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vendredi 26 avril 2024

CIVIL WAR film dystopique d'Alex GARLAND (GB/USA - 2024)

 

Civil War est un film dystopique britannico-américain réalisé par Alex Garland et sorti en 2024. Il a été présenté en avant-première mondiale au festival South by Southwest (Austin, Texas), en mars 2024

Présentation

Dans un futur proche, les Etats-Unis sont en pleine guerre civile. Le président, qui en est à son 3ème mandat, refuse de démissionner malgré une opposition farouche de 17 Etats américains. Une armée, constituée par le Texas et la Californie sous le nom de WF (Western Forces) s’est rassemblée à Charlottesville en Virginie, et encercle Washington.

Une équipe de journalistes, formée de Lee Smith (Kirsten Dunst), Joel (Wagner Moura) et Sammy (Stephen McKinley Henderson) décide d’aller jusqu’à Washington où il est retranché, pour interviewer le président.

Lors d’une étape à Brooklyn, Lee sauve la jeune Jessie Cullen (Cailee Spaeny), d’un attentat. Celle-ci, qui admire son travail de photographe, convainc les journalistes professionnels de l’emmener avec eux.

Ils s’embarquent alors pendant un long et dangereux voyage à travers les États-Unis pour rejoindre Washington, au cours duquel Sammy sera tué. Lee, Joel et Jessie parviendront au péril de leur vie à rejoindre l’armée sécessionniste et entrera avec eux dans la capitale fédérale à feu et à sang où ils seront les premiers à filmer l’entrée à la Maison Blanche et l’assassinat du président.

Mon opinion

Tout l’intérêt du film réside dans la place que réserve le réalisateur à ces quatre (puis trois) journalistes qui, à part la jeune Jessie, couvert de nombreux conflits et vu des choses atroces contre lesquelles ils se sont blindés. En fait, on avance dans ce conflit et on le voit à travers leurs yeux et leur vécu et c’est cela qui est intéressant plus que les évènements en soi qui pourraient se dérouler n’importe où dans le monde. Sauf qu’on est bien aux Etats-Unis, où chaque famille, du plus jeune au plus âgé, est armé. Le film, qui est une fiction, décrit malheureusement bien ce qui pourrait se passer aux Etats-Unis dans les mois qui viennent avec les prochaines échéances électorales et l’affrontement prévisible entre des Démocrates et les Républicains s’ils n’acceptent pas le verdict des urnes.  

Voir aussi : 

- Civil War : la peur du sécésionnisme aux USA.

- Civil war, Le point de vue de Telerama

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lundi 23 janvier 2023

THE FABELMANS de Steven SPIELBERG (USA - 2023)

 


Vu en avant-première dans le cadre du Festival Télérama 2023.

The Fabelmans est un film autobiographique américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2023.

Présentation

Le film commence en 1952. Les parents de Sam, Burt (Paul Dano) et Mitzi (Michelle Williams) amènent leur fils de 9 ans (Mateo Zoryan Francis De-Ford) au cinéma voir son premier film « The Greatest Show on Earth » de Cecil B. DeMille. Le petit garçon, très impressionnable, montre peu d’enthousiasme mais ses parents le convainquent qu’il s’agit d’un film sur le cirque Barnum et qu’il ne verra aucune scène traumatisante. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se passe puisque le film montre en gros plan le déraillement d’un train provoqué par une voiture qui s’est mise en travers de la voie, provoquant la fuite des animaux de la ménagerie.

Profondément marqué par ces scènes de chaos, Sam fait des cauchemars et rêve en boucle du déraillement d’un train.

La famille est juive et ne fête pas Noël mais Hanukkah, qui est aussi l’occasion de faire des cadeaux aux enfants. A cette occasion, Burt offre à Sam un superbe train électrique avec lequel ce dernier n’a de cesse de reconstituer l’accident qu’il a vu au cinéma. Craignant qu’il n’endommage le jouet, sa mère lui suggère de filmer le déraillement du train miniature. Ainsi, il pourra reproduire l’accident autant de fois qu’il le voudra sans détériorer son cadeau.     

A partir de là, Sam écrit de petits scénarios dans lesquels il met en scène son entourage qu’il filme ensuite.

Ce hobby devient une véritable passion et, en grandissant (il est alors incarné par Gabriel LaBelle), il finit par réaliser de vrais films.

On le retrouve après, à différents âges de l’adolescence, jusqu’à son entrée à l’université

Mon opinion

J’ai adoré ce film qui, pour moi, est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, que j’ai vu depuis bien longtemps. Magnifiquement filmé, superbement incarné pas des acteurs qui ne se contentent pas de faire de la figuration, sur un scénario digne de ce nom, soutenu par la belle musique de John Williams, c’est un film complet, où l’on est traversé tour à tour par tous les sentiments : émotion, tristesse, joie, rire… Un film que je ne suis pas prêt d’oublier à la différence de presque tous ceux que j’ai vus dans les derniers mois. Par ce film, Steven Spielberg nous rappelle qu’il est un vrai cinéaste qui n'a pas fait que Les dents de la mer, Indiana Jones ou Jurassic Park, mais aussi de très beaux et grands films comme Empire du soleil, La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan ou Cheval de guerre.

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vendredi 3 juillet 2020

CIGARETTES ET BAS NYLON Téléfilm de Fabrice CAZENEUVE (FR-2011)



Cigarettes et bas nylon est un téléfilm français réalisé par Fabrice Cazeneuve, diffusé pour la 1ère fois sur France 3 le 12 mars 2011.

Résumé

Nous sommes en 1944 en Normandie. dans l'effervescence de la Libération, trois jeunes Françaises, Jeannette (Adélaïde Leroux), Marie-Thérèse (Salomé Stévenin) et Mireille (Mélodie Richard), épousent des soldats américains. Elles se rencontrent et deviennent amies dans un "camp cigarette", un camp de repos aménagé pour les soldats revenant du front, transformé en camp d’accueil transitoire pour les épouses françaises de soldats américains avant leur départ pour les USA. Dans ces camps, l’armée américaine accueillait ces jeunes femmes afin de les aider dans leurs démarches administratives et les préparer à devenir des « épouses américaines ». On leur apprenait l’anglais et des rudiments sur la civilisation américaine... Malheureusement, avant le départ, Jeannette apprend le décès de son mari. Ses deux amies, Marie-Thérèse et Mireille (enceinte), s’embarquent, elles, avec leurs maris, pour les Etats-Unis.

Plusieurs années s’écoulent pendant lesquelles Jeannette reçoit des lettres et des cartes de ses amies qui lui dépeignent la vie qu’elles mènent en Amérique.

Jeannette, restée dans la ferme familiale, ne se fait pas à sa situation et finit par tout laisser pour partir rejoindre ses amies. C’est Marie-Thérèse qui est devenue maman d’un fils, Philippe (Jean-Baptiste Fonck) qui l’accueille. Mais les choses ne sont pas aussi belles que se l’imaginait Jeannette : le mari de son amie, qui a été traumatisé par la guerre, s’est mis à boire et est pris de crises de démences. Les deux amies finissent par partir et sont aidées l’association franco américaine de femmes de vétérans dont la présidente (Brigitte Sy) propose un emploi de femme de chambre à Jeannette.

Mais, devant les avances d’un des invités de la maison, celle-ci s’enfuit pour retrouver la famille de son mari décédé. Ceux-ci la reçoivent froidement et elle se retrouve à la rue. Elle finira cependant à épouser un jongleur de rue (Michael Aaron Santos) et être heureuse avec lui.   

Mon opinion

J'ai vu ce film lors de sa rediffusion sur Arte le 3 juillet 2020. 

Un joli film sur un épisode peu connu de la fin de la 2ème Guerre mondiale. Un film sensible avec de belles reconstitutions de l’Amérique des années 50 et de superbes paysages. Adélaïde Leroux est lumineuse, ce qui lui a valu, aux côtés des deux autres héroïnes, d’être distinguée au Festival de la fiction TV de La Rochelle 2010.  

Dans le même esprit, je vous recommande :  

dimanche 21 juin 2020

YOUNG SHELDON Série comique de Chuck LORRE et Steven MOLARO (USA-2017-...)



Young Sheldon est une série américaine créée par Chuck Lorre et Steven Molaro en 3 saisons de 65 épisodes (22minutes/ép.) Elle a été diffusée à partir du 25 septembre 2017 sur le réseau CBS aux États-Unis et sur le réseau CTV2 au Canada. En France, la diffusion a commencé le 20 avril 2019 sur NRJ 12.

Présentation

La série, qui est censée se dérouler au Texas vers la fin des années 1980 et le début des années 1990, est un "prequel" de The Big Bang Theory centrée sur la jeunesse de Sheldon Cooper, l'un des personnages principaux de cette sitcom célèbre. Elle met en scène Sheldon (Iain Armitage), enfant surdoué âgé de 9 ans et sa famille composée de son père, George et de sa mère Mary, de sa sœur jumelle Melissa, dite Missy, de son frère aîné George Jr (dit Georgie) et de sa grand-mère Constance, « Connie » dite Meemaw. Sheldon est aimé des autres membres de sa famille mais son intelligence les dépasse : son père, est gentil mais balourd, sa mère, est une bigote toujours fourrée à l’église, sa sœur jumelle n’a pas inventé la poudre, sans parler de son frère aîné, 15 ans, qui n’a l’esprit occupé que par les filles. Seule la grand-mère Connie, même si elle ne le comprend pas mieux que les autres,  a une certaine complicité avec son petit-fils et prend souvent sa défense.  
         
Le jeune acteur qui joue le rôle de Sheldon, est, dans la vie, un surdoué qui s’est fait connaître sur sa propre chaîne Youtube Iain Loves Theater qu’il anime depuis ses 6 ans.

Mon opinion

Je n’ai jamais pu regarder un seul des épisodes de The Big Bang Theory, dont l’humour potache sur fond de théories scientifiques et les rires enregistrés m’ont toujours insupporté. Par contre, j’ai bien accroché avec Young Sheldon, grâce au décalage entre Sheldon et le reste de sa famille, complètement larguée par l’intelligence de leur rejeton dont ils se demandent sans cesse si ce n’est pas un extraterrestre. Certes, le phénomène pourrait nous paraître insupportable et pourtant il reste attachant par ses peurs et ses angoisses car, au fond, il n’est qu’un petit garçon qui a besoin de tendresse, d’amour et d’attention même si lui est incapable de ces sentiments vis-à-vis des autres. La production n’aurait pas pu trouver une meilleure distribution, à commencer par le jeune Iain Armitage, fait étonnant Young Sheldon. Rafraîchissant.   

lundi 26 mars 2018

TRANSAMERICA film de Duncan Tucker (USA-2005)



Transamerica est un film américain de Duncan Tucker, sorti en 2005.

Résumé

Née garçon, sous le prénom de Stanley, Sabrina ‘Bree’ Osbourne (Felicity Huffman) est une transsexuelle qui vit à Los Angeles et attend l’ultime opération qui fera d’elle une femme. Quelques jours avant d’entrer en clinique, elle reçoit l’appel téléphonique d'un jeune homme de 17 ans, Toby Wilkins (Kevin Zegers), qui prétend être le fils de Stanley. Il fait appel à lui car il est incarcéré à New York et Stanley est son plus proche parent.

Dans un premier temps, Bree, qui ignorait jusqu’à ce jour son existence, refuse de le reconnaître comme son fils mais sa thérapeute, jugeant que, si elle nie l’existence de ce fils, elle n’assumera pas sa nouvelle personnalité, la force à aller à New York. Bree prend donc l’avion pour faire libérer Toby qui vit de prostitution et se drogue. Mais, confrontée au jeune homme, elle n’ose pas lui révéler la vérité. Bree décide de ramener Toby auprès de son beau-père à Callicoon (Kentucky) mais, arrivée sur place, elle se rend compte qu’il a été violent envers Toby et renonce à son projet. Elle poursuit alors sa route vers Los Angeles. Lors du voyage, Toby découvre la véritable nature de Bree et la prend pour une dépravée. Après qu’un auto-stoppeur leur ait volé leur voiture et les économies de Bree destinées à payer son opération, Bree se rend à Phoenix (Arizona) où habitent ses parents malgré leurs relations  tendues depuis qu’elle a décidé de changer de sexe dans le but de leur emprunter de l’argent. Après l’avoir quasiment mise à la porte, ils redeviennent plus humains lorsqu’ils apprennent que Toby est leur petit-fils. Mais le drame intervient lorsque Toby fait des avances à Bree et que celle-ci, contrainte et forcée par les circonstances, lui révèle la vérité. Toby la frappe et s’enfuit. A la fin du film, après que l’opération de Bree a eu lieu, Toby vient la retrouver chez elle.

Récompenses


  • Golden Globe de la meilleure actrice pour Felicity Huffman.
  • Prix du meilleur scénario lors du Festival du film américain de Deauville.
  • Révélation masculine au Trophée Chopard pour Kevin Zegers.

Mon opinion sur ce film

J’ai vu ce film par hasard hier soir alors qu’il passait sur LCP Sénat. Il était suivi d’un débat sur la transidentité. Le sujet, en soi, m’aurait a priori plutôt rebuté mais je l’ai trouvé parfait dans sa façon d’aborder un sujet délicat, avec beaucoup de finesse, d’émotion et d'humour. Les acteurs principaux sont excellents, chacun dans leur rôle : Felicity Huffman, que je connaissais par la série Desperate Housewifes  (elle jouait le rôle de Lynette Scavo) mérite amplement le Golden globe obtenu pour ce rôle. Quant à Kevin Zegers, que j'ai découvert, il est parfait dans la peau de cet adolescent rebelle en quête de tendresse. En outre, la photo est magnifique. En conclusion : un très beau film qui mérite d'être mieux connu.

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jeudi 28 décembre 2017

LE MUSEE DES MERVEILLES film de Todd HAYNES (USA-2017)


Le Musée des Merveilles (Wonderstruck, littéralement « émerveillé ») est un film américain réalisé par Todd Haynes, sorti en 2017 à partir du roman Wonderstruck de Brian Selznick, publié en 2011.

Résumé

Comme dans le roman dessiné de Brian Selznick, le film suit en parallèle deux héros sourds, Ben et Rose, venus de deux époques différentes qui cherchent à retrouver l’un son père, l’autre sa mère.

La première histoire se déroule en 1977. Ben (Oakes Fegley), rendu sourd par la foudre, quitte la petite ville du Minesotta où il habite pour se rendre à New York sur la base d’un marque-page échappé d’un vieux livre intitulé Wonderstruck trouvé dans les affaires de sa mère décédée dans un accident de voiture.

La seconde histoire est celle de Rose et se déroule à New York en 1927. La petite fille, sourde de naissance, est tenue enfermée dans la maison de son oncle (ou de son père ?) De sa fenêtre, elle voit Manhattan et crée une maquette de la ville. Elle s'enfuit pour retrouver sa mère, actrice (Julianne Moore), actrice à Broadway et se réfugie chez son frère Walter (Cory Michael Smith). 

Mon opinion sur ce film

Si avant d’aller voir le film je n’avais pas lu le livre, je pense que je n’aurais pas compris grand-chose à l’histoire. En effet, le livre lui-même est déjà, de par sa présentation, assez déroutant par son mélange dessins au crayon en noir et blanc (façon manga) et texte, une partie de l’histoire étant évoquée plus que révélée par les dessins, l’autre par le texte, les uns complétant l'autre.

Le film reprend la même démarche en faisant une large place aux images et laisse au spectateur le soin de les relier entre elles. Pour souligner les différentes époques, les parties concernant Rose (Millicent Simmonds[1]) sont en noir et blanc alors que celles relatives à Ben sont en couleurs. Pour évoquer la surdité des enfants,  le réalisateur n’a pas hésité à remplacer les sons qu’ils ne perçoivent pas par de grandes plages de  silence, ce qui peut aussi passablement désarçonner le spectateur.

Je crains que ce film, esthétiquement magnifique, trouve difficilement son public car si l’on n’a pas lu le roman, on risque de ne rien comprendre à cette histoire de destins croisés. Au bout de leur périple, les deux héros vont se retrouver et tout va s’éclaircir pour le spectateur. 

Par de nombreux côtés, on retrouve dans le film l’univers décalé d’Hugo Cabret, que j’avais beaucoup aimé.   

Le film a été présenté en sélection officielle en avant-première le 18 mai 2017 au Festival de Cannes.

Dans le même esprit, je vous recommande :



  • Hugo Cabret de Martin Scorsese (2011)
  • La voleuse de livres de Brian Percival (2013)
  • L'extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet (2013)
  • Les animaux fantastiques de David Yates (2016)
  • Miss Peregrine et les enfants particuliers de Tim Burton (2016)



  • [1] C’est la jeune actrice Millicent Simmonds qui incarne Rose enfant. Le rôle de Rose adulte est joué par Julianne Moore.


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    samedi 16 septembre 2017

    SHOOTER (série TV)



    Shooter est une série télévisée américaine d'action en 18 épisodes de 42 minutes créée par John Hlavin, diffusée entre le 15 novembre 2016 et le 5 septembre 2017 sur USA Network et en simultané sur Bravo! au Canada.

    Cette série est l'adaptation du roman Point of Impact de Stephen Hunter et du film Shooter, tireur d'élite de 2007.

    En Belgique et en Suisse, la série est diffusée respectivement depuis le 16 novembre 2016 et le 19 novembre 2016 sur Netflix. En France, à partir du 5 mars 2017 à la télévision sur 13ème rue et courant 2017 sur C8. Saison 1 disponible en DVD. 

    Synopsis

    Cette série est une adaptation du film homonyme dans lequel le rôle du tireur d'élite était tenu par Mark Wahlberg. Dans cette série dérivée, le rôle est tenu par Ryan Philippe mais le scénario est le même. Un tireur d'élite réformé des Marines après une grave blessure, Bob Lee Swagger, surnommé "Shooter", s'est retiré du monde et vit dans une maison isolée sur les bords d'un lac de l'Etat de Washington, avec sa femme et sa petite fille, en tentant d'oublier la mort d'un de ses camamarades Danny. Le capitaine Isaac Johnson, qui fut son supérieur et fait désormais partie de la garde rapprochée du président des Etats-Unis, vient le chercher dans sa retraite pour lui demander de reprendre du service : en effet, les services secrets ont été informés d'un attentat que préparait un snipper Tchétchène contre le président. Or ce tueur est celui qui a grièvement blessé Bob Lee en Afghanistan et tué son coéquipier. Mais en acceptant cette mission, Bob Lee va se trouver au centre d'une conspiration qui le dépasse et être accusé de meurtre. Il va tenter de se défendre avec toute l'expérience accumulée dans sa carrière et se venger de ceux qui lui ont tendu ce piège.

    Mon opinion

    Six épisodes de la série avaient été programmés sur C8 entre le 3 et le 10 octobre. Mais la diffusion a été suspendue suite à la fusillade meurtrière qui a eu lieu le 3 octobre à Las Vegas. Voilà pourquoi je me suis procuré le DVD. Dans cette 1ère saison, l'action est menée de main de maître et ne faiblit pas jusqu'au dernier épisode. Ryan Phillippe y est vraiment excellent.  

    vendredi 22 mai 2015

    GANGS OF NEW-YORK de Martin Scorsese (USA-2002)


    Gangs of New-York, film historique italo-américain de Martin Scorsesesorti en 2002 avec Leonardo DiCaprio, Cameron Diaz, Daniel Day-Lewis, Liam Neeson, etc.

    Synopsis

    Le film commence en 1846 dans le quartier des Five Points, qui allait devenir le centre de New York. Il nous montre la véritable guerre de clans à laquelle se livrent les "American Natives" (la première vague d'immigrants) et les Irlandais catholiques. Le chef des Natives est Bill "The Butcher" Cutting (Daniel Day-Lewis), un immigrant protestant. Le leader du clan des Irlandais, connu sous le nom des Dead Rabbits (« Les lapins morts ») est "Priest" Vallon. Au cours d'une des batailles sanglantes que se livrent les deux communautés, dans un endroit qui porte bien mal son nom, Paradise Square, "Priest" Vallon est tué par Bill devant les yeux de son jeune fils, Amsterdam. Bill "The Butcher" décrète que les Dead Rabbits seront désormais hors-la-loi à Five Points. Amsterdam est envoyé à l'orphelinat de Hellgate.

    20 ans plus tard, en 1862, Amsterdam (incarné à partir de là par Leonardo DiCaprio, toujours excellent) ressort de l'orphelinat. Bien décidé à venger la mort de son père, il revient à Five Points, se rapproche de Bill "The Butcher" et rassemble en secret les anciens partisans de son père afin de mettre sa vengeance à exécution, le jour anniversaire de la bataille des Five Points, un 16 février.

    Les clans, manipulés par les politiciens véreux, se forment et se défont au gré des alliances et des trahisons jusqu'à l'affrontement final entre Bill et Amsterdam. 

    Mon opinion sur ce film

    Le spectateur qui voudra regarder ce film de bout en bout doit s'attendre à des scènes d’une violence et d'une cruauté sans nom. Sans doute le film colle-t-il à la réalité de cette époque où les hommes n'étaient pas des tendres mais était-il besoin de montrer avec une telle complaisance une telle violence jusqu'à l'écœurement ?

    Le bonus joint au DVD est la seule bonne surprise du film car il apporte, sur cette période, un éclairage historique très intéressant et très fouillé.

    Mon classement


     Il m'est difficile d'être objectif. Je n'ai pas aimé ce film à cause de sa très grande violence mais, si je me place sur un plan purement cinématographique, je dois reconnaître que c'est un film réussi. Je le déconseille cependant formellement aux personnes impressionnables ou aux jeunes enfants (en France, il est d'ailleurs interdit aux moins de 12 ans mais en ce qui me concerne, je pousserais volontiers l’interdiction aux moins de 15 ans).

    lundi 20 avril 2015

    LA COULEUR DES SENTIMENTS (THE HELP) film de Tate Taylor (USA-2011)




    La Couleur des sentiments (The Help) est un film dramatique américain écrit et réalisé par Tate Taylor, adapté du best-seller éponyme de Kathryn Stockett, mettant en scène Emma Stone, Viola Davis et Octavia Spencer. Distribué par Walt Disney Studios Motion Pictures, ce film est sorti le 12 août 2011 aux États-Unis.

    Résumé

    L’action se passe au début des années 1960, à Jackson (Mississippi). L’héroïne, une jeune femme blanche du nom d’Eugenia, surnommée « Skeeter » (moustique en américain) depuis son enfance (Emma Stone), vient juste de terminer ses études de journalisme et souhaite devenir écrivain. Ayant décroché un poste à la rubrique féminine du journal local, elle décide de s'intéresser aux conditions de vie des domestiques noires (The help = domestique) employées par la bonne société blanche de la ville. Elle-même a été élevée par une nounou noire, Constantine, qui a été renvoyée de la maison en son absence pour des raisons qu’elle ignore et dont elle ne s’est pas vraiment préoccupée jusque-là. Pour l’aider dans son enquête, elle convainc Aibileen (Viola Davis), la domestique de l’une des ses meilleures amies, de se confier à elle. Ce qu’elle découvre de la vie de ces femmes la décide à aller plus loin et, peu à peu, après avoir persuadé Minny (Octavia Spencer), plus rebelle, de lui parler, tout un groupe de femmes noires accepte de lui faire ses confidences. Skeeter qui, jusqu’à présent n’avait pas pris la mesure du drame qu’elles vivaient, découvre un autre monde, fait de haine et de violence, qu’elle ignorait totalement et décide de publier anonymement tous ces témoignages. Le livre, édité par une maison New-Yorkaise sous le titre « The help » (La domestique), deviendra un best-seller dans tous les Etats-Unis et jouera aussi un rôle dans le mouvement pour les droits civiques qui est au centre du film Selma.

    Mon opinion

    J’ai vu ce film par le plus grand des hasards sur France Ô. Au début, j’ai failli décrocher car les premières images m’ont paru particulièrement ennuyeuses et inintéressantes : on y assiste en effet à une réception  où les bonnes bourgeoises blanches se reçoivent entre elles dans leurs belles maisons pour des parties de cartes ou des thés entre amies. Elles sont servies par des domestiques noires qui s’occupent aussi des enfants, dans une ambiance qui n’a, a priori, rien de révoltant, au contraire. Si ce n’est que l’une de ces « dames », sous prétexte d’hygiène, interdit à sa domestique noire d’utiliser les toilettes de « sa » maison et décide son mari à faire construire des toilettes réservées aux domestiques noirs à l’extérieur. Certes, cela nous choque mais on se dit qu’on est tombé sur une patronne particulièrement odieuse.

    Mais peu à peu, le film gagne en épaisseur avec les témoignages des domestiques, et nous comprenons, en même temps que l’héroïne qui avait vécu jusque-là dans son monde protégé, que cette attitude reflète l’opinion de toute la société blanche vis-à-vis des noirs. En réalité, nous sommes en plein apartheid et nous commençons à mesurer l’ampleur de la ségrégation qui régit les relations sociales de cette petite ville du Sud des Etats-Unis.

    La mise en scène, avec cette évolution d’un monde apparemment idyllique des débuts, au véritable enfer caché que nous découvrons à travers le récit de ces femmes noires, exploitées sans vergogne et méprisées par leurs patronnes blanches (voire pire), est remarquablement maîtrisée.

    Le jeu des actrices est aussi à saluer. Les jurés des Oscars ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont décerné à Octavia Spencer, formidable dans le rôle de Minny, l'Oscar de la « meilleure actrice dans un second rôle ».

    Un film salutaire qui aurait mérité un titre moins insipide que celui qui lui a été donné en français et qui, s’il se comprend a posteriori, ne rend pas compte de la gravité et de la profondeur du thème abordé. Pire, l'affiche, par ses tons pastels, trahit encore plus le propos final du film. Par certains côtés, en particulier cette progression d'un monde où tout est apparence à  une réalité beaucoup plus obscure rappelle un autre film remarquable, Pleasantville, dont le propos n'est pas si éloigné qu'il y paraît de The help. 

    mardi 24 mars 2015

    LA LIGNE VERTE film de Frank Darabont (USA-1999)


    La ligne verte (Titre original : The green Mile) est un drame fantastique américain réalisé par Frank Darabont sorti en 1999. Il est adapté d'un roman homonyme de Stephen King.

    Synopsis

    L'histoire a lieu en 1935. Paul Edgecomb (Tom Hanks) est gardien-chef à la prison de Cold Mountain (Louisiane), au bloc E, surnommé "La ligne verte", où sont gardés les condamnés à mort destinés à être exécutés. Lorsque John Coffey (Michael Clarke Duncan), un impressionnant colosse noir condamné pour le viol et le meurtre de deux sœurs jumelles, est incarcéré, tous sont surpris par sa douceur qui contraste avec son physique. A part le gardien Percy Wetmore (Doug Hutchison) qui prend un plaisir pervers à humilier les détenus, en particulier John, tout le personnel de la prison doute de sa culpabilité.

    A plusieurs reprises, John fait usage de pouvoirs de guérison qu'il a depuis l'enfance. Au fil du temps, les gardiens, devenus ses amis et convaincus de sa totale innocence dans l’assassinat des fillettes, font tout pour obtenir sa libération mais John refuse, disant que seule la mort le délivrera du mal qui règne chez ses semblables et qu'il ressent en lui comme une insoutenable torture physique permanente. Pour y mettre fin, c’est lui qui demande à être exécuté.

    Mon opinion sur ce film

    Ce film ne peut laisser indifférent car il traite d'amour et d'humanité dans un milieu où l'arbitraire, l'injustice et la cruauté règnent en maîtres. La réussite du film doit plus à la qualité d'interprétation de Tom Hanks mais surtout à l'extraordinaire prestation de Michael Clarke Duncan (malheureusement décédé depuis), qu'au scénario. En effet, je pense que si les "miracles" réalisés par John avaient été traités de manière moins spectaculaire, le film en aurait paradoxalement gagné en crédibilité mais c'est peut-être un peu trop demander à un réalisateur américain qui a toujours tendance, quelles que soient par ailleurs ses qualités, à "en faire trop".

    Je ne suivrai pas cependant le critique de Télérama qui a reproché au film de ne  jamais avoir mis en cause, dans son propos, la peine de mort. A mon sens, cette critique est particulièrement infondée car, s'il est vrai que la peine de mort n'est pas formellement remise en question dans le film, celui-ci démontre brillamment combien, dans le cas de John, dont l'innocence est flagrante pour le spectateur, cette sentence est injuste, et d'autre part combien son exécution est inhumaine et indigne d'une nation développée.

    Mon classement : Un film exceptionnel.

    Dans le même esprit, vous pouvez voir :




    jeudi 30 octobre 2014

    STAR-CROSSED série de science-fiction (USA-2014)




    Star-Crossed est une série télévisée de science-fiction américaine en treize épisodes de 43 minutes produite et créée par Meredith Averill, diffusée entre le 17 février 20141 et le 12 mai 2014 sur le réseau The CW. En France, la série est diffusée depuis le 27 octobre 2014 sur M6 mais elle reste inédite dans les autres pays francophones. La série a été annulée par CW en mai 2014 et il n’y aura pas de 2ème saison.  

    Synopsis

    La série est censée commencer le 17 septembre 2014 dans la petite ville fictive d'Edendale près de Bâton-Rouge en Louisiane. Un vaisseau extraterrestre s'est écrasé à proximité, la ville est en état de siège et les habitants sont confinés chez eux. Dans une maison près du site du crash, peu avant d'aller se coucher, une fillette de 6 ans, Emery, malade du cancer, constate que la porte de la grange familiale est restée ouverte. Equipée d'une lampe-torche, elle s'y rend et découvre un garçonnet alien de son âge qui s'y est caché. En cachette de ses parents, elle lui apporte une couverture et revient le lendemain avec un plat de spaghettis. Mais les forces de l'ordre découvrent l'enfant et, en présence de la fillette, lui tirent dessus. Emery le croit mort mais il a survécu.

    La série se poursuit en 2024. Le gigantesque vaisseau alien domine toujours la ville de sa masse menaçante. Les aliens, que l'on appelle les Atriens, du nom de leur planète d'origine Atria, sont cantonnés dans un camp contrôlé par l'armée et n’ont pas accès à leur vaisseau. Le gouvernement fédéral a décidé de lancer un programme d'assimilation en autorisant sept adolescents aliens à suivre les cours du lycée de la ville. La responsable de ce programme, Gloria Garcia, prend ses ordres directement auprès de Washington. Le premier jour de classe, Emery, qui a passé une partie de son enfance dans un hôpital à lutter contre un cancer, fait sa rentrée en même temps que les aliens. L'un d'eux, Roman, la reconnaît car c'était lui l'enfant réfugié dans la grange qu'Emery avait cru mort. Il a survécu et est devenu un jeune homme de son âge. De plus, fils de Nox, le chef des aliens, il est amené à prendre la direction de ceux-ci après le décès de son père, accidentellement tué par le sheriff Ray Whitehill, qui est aussi le père d'Emery.

    La seule différence physique notable entre humains et aliens est due à des marques de naissance qui ornent leur peau. Lorsque ces marques sont au contact de l'eau, elles émettent une lumière bleue. Malgré leur aspect très semblable à celui des humains, les aliens ont une physiologie entièrement différente : ils possèdent deux cœurs et un double jeu de poumons, ce qui ne les rend pas immortels mais leur donne plus de chances de survie en cas d'accident.

    Ils ont leur propre langue, le sondiv, qu'ils s'interdisent à parler en présence des humains. Ils ont semble-t-il tous appris l'anglais avec beaucoup de facilité.

    Distribution

    Les humains
    • ·       Emery Whitehill (Aimee Teegarden)
    • ·         Julia Yeung (Malese Jow)
    • ·         Eric (Jesse Luken)
    • ·         Lukas Parnell (Titus Makin)
    • ·         Grayson Montrose (Grey Damon)
    • ·          Le sheriff Ray Whitehill (Jay Huguley)

    • Les aliens
    •  Roman (Matt Lanter)
    • Nox, chef des Atrians, père de Roman (Jason Douglas)
    • Castor, frère de Nox et oncle de Roman (Johnathon Schaech
    • Teri (Chelsea Gilligan)
    •  Drake (Greg Finley
        Les transfuges


          ·     Jack Beaumont, officier du SEU (Tahmoh Penikett)
          ·      Gloria Garcia (Victoria Platt)          

    Critique

    N'ayant vu, pour l'instant, que les premiers épisodes, je ne peux me prononcer. Par certains côtés, la série rappelle Roswell où trois adolescents d'origine alien essaient de se fondre dans la vie de la petite ville de Roswell en cachant leur origine et leurs pouvoirs. 

    mercredi 13 août 2014

    JUSQU'AU BOUT DU RÊVE de P.A. Robinson (USA-1989)


    Film américain de Phil Alden Robinson sorti en 1989.

    Synopsis

    Ray Kinsella (Kevin Costner) est fermier dans l'Iowa. Sa ferme est entourée à perte de vue de champs de maïs. Père d'une mignonne fillette, Karin, et compagnon d'une femme charmante, Annie, Ray a peur de finir comme son père qui n'a jamais pu réaliser le moindre rêve. Comme pour beaucoup d'Américains, sa grande passion est le baseball. Un soir d'orage,  alors qu'il est seul dans son champ, il entend une voix lui répéter : "Si tu le construis, il viendra...". Il s'agit ni plus ni moins de construire un terrain de baseball au milieu des champs de maïs. Un rêve fou, irréalisable pour un simple fermier sans le sou et isolé de tout. Mais Ray, voulant croire à l'impossible, prend tous les risques et rase ses champs de maïs pour réaliser son rêve.

    Mon opinion sur ce film

    Malgré une distribution brillante, ce film n'a eu aucun écho en France. Il faut dire qu'il est fait pour les Américains, pour qui le baseball est le sport national. Mais sa philosophie va bien au-delà d'un simple sport aux règles qui nous resteront sans doute à jamais incompréhensibles : elle est celle d'un être tourmenté et insatisfait d’une vie sans intérêt qui réalise un rêve complètement fou et dépasse sa destinée en prenant tous les risques. Un film étrange, poétique, onirique, optimiste qui, pour moi, mérite mieux que le sort que lui a fait le public français.

    mercredi 6 août 2014

    ET AU MILIEU COULE UNE RIVIERE de Robert Redford (USA-1992)


    Et au milieu coule une rivière est un film réalisé par Robert Redford, sorti en 1992. Il s’agit de l’adaptation du best-seller de Norman Maclean, "La rivière du 6ème jour" (Titre original : A river runs through it).  

    Synopsis

    L'action se déroule dans le Montana, au début du XXème siècle. Le film est fidèle au livre, en grande partie autobiographique, de Norman Maclean : nés dans une famille presbytérienne du Montana, deux frères, Norman (Craig Shaeffer) et Paul (Brad Pitt), partagent avec leur père une même passion, celle de la pêche à la mouche.

    Mon opinion sur ce film

    Je vous concède qu'aussi bien le titre que le "pitch" ne sont pas très accrocheurs et pourraient décourager les spectateurs. On se demande en effet, si on n'est pas soi-même un passionné de pêche à la mouche, comment on peut réaliser un film de plus de deux heures (123 min.) sur un thème aussi peu consensuel sans que le spectateur le plus compréhensif ne meure d'ennui. Et pourtant, ce film n'est pas du tout un pensum, loin de là ! C'est un film joyeux, aux images splendides, avec un vrai scénario et des acteurs superbes.


    On suit l'évolution des deux frères, aussi différents l'un de l'autre qu'on peut l'être. Norman, l'aîné, incarné par Craig Sheffer, respectueux des préceptes rigoristes de leur pasteur de père (Tom Skerritt), devient enseignant alors que son jeune frère, Paul, incarné par Brad Pitt, beau garçon un peu tête brûlée, est un rebelle. Il devient journaliste à succès et mène une vie dissolue, entre conquêtes féminines, bagarres et alcool qui ne mérite cependant pas la fin tragique qui l'attend. Malgré leurs parcours si différents, les deux frères restent toute leur vie étonnamment proches l’un de l’autre, en grande partie grâce à leur passion commune pour la pêche. 

    Ce film est beau. C'est d'abord une magnifique ode à la nature, superbement filmée par Philippe Rousselot, un directeur de la photographie français à qui sera décerné un Oscar mérité pour ce film, mais aussi parce qu'il rassemble tous les ingrédients qui font un bon film : action, humour et surtout une certaine philosophie de la vie et un amour véritable et sincère entre les personnages qui, quels que soient les aléas de la vie, resteront proches. Un chef d'oeuvre et ube belle leçon de vie !

    A voir aussi pour la délicieuse Brenda Blethyn, remarquable actrice britannique qui joue le rôle de Mme Maclean, la mère de Paul et de Norman.

    Je recommande aussi la lecture du livre, dont le film est une fidèle adaptation.

    lundi 30 décembre 2013

    HARVEY MILK de Gus VAN SANT (USA-2008)


    Ce film américain, réalisé en 2008 par Gus Van Sant, est un hommage à Harvey Milk, premier homme politique à s'être ouvertement déclaré homosexuel et à avoir lutté pour que soient reconnus les droits des homosexuels dans les années 1970.

    Synopsis

    Biopic sur Harvey Milk, élu à la mairie de San Francisco sur un programme ouvertement en faveur des droits des homosexuels. Le 27 novembre 1978, il était assassiné en pleine réunion du conseil municipal par un extrémiste, avec le maire George Moscone qui, bien qu'hétérosexuel, l'avait soutenu par conviction démocratique.

    Mon opinion sur ce film

    Sean Penn, qui incarne Harvey Milk, est tellement extraordinaire dans ce rôle qu'il en est méconnaissable. L'Oscar d'interprétation qui lui a été décerné pour sa prestation est amplement mérité. Gus van Sant, dont je n'avais pas trop aimé le film précédent Paranoidpark (2007), dépeint dans ce film un portrait original et intime d'un homme ordinaire qui s'est érigé en héros de la cause gay et a payé ce combat de sa vie. Magnifique second rôle aussi pour Emile Hirsch, le héros désespéré d' Into the wild (film d'ailleurs réalisé par Sean Penn).

    Par contre, je n'ai pas trop aimé le parti pris du réalisateur de filmer selon une technique "caméra à l'épaule" (c'est un des défauts que je reproche généralement à Gus Van Sant) et un procédé qui donne à l'image un côté vieillot sans que le film y gagne en crédibilité. Les costumes baba-cools de même que les attitudes outrées poussent un peu trop le bouchon et frisent parfois le ridicule, nuisant au propos politiquement engagé du film.