lundi 31 mars 2014

Michelle PFEIFFER (Actrice américaine)


Michelle Pfeiffer est une actrice américaine née en 1958 en Californie. Son père Richard est d'ascendance allemande, irlandaise et néerlandaise. Sa mère est d'origine suisse et suédoise. Michelle rencontre le théâtre lors de ses études au lycée de Fountain Valley et s'oriente vers le théâtre. Elle fait ses débuts en 1979 dans une série télévisée comique, Delta house. Sa carrière commence vraiment en 1979 avec le film Falling in love again de Steven Paul. Elle a tourné à ce jour dans une 40e de films dont deux en 2011 et un, de Tim Burton, Dark shadows, qui est sorti en 2012 mais n'est hélas pas une réussite. Elle a peut-être un peu trop tourné et accepté des rôles qu'elle aurait dû refuser. Son rôle de sorcière dans Stardust, le mystère del'étoile (2007) est à ce sujet symptomatique. Mais on ne peut pas le lui reprocher. L'adaptation du roman de Neil Gaiman, dont le film est tiré, a été complètement ratée. D'autres acteurs de renom se sont laissés embarquer dans le film : De Niro, Peter O'Toole, Rupert Everett, etc. Si le film est un ratage complet, ce n'est pas de leur faute mais de celui du scénariste et surtout du réalisateur, Matthew Vaughn.

C'est une actrice qui ne m'avait pas vraiment marqué jusqu'à ce que je la voie dans le rôle de Léa (Nounoune) dans le splendide film Chéri, de Stephen Frears (2009), d'après le roman de Colette, où elle est réellement sublime. A ce sujet, je vous renvoie à ma critique dans ce blog. J'ai aussi beaucoup apprécié son jeu dans le rôle d'une avocate superexcitée qui prend la défense d'un autiste dans le très émouvant film Sam, I am Sam.

SAM, I AM SAM (Sam, je suis Sam) de Jessie Nelson (USA-2001)

 

Sam, I am Sam

Film américain de Jessie Nelson sorti en 2001 avec Sean Penn, Michelle Pfeiffer, Elle et Dakota Fanning. 

Synopsis

Sam Dawson (Sean Penn), un adulte autiste, a une aventure d'un soir avec une jeune femme. Après l'accouchement, celle-ci abandonne son bébé, une petite fille. Sam, malgré son handicap, accepte d'élever seul sa fille qu'il appelle Lucy Diamonds en référence à la chanson des Beatles "Lucy in the sky with diamonds". Il peut cependant compter sur le soutien de son employeur, de son fidèle groupe d'amis, handicapés mentaux comme lui, et d'une voisine et amie, Annie, musicienne mais qui ne peut sortir de chez elle car elle est atteinte d'agoraphobie.

Malgré toutes ces difficultés, Lucy, interprétée d'abord par Elle Fanning (à l'âge de 3 ans) puis par Dakota Fanning (à 7 ans), entourée d'amour, a une enfance parfaitement normale, et devient une fillette épanouie, intelligente et heureuse car, malgré son handicap, Sam s'avère être un père attentionné et débordant d'affection.

Le drame éclate le jour de l'anniversaire de Lucy où, par honte vis à vis de ses camarades, elle affirme devant l'assistante sociale qu'elle a été adoptée.

La machine des services sociaux, aussi inhumaine qu'absurde, s'enclenche alors et Lucy est retirée à Sam pour être provisoirement placée dans une institution avant de l'être dans une famille d'accueil, l'assistante sociale qui l'a prise en charge s'évertuant à démontrer que Sam, du fait de son handicap, ne sera pas capable d'accompagner le développement de sa fille au-delà de ses 7 ans.

Sam est détruit mais il ne renonce pas. L'un de ses amis lui conseille d'aller voir la plus grande (et la plus chère) avocate de la ville, Rita Harrison (Michelle Pfeiffer). Dans un premier temps, celle-ci le reçoit glacialement et essaie de s'en débarrasser puis, quoiqu'elle en dise, profondément émue par le cas de Sam et l'amour qu'elle constate entre lui et sa fille, amour qu'elle-même peine à donner à son propre fils. Après un temps de réflexion, elle accepte comme par défi, de le défendre. La lutte avec la machine judiciaire est sans merci et, pour la première fois de sa vie d'avocate et alors qu'elle est une grande professionnelle, Rita frôle l'échec.

Peu à peu, cependant, alors que tout les oppose, une véritable amitié naîtra entre Rita, Sam et ses amis et elle apprendra d'eux l'humanité que sa carrière lui a fait oublier, l'amitié, l'affection et par la même occasion se rapprochera de son fils que son travail lui avait fait trop longtemps négliger.

Mais le plus difficile à surmonter reste la relation qui s'est établie entre la famille d'accueil et Lucy car cette dernière, de toute bonne foi, voudrait l'adopter. Heureusement, in extremis, Randy Carpenter (la mère adoptante) comprend qu'elle ne pourra jamais apporter à Lucy tout l'amour que lui apporte son père et elle accepte de la lui rendre.

Mon opinion sur ce film

Un film très émouvant, par la réalisatrice de Ma meilleure ennemie avec Susan Sarandon et Julia Roberts. La prestation de Sean Penn en adulte autiste, est époustouflante de justesse. Quant à Michelle Pfeiffer, en grande avocate blasée et surbookée qui, peu à peu s'humanise, elle est remarquable. Les autres acteurs sont à l'avenant : le groupe d'amis handicapés de Sam, le rôle d'Annie, sont remarquablement interprétés. Quant aux enfants, les deux soeurs Fanning, ce sont des actrices très douées, lumineuses et solaires.

Bien entendu, beaucoup de critiques ont descendu en flèche le film pour son sentimentalisme et certains sont même allés jusqu'à qualifier l'interprétation de Sean Penn de "contre-performance pénible et indigne d'un tel acteur". De telles critiques sont infondées et relèvent de la médisance dont son coutumier la plupart des critiques de cinéma qui préfèrent massacrer un film plutôt que de reconnaître qu'ils ont essuyé une larme. On a fait les mêmes à Tom Hanks pour Forrest Gump ou à Dustin Hoffman pour Rain Man où leur interprétation est, pourtant, en tout point admirable. Sans doute cela est-il dû au culte du corps et de la santé physique et mentale que professent les Américains et voir et accepter la différence les met-il mal à l'aise bien que ce credo soit, depuis des années, mis à mal par leur mode de vie plus propre à fabriquer des obèses et des inadaptés qu'à développer des athlètes... Heureusement que des films comme Precious, Rain Man ou Forrest Gump ou celui-là sont là pour nous rappeler que la société américaine n'est pas aussi idyllique qu'elle voudrait nous le faire croire !

Ces critiques n'ont heureusement pas ébranlé les jurés qui ont attribué de multiples récompenses au film et à ses acteurs, en particulier à la jeune Dakota Fanning ( Best Young performer, Youth in film,Stanley Kramer Award, etc.) sans toutefois aller au-delà de simples nominations pour Sean Penn et aucune nomination ni aucun prix pour Michelle Pfeiffer pour sa pourtant très belle performance.

La bande son : au départ, la réalisatrice souhaitait illustrer la totalité de son film par des titres originaux des Beatles mais cela n'a pas été possible en raison des exigences financières délirantes que demandait Michael Jackson, détenteur des droits. Finalement, les chansons des Beatles, réinterprétées par des chanteurs comme Rufus Wrainwright, Sarah McLachlan, Ben Harper ou Nick Cave ou des groupes, comme The Black Crowes ou Grandaddy, sont omniprésentes, de même que leurs portraits qui tapissent l'appartement de Sam. Les références cinématographiques sont aussi constantes que bienvenues.

Mon classement  : Un film habité par la grâce. Peut être vu par tous publics.

Dans le même esprit, je vous recommande aussi :

·        -    Forrest Gump (1994)
      - Un homme d’exception de Ron Howard (2001)
      - Ralph de Michael McGowan (2004)  
           -  August Rush de Kristen Sheridan (2007)
·         -  Precious de Lee Daniels (USA-2009)
·        -  Simple (2011)
     - Extrêmement fort et incroyablement près (2011) 
 - Le cerveau d’Hugo (2012)  
      - Rain Man

LE CERVEAU D'HUGO Docu-fiction de Sophie Révil (2012)



Le Cerveau d'Hugo est un documentaire-fiction français réalisé par Sophie Révil en 2012, portant sur l'autisme Asperger. Il croise des témoignages d'authentiques autistes avec une fiction retraçant la vie d'un autiste, Hugo, depuis l'enfance jusqu'à l'âge adulte, en dépeignant les difficultés qu'il rencontre ainsi que son entourage. Le rôle d'Hugo est tenu par l'acteur Thomas Coumans.

Le documentaire a été diffusé sur France 2 le 27 novembre 2012 à 20 h 45 et rediffusé en mars 2014. Il prend sa place dans une évolution de la vision portée sur l'autisme, aussi bien par les professionnels de santé que par l'ensemble de la population, et où le rôle de causes biologiques est de plus en plus mis en avant par la Haute Autorité de santé, au détriment d'une approche purement psychanalytique jusque-là dominante en France.

Synopsis


Le "fil rouge" de ce docufiction est Hugo, un jeune homme (interprété dans le téléfilm, par un acteur, Thomas Coumans) atteint d'autisme Asperger, une forme d'autisme où les sujets développent, à côté d'une inaptitude à vivre "normalement", une intelligence très supérieure à la moyenne et des capacités d'apprentissage exceptionnelles. Dans le cas d'Hugo, c'est le piano mais d'autres peuvent développer des aptitudes en mathématiques, astronomie, etc. 

Le film, se servant du cas d'Hugo, intègre des témoignages de parents d'enfants autistes, d'autistes et de quelques rares spécialistes qui, ayant abandonné l'approche psychanalytique qui s'est avérée catastrophique dans le cas des autistes de type Asperger, ont adopté des méthodes empiriques qui donnent de meilleurs résultats. 

Ce film nous fait prendre conscience des difficultés extraordinaires que rencontrent une proportion réduite (env. 1/1000 enfants) de la population française et les terribles efforts qu'eux et leurs familles doivent faire pour s'intégrer dans une société qui, au pire les persécute, au mieux les regarde avec pitié et commisération alors qu'il faudrait peu de choses pour améliorer leur quotidien et, peut-être même, révéler des génies. Car, à travers ce téléfilm, on apprend qu 'une proportion non négligeable de personnalités étaient atteints de ce syndrome, parmi lesquels le pianiste Glenn Gould, le champion du monde d'échecs Bobby Fisher. On pense qu'Albert Einstein souffrait aussi d'une forme d'autisme, comme le mathématicien américain, prix Nobel pour sa théorie sur les jeux, John Forbes Nash. Pour ce dernier, on a pensé longtemps qu'il était atteint de schizophrénie mais certains spécialistes pensent maintenant qu'il souffrait d'une forme rare d'autisme Asperger. 

Magnifique film sur la différence qui nous montre combien notre société est imperméable à la souffrance des autres alors que, dans beaucoup de cas, un léger effort de notre part permettrait de faire évoluer les choses de manière significative et positive pour chacun de nous. Un grand bravo à la réalisatrice qui a su nous parler d'un sujet difficile sans être rébarbative, un immense remerciements aux parents et aux autistes qui ont accepté de témoigner (certains avec beaucoup d'humour) et surtout au jeune acteur Thomas Coumans qui interprète avec justesse le rôle d'Hugo.

Sur l'autisme, voir les films :

samedi 29 mars 2014

EL SILENCIO ANTES DE BACH de Pere PORTABELLA (E-2008)


J'ai découvert ce film, "El silencio antes de Bach" (Le silence avant Bach), par le plus parfait hasard, en cherchant, sur Youtube des vidéos de flashmobs musicaux. Cette (hélas trop courte) vidéo de jeunes musiciens interprétant le prélude de la suite pour violoncelle N°1 de Bach (qui est une de mes musiques préférées), dans une rame de métro lancée à toute vitesse, m'a séduit. 

Après avoir fouiné un bon moment sur Internet, j'ai fini par trouver : cette scène est extraite d'un film sorti en 2008,  El silencio antes de Bach, d'un réalisateur catalan de 78 ans, du nom de Pere Portabella. teur de ce film, sorti en 2008, est un catalan de 78 ans du nom de Pere Portabella. "Le silence avant Bach" explore avec fantaisie les liens que la musique de Bach peut entretenir avec les images en mouvement et la place de cette musique dans l'Europe actuelle. Tourné en trois langues (catalan, allemand et espagnol - et pas en français, hélas), entre Barcelone, Leipzig et Dresde, le film parcourt l'espace et le temps, de l'arrivée de Bach à Leipzig en 1723, jusqu'à notre époque. Entre documentaire et biopic, ce film inclassable fait une large place à la musique et aux images. A part quelques acteurs professionnels, les rôles ont été confiés à des musiciens Ainsi, le rôle de Bach est interprété par l'organiste allemand Christian Brembeck et celui de Mendelssohn est joué par le pianiste espagnol Daniel Ligorio. 

Loin des salles de concert, la musique a sa place partout, y compris dans le métro ! 


dimanche 23 mars 2014

TWILIGHT, DU ROMAN AUX FILMS (2008-2012)


Twilight du roman aux films

Dans mon précédent blog cinéma, j'avais traité indépendamment les différents opus de la série. J'ai refondu mes articles en un seul pour éviter les redites. 

Twilight : le roman, réflexion liminaire

J’avais découvert le 1er volume de la série grâce à l'une de mes élèves au collège qui le lisait en anglais. Etant bilingue et très bonne élève, elle m’avait conseillé de le lire dans la langue originale, la traduction en français étant, selon elle, une véritable trahison du texte original. J’ai écouté ses conseils et, lors d’un de mes voyages à Londres, j’ai acheté le volume paru en me disant que, si je n’accrochais pas, ce ne serais pas grave.

J’ai été « mordu » dès la première ligne et j’ai su que ce livre (et les suivants) deviendrait vite un best-seller parmi les amateurs de fantastique. Je ne me trompais pas. Dans ce domaine, j'ai toujours eu beaucoup d'intuition et je me suis d’ailleurs rarement trompé. Il faut dire que ma longue expérience de libraire, ma passion pour la science-fiction et le fantastique font que j’ai le nez assez affuté lorsqu’il s’agit de flairer les succès potentiels.

J’ai lu les autres volumes de la saga dès leur parution, comme je l’avais fait pour Harry Potter et je n’ai pas du tout été étonné lorsque j’ai appris qu’ils allaient être adaptés au cinéma.

Bien entendu, comme avec tout roman que l’on a aimé et que l’on a défendu bec et ongles vis-à-vis de ses détracteurs (qui, souvent ne l'avaient pas lu et n’en parlaient que par ouï-dire), on craint d’être déçu. En effet, toute adaptation cinématographique est plus ou moins une trahison, comme d’ailleurs l’est toute traduction, même la plus fidèle, même la plus talentueuse. Pour le cinéma, c’est encore plus vrai car il vous impose des images qui ne sont pas forcément celles que l’on s’est  soi-même faites en lisant le roman. Je ne peux donc pas dire que je sois généralement enthousiasmé par les adaptations cinématographiques d’œuvres littéraires, bien que certaines soient plus "digestes" que l'original. Cela ne m’a pas empêché de prendre beaucoup de plaisir aux adaptations de Dune, du Seigneur des anneaux ou de Harry Potter.

Dans le cas de Twilight, c’est encore différent, car la traduction qui a été publiée en français de la version originale est, comme je l’ai dit, désastreuse et qu’elle ne rend pas justice de la qualité littéraire de l’œuvre originale. En disant cela, je vais sans doute en surprendre plus d'un qui me connaissent et connaissent mon goût pour la "bonne" littérature. On connaît tous le sens de l’expression italienne "Traduttore, traditore"  (« traduire, c'est trahir », ou littéralement, « traducteur = traître »). Pour parler assez correctement l’anglais et l’espagnol – et m’être souvent moi-même exercé à la traduction - je sais combien il est difficile de traduire sans trahir (en particulier lorsqu'il s'agit de poésie ou de textes de chansons, mais pas seulement...). Mais, avec la saga Twilight, c'est encore plus vrai car, du moins dans le premier volume, il n'y a pas, ou très peu d'action, et tout l'art de la description des paysages, des sentiments, des sensations, est magnifiquement transcrit par l'auteur, Stephenie Meyer, grâce à un vocabulaire étonnamment riche auquel le français ne rend pas justice, ce qui n’est heureusement pas le cas pour les traductions de Harry Potter. en tout point remarquables.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore Twilight, il s'agit d'une histoire d'amour impossible entre deux adolescents que tout sépare. Jusque-là, rien que de très classique. La différence, dans Twilight, est que le garçon, Edward, est un vampire vivant, avec sa « famille », parmi les humains. L'histoire d'amour entre la jeune fille, Isabella (que tout le monde appelle Bella, sauf son père qui l'appelle "Bells") Swan, maladroite, sans aucun attrait physique ni talent particulier (c'est, du moins ce qu'elle pense d'elle-même) et Edward, s'apparente à un coup de foudre. Dès leur première rencontre, ils tombent éperdument amoureux l'un de l'autre. Bella ne comprend pas comment il est possible qu’Edward, "le plus beau mec du bahut", selon l'expression consacrée - intelligent, riche et... tellement mystérieux qu'il en est un peu effrayant (et pour cause !), l'ait remarquée, elle, une fille banale et sans le moindre attrait.

Elle s’explique encore moins l'attitude ambiguë qu'adopte Edward à son égard. Il semble que, bien qu'il soit aussi attiré par elle qu'elle l'est par lui, il la fuie. Ce refus ne s'expliquera que plus tard, dans le cours du premier roman. Edward sait en effet que, s'il se laisse aller à ses instincts amoureux, sa nature vampirique risque de prendre le dessus sur son humanité chèrement acquise et qu’il mettra en péril, non seulement la vie de Bella, mais tout ce qu'il a mis des siècles à atteindre, la liberté qu'a obtenue sa famille de vivre en paix parmi les humains.

De fait, du moins au début du premier roman, tout contact physique est interdit entre les adolescents. Et c'est là tout l'art de l’auteur qui doit mettre son talent à décrire, avec des détails raffinés, les pensées, les sentiments, les attitudes d'évitement et les impressions ressenties par ses héros. Et du talent, elle en a, car sinon, comment expliquer le succès planétaire de ses livres ? Je sais que certains best-sellers ne méritent pas tout l'honneur qu'on leur fait mais, dans le cas de Twilight, leur succès est , à mon humble avis, totalement justifié. C'est pourquoi j'insiste sur la qualité d'une traduction. Je comprends que, dans le cas qui nous occupe, le rôle du traducteur n'a pas été facile. Il ne l'a certainement pas été non plus pour le traducteur d’Harry Potter, où le vocabulaire est, non seulement très riche, mais dans lequel l’auteur s’est fait un malin plaisir à inventer des mots qui n’appartiennent qu’à son univers.

Je voudrais donc dire à ceux qui considèrent Twilight comme un "roman à l'eau de rose", voire comme un "roman de quai de gare", comme je l'ai entendu dire autour de moi, qu'ils ont tort, et leur conseiller, s'ils le peuvent, de lire sans a priori cette remarquable saga et, encore mieux, de la lire en anglais. S'ils ne le peuvent pas, qu'ils s'abstiennent au moins de porter des jugements partiaux. Sans doute, Stephenie Meyer n'est-elle pas Shakespeare, même si l'influence de Roméo et Juliette est évidente dans Twilight. Elle n'est pas non plus Emily Brontë, à laquelle Bella fait souvent référence (Les Hauts de Hurlevent est son livre de chevet), où Jane Austen, dont elle s'inspire aussi beaucoup, mais on peut lui faire ce crédit : ses références en matière littéraire ne sont pas "bidon", pas plus que ne l'est sa culture musicale, très éclectique, puisqu'elle va de Debussy et Chopin en passant par Muse et Linkin Park, dont elle dit s'être inspirée en cours d'écriture et que l'on retrouve dans la BO des films, tout-à-fait remarquable.

Je voudrais terminer sur l'humour dont je regrette qu'il manque tant généralement à  la littérature française. Je citerai en exemple l'une des répliques du 1er volume de Twilight, qui donne le ton à l’ensemble et montre bien que l’auteur ne se prend pas au sérieux. Il s’agit d’un dialogue entre Bella et Edward au début de leur relation.

- Bella : "How old are you?"
- Edward : "Seventeen."
- Bella : "And how long have you been seventeen?"
- Edward : "A while, he admitted at last." (p. 161)

Je traduis pour ceux qui ne parlent pas l'anglais :

- Bella : "Quel âge as-tu ?"
- Edward : "Dix-sept ans."
- Bella : "Et depuis quand as-tu dix-sept ans ?"
- Edward : "Depuis un certain temps, reconnut-il après réflexion."

Il y a beaucoup de dialogues du même genre ; les fans se sont amusés à les noter et on les retrouve sur les nombreux forums.

Je n'ai pas encore parlé des films. Ils sont tous, à quelques détails près, très fidèles aux livres. Ils ont aussi le mérite de nous avoir permis de mettre un visage sur des personnages même si cela les fige à jamais (normal, me direz-vous, pour des vampires!) 

Twilight, chap. 1 : Fascination (1er opus de la saga réalisé par Catherine Hardwicke (2008)

Synopsis

En cours d'année scolaire, Bella Swan (Kristen Stewart) quitte l’Arizona ensoleillé et désertique, où elle vivait avec sa mère aimante mais passablement évaporée, et son nouveau beau-père, pour retourner chez son père, Charlie (Billy Burke), un homme taciturne, qui occupe la fonction de sherif, à Forks, une petite ville froide et pluvieuse de l’Etat de Washington (Nord-Ouest des Etats-Unis). Au lycée, le hasard fait qu’on lui attribue une place à côté d’un garçon étrange, Edward Cullen  (Robert Pattinson) qui est la coqueluche du lycée mais que, paradoxalement, tout le monde fuit. Ses frères et soeurs se tiennent eux aussi à l’écart des autres élèves du lycée. Les Cullen sont les enfants du médecin de la ville, le Dr. Cullen, et vivent dans une immense maison futuriste située dans les bois à la limite de la ville. Ils portent tous des habits de luxe et possèdent des voitures haut de gamme.

Edward, bien qu’il soit attiré par Bella, la repousse mais elle, pourtant timide et effacée, ne se laisse pas impressionner, même lorsqu’elle apprend sa véritable nature. Un jour, alors qu’Edward a invité Bella pour une partie de baseball (eh oui, on est en Amérique, que diable et même les vampires jouent au baseball !), trois vampires «sauvages» viennent chasser sur les terres des Cullen et l’un d’eux jette son dévolu sur Bella. Bella est sauvée in extremis par Edward et ses « frères », Emmett et Jasper, et tuent le méchant vampire mais la femelle (c’est ainsi qu’elle est définie par S. Meyer) de ce dernier voudra se venger (ça, c'est pour le 2nd film).  

Le casting

J’ai immédiatement été séduit par le casting du film, à telle enseigne que, comme des millions d’autres spectateurs, je ne pourrai plus jamais imaginer Edward et Bella sous d’autres traits que ceux de Robert Pattinson et de Kristen Stewart. Avant ce film, Pattinson avait déjà tourné (je me souvenais l’avoir remarqué dans le rôle du malheureux concurrent d’Harry, Cédric Digory, assassiné par l'infâme Voldemort lors du combat des trois sorciers, dans  Harry Potter et  la Coupe de Feu). Mais c’est grâce à son rôle d’Edward Cullen dans Twilight qu’il connaîtra une gloire internationale. 

 Twilight chap. 2 : Tentation (en anglais New moon) réalisé par Chris Weiz et sorti en 2009.

Nouvel opus, nouveau réalisateur, on se demande bien pourquoi car, à mon sens, le premier film, réalisé par Catherine Hardwicke, était une réussite). Rappelons qu’avant Twilight, cette réalisatrice n’avait réalisé que trois films, dont les Seigneurs de Dogtown (2005) que je n’ai pas vu mais qui a fait connaître Emile Hirsch et où jouait aussi le regretté Heath Ledger. Pourquoi Chris Weitz, qui n’avait à son actif que des comédies assez bas de gamme (American Pie, 1999) ou Pour un garçon, (2002), une sympathique comédie avec Hugh Grant,  et qui venait cependant de réaliser le 1er opus de la saga A la croisée des mondes, 2007, qui fut un lamentable échec commercial, fut-il choisi pour le chapitre 2 de Twilight ? Je n’ai personnellement rien à reprocher à ce réalisateur mais je m’explique mal le choix des producteurs. Quoiqu’il en soit, c’est lui qui a réalisé Twilight chap. 2. A la fin du 1er film, Bella part en Arizona pour échapper au chasseur qui a jeté son dévolu sur elle. La famille Cullen la sauve de justesse et la ramène à Forks où elle se rapproche de son ami d’enfance Jacob Black (Taylor Lautner), un jeune indien (mais aussi un loup-garou, ennemi déclaré des vampires). On imagine donc que la suite va être assez tendue car le défi amoureux entre Edward et Jacob se double d’un conflit entre deux ennemis héréditaires. 
  
Twilight 3 - Hésitation (titre original "Eclipse") réalisé par David Slade (2010).

Encore un nouveau réalisateur pour ce 3ème opus qui n’est ni meilleur ni moins bon que les précédents. Il est lui aussi très respectueux du livre. David Slade, comme les autres réalisateurs, n’avait auparavant réalisé que des vidéos musicales et 2 films confidentiels.

Synopsis

Après avoir quitté Forks, car leur présence mettait Bella en danger, la famille Cullen revient. Edward et Bella sont en dernière année de lycée. Ils vivent un amour aussi parfait qu’il est possible pour une humaine et un vampire, à savoir un amour platonique car, si Edward a promis de transformer Bella en vampire pour qu’ils puissent vivre ensemble, il s’y refuse tant qu’elle n’a pas été diplômée et qu’ils ne sont pas mariés. Il y a en outre un hic, c’est Jacob Black qui est fou amoureux de Bella et veut l'empêcher à tout prix à devenir une vampire. Bella se doit de choisir entre son amitié fusionnelle pour Jacob et son amour dangereux pour Edward. 
  
 Twilight Chap. 4 - Révélation 1ère partie (Breaking dawn) - 2011

Film réalisé par Bill Condon, sorti en novembre 2011. Comme ses prédécesseurs, ce réalisateur n’avait, avant Twilight, pas marqué les esprits. En outre, comme cela avait été le cas pour le dernier volume de la saga Harry Potter, les producteurs ont décidé de découper ce dernier tome en deux films. La 2ème partie, elle aussi réalisée par Bill Condon, est sortie fin 2012.

Le phénomène Twilight ayant pris de l’ampleur, j’ai attendu que la folie des premières séances soit passée pour aller voir au cinéma le 4ème chapitre de la saga. J'ai trouvé le film  excellent, bien conforme au roman.

 Synopis

Le début est assez "soft" : on voit les différents invités recevoir leur carton d''invitation pour le mariage de Bella et d’Edward (la scène du mariage est très glamour à l’américaine, la lune de miel sur l'île d'Esme au large de Rio de Janeiro, très "convenable") mais, plus le film avance (la grossesse de Bella), plus les choses deviennent difficiles et, au moment de son accouchement, on tombe carrément dans le "gore" avec sa mort physique et sa transformation en vampire. Les affrontements entre loups sont aussi très impressionnants, même pour nous qui savons qu'il s'agit d'images de synthèse. Je n'ai rien à reprocher à la réalisation qui révèle aussi de beaux moments, certains même émouvants (l'amour d'Edward pour Bella et toutes les questions qu'il se pose, celui de Jacob, rien n'est jamais vraiment ni noir ni blanc...), certains passages sont même de purs moments d’humour (lorsqu'Edward, lors de la nuit de noces, explose la tête du lit plutôt que celle de Bella), parce que tout cela est dans le livre. Je dis cela parce que j'ai vu beaucoup d'enfants jeunes, accompagnés ou pas, et que je me demande quel impact ont pu avoir certaines de ces images sur leur imaginaire. Personnellement, je sais que je n'y amènerais pas des enfants même si, semble-t-il, le film ne leur est pas interdit !!!  Je lis, dans Allociné qu'aux Etats-Ubis, le film devait être déconseillé aux moins de 17 ans jusqu'à ce que le MPAA (Motion Picture Association of America - l'équivalent du CSA aux Etats-Unis) en décide autrement. Sans grande surprise, le film sera déconseillé aux enfants de moins de 13 ans non accompagnés. Une scène (celle de l'accouchement) a failli le faire interdire aux moins de 16 ans. Et bien, en France, le film n’a eu droit à aucune mise en garde alors que, pour une fois, elle aurait été amplement justifiée.

 Les réalisateurs

Comme nous l’avons vu, les différentes adaptations des livres de la saga ont été l’occasion de multiplier les réalisateurs. La 1ère réalisatrice, en 2008, avait été Catherine Hardwicke pour Fascination (2008), le second,  Chris Weitz, avait réalisé Tentation en 2009, puis ce fut  David Slade pour le chapitre 3, Hésitation. Pour les deux derniers opus, le réalisateur choisi fut Bill Condon un relatif inconnu bien qu'il aut décroché, en 1998, par un Oscar du meilleur scénario pour le film Ni Dieux Ni Démons et qu'il ait remporté un Golden Globe pour son film Dreamgirls en 2006. Par contre, j'apprends, toujours par Allociné, qu'au début, c'est Sofia Coppola qui avait été pressentie pour adapter la saga. Nous l'avons échappé belle ! Avec elle, le danger n'était pas sur l'écran, mais dans la salle : celui non de mourir sous les crocs d'un vampire mais de périr d'ennui !!! (à son sujet, voir mes critiques sur ce blog pour Virgin suicides et Somewhere)

Directeur de la photo

Quant au directeur de la photographie pour ce dernier film, Guillermo Navarro, ainsi que le superviseur des effets visuels, John Bruno, ils ont tous les deux remporté un Oscar amplement justifié : le premier pour Le labyrinthe de Pan (2006), le second pour Avatar (2010).

Budget

Le budget du 1er Twilight s'élevait déjà à 37 millions de dollars. Il a régulièrement augmenté pour atteindre, pour le dernier, 127 millions de dollars ! Cette somme colossale s'explique notamment par l'envol des salaires des comédiens. On ne s'en fait cependant pas pour les producteurs qui rentrent bien dans leurs frais puisque le précédent film, qui a coûté 68 millions de dollars a rapporté, seulement sur le marché américain et canadien, 988 millions de dollars !!! Cela laisse un bénéfice plus que confortable.

Mon opinion sur ces films

Lorsqu’on s’intéresse au fantastique et au cinéma, on ne peut faire l’impasse sur la série Twilight, pas plus qu’on n’a pu la faire sur les Harry Potter, Le Seigneur des anneaux et autres Dune, Terminator ou Starwars tant ces films ont marqué de manière indélébile l'imaginaire des spectateurs. Ils font  désormais partie, non seulement de l’histoire du cinéma mais aussi de la culture populaire. Je conseille à tous ceux qui ne les auraient jamais vus de tenter au moins de voir le premier de chaque série et, si vraiment cela les rebute, qu’ils passent à autre chose. Mais, je vous en prie, tant que vous ne les aurez pas vus, ne portez pas de jugement sur ces films ! 
  

DE L'EAU POUR LES ELEPHANTS film de Francis Lawrence (2011)


De l'eau pour les éléphants (Water for elephants) est un film dramatique de Francis Lawrence, sorti en 2011 et adapté du roman du même nom de Sara Gruen par Richard LaGravenese (le réalisateur de Ps, I love you), avec Robert Pattinson dans le rôle de Jacob Jankowski, Reese Witherspoon dans le rôle de Marlena, l'épouse d'August (Christoph Waltz) au début de l'intrigue.

Synopsis

Le film commence de nos jours par la rencontre entre le propriétaire d’un petit cirque itinérant et d’un vieil homme qui a été oublié par le groupe de personnes âgées venues voir le spectacle. Alors que le directeur essaie de contacter la maison de retraite du vieil homme dont le nom est Jacob Jankowski, celui-ci lui raconte son histoire : sa vie s'est déroulée dans un cirque où il était entré comme vétérinaire débutant pendant les années de la Grande dépression.

Un flash-back nous ramène alors que Jacob Jankowski (Robert Pattinson) n'était encore qu'un jeune étudiant, prêt à passer son diplôme de vétérinaire à la fin de ses études à la prestigieuse université Cornell. On voit Jacob dire au revoir à ses parents  avant de se rendre à l’université. Alors que les épreuves viennent à peine de commencer, on lui annonce le décès de ses parents. Jacob quitte alors précipitamment l'université sans passer les épreuves. Jacob se retrouve seul et sans diplôme, sans argent et sans maison, son père l’ayant hypothéquée pour financer ses études. Il ne lui reste qu’à partir sur les routes, comme des milliers d’autres américains ruinés, avec une simple valise et les vêtements qu’il a sur le dos, pour trouver du travail, n'importe qiel travail. Alors qu’il suit à pied une voie de chemin de fer, un train passe et il saute à bord. Il s’agit du train d’un cirque ambulant, le cirque des Benzini Brothers et de leur « plus grand spectacle du monde ». Embauché comme soigneur, il va découvrir l'envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes sont pareillement exploités, maltraités par le directeur (Christoph Walz). Jacob tombe amoureux de Marlène (Reese Whitherspoon), la très jeune et belle femme du patron, un homme violent et cynique qui n’hésite pas à se débarrasser des bouches inutiles en les faisant jeter à bas du train en marche. Après une révolte du personnel, August est assassiné, le cirque est confisqué par les autorités et Jacob s’enfuit avec Marlène et l’éléphante qu’il a contribuée à sauver. De l'eau pour les éléphants raconte l'histoire bouleversante de deux êtres perdus dans le monde dur et violent qui fut celui des Etats-Unis après le  krach de 1929 et la terrible crise sociale qui s'ensuivit, la Grande Dépression.

Mon opinion

Ce film, qui n'a presque pas été distribué en France malgré la notoriété de ses acteurs, est magnifique et je vous engage absolument à le voir. Lorsque j'ai vu qu'il était réalisé par Francis Lawrence, j'ai craint le pire car, à part des clips musicaux, le réalisateur n'était connu que pour deux films, Constantine (avec Keanu Reeves) et Je suis une légende, (avec Will Smith), deux films catastrophico-fantastiques  qui n'ont eu de succès que grâce à leurs têtes d'affiche. Il a, depuis, réalisé tous les films de la saga Hunger Games. 

De l'eau pour les éléphants est aussi différent de ces blockbusters qu'on peut l'être. C'est en outre le premier à donner à Robert Pattinson la chance de jouer un rôle qui lui permette de faire oublier qu'il a été le gentil vampire amoureux de Twilight, les deux précédents films que j'avais vusHow to be, et à moindre titre Remember me ne m'ayant pas totalement convaincu, non pour la prestation de l'acteur, mais en raison de scenarii très décevants, en particulier pour How to be, sans même parler de Cosmopolis. 

Le scénario du présent film, de Richard LaGravenese, réalisateur du beau film PS, I love you, est .
a contrario superbement écrit, 

Dans De l'eau pour les éléphants, le beau Rob montre qu'il a du talent, ce dont personnellement, je n'avais jamais douté, dans ce film sensible, où il tient sa place et son rôle avec beaucoup de prestance et de vérité. Quant à Christoph Waltz, acteur que j'avais découvert dans Inglorious Basterds, il est aussi glaçant en directeur de cirque tyrannique et maladivement jaloux qu'en officier nazi.

Le film est malheureusement passé inaperçu en France et c'est bien dommage. Il ne vous restera plus qu'à le regarder en DVD ou en téléchargement.

ROBERT PATTINSON (Acteur britannique)


Robert Pattinson

Comme Daniel Radcliffe est à jamais indissociable du rôle de Harry Potter, ou Elijah Wood de celui de Frodon dans la saga du Seigneur des anneaux, Robert Pattinson l’est de celui d’Edward Cullen, le beau et énigmatique vampire de la saga Twilight.

De son vrai nom Robert Thomas Pattinson, Robert Pattinson, que l’on surnomme Rpattz, est né le 13 mai 1986 à Londres. Avant d’être choisi pour incarner le fameux vampire Edward Cullen, il avait joué le rôle de Cedric Diggory dans Harry Potter et la Coupe de Feu, où, malgré l’intervention d’Harry Potter, il était l’innocente victime de Lord Voldemort,.

Il a deux sœurs plus âgées : Elizabeth (chanteuse du groupe Aurora) et Victoria, 27 ans, qui travaille dans une agence de publicité.

Dès l'âge de 12 ans, il intègre une école privée mixte de grande réputation, la Harrodian School. (au sud-ouest de Londres dans le quartier privilégié de Richmond-Upon-Thames). C'est à cette époque que sa mère, qui est dans le métier (elle travaille pour une agence de mannequinat), lui procure quelques contrats mais sa véritable carrière commence à 16 ans. Son intérêt pour le théâtre grandit avec la découverte de la Barnes Theatre Company, la troupe de théâtre de son quartier. Après quelques expériences en coulisses, il obtient quelques rôles et finit par attirer l'attention d'un agent pour la production d'une adaptation télévisée de Tess d'Urberville ; il joue aussi dans une version amateur de Macbeth au Old Sorting Office Arts Centre.

Cinéma

Repéré par un agent, Robert Pattinson décroche un rôle dans L'Anneau sacré en 2004, petit téléfilm anglais, où il interprète en 2004 le rôle de Giselher, puis dans The Vanity Fair en de Becky Sharp (2004). Malheureusement, les scènes où Pattinson apparaît sont coupées au montage et sont seulement disponibles sur les bonus du DVD.

En mai 2005, il doit apparaître dans la première anglaise de The Woman Before au Royal Court Theatre, mais est il n’est finalement pas retenu et est remplacé par Tom Riley.

Grâce à sa brève apparition dans Vanity Fair, Robert décroche cependant le rôle de Cédric Diggory dans Harry Potter et la coupe de feu en 2005. Ce rôle, bien que secondaire, le fait remarquer et lui vaut le titre de « Star Anglaise de Demain » délivré par le Times Online, titre véritablement prémonitoire puisqu’il devait être ensuite retenu, parmi des 100es de candidats, pour interpréter le rôle principal d’Edward Cullen dans le premier volet de la saga Twilight (2008) qui lui donna une notoriété mondiale. Bien qu'engagé dans le tournage de cette saga qui dura de 2007 à 2012, Pattinson sut intelligemment accepter d'autres rôles (How to Be (2008)Little Ashes (2009), où il tient le rôle du jeune Salvador Dalí, qui n'ont pas eu un grand succès. En 2010, il joue le rôle de Tyler aux côtés d' Émilie de Ravin dans Remember Me, d'Allen Coulter, un drame romantique, nettement meilleur quHow to be, bien qu’il soit resté confidentiel en France.

En 2010, il reprend le rôle d'Edward Cullen dans le troisième volet de Twilight, chapitre III : Hésitation puis dans l'épisode suivant : (Twilight, chapitre IV : Révélation) tout en participant au tournage du film Bel-Ami, adaptation libre de l'œuvre de Guy de Maupassant dans laquelle il joue aux côtés d’actrices de renom comme Kristin Scott Thomas et Uma Thurman.

Aux côtés de Reese Witherspoon et de Christoph Waltz, en 2011 il joue le personnage principal du très beau film Water for Elephants (De l’eau pour les éléphants) que j'ai personnellement beaucoup aimé, bien qu'il soit resté confidentiel en France. Depuis son premier film en 2004, Robert Pattinson a joué dans 17 films. Parmi ses derniers rôles :

- Cosmopolis de David Cronenberg (2010).
- The lost city of Z de James Gray (2012).


Musique

Robert Pattinson a commencé le piano à l’âge de 3 ans et la guitare à 5 et c’est un musicien accompli : il a composé deux des chansons que l’on entend dans  Twilight, chapitre I : Fascination, la première Never Think, lors de la scène au restaurant de Port Angeles (avec Bella) et Let Me Sign au moment où Edward intervient lorsque Bella est agressée par le vampire sadique à Phoenix. Il fait aussi partie d'un groupe appelé « Bad Girls ».

HOW TO BE d'Oliver Irving (GB-2008)


How to Be est un film anglais, réalisé en 2008, par Oliver Irving.

Synopsis

Arthur (Art) - Robert Pattinson (révélé par Twilight) est un grand ado de 24 ans en pleine crise existentielle. Son seul intérêt dans la vie (on ne peut même pas parler de passion) est la musique à laquelle il s'adonne "vaguement" avec deux copains complètement déjantés et aussi oisifs que lui. Il s'adonne aussi "vaguement" à faire du bénévolat dans une école pour handicapés, quant à son boulot dans une supérette, je serais son patron, je l'aurais viré au bout de 24 heures ! 
On est dans un monde "virtuel". D'où vient l’argent des trois copains ? Des parents, absents ? De petits trafics ? On ne sait pas... En tout cas, ils ne manquent de rien, si ce n'est de l'amour et de l'attention que leurs parents, préoccupés de leur seule personne, sont incapables de leur apporter. Mais on ne va quand même pas pleurer sur leur sort... Il y a pire, dans notre monde, hélas. 
Reprenons : Art, viré par sa copine (on peut la comprendre !), retourne vivre chez ses parents qui l'ignorent (ils sont, comme ils le répètent à satiété, "très occupés"). C'est un leitmotiv, sans doute en grande partie réel, des situations que l'on retrouve dans la plupart des films traitant de l'adolescence actuelle, de Mean Creek à Paranoïd Park en passant par Elephant, de Gus Van Sant ou encore Génération RX. En recherche de solution, Art tombe sur le bouquin d'un "psychologue" canadien et le fait venir à Londres comme son "coach de vie personnel". Cela lui coûte toutes ses économies (ou plutôt l'héritage de son grand père). Il s'avère que le type est encore plus nul que ce qu'on pourrait attendre. Cette partie aurait pu être drôle avec un acteur de talent mais celui-là est vraiment trop minable pour nous arracher seulement un sourire.
Malgré tout, Art s'en sort (on se demande comment, avec un tel vague à l'âme, il aurait tout aussi bien pu se flinguer ou tomber dans n’importe quelle addiction).

Mon opinion sur ce film

Apparemment, c'était le 1er film d'Oliver Irving et il y a de fortes chances pour que cela soit le dernier car  s'il continue dans cette veine, je ne donne pas cher de sa peau. Heureusement pour Robert Pattinson que sa filmographie est plus longue et qu'au-delà de Twilight (où, personnellement, je le trouve très bon), il aura d'autres occasions de montrer son talent. Cela aurait pu faire un assez bon film si le scénariste s'était donné un peu plus de mal car même les dialogues ou les situations sont d'une absolue platitude et totalement nazes.
Il reste de ce désastre RobertPattinson dont on voit très bien, même si ce film aurait plutôt tendance à le desservir, qu'il a du talent. Faudrait-il encore que le scénariste lui ait laissé quelque chose à faire. Mais non,  il  traîne lamentablement sa vacuité du début à la fin du film. Le scénario et la mise en scène sont inexistants. Quant à ses acolytes, ils ont autant de charisme qu'un poulpe trop cuit. Le pire est la scène avec la mère dans le magasin de cuisine qui est parfaitement ridicule : si c'est voulu, cela ne fait même pas rire, si c'est involontaire, c'est du très mauvais théâtre.
Même la bande son, présentée sur la jaquette comme "le meilleur du rock indépendant" est sans intérêt (quand on la compare à celle de Once ou de Good morning England, ou même de séries comme Kyle XY, Roswell ou Smallville, y'a pas photo !!!). Même le making-off est à ch... (l'interview de Robert est particulièrement lamentable, mais le reste ne vaut pas mieux).

En conclusion, bof, trois fois bof... Je m'attendais à beaucoup mieux, à un petit film, sans doute, mais à quelque chose avec du pep's, dans le genre de Once ou de Happy Go Lucky (ou Be happy). Rien de tel ici. Film ennuyeux, qui se veut drôle mais où aucune scène, aucune réplique ne donnent l'envie de rire ou même de sourire (je préférerais encore mieux voir un film comme Camping ou Les visiteurs bien que ce ne soit pas ma tasse de thé !)

En conclusion un film à oublier très vite, mais si vous n'avez pas l'occasion de le voir, il ne manquera pas à votre filmographie.  

Si vous voulez retrouver Robert Pattinson dans rôle à la hauteur de son talent et un excellent film, voyez plutôt : De l'eau pour les éléphants. 

jeudi 20 mars 2014

KATHY BATES (Actrice américaine)


Kathy Bates est née en 1948 (tiens, nous avons le même âge !) à Memphis, dans le Tennessee. Comme la plupart des bonnes actrices, elle a commencé par une carrière théâtrale avant de jouer son premier rôle au cinéma en 1971 dans un film de Milos Forman, Taking Off. Elle continue cependant au théâtre jusqu'en 1980 avant de tourner des rôles secondaires dans plusieurs films mais c'est grâce à Misery (1990), le film tiré du roman de Sephen King où elle jouera le rôle de la terrifiante infirmière folle Annie Wilkes qu'elle connaîtra la notoriété. Ce rôle lui permettra de recevoir l'Oscar de la meilleure actrice. Sa carrière au cinéma était désormais sur les rails. Parmi son imposante filmographie, citons son rôle dans les Beignets de tomates vertes (1991), Dolores Clairbone (1995), un autre film adapté d'un roman de Stephen King, son rôle de Molly Brown dans Titanic de James Cameron (1997) ou encore Primary Colors (1998).
 En ce qui me concerne, je l'ai surtout appréciée dans :
  •  Les noces rebelles (2009) où, bien qu'elle joue un rôle secondaire (celui d'un agent immobilier), on ne remarque qu'elle alors que les acteurs principaux sont Leonardo di Caprio et Kate Winslet.
  • Chéri de Stephen Frears (2009) où elle joue le rôle de Mme Peloux, la mère de Chéri, une horrible harpie ambassadrice du mauvais goût face à la craquante Michelle Pfeiffer.
  • et surtout Minuit à Paris de Woody Allen (2011) où elle incarne à la perfection Gertrude Stein, la grande poétesse dramaturge et surtout collectionneuse qui découvrit les impressionnistes, les surréalistes et les cubistes.
C'est véritablement une grande actrice du calibre d'Helen Mirren, de Maggie Smith ou de Judi Dench qui compensent par une personnalité hors du commun et un immense talent un physique que l'on ne peut qualifier d'avantageux.

THE ISLAND de Michael Bay (USA-2005)



The Island (L'île) est un film dystopique américain de science-fiction réalisé par Michael Bay, sorti en 2005.

Synopsis

L'histoire se passe dans un futur proche. Dans un laboratoire secret souterrain, on élève des clones en tous points semblables à leurs riches originaux, qui ont payé des fortunes pour ce qu'ils n'hésitent pas à appeler, leur "assurance vie". En cas d'accident ou de besoin de greffe d'organes, on prélèvera des organes sur leurs clones. Bien entendu, la société dirigée par le Dr. Merrick (Sean Bean) se garde bien de dire la vérité à ses clients, et leur fait croire que leurs clones ne sont rien d'autre que des cultures de cellules, sans personnalité et sans âme. Mais ce n'est pas le cas ! Lincoln Six-Echo (Ewan McGregor) et Jordan Two-Delta (Scarlett Johansson) sont des clones et ils ne le savent pas. On leur fait croire que rien n'existe à l'extérieur de ce qu’ils considèrent comme leur univers, si ce n'est un monde contaminé, impropre à la vie. Ils vivent une vie artificielle, dans un monde idéal, ils sont bien traités, bien nourris, au fond, des "humains de laboratoire" comme on dit des "animaux de laboratoire". On leur fait croire que, si leur comportement est parfait, ils auront la chance d'être choisis pour aller sur « l'île », un endroit paradisiaque dont ils ne savent que ce que leur montrent les images magnifiques qui défilent sur les écrans géants. Hélas, la réalité est toute autre. L'Ile n'existe pas. Ceux qui sont « choisis » pour aller sur cette « île » imaginaire sont en fait emmenés dans une partie du laboratoire pour que les organes nécessaires aux assurés leur soient prélevés.

Lincoln Six-Echo, qui est le clone d'un brillant inventeur, a aussi hérité de son intelligence et se pose quantité de questions. Il se rend vraiment compte que quelque chose ne tourne pas rond, lorsqu'en explorant des parties interdites du laboratoire, il trouve un insecte qui s'est introduit par les circuits d'aération et il comprend que le monde aseptisé et apparemment parfait dans lequel lui et ses compagnons vivent est un gigantesque mensonge.

Au moment où Jordan Two-Delta, pour laquelle Lincoln a un faible, est "choisie" pour aller sur l'Ile, il a compris la situation et il la convainc de fuir avec lui. Les deux fugitifs se retrouvent dans le monde extérieur, dans le désert qui entoure la base, et échappent à leurs poursuivants. Lincoln retrouve son "original" dont il prend la place. Lui et Jordan retournent au laboratoire pour libérer leurs amis clones, mettre fin au gigantesque et horrible mensonge du Dr. Merrick et révéler au monde la vérité.

Le thème du film, inspiré de l'univers cauchemardesque de Philip K. Dick,  pose la question de ce que l'homme peut s'autoriser à faire des créatures vivantes.

L'inhumanité des membres de l'entreprise de clonage qui, tout en sachant que les clones ont des sentiments, n'hésitent pas à les traiter comme des bêtes et même envisage sans état d'âme l'élimination des "modèles" jugés défectueux, évoque les terribles dérives auxquelles se sont livrés certains scientifiques sur des êtres humains lors de plusieurs épisodes noirs de notre histoire. Ce film nous met aussi en garde contre les dérives de la science lorsque le contrôle moral cède le pas aux puissances d'argent.

Un film d'action mais dont le message philosophique et éthique ne doit pas nous laisser indifférent.

Dans le même esprit, vous pourriez aussi aimer :

MOONRISE KINGDOM de Wes Anderson (USA-2012)



Moonrise kingdom est une comédie américaine de Wes Anderson sorti en 2012 dont le scénario a été écrit par Roman Coppola, le fils de Francis Ford et le frère de Sophia. Le film a fait l'ouverture du 65ème festival de Cannes où il était aussi en compétition.

Synopsis

L'histoire se passe dans les années 60 sur une île isolée au large de la Nouvelle-Angleterre. Une idylle naît entre un jeune garçon de 12 ans, Sam, orphelin, en vacances dans un camp scout, et Suzy, la fille d'une famille vivant dans un phare sur l'île, une jeune fille mal dans sa peau, passionnée de livres fantastiques. Sam et Suzy s'enfuient ensemble et se réfugient dans une crique isolée de l'île où ils passent quelques jours pendant que tous les habitants de l'île les recherchent.

Le film n'est pas traité de manière réaliste mais plutôt comme un conte : les situations et les personnages sont volontairement traités de manière caricaturale et on alterne constamment entre la réalité et le jeu.

Les acteurs

Comme toujours, les jeunes acteurs sont épatants, en particulier les deux héros sur les épaules desquels repose le film, Sam (un acteur inconnu du nom de Jared Gilman) et Suzy (Kara Hayward). Ils éclipsent très largement la prestation des acteurs confirmés que sont Bruce Willis, Bill Murray ou Tilda Swinton...

Mon opinion sur ce film

Le film est une comédie sympathique qui se déroule dans une ambiance gentiment déjantée. La mise en scène, très travaillée, emprunte beaucoup à l'univers de Fellini dont le réalisateur est un fervent admirateur : plans fixes, postures figées des acteurs, attitudes outrées... On pense au Petit Nicolas et aux Enfants de Timpelbach.

Mais, alors que le film ne dure qu'1 h 34, je me suis surpris à plusieurs reprises à regarder ma montre car, malgré toute son inventivité et se atouts, le scénario souffre d'un manque de rythme et surtout, d'un ingrédient indispensable pour moi : l'émotion.

Peut-être suis-je injuste car je ne peux m'empêcher de comparer ce film, vu aujourd’hui, à Indian palace, que il y a quelques jours seulement. Bien que leurs thèmes soient a priori très différents, ces deux films ont des points communs et la comparaison n'est pas favorable à Moonrise kingdom. Si vous n'avez pas la possibilité d'aller voir ces deux films, portez plutôt votre choix sur Indian palace. Vous ne le regretterez pas!

Il était un peu présomptueux de présenter ce film en ouverture du festival de Cannes et de prétendre à une palme d'or, non qu'elles soient toujours à mon goût judicieusement attribuées mais tout simplement parce que ce film ne l'aurait pas méritée.

Mon classement  


Moyen.

mercredi 19 mars 2014

THE GRAND BUDAPEST HOTEL de Wes Anderson (USA-2014)


The Grand Budapest Hotel

The Grand Budapest Hotel est une comédie dramatique britanico-allemande coproduite, écrite et réalisée par Wes Anderson, sortie en mars 2014. Le film s'inspire de différentes œuvres de Stefan Zweig.

Synopsis

De nos jours, dans la république imaginaire de Zubrowka, dans un cimetière abandonné, une jeune fille va se recueillir devant le buste d’un auteur, porteuse d’un de ses livres : The Grand Budapest Hotel. Elle accroche des clés à la statue qui en arbore déjà de nombreuses.
Flash-back en 1985. Un auteur vieillissant explique, face caméra, que l’inspiration ne vient pas aux écrivains de façon continue, mais que les sujets leur sont inspirés par l’observation des événements et les rencontres fortuites.

Nouveau flash-back. Nous sommes cette fois en 1968. Le même auteur, plus jeune de 20 ans (Jude Law) est en villégiature au Grand Budapest Hotel, qui a perdu beaucoup du lustre du prestigieux établissement qu’il a été. Il est intrigué par un personnage esseulé, assis sur un des fauteuils du hall à demi-vide. A ses questions, le concierge répond qu’il s’agit de M. Zero Moustafa, qui n’est rien d’autre que le propriétaire de l’hôtel. Ce dernier remarque l’intérêt que lui porte ce jeune client et l’invite à dîner pour lui conter son histoire et celle de l’hôtel.

Nous sommes alors transportés plusieurs décennies auparavant, dans les années 30 , époque où l’hôtel était un palace réputé. À cette époque, le concierge, M. Gustave (Ralph Fiennes) régnait, sur tout le personnel de l’hôtel, veillant à ce que les moindres désirs des hôtes de marque soient satisfaits avant même qu’ils ne les expriment. Respecté par les employés, il est également très prisé par les veuves âgées dont il s’assure la clientèle fidèle, saison après saison. C’est à cette époque qu’un jeune réfugié d’origine indéterminée, Zero Tony Revolori), devient le nouveau « lobby boy » (ce que nous appellerions un « groom »).   

Peu de temps après l’arrivée de Zero, que M. Gustave prend sous son aile, ce dernier se retrouve impliqués dans une histoire compliquée mêlant assassinat d’une des riches clientes de l’hôtel, la comtesse Desgoffes und Taxis (Tilda Swinton), le vol d'un tableau de la Renaissance (Le « garçon à la pomme »), bataille familiale autour de la fortune de la personne assassinée, etc. sur fond de bouleversements politiques qui vont conduire à la seconde Guerre Mondiale.

A la mort de M. Gustave, Zero qui l’a aidé pendant toutes ces péripéties, devient le propriétaire de l’hôtel.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais déjà pas beaucoup aimé le film précédent de Wes Anderson, Moonrise Kingdom, que j’avais trouvé sympathique sans plus. J’y avais cependant apprécié la mise en scène, très travaillée, qui emprunte beaucoup à l'univers fellinien : plans fixes, postures figées des acteurs, attitudes outrées... Bien que ce dernier film n’ait pas une durée excessive, je m’y étais déjà surpris à regarder ma montre à plusieurs reprises. Que dire alors de Grand Budapest Hotel qui m’a paru encore plus long et qui, bien que ce soit, dans l’esprit du réalisateur, une comédie, ne m’a pas fait rire une seule fois ? 

J'ai du mal à comprendre la complaisance dont on fait preuve vis à vis de certains réalisateurs. Sous prétexte qu'ils sont inventifs, on leur passe tout. Convoquer une pléiade d'acteurs de renom (Ralph Fiennes, Jude Law, Tilda Swinton, Saoirse Ronan, Matthieu Amalric, Adrien Brody, Willem Dafoe, Owen Wilson - dont beaucoup sont à contre-emploi ou ne font qu'une rapide apparition, etc.), les placer dans des décors délirants, les mettre dans des situations loufoques, ne suffit pas à faire vivre un scénario plus que faiblard.

Dans le genre déjanté, j'ai mille fois préféré L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet, qui n'a pas eu l'heur de plaire aux critiques mais dont je me suis régalé.