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samedi 23 mai 2015

THE TREE OF LIFE film de Terrence Malick (USA-2011)


The tree of life (L'arbre de vie), film américain de Terrence Malick (2011) couronné par la Palme d'or au Festival de Cannes.

Synopsis

Un architecte, Jack O'Brien (Sean Penn), se souvient de son enfance dans les années 50. Son père M. O'Brien (Brad Pitt), pilote de chasse qui rêvait de faire une carrière de musicien, l'aime, lui et ses deux frères plus jeunes, mais fait preuve envers eux, surtout envers lui, qui est l'aîné, d'un autoritarisme extrême, l'obligeant même à l'appeler "Monsieur" et non "Papa". M. O'Brien, très religieux, a élevé ses fils dans le respect de dieu. Leur mère (Jessica Chastain), aimante et sensible, supporte mal l'autoritarisme de son mari, bien qu'elle lui soit totalement soumise. Arrivé à l'adolescence, Jack, ne pouvant se retourner contre un père qu'il respecte, a par moments, des accès de violence qu'il ne peut refréner mais dont il souffre ensuite. Arrivé au milieu de sa vie, Jack se réconcilie avec son père.

Mon avis sur ce film

Lors de sa sortie, ce film, malgré sa Palme d'or, n'avait pas été programmé dans ma ville, et je l'avais regretté, estimant qu'un film couronné par une telle récompense aurait au moins dû être inscrit au programme des cinémas de ma région. Après l'avoir vu, je n'en suis plus si sûr. Le film qui pourtant ne dure que 138 min. m'a paru d'une lenteur et d'une pesanteur sans nom. Nul n'était besoin de tant de temps pour que le spectateur comprenne le propos du réalisateur : un homme ayant raté sa vie (il voulait devenir pianiste) reporte cette ambition sur ses fils, en particulier son fils aîné, en lui imposant, pendant son enfance, un excès d'autoritarisme. Etait-il besoin pour cela d'utiliser un montage totalement délirant à base d'incessants flash-back qui finissent par brouiller totalement le message du réalisateur. Mais le pire, à mes yeux, est la très longue séquence qui intervient après le premier tiers du film, où l'on a l'impression d'assister à un collage d'images qui semblent provenir tout droit de 2001 l'Odyssée de l'espace, ou, pire, d’Atlantis (le film le plus raté de la carrière de Luc Besson), voire encore d’Home de Yann Arthus-Bertrand, etc. Si encore ces images s'incorporaient harmonieusement dans le déroulement du film, mais c'est loin d'être le cas. La plage dure près de 20 minutes, interrompant le déroulement du film et en faisant perdre le fil au spectateur. Ces images ont beau être magnifiques, elles n'ont pas leur place ici. 

Cela m'arrive rarement de suivre les critiques mais, dans ce cas, je ferai entièrement mienne celle de des Inrockuptibles :

"The tree of life, comme tous les Malick, est empreint de spiritualité. Mais ici, c'est rien de le dire ! Le film ressemble parfois à un clip born-again Christian, à une publicité pour secte New-Age. Les visions cosmiques de Malick ne sont pas toujours d'une grande légèreté, d'une totale finesse, d'une réinvention plastique évidente." [Wikipedia : art. The tree of life]

En outre, la musique (du Français Alexandre Desplat, que l'on a connu mieux inspiré), envahissante, remplace les dialogues qui se résument le plus souvent à de très courts apophtegmes, pas toujours compréhensibles. Malgré de très nombreux emprunts au répertoire classique, ce dont je serais le dernier à me plaindre s’ils étaient employés autrement que comme un faire-valoir à de belles images documentaires, cette bande son m'a paru superfétatoire.

En vérité, on hésite à donner à The tree of life le qualificatif de "film" tant l'intrigue se réduit à peu de choses et la réalisation relève plus du documentaire que d'autre chose.

J'aimerais comprendre pourquoi le jury de Cannes lui a décerné la Palme d'or mais il est vrai qu'on se demande souvent ce que couronnent réellement les prix, en particulier ceux décernés à Cannes, trop souvent dictés plus par la notoriété du réalisateur, voire le copinage ou le scandale ?

Mon classement : Dubitatif.

Je vous conseillerais plutôt de voir (autrement plus réussis !) :

vendredi 10 avril 2015

INTO THE WILD film dramatique de Sean Penn (USA-2007)


Into the wild. Ce film, réalisé par Sean Penn, est l'adaptation d'un roman du même nom de John Krakauer (1996) inspiré de l'histoire vraie de Christopher McCandless.

Synopsis

Christopher McCandless (Emile Hirsch), fraîchement diplômé de l'Université Emory à Atlanta (Géorgie), l'une des 10 plus prestigieuses universités des Etats-Unis, décide de prendre une année sabbatique pour partir à la découverte des Etats-Unis. L'aventure aurait pu être celle de tout jeune décidé à s'octroyer un break après des études difficiles et de voir le monde. Mais Christopher poussa les choses à l'extrême : après avoir traversé l'Arizona, le Grand Canyon et le Colorado, puis le Mexique, il décida de partir pour l'Alaska.Après avoir atteint en auto stop Fairbanks, 2ème ville de l'état d'Alaska, et, partie par choix, partie parce qu'il est sans le sou, il se réfugie dans un bus abandonné où il restera une centaine de jours, vivant au plus près de la nature, chassant pour survivre et se nourrissant de plantes et de baies sauvages. Il découvre, dans cette vie, le bonheur et une paix spirituelle qu'il avait toujours recherchée. Au bout de deux ans de voyage, il décide néanmoins de retourner chez lui mais la fonte des eaux l'oblige à différer son départ. Sans ressources, terriblement amaigri, affaibli par les privations, il s'empoisonne accidentellement en mangeant des graines d'une plante toxique qu'il avait confondue avec une autre. Deux semaines après son décès, son corps sera retrouvé par hasard par des chasseurs. Il n’avait que 24 ans.

Mon opinion sur ce film

On ne peut s'empêcher, après avoir vu ce film, de ressentir une immense compassion pour ce garçon beau, intelligent et sympathique, qui savait se faire aimer de tous, mais que sa recherche d'absolu conduisit à une mort solitaire et stupide. Les paysages parcourus, les personnages rencontrés, l'amitié partagée, font de ce film une réussite cinématographique.

La musique envoûtante d'Eddie Vedder est indissociable de ce film qui laisse malgré tout un goût amer, l’impression d’un terrible gâchis.

La prestation de l'acteur qui joue le rôle de Christopher, Emile Hirsch, est remarquable. Elle lui a valu plusieurs récompenses et nominations. Il a poussé le professionnalisme à l'extrême, allant jusqu'à perdre plusieurs kilos et mettre sa vie en danger pour prendre l'apparence physique de son héros, tellement amaigri par les privations qu'il ne pesait plus que 30 kg.

Mon classement


 Difficile de donner une note à un tel film. Sur le plan cinématographique, le film est magnifique, les images, la musique, superbes, le jeu des acteurs remarquable. Mais l'impression que l'on en retire est celle d'une immense détresse, doublée d'un gâchis d’autant plus absurde que le héros n’a même pas choisi de mourir et que, jusqu’au dernier instant, on espère que quelque chose, le hasard ou des randonneurs viendront le sauver. 

lundi 31 mars 2014

SAM, I AM SAM (Sam, je suis Sam) de Jessie Nelson (USA-2001)

 

Sam, I am Sam

Film américain de Jessie Nelson sorti en 2001 avec Sean Penn, Michelle Pfeiffer, Elle et Dakota Fanning. 

Synopsis

Sam Dawson (Sean Penn), un adulte autiste, a une aventure d'un soir avec une jeune femme. Après l'accouchement, celle-ci abandonne son bébé, une petite fille. Sam, malgré son handicap, accepte d'élever seul sa fille qu'il appelle Lucy Diamonds en référence à la chanson des Beatles "Lucy in the sky with diamonds". Il peut cependant compter sur le soutien de son employeur, de son fidèle groupe d'amis, handicapés mentaux comme lui, et d'une voisine et amie, Annie, musicienne mais qui ne peut sortir de chez elle car elle est atteinte d'agoraphobie.

Malgré toutes ces difficultés, Lucy, interprétée d'abord par Elle Fanning (à l'âge de 3 ans) puis par Dakota Fanning (à 7 ans), entourée d'amour, a une enfance parfaitement normale, et devient une fillette épanouie, intelligente et heureuse car, malgré son handicap, Sam s'avère être un père attentionné et débordant d'affection.

Le drame éclate le jour de l'anniversaire de Lucy où, par honte vis à vis de ses camarades, elle affirme devant l'assistante sociale qu'elle a été adoptée.

La machine des services sociaux, aussi inhumaine qu'absurde, s'enclenche alors et Lucy est retirée à Sam pour être provisoirement placée dans une institution avant de l'être dans une famille d'accueil, l'assistante sociale qui l'a prise en charge s'évertuant à démontrer que Sam, du fait de son handicap, ne sera pas capable d'accompagner le développement de sa fille au-delà de ses 7 ans.

Sam est détruit mais il ne renonce pas. L'un de ses amis lui conseille d'aller voir la plus grande (et la plus chère) avocate de la ville, Rita Harrison (Michelle Pfeiffer). Dans un premier temps, celle-ci le reçoit glacialement et essaie de s'en débarrasser puis, quoiqu'elle en dise, profondément émue par le cas de Sam et l'amour qu'elle constate entre lui et sa fille, amour qu'elle-même peine à donner à son propre fils. Après un temps de réflexion, elle accepte comme par défi, de le défendre. La lutte avec la machine judiciaire est sans merci et, pour la première fois de sa vie d'avocate et alors qu'elle est une grande professionnelle, Rita frôle l'échec.

Peu à peu, cependant, alors que tout les oppose, une véritable amitié naîtra entre Rita, Sam et ses amis et elle apprendra d'eux l'humanité que sa carrière lui a fait oublier, l'amitié, l'affection et par la même occasion se rapprochera de son fils que son travail lui avait fait trop longtemps négliger.

Mais le plus difficile à surmonter reste la relation qui s'est établie entre la famille d'accueil et Lucy car cette dernière, de toute bonne foi, voudrait l'adopter. Heureusement, in extremis, Randy Carpenter (la mère adoptante) comprend qu'elle ne pourra jamais apporter à Lucy tout l'amour que lui apporte son père et elle accepte de la lui rendre.

Mon opinion sur ce film

Un film très émouvant, par la réalisatrice de Ma meilleure ennemie avec Susan Sarandon et Julia Roberts. La prestation de Sean Penn en adulte autiste, est époustouflante de justesse. Quant à Michelle Pfeiffer, en grande avocate blasée et surbookée qui, peu à peu s'humanise, elle est remarquable. Les autres acteurs sont à l'avenant : le groupe d'amis handicapés de Sam, le rôle d'Annie, sont remarquablement interprétés. Quant aux enfants, les deux soeurs Fanning, ce sont des actrices très douées, lumineuses et solaires.

Bien entendu, beaucoup de critiques ont descendu en flèche le film pour son sentimentalisme et certains sont même allés jusqu'à qualifier l'interprétation de Sean Penn de "contre-performance pénible et indigne d'un tel acteur". De telles critiques sont infondées et relèvent de la médisance dont son coutumier la plupart des critiques de cinéma qui préfèrent massacrer un film plutôt que de reconnaître qu'ils ont essuyé une larme. On a fait les mêmes à Tom Hanks pour Forrest Gump ou à Dustin Hoffman pour Rain Man où leur interprétation est, pourtant, en tout point admirable. Sans doute cela est-il dû au culte du corps et de la santé physique et mentale que professent les Américains et voir et accepter la différence les met-il mal à l'aise bien que ce credo soit, depuis des années, mis à mal par leur mode de vie plus propre à fabriquer des obèses et des inadaptés qu'à développer des athlètes... Heureusement que des films comme Precious, Rain Man ou Forrest Gump ou celui-là sont là pour nous rappeler que la société américaine n'est pas aussi idyllique qu'elle voudrait nous le faire croire !

Ces critiques n'ont heureusement pas ébranlé les jurés qui ont attribué de multiples récompenses au film et à ses acteurs, en particulier à la jeune Dakota Fanning ( Best Young performer, Youth in film,Stanley Kramer Award, etc.) sans toutefois aller au-delà de simples nominations pour Sean Penn et aucune nomination ni aucun prix pour Michelle Pfeiffer pour sa pourtant très belle performance.

La bande son : au départ, la réalisatrice souhaitait illustrer la totalité de son film par des titres originaux des Beatles mais cela n'a pas été possible en raison des exigences financières délirantes que demandait Michael Jackson, détenteur des droits. Finalement, les chansons des Beatles, réinterprétées par des chanteurs comme Rufus Wrainwright, Sarah McLachlan, Ben Harper ou Nick Cave ou des groupes, comme The Black Crowes ou Grandaddy, sont omniprésentes, de même que leurs portraits qui tapissent l'appartement de Sam. Les références cinématographiques sont aussi constantes que bienvenues.

Mon classement  : Un film habité par la grâce. Peut être vu par tous publics.

Dans le même esprit, je vous recommande aussi :

·        -    Forrest Gump (1994)
      - Un homme d’exception de Ron Howard (2001)
      - Ralph de Michael McGowan (2004)  
           -  August Rush de Kristen Sheridan (2007)
·         -  Precious de Lee Daniels (USA-2009)
·        -  Simple (2011)
     - Extrêmement fort et incroyablement près (2011) 
 - Le cerveau d’Hugo (2012)  
      - Rain Man

lundi 30 décembre 2013

HARVEY MILK de Gus VAN SANT (USA-2008)


Ce film américain, réalisé en 2008 par Gus Van Sant, est un hommage à Harvey Milk, premier homme politique à s'être ouvertement déclaré homosexuel et à avoir lutté pour que soient reconnus les droits des homosexuels dans les années 1970.

Synopsis

Biopic sur Harvey Milk, élu à la mairie de San Francisco sur un programme ouvertement en faveur des droits des homosexuels. Le 27 novembre 1978, il était assassiné en pleine réunion du conseil municipal par un extrémiste, avec le maire George Moscone qui, bien qu'hétérosexuel, l'avait soutenu par conviction démocratique.

Mon opinion sur ce film

Sean Penn, qui incarne Harvey Milk, est tellement extraordinaire dans ce rôle qu'il en est méconnaissable. L'Oscar d'interprétation qui lui a été décerné pour sa prestation est amplement mérité. Gus van Sant, dont je n'avais pas trop aimé le film précédent Paranoidpark (2007), dépeint dans ce film un portrait original et intime d'un homme ordinaire qui s'est érigé en héros de la cause gay et a payé ce combat de sa vie. Magnifique second rôle aussi pour Emile Hirsch, le héros désespéré d' Into the wild (film d'ailleurs réalisé par Sean Penn).

Par contre, je n'ai pas trop aimé le parti pris du réalisateur de filmer selon une technique "caméra à l'épaule" (c'est un des défauts que je reproche généralement à Gus Van Sant) et un procédé qui donne à l'image un côté vieillot sans que le film y gagne en crédibilité. Les costumes baba-cools de même que les attitudes outrées poussent un peu trop le bouchon et frisent parfois le ridicule, nuisant au propos politiquement engagé du film.