivant reclus dans des ghettos dorés hyperprotégés, et le reste de l'humanité  survivant dans un ghetto aux dimensions de la planète Terre.

Le film démarre pourtant bien, avec les deux enfants qui rêvent d'aller un jour sur Elysium et se promettent un amour éternel mais, très vite, on se retrouve dans l'éternel schéma du blockbuster à 120 millions, à grands renforts de scènes de violence, dans un délire de technologie, et d'images de synthèse, avec ses bons et ses méchants et son héros bodybuildé sans peur et sans reproche (Matt Damon) se sacrifiant à la fin pour sauver l'humanité et rétablir la justice.

Tout cela finit cependant par être un peu lassant et il ne reste pas grand-chose en fin de compte de la généreuse idée de départ. 




Dans le même esprit :

samedi 17 août 2013

BEING HUMAN série TV fantastique (USA-CA 2010-...)


Being Human est un remake américano-canadien d’une série britannique homonyme, Being human, la confrérie de l’étrange. La version américaine a été créée en 2010 par Toby Whithouse. En 2009, au vu du succès de la série originale britannique, la chaîne américaine Syfy, en collaboration avec la chaîne canadienne Space, ont annoncé la création d'un remake américain.

En France, cette série, qui comporte 3 saisons (une 4ème est en cours de tournage) a d’abord été diffusée sur Syfy puis sur MCM en 2013. Les deux premières saisons sont disponibles en DVD.

Synopsis

L'action se passe à Boston. Deux jeunes gens âgés d'une vingtaine d'années, Josh et Aidan, travaillent comme aides-soignants à l’hôpital Suffolk. Comme le dit Josh lors d’un des épisodes de la 1ère saison, ils se sont rencontrés « lors d’une bagarre ». En effet, ils sont devenus amis après qu’Aidan soit intervenu pour sauver Josh lors d’une  agression dont il était victime. Au début de la série, ils ont décidé de prendre un appartement en colocation. Ils trouvent un appartement bon marché mais comprennent, dès le premier jour, pourquoi le prix du loyer est si bas : en effet, l’appartement est hanté. Le fantôme est celui de la dernière occupante, Sally, une jeune-femme de leur âge, qui est morte dans l'appartement après avoir fait une chute mortelle dans l'escalier, suite à une dispute avec son fiancé, Danny, le propriétaire de la maison. Mais Josh et Aidan qui, sous une apparence banale, ne  sont rien moins qu’un loup-garou, pour le premier, et un vampire pour le second, voient Sally et peuvent communiquer avec elle et des liens d’amitié se créent entre eux. Tous les trois décident de tenter de vivre ensemble une vie normale, d’où le titre « Being human ».


Le 10 janvier 2010, Jeremy Carver et Anna Fricke annoncent le lancement du projet du remake avec l'accord de la chaîne américaine Syfy.
Lors du développement du projet, Jeremy Carver et Anna Fricke ont souhaité ajouter des nouveaux personnages à la série pouvant ainsi développer davantage l'intrigue de la série tout en suivant celle correspondant avec l'arc narratif de la série originale.

Personnages principaux

- Le vampire : Ian Daniel « Aidan » Waite (Sam Witwer)

Aidan est un vampire âgé de plus de 200 ans. Comme Jasper, le jeune « frère » d’Edward Cullen dans Twilight, Il a été transformé (on dit aussi « converti ») pendant la Guerre d'Indépendance par Bishop. Bien qu’ayant choisi de résister à se nourrir de sang humain, du moins celui prélevé sur des proies vivantes,  Il succombe de temps en temps à son besoin de boire du sang frais en se transformant en un terrible prédateur. Malgré toute sa force mentale, il reste sous la coupe de Bishop et doit faire parfois appel à ses « services » lorsqu’il a cédé à son instinct et tué sa victime. Au civil, il travaille comme infirmier et est le meilleur ami de Josh qui l'encourage à mener une vie normale.

- Le loup-garou : Joshua « Josh » Levison (Sam Huntington)

Après sa transformation en loup-garou, Josh a dû abandonner de brillantes études au MIT, et quitter sa famille sans lui donner de nouvelles. Il est devenu simple aide-soignant dans le même hôpital qu’Aidan. Il souffre de sa condition qui l'oblige, une fois par mois à chaque pleine lune, à se transformer en loup-garou. C'est un garçon effacé, gentil, timide dans ses relations sociales. Un jour, par hasard, sa sœur cadette, venue par hasard à Boston, le reconnaît. Elle essaie de savoir ce qu'il lui arrive et la raison de sa disparition et tente de le ramener chez ses parents mais, menacé par Bishop, Josh devra renoncer définitivement à revoir sa famille pour protéger les siens. A Boston, Josh tombe amoureux fou d'une infirmière de son service, Nora mais se refuse d'abord à toute relation de peur de la mettre en danger.

- Le fantôme : Sally Malik (Meaghan Rath)

Sally est le fantôme qui hante l’appartement qu’habitent Josh et Aidan. Avant de « passer dans la lumière », elle veut comprendre ce qui lui est arrivé et, une fois qu'elle a compris que son ex-fiancé, Danny, sous des apparences charmantes, était un vrai psychopathe, elle veut rester pour protéger son amis Bridget, sur laquelle Danny a jeté son dévolu. Elle apparaît dans les vêtements qu'elle portait lorsqu'elle est morte mais, d’une nature enjouée et agréable, elle s’entend bien avec ses deux nouveaux colocataires et ils deviennent amis et s’entraident. Au début, incapable de quitter la maison, elle finit par développer des dons de télékinésie qu’elle utilise pour hanter son ex-fiancé.

James Bishop

Bishop est un vampire. C'est lui qui a "converti" Aidan. Sa « couverture » de policier de la ville de Boston lui permet de maquiller les crimes commis par les vampires. En réalité, il son projet est de transformer le maximum d'êtres humains en vampire pour asseoir le pouvoir de ceux-ci et prendre la tête de la mafia locale. Il est manipulateur et amoral et s'avère être le principal adversaire de Josh et d’Aidan.  D'origine anglaise, il  a été transformé au début du 16e siècle et, du fait de son ancienneté, il est très puissant. À la fin de la saison 1, Aidan finira par s'en débarasser en le décapitant.

Nora Sergent


Nora est infirmière dans le même hôpital qu'Aidan et Josh. Josh refuse d'abord de l'approcher car il ne veut pas la mettre en danger. Il finit par sortir avec elle sans lui révéler ce qu'il est vraiment. Nora apprendra la vérité à ses dépens en le suivant un soir de pleine lune lorsqu'il va s'isoler pour se transformer : elle le voit se transformer et est griffée par lui au bras. Il se peut qu'elle soit devenue un loup-garou.

Mon opinion : 4,5/5 

Excellente série, pour ceux qui aiment le genre fantastique. Au-delà d'histoires de vampires et de loups-garous, les personnages sont attachants pour leur volonté à vouloir s'intégrer dans la société malgré leur différence. La naissance et le développement de leur amitié est aussi un élément qui amène peu à peu le spectateur à les considérer comme des êtres humains à part entière. 



jeudi 8 août 2013

CHRONICLE film fantastique de Josh Trank (USA-2012)


Chronicle ou Chronique au Québec (Chronicle) est un film de science-fiction américain réalisé par Josh Trank, sorti en 2012.

Synopsis

Après une soirée, trois lycéens découvrent  une substance mystérieuse au fond d’un cratère qui s’est formée dans la forêt. Quelques jours après, ils s’aperçoivent qu’ils ont développé des pouvoirs surhumains comme la télékinésie (déplacer des objets à distance), et même celui de voler. Au départ, ce qui était un simple amusement  va vite avoir des conséquences dramatiques pour les trois ados immatures.

Le succès du film

Je n'avais pas vu Chronicle lors de sa sortie et je me suis fié à son succès et aux critiques dithyrambiques que j'en ai lues pour l’acheter en DVD. Aux États-Unis le film Chronicle s’est placé dès sa sortie à la première place du box-office, ce qui n'est pas forcément un critère de qualité, je vous l'accorde. Ce succès n’a pas duré mais il a quand même fait beaucoup pour la diffusion du film en France  où il a totalisé plus d’1 million d’entrées.

Mon opinion : 1/5 Navet intégral

J’ai été très déçu par ce film qui ne décolle pas de la chronique adolescente « bas du plafond ». Qu’ils soient boostés au Coca light ou doués de superpouvoirs, les pitoyables héros de ce film  restent des ados lobotomisés sans objectifs sinon "s'éclater". 

Dans le même genre, voyez plutôt :

THE DUCHESS Film de Saul DIBB (GB-2008)


The Duchess, film historique anglais de Saul Dibb (2008) 

Synopsis

Inspiré de la biographie Georgiane, duchess of Devonshire d'Amanda Foreman, le film se déroule au XVIIIe siècle en Angleterre. Il évoque la vie de Georgiana Cavendish (Keira Knightley), duchesse de Devonshire. Le film a d'ailleurs été tourné dans les lieux mêmes où se sont déroulés les faits puisqu'il s'agit du château de Chatsworth House, la résidence des ducs de Devonshire.

Après son mariage à 17 ans avec ce qu'il est convenu d'appeler "un beau parti", le richissime duc de Devonshire (Ralph Fiennes), qui ne l'a épousée que pour qu'elle lui donne un héritier mâle, son mariage tourne au cauchemar car il lui en veut de ne lui avoir donné  que deux filles. Il lui impose donc  sa maîtresse, qui deviendra aussi sa meilleure amie.

Outre cette situation pénible, le duc brutalise Georgiana et la méprise alors qu'elle n'est ni idiote, ni laide et ne mérite absolument pas le sort qui lui est fait.

Au lieu de s'effacer, Georgiana se rebiffe et s'engage dans ce que nous appellerions de nos jours "les causes humanitaires", venant en aide aux pauvres et soutenant le parti libéral naissant dont elle devient l’une des plus ferventes militantes du droit des femmes, se dressant même, avec une lucidité qui l'honore, contre les chefs de celui-ci qui veulent bien de son argent mais ne la considèrent pas comme leur égale parce qu'elle est une femme.

Le plus extraordinaire est que Georgiana a réellement existé et qu'elle est l'ancêtre d'une certaine Lady Diana Spencer, autrement dit Lady Di, dont on ne connaît que trop le mépris dont l’a entourée le Palais et le sort que lui a réservé l'histoire. La bande annonce fait d'ailleurs référence à cette filiation puisqu'on y voit une photo de l'auguste descendante de Georgiana. En outre, la phrase mise en exergue "There were three people in her marriage." peut aussi bien s'appliquer à Georgiana qu'à Lady Di.  


Mon opinion sur ce film   

Magnifique film ! J'ai vu ce film sur grand écran à sa sortie et, si vous ne l'avez pas vu, je ne peux que vous recommander de le voir au moins en DVD, si possible en anglais car les images des décors naturels et des costumes d'époque sont somptueux et le film est superbement interprété.

Si vous avez aimé ce film, je vous conseille aussi :

LA PROPHETIE DES OMBRES de M. Pellington (USA-2002)

 

La prophétie des ombres (titre original : The mothman propheties) est un film fantastique américain réalisé en 2002 par Mark Pellington avec Richard Gere. Le film est inspiré d'un livre du même nom faisant état de faits réels qui se seraient déroulés aux Etats-Unis en 1966-1967.

Synopsis

Un journaliste du Washington Post, John Klein (Richard Gere) enquête sur de mystérieux phénomènes qui se sont déroulés dans une petite ville de Virginie occidentale, Point Pleasant. John Klein a tout pour être heureux : un bon boulot, une femme qu'il aime, une maison que le couple vient d'acheter jusqu'à ce qu'un accident de voiture mette fin à ce bonheur. Suite à l'accident, la femme de John, Mary, développe un cancer du cerveau et meurt. Pendant sa maladie, elle lui avait parlé d'étranges silhouettes qui la hantaient et dessiné dans un cahier des dizaines d'esquisses d'un personnage ailé, le "mothman" (homme papillon). Deux ans après la mort de sa femme, John Klein, parti pour interviewer le gouverneur de Richmond, tombe en panne dans la petite ville de Point Pleasant, et découvre qu'il s'y passe d'étranges phénomènes en relation avec l'apparition de la silhouette dessinée par sa femme. Par ailleurs, John reçoit de mystérieux appels téléphoniques.

Mon opinion sur ce film

Ma première idée, en voyant ce film, fut "mais qu'est-il allé faire dans cette galère". En effet, on se demande pourquoi un acteur de la qualité de Richard Gere a pu accepter de tourner le rôle principal d'un tel scénario qui ne tient sa légitimité que du fait qu'il s'annonce comme étant "basé sur des faits réels". Le film est traité moitié comme un polar, moitié comme un film fantastique et il n'est crédible ni dans un domaine ni dans l'autre. On a l'impression de regarder un sous-produit d'une série comme Supernatural ou Fringe, l'humour et l’inventivité en moins...

Mon classement : 1/5 Bof. A ne regarder qu’en cas de panne sèche !

LE SOURIRE DE MONA LISA de Mike Newell (2003)

[Critique reprise du 31 août 2009 sur overblog]



Le sourire de Mona Lisa de Mike Newell (2003)

Synopsis

En 1953, Katherine Watson (Julia Roberts), une jeune femme libre d'esprit, fraîchement diplômée de l'université de Berkeley, intègre la prestigieuse école pour filles de Wellesley pour y enseigner l'histoire de l'art.

Déterminée à affronter les mœurs dépassées de la société et de l'institution, elle va insuffler à ses étudiantes, dont Betty et Joan, l'envie de se dépasser et d'avoir le courage de mener l'existence qu'elles souhaitent réellement.

Julia Roberts, malgré tout son talent, ne parvient pas à faire de cette pâle copie du Cercle des poètes disparus, un aussi bon film qu'on aurait pu attendre du réalisateur de l'inoubliable Quatre mariages et un enterrement (1994) ou du moins connu, mais génialissime Le cheval venu de lamer (1995).


Je préfère ne pas m'attarder sur la BO sirupeuse où l'on retrouve Céline Dion et Elton John qui finissent de noyer ce film dans la guimauve !!!   

Mon classement : 2/5 Comédie douceâtre, regardable sans plus.   

Voir plutôt :




mercredi 7 août 2013

Stanislas MERHAR (Acteur français)


Stanislas Merhar est un acteur français, né le 23 janvier 1971 à Paris. Il s'est fait connaître dès son premier rôle au cinéma en 1997 dans le sulfureux film Nettoyage à sec d’Anne Fontaine, où il incarnait Loïc, un jeune homme bisexuel sans scrupules qui devient l’amant d’un couple de petit-bourgeois propriétaires d’un pressing en province (incarné par Charles Berling et Miou-Miou). Un peu comme l’étranger de Théorème de Pasolini, sa décontraction, sa jeunesse, son ambiguïté et son manque de tout sens moral, bouleversent leur triste vie routinière et leurs relations coincées. Cette prestation éblouissante lui vaut d'obtenir le César du meilleur espoir masculin. Il enchaîne ensuite les rôles « en costume » jouant le jeune Albert de Morcerf, fils de Jean Rochefort dans la version télé du Comte de Monte-Cristo (1998), puis, aux côtés de Chiara Mastroianni, celui de François de Guise dans La Lettre de Manoel de Oliveira. Il joue Simon dans La Captive (2000) de Chantal Akerman, puis interprète en 2003 le rôle titre dans Franck Spadone (2000) et incarne Adolphe, dans le film adapté du roman de Benjamin Constant par Benoit Jacquot (2002) où il donne la réplique à Isabelle Adjani.

Je l'ai personnellement beaucoup apprécié dans ce dernier film, même si, par ailleurs, j'ai été plus critique avec la mise en scène poussive de Benoît Jacquot. Je l'ai aussi vu dans un film peu connu d'Alexandre Aja, Furia (1999), une dystopie dénonçant un régime dictatorial atemporel qui m'a fait penser à La peste, film toujours introuvable de Luis Puenzo. Dans Furia, il joue le rôle d'un jeune artiste qui ne peut s'empêcher de désobéir au pouvoir en place qui persécute les peintres et en paiera le prix. 

Cinéma

  • 1997 : Nettoyage à sec d'Anne Fontaine
  • 1999 : La Lettre de Manoel de Oliveira
  • 1999 : Furia d'Alexandre Aja
  • 2000 : Franck Spadone de Richard Bean
  • 2000 : La Captive de Chantal Akerman
  • 2000 : Les Savates du bon Dieu de Jean-Claude Brisseau
  • 2001 : Nobel de Fabio Carpi
  • 2001 : I Cavalieri che fecero l'impresa de Pupi Avati
  • 2002 : Un monde presque paisible de Michel Deville
  • 2002 : Merci Docteur Rey d'Andrew Litvack
  • 2003 : Courtes Histoires de train court métrage de François Aunay
  • 2003 : Adolphe de Benoît Jacquot
  • 2003 : L'Enfance de Catherine d'Anne Baudry, court métrage
  • 2005 : Un fil à la patte de Michel Deville
  • 2005 : Code 68 de Jean-Henri Roger
  • 2006 : Comme un chat noir au fond d'un sac de Stéphane Elmadjian
  • 2006 : Müetter de Dominique Lienhard
  • 2006 : L'Héritage de Géla Babluani, Temur Babluani
  • 2009 : Notre ami Chopin, de Xavier Beauvois : Denis
  • 2011 : En ville de Valérie Mréjen et Bertrand Schefer
  • 2011 : La Folie Almayer, de Chantal Akerman
  • 2011 : L'Art d'aimer d'Emmanuel Mouret

Télévision

  • 1998 : Le Comte de Monte-Cristo de Josée Dayan
  • 2001 : Zaïde, un petit air de vengeance de Josée Dayan
  • 2004 : Milady de Josée Dayan
  • 2008 : Dans le lac de Jean-Pierre Mocky (court-métrage) (diffusé dans la collection "Mister Mocky présente... d'après les nouvelles d'Alfred Hitchcock", sur 13ème rue)
  • 2009 : L'Homme aux cercles bleus de Josée Dayan
  • Théâtre
  • 2007 : L'Autre de Florian Zeller, mise en scène de l'auteur, Comédie des Champs-Élysées
Romans
  •  Petits poisons (2008), Fayard, 200 p., autobiographie qui a été un succès en librairie.
Prix et récompenses

Pour Nettoyage à sec d'Anne Fontaine , il a obtenu :
  • 1997 : Prix Première du Public au Festival des Acteurs à l'Écran de Saint-Denis
  • César du cinéma 1998 : César du meilleur espoir masculin


samedi 3 août 2013

LE LAGON BLEU (Film américain de R. Kleiser - 1980)


Le Lagon bleu (The Blue Lagoon) est un film d'aventure romantique américain produit et réalisé par Randal Kleiser, sorti en 1980. Il s’agit de la troisième adaptation au cinéma du roman britannique éponyme de Henry De Vere Stacpoole, paru en 1908. Bien qu’il s’agisse sans conteste d’une œuvre de fiction, le roman a été inspiré par la longue expérience que l'auteur avait de la mer et des bateaux, en particulier en temps que médecin maritime. 

Synopsis 

Durant l'époque victorienne, un bateau en route pour San Francisco est détruit par un incendie. Parmi les passagers se trouvent Richard, 7 ans et sa cousine cadette Emmeline. Les enfants, montés à bord d'un des canots en compagnie du cuisinier du navire, Paddy Button, sont séparés de leur père et oncle, monté à bord d’un autre canot. Les trois naufragés finissent par s’échouer sur une île paradisiaque qui offre suffisamment de ressources en nourriture et en eau potable. Paddy, un homme bourru mais bon s'occupe bien des enfants que lui a confiés la Providence. Grâce aux débris du naufrage apportés par la mer, ils confectionnent un abri et Paddy apprend aux enfants les techniques de survie. Tout se passe bien jusqu’à ce que le vieil homme, après un excès de boisson, meure,  laissant les deux enfants livrés à eux-mêmes. Grâce à ce que Paddy leur a appris, ils parviennent cependant à survivre. Les années passant, les enfants deviennent des adolescents et sont attirés l’un par l’autre. Ils finissent par avoir des relations sexuelles et Emmeline tombe enceinte. Elle donne naissance à un beau garçon qu’ils prénomment Paddy, en souvenir de celui qui leur a sauvé la vie. L’enfant grandit entre ses jeunes parents qui l’élèvent selon les principes qui leur ont si bien réussi jusqu’à ce que, alors qu’ils sont allés en expédition sur l’île où ils ont touché terre pour la première fois, Emmeline s’endorme alors que l’enfant, jouant avec les rames, les jette par-dessus bord. Bien que Richard les ait rejoints à la nage, ils ne peuvent récupérer les rames à cause d’un requin qui cerne le canot et celui-ci dérive. Leur père et oncle, qui n’a cessé de les chercher, les retrouve au moment où, se croyant perdus, ils ont décidé de mettre fin à leurs jours, et les sauve in extremis. 

Mon opinion sur ce film

Je n’avais encore jamais vu ce film et j'avoue que, victime d'un préjugé, je n'avais pas l'intention de le voir. Je le pensais "nunuche" et dépassé. Mais je dois reconnaître que, même si le scénario pèche par des invraisemblances et surtout par des longueurs, on ne peut qu’admirer la beauté des paysages sublimement magnifiés par les images du grand directeur de la photo que fut Nestor Almendros. Les deux jeunes acteurs sont craquants dans toute leur innocence et leur fraîcheur. Les premiers émois adolescents, les relations amoureuses, l'accouchement, sont filmés avec une délicatesse et une pudeur qui honorent le réalisateur et que l'on aimerait voir plus souvent dans les films actuels. Seule l’irritante musique de Basil Poledouris donne à ce film un sérieux coup de vieux. Il en reste cependant éminément regardable.

Ajoutons que le film fut, à sa sortie, l’un des plus gros succès au box-office et rapporta à ses producteurs plus de 58 millions de dollars. Il vient en outre d'être classé, ce qui est peut-être un peu exagéré, "meilleur film de tous les temps" sur une sélection de 1000 films !

Il révéla aussi ses deux acteurs, Christopher Atkins (19 ans) et surtout Brooke Schields (14 ans à l’époque du tournage) et en firent des vedettes internationales qui eurent ensuite une carrière exceptionnelle. Pour la petite histoire, il faut aussi savoir que le film souleva les foudres de la censure américaine car les acteurs, en particulier dans les scènes sous l’eau, sont le plus souvent nus même si les images restent d’une totale innocence. La pudibonderie des Américains est impressionnante : en effet, aussi absurde que cela puisse paraître, la commission de censure (MPAA) n'autorisa la sortie du film qu'en imposant au réalisateur à masquer la nudité des acteurs par divers artifices, en particulier à ne filmer la poitrine naissante de Brooke Shields que cachée par ses longs cheveux. Et encore le film fut-il classé parmi les films R (Restricted), ce qui correspond chez nous à un film quasi-pornographique !