Ce blog est consacré au cinéma et aux séries TV. J'y traite principalement des films et des séries que j'aime mais je me réserve aussi le droit d'en critiquer certains.
Pages
- ARTICLES
- Mes films préférés
- Acteurs/actrices
- Séries, téléfilms, documentaires, courts métrages
- Réalisateurs
- Films ou séries introuvables
- Sci-Fi, fantastique, politique-fiction, dystopies
- BO remarquables
- Films et séries-culte
- Que sont-ils devenus ?
- Navets et autres légumes indigestes
- Comédies/Comédies musicales/Films musicaux/Romances
- Films d'animation
- Meilleurs génériques
- Thrillers, polars, drames
- Feel good movies
- Dialogues, monologues et répliques-culte
samedi 27 avril 2024
“Civil War” : le spectre de la guerre de Sécession ravivé aux États-Unis
MADEMOISELLE HOLMES minisérie policière (FR-2024)
Mademoiselle Holmes
est une mini-série télévisée française réalisée par Frédéric Berthe et François
Ryckelynck sur un scénario de Victoria Spennato écrit en
collaboration avec Laëtitia Kügler. La minisérie en 6 épisodes a été diffusée
en France sur TF1 à partir du 11 avril 2024.
Résumé
Charlie Holmes (Lola Dewaere)
vit à Nantes dans un château délabré appartenant à son grand-père Georges
Holmes (Daniel Prévost), le fils du fameux détective britannique
Sherlock Holmes. Charlie souffre de troubles du comportement qui l’empêchent de
progresser dans sa carrière de policière. Suite à un accident, elle se rend
compte que les médicaments que lui fait prendre son grand-père, s’ils calment
ses troubles, inhibent aussi les exceptionnelles facultés d’observation et de
déduction qu’elle tient de son arrière-grand-père.
Avec Samy Vatel (Tom Villa),
stagiaire en médecine légale, aussi emprunté qu’elle est intrépide, elle forme
un couple détonant, ce qui rend ses chefs hystériques, en particulier le rigide
Chris (Thomas Jouannet) et, à un titre moindre Florence (Alika del
Sol), très à cheval sur le respect de la hiérarchie.
Mon opinion
Divertissante série policière
avec des personnages hors normes qui en font tout le charme dans l’esprit d’HPI
ou de Capitaine Marleau.
vendredi 26 avril 2024
CIVIL WAR film dystopique d'Alex GARLAND (GB/USA - 2024)
Civil War est un
film dystopique britannico-américain réalisé par Alex Garland et sorti
en 2024. Il a été présenté en avant-première mondiale au festival South by
Southwest (Austin, Texas), en mars 2024
Présentation
Dans un futur proche, les
Etats-Unis sont en pleine guerre civile. Le président, qui en est à son 3ème
mandat, refuse de démissionner malgré une opposition farouche de 17 Etats américains. Une armée, constituée par le Texas et la Californie sous le
nom de WF (Western Forces) s’est rassemblée à Charlottesville en Virginie, et encercle
Washington.
Une équipe de journalistes, formée
de Lee Smith (Kirsten Dunst), Joel (Wagner Moura) et Sammy (Stephen
McKinley Henderson) décide d’aller jusqu’à Washington où il est retranché,
pour interviewer le président.
Lors d’une étape à Brooklyn, Lee
sauve la jeune Jessie Cullen (Cailee Spaeny), d’un attentat. Celle-ci,
qui admire son travail de photographe, convainc les journalistes professionnels
de l’emmener avec eux.
Ils s’embarquent alors pendant un
long et dangereux voyage à travers les États-Unis pour rejoindre Washington, au
cours duquel Sammy sera tué. Lee, Joel et Jessie parviendront au péril de leur
vie à rejoindre l’armée sécessionniste et entrera avec eux dans la capitale
fédérale à feu et à sang où ils seront les premiers à filmer l’entrée à la Maison
Blanche et l’assassinat du président.
Mon opinion
Tout l’intérêt du film réside
dans la place que réserve le réalisateur à ces quatre (puis trois) journalistes
qui, à part la jeune Jessie, couvert de nombreux conflits et vu des choses
atroces contre lesquelles ils se sont blindés. En fait, on avance dans ce
conflit et on le voit à travers leurs yeux et leur vécu et c’est cela qui est
intéressant plus que les évènements en soi qui pourraient se dérouler n’importe
où dans le monde. Sauf qu’on est bien aux Etats-Unis, où chaque famille, du
plus jeune au plus âgé, est armé. Le film, qui est une fiction, décrit malheureusement
bien ce qui pourrait se passer aux Etats-Unis dans les mois qui viennent avec
les prochaines échéances électorales et l’affrontement prévisible entre des
Démocrates et les Républicains s’ils n’acceptent pas le verdict des urnes.
Voir aussi :
dimanche 21 avril 2024
Le Professeur au cinéma - Blow Up - ARTE
- Paranoid park
- Persepolis
- Camille redouble
- Les choristes
- Harry Potter
- Edward aux mains d'argent
- Le sourire de Mona Lisa
- La vague
- Dans la maison
- La belle personne
- Le cercle des poètes disparus
- Pink Floyd : The wall
LA SALLE DES PROFS de Ilker CATAK (D- 2023)
La Salle des profs
(Das Lehrerzimmer) est un film dramatique allemand réalisé par İlker
Çatak et sorti en 2023.
Résumé
Carla Nowak (Leonie Benesh)
est une jeune enseignante de mathématiques et d'éducation physique dans une
classe de 5ème. Tout se passe bien avec ses élèves jusqu’à ce que la
direction, ayant constaté plusieurs vols, décide d’agir en contrôlant les sacs
des élèves. Une grosse somme ayant été découverte dans le portefeuille d’Ali (Can
Rodenbostel), les parents sont convoqués : l’argent lui a été donné
pour acheter un jeu vidéo pour offrir à l’anniversaire d’un de ses amis.
Dans la salle des profs, Carla
surprend une de ses collègues à voler la cagnotte de la machine à café. Elle
décide alors d’en avoir le cœur net et, ayant délibérément laissé son
porte-monnaie dans sa veste avec une certaine somme d’argent, elle met en
veille son ordinateur pour filmer le coupable.
Lorsqu’elle revient, elle a la
surprise de voir que l’ordinateur a filmé la manche d’un chemisier porté par
Mme. Kuhn (Eva Löbau), la secrétaire de l’administration. Forte de cette
preuve, elle la confronte mais celle-ci nie avec véhémence être la voleuse.
Devant sa mauvaise foi, Carla va montrer la vidéo à la directrice.
A partir de là, les choses
dérapent : Mme. Kuhn est suspendue mais son fils Oskar (Leonard
Stettnisch), scolarisé dans la classe de Carla, ne veut pas croire à la
culpabilité de sa mère, soulevant une révolte des autres élèves.
Mon opinion
Le film est mené comme un thriller : dès les premières images, et l’interrogatoire des délégués de classe, puis de la fouille des sacs, qui a quelque chose de révoltant, on comprend que les choses sont mal engagées. J’ai été enseignant et je n’ai, heureusement jamais été confronté à une telle situation. Il est facile de dire, je n’aurais pas réagi comme ça. Mais qu’en sait-on ? Les erreurs sont commises et tout ce qui est fait par la suite pour les réparer ne fait qu’entraîner le désastre : le dérapage est inéluctable. Comme toujours, les enfants sont formidables de naturel et de sincérité. Ce film m’a beaucoup fait penser à un autre excellent film allemand, sur un scenario pourtant bien différent : Die Welle/La vague, qui, à partir d’une bonne idée d’un enseignant, dérape aussi avec une issue bien plus dramatique que celui-ci.
samedi 20 avril 2024
vendredi 19 avril 2024
PERFECT DAYS de Wim WENDERS (D-JP 2023)
Perfect Days est un
film germano-japonais réalisé par Wim Wenders présenté en compétition au
festival de Cannes 2023, où il a remporté le prix d'interprétation masculine
pour l'acteur principal Kōji Yakusho, ainsi que le prix du jury
œcuménique. Il est sorti en France en mars 2024.
Présentation
Le film suit le quotidien de
Hirayama (Köji Yakusho), un homme célibataire d’une 40e d’années,
qui vit dans un modeste duplex à Tokyo. Chaque matin, il se réveille, se brosse
les dents, s’habille et, après avoir avalé une boisson prise au distributeur
dans la rue, monte dans son mini-van et part à son travail. Celui-ci consiste à
nettoyer les toilettes publiques de Tokyo. Il y retrouve son adjoint, un jeune
homme du nom de Takashi (Tokio Emoto), un tire-au-flanc semi-décérébré,
qui ne pense qu’à en faire le moins possible et à retrouver sa copine.
Quand Hirayama a terminé son
travail qu’il fait consciencieusement (on rêverait d’avoir, en France, des
toilettes publiques aussi bien tenues !), il va manger un morceau dans une
galerie marchande où il est connu comme le loup blanc, faire sa toilette dans
des bains publics, ou prendre un verre dans un bar tenu par Mama, qui
interprète quelques chansons pour le bonheur de ses habitués, il rentre chez
lui, se couche et lit quelques pages des nombreux livres qui forment, avec ses
bonsaïs, son seul luxe.
Sa routine tranquille et
bienheureuse est bouleversée une première fois le jour où son adjoint lui
emprunte son van et surtout lorsque sa nièce, qui a fugué, débarque chez lui.
On s’attend à ce qu’elle soit impossible et qu’il la rejette mais au c’est tout
le contraire qui se passe. La gamine est tout aussi taiseuse que lui et ils
partagent ensemble quelques moments de contemplation que l’on n’aurait pas
imaginé chez quelqu’un de cet âge.
Lorsque la sœur d’Hirayama, une
grande bourgeoise richissime qui vient, à bord de sa limousine avec chauffeur,
rechercher la fugueuse, on s’attend à un esclandre, mais l’échange reste feutré
même si on comprend qu’un drame sépare le frère de la soeur.
Mon opinion
Film singulier, entre pseudo-documentaire et oeuvre de pure poésie. Ce film très lent, très zen,
pourra paraître ennuyeux à certains. On ne pourra s’empêcher de penser au chef
d’œuvre absolu de Wenders : Les ailes du désir où les anges
contemplent la vie des humains sans pouvoir intervenir dans leur destinée et, s’ils
interviennent, perdent leur immortalité. Hirayama est une sorte d’ange éthéré
qui apprécie la vie simple qu’il a, sa routine quotidienne, photographie les
ombres portées des arbres, la musique des années 70 qu’il écoute sur des
cassettes, les livres qu’il lit, les gens qu’il rencontre. On est partagé entre
la poésie d’un film où peu de choses se passent et l’ennui. Mais on devra
reconnaître à Wenders une qualité d’écriture cinématographique qui n’appartient
qu’à lui.
mercredi 10 avril 2024
dimanche 31 mars 2024
James DEAN (1931-1955)
C'est en réécoutant la chanson de Diane Tell La légende de Jimmy, consacrée à James Dean, que j'ai eu envie de rédiger une fiche sur cet acteur américain décédé en pleine gloire dans un accident de voiture à l'age de 24 ans.
James Dean est un acteur américain, né le 8 février 1931 à Marion (Indiana) et mort le 30 septembre 1955 à Cholame (Californie). Considéré comme un des meilleurs acteurs emblématiques du cinéma, son décès tragique accidentel et prématuré à l'âge de 24 ans, aux prémices de sa gloire, contribue au mythe et à son entrée dans la légende du cinéma américain. Fait unique, il est nommé deux fois à l'Oscar du meilleur acteur à titre posthume. Il compte aussi parmi les rares acteurs (cinq au total) à être nommés dans cette catégorie pour leur premier rôle au cinéma.
Biographie
Fils unique de Winston Dean (né
le 17 janvier 1907 et mort le 21 février 1995) et de Mildred Wilson Dean (née
le 15 septembre 1910, morte le 14 juillet 1940), d'origine indienne par sa
grand-mère maternelle, James Dean naît à Marion (Indiana) le 8 février 1931. Il
se sent très proche de sa mère aimante, mais reste incompris par son père,
froid et distant. Six ans après l'abandon du travail de la ferme par son père
pour devenir technicien dentaire dans un laboratoire, sa famille part
s’installer à Santa Monica en Californie. James Dean entre alors à la public
school du quartier de Brentwood à Los Angeles. Il y reste jusqu’à la mort de sa
mère le 14 juillet 1940 d'un cancer du col utérin. Il a 9 ans et, bien que son
père l'ait préparé à cette disparition prématurée, elle le laisse dans un
profond désarroi.
Incapable d'élever son fils car
s'étant endetté pour pouvoir traiter Mildred au radium, Winston Dean l'envoie
vivre chez son oncle et sa tante, Marcus et Ortense Winslow à Fairmount
(Indiana). James y reçoit une éducation quaker. Au lycée, il s’initie au
théâtre et pratique le basket-ball, sa taille de 1,73 m (selon IMDB) ne
l'empêche pas d'être un bon joueur, a contrario de sa myopie qui le handicape
et ne lui permet pas de se révéler complètement dans ce sport. Lors d'une
cascade en trapèze pour impressionner une petite copine, il se casse deux
incisives. Son père prothésiste lui confectionne un bridge, ce qui explique ses
problèmes de diction que lui reprocheront ses futurs metteurs en scène. C'est à
cette époque qu'il rencontre le pasteur baptiste James DeWeerd qui devient son
mentor (lui donnant le goût de la corrida, de la course automobile et du
théâtre) et son amant. Après l'obtention de son diplôme en 1949, à 18 ans, il
quitte Fairmount pour Los Angeles, où il rejoint son père qui s'est remarié.
Il entre à l'université de Santa
Monica où il intègre la confrérie des Sigma Nu, puis à l’université de
Californie à Los Angeles. À cette époque, il s’investit totalement dans le
théâtre malgré l'opposition de son père. James Dean quitte le domicile familial
pour vivre dans un appartement avec son amant William Bast. Il vit alors de
petits boulots tels que gardien de parking.
Carrière professionnelle
James Dean commence sa carrière
d’acteur en jouant dans une publicité pour Pepsi-Cola en 1950. Il quitte
l’université pour se consacrer entièrement à sa passion de comédien et
s'inscrit comme auditeur puis élève à des cours de comédie à l'Actors Studio.
Il rencontre à cette époque Rogers Brackett, directeur financier d'une agence
de publicité et producteur de shows radiophoniques formé aux studios Walt
Disney et aux côtés du producteur hollywoodien David O. Selznick. Dean a une
liaison avec Brackett qui devient son mentor, le faisant tourner dans plusieurs
publicités et lui ouvrant le monde de la télévision et du cinéma.
Il rencontre Jack Garfein, qui
lui donne son premier rôle au théâtre dans une pièce de Calder Willingham
intitulée End As a Man, avec Ben Gazzara. Il joue ensuite le rôle du jeune
Arabe Bachir dans la pièce d’André Gide, où il connaît un grand succès à Broadway,
L'Immoraliste, qui lui valut le prix du jeune acteur le plus prometteur de
l'année8, et le propulse dans le monde du cinéma.
Le réalisateur Elia Kazan assiste
à l'une des rares représentations de L'Immoraliste et, fasciné par le jeu de
James Dean, voit en lui le personnage de Cal Trask, présent dans un roman de
John Steinbeck : À l'est d'Eden. Lors des auditions pour le rôle de Aron, James
Dean effectue un bout d'essai avec un acteur encore inconnu : Paul Newman
(finalement, Newman n'obtient pas le rôle qui revient à Richard Davalos).
« J’ai choisi Jimmy parce qu’il était Cal. Il n’y avait aucun doute, personne
ne pourrait le jouer mieux que lui. » Elia Kazan.9
Sous contrat à la Warner Bros, il
tient des petits rôles dans divers films, mais c’est son rôle de Cal Trask dans
À l’est d’Eden, pour lequel il est nommé aux Oscars dans la
catégorie meilleur acteur (première nomination posthume de l’histoire des
Oscars), qui le rend célèbre et révèle tout son talent dramatique. Il enchaîne
avec La Fureur de vivre, puis Géant, son dernier
film pour lequel il reçoit également une nomination aux Oscars dans la
catégorie meilleur acteur.
Le 8 mars 1954, James Dean quitte
New York et se rend à Los Angeles pour commencer le tournage du film. Il joue
le rôle d’un jeune homme à la recherche de l’amour de son père, joué par
Raymond Massey. Dans le film, la relation entre Cal et son père est conflictuelle.
Cette relation l'est d'autant plus que, sur le tournage, les rapports entre
James Dean et Raymond Massey sont électriques.
L’'acteur poursuit sa rapide
ascension en jouant le rôle principal dans La Fureur de vivre de Nicholas
Ray, sorti en 1955 et qui devint le film phare des adolescents de l’époque.
Dean y incarne Jim Stark, un adolescent rebelle. Ce rôle le propulse « fer de
lance » de toute une génération et fige à jamais, après sa tragique
disparition, son image d'éternel adolescent fragile et révolté. Les autres
interprètes sont Natalie Wood, Sal Mineo, Dennis Hopper et Jim
Backus dans le rôle du père de Jim.
Pendant le film, James Dean
se prend de passion pour les courses automobiles et achète sa première Porsche
356 Speedster 1500 Super, avec laquelle il gagne quelques courses.
Géant sort l’année
suivant la mort de James Dean, en 1956. Dans un second rôle, il y
partage l'affiche avec Elizabeth Taylor et Rock Hudson. Il joue
le rôle de Jett, un employé de ranch, qui deviendra un magnat du pétrole.
L'histoire relate 50 années de la vie d'une famille texane, les Benedict, dont
la fille Luz s'éprend de Jett mais finit par le quitter du fait de son
addiction à l'alcool. Bien qu'il n'ait pas le rôle principal, la plupart des
critiques de l’époque reconnaissent que Dean est incontestablement la star du
film.
C'est son dernier film, pour
lequel il est également nommé meilleur acteur aux Oscars. Seulement deux
semaines après la fin du tournage, James Dean meurt dans un accident de
voiture, ce qui contraint la production à utiliser une autre voix pour terminer
la postsynchronisation du film.
James Dean veut participer à une
compétition automobile de Salinas, à 500 km de Los Angeles. Aussi, le 30
septembre 1955, part-il tôt le matin de Los Angeles, au volant de sa nouvelle
Porsche 550 Spyder n°130, avec son mécanicien Rolf Wütherich. Durant le trajet,
il est verbalisé par un contrôle de police de la California Highway Patrol pour
excès de vitesse (105 km/h au lieu des 89 autorisés, 65 mph dans une zone à 55
mph).
Venant de l'est sur la route 466
(actuelle California State Route 46 (en)), James Dean roule déjà depuis presque
quatre heures en direction de Salinas, lorsque à un croisement proche de la
petite bourgade de Cholame, un étudiant de 23 ans, Donald Turnupseed, arrive en
face, au volant d'une Ford Custom Sedan, et braque pour tourner à gauche en lui
coupant la priorité. James Dean n'arrive pas à éviter la collision. Le passager
de la voiture Rolf Wutherich, heurte le tableau de bord avant d'être projeté hors
de la voiture, avec quelques blessures graves à la mâchoire, à la hanche et au
fémur. James Dean est tué sur le coup, à l'âge de 24 ans, du coup du
lapin, tandis que l'étudiant s'en sort avec quelques hématomes. La mort de
l'acteur est annoncée à 17 h 59, le 30 septembre 1955.
James Dean venait de
terminer le tournage de Géant, durant lequel, une clause de son contrat lui
interdisait les courses automobiles et les conduites dangereuses. Il avait
tourné peu de temps avant un clip pour la prévention routière, incitant les
gens à rouler prudemment.
Le compteur de la voiture,
retrouvé bloqué, marquait 115 miles (soit 185 km/h). Les publications du monde
entier forgeront pendant une dizaine d'années le mythe et la « figure
d'archange néo-romantique foudroyée » à 170 km/h.
[Extrait de la fiche James Dean
de Wikipedia]
samedi 30 mars 2024
LA PESTE minisérie de France 2 (FR-BE 2024)
La Peste est une
mini-série télévisée franco-belge en quatre épisodes, réalisée par Antoine
Garceau sur un scénario de Gilles Taurand et Georges-Marc Benamou,
et diffusée pour la première fois en France depuis le 4 mars 2024 sur France 2.
Cette dystopie, adaptation du roman d'Albert Camus paru en 1947, est une
coproduction de Siècle Productions et de la société belge Umedia, réalisée avec
la participation de France Télévisions, en association avec Ufund et avec le
soutien du Tax shelter du gouvernement fédéral de Belgique, de la région
Provence-Alpes-Côte d'Azur, du département des Alpes-Maritimes, de la Ville de
Nice et de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.
Résumé
La série est censée se dérouler
dans une ville côtière du sud de la France (Nice ou Marseille) en 2030. Nous
sommes en été. Les estivants sont agglutinés sur le sable et profitent du
soleil et de la mer lorsqu’un rat parcourt la plage, effrayant les gens qui s’enfuient.
Un plagiste tente en vain d’arrêter la course de l’animal mais c’est finalement
un chien qui l’interceptera.
De plus en plus de rats morts
sont signalés un peu partout dans la ville, en proie à la canicule et à la
grève des éboueurs.
Le cabinet du Dr. Bernard Rieux (Frédéric
Pierrot) ne désemplit pas de malades atteints d’une forme inconnue de
pneumopathie qui sont dirigés vers l’hôpital de la ville qui, devant l’affflux
de malades, ne parvient pas à faire face.
Les chercheurs, le professeur Castel
(François Marthouret) et son élève Laurence Molinier (Sofia Essaïdi)
alertent les autorités, le maire Pierre Cariou (Bruno Raffaelli), en
tête, qui minimisent les faits et, au lieu de prendre les décisions sanitaires
qui s’imposent, préfèrent augmenter la surveillance et la lutte contre les
opposants.
Sylvain Rambert (Hugo Becker),
un journaliste, venu de la « capitale » (on ne parle pas de Paris),
essaie, tant bien que mal, de comprendre ce qui se passe et est la cible de l’équipe
mafieuse du maire qui cherche à le faire taire.
Finalement, les chercheurs
comprennent qu’ils ont affaire à une épidémie de peste mais les choses que plus
personne ne peut gérer la situation et la seule solution que trouvent les
autorités est de déclarer le blocus de la ville.
Autour de la série
Cette dystopie est une adaptation
libre du célèbre roman d'Albert Camus, un des cinq livres les plus lus au
monde, mais, selon Hugo Becker, qui joue le rôle du journaliste, il ne
s'agit pas d'une transposition classique : « Il y a des personnages tirés du
roman, avec les mêmes problématiques, les mêmes dilemmes, mais reproduire et
faire exactement la même chose que dans le passé n'aurait pas eu grand intérêt.
Ça a déjà été très bien fait, et avec les événements récents comme le Covid,
c'est très intéressant de se positionner dans de l'anticipation, car la série
se déroule en 2029, c'est tout à fait possible, et ça nous parle à tous après
ce qu'on a connu ces dernières années avec le Covid et le confinement ». « La
Peste, c'est une métaphore, une parabole, qui permet d'aborder de multiples
sujets, comme le totalitarisme, le racisme, la télésurveillance, le contrôle de
plus en plus présent » explique l'acteur lors d'une interview réalisée au
festival Canneseries.
Le scénariste et producteur Georges-Marc
Benamou ajoute : « Nous avons fait le choix d'une dystopie pour nous
éloigner de l'œuvre. Celui de créer des personnages importants qui n'existaient
pas, notamment des femmes, rares dans La Peste ». « On ne voulait pas que ça
ressemble au Covid. L'idée c'est donc d'installer la série après l'épidémie de
Covid. Il fallait garder l'authenticité du message de ce livre (…), et en même
temps croiser des préoccupations contemporaines comme les épidémies, le
fascisme contemporain, le totalitarisme, la télésurveillance. Le symbole de La
Peste de Camus c'est l'intolérance, la haine, la dispute plutôt que la parole.
C'était les années noires et un certain fascisme. On a voulu essayer avec Gilles
Taurand de retranscrire cela dans la modernité d'une série. Et tout ça avec
l'appui de Catherine Camus, la fille de Camus, qui adore les séries et
aime les prises de risque ». Pour lui, La Peste de Camus est une inspiration
folle : « Le livre est tellement incroyable, tellement visionnaire qu'il avait
tout vu ».
Mon opinion
J’ai vu cette série en replay sur
la plateforme France.TV. On sait que le roman de Camus, homme de gauche est à
prendre au sens symbolique, l’auteur ayant fait de la peste l’allégorie de tous
les totalitarismes contre lesquels il se battit toute sa vie. J’avais beaucoup
aimé l’adaptation qu’en avait fait Luis Puenzo dans son film La peste (The plague), introuvable depuis sa sortie en 1992, avec la
superbe bande son de Vangelis. J’ai appris qu’une autre adaptation plus récente
(2010), intitulée La Cité (titre original : The city
of shadows), avait été réalisée depuis par le cinéaste québécois Kim
Nguyen mais je ne l’ai pas vue. Il n’y a donc rien de blâmable à ce qu’une
nouvelle adaptation libre en soit fait car ce livre est universel et peut être
lu à plusieurs niveaux.
J’ai bien aimé l’interprétation très sobre de Frédéric Pierrot ainsi que celle d’Hugo Becker (déjà vu et apprécié dans le remake français de l’excellentissime série américaine This is us, Je te promets.
vendredi 29 mars 2024
IL RESTE ENCORE DEMAIN Comédie dramatique de Paola CORTELLESI (IT-2024)
Il reste encore demain
(titre original : C'è ancora domani) est une comédie dramatique
italienne sortie en 2023 et réalisée par Paola Cortellesi, dont c'est la
première réalisation. Le film a été présenté à la 18e édition du Festival du
Film de Rome en compétition dans la catégorie « Progressive Cinema - Visioni
per il mondo di domani », où il a remporté deux prix, dont le prix spécial
du jury et une mention spéciale pour le meilleur premier film. Il a ensuite
reçu le prix du film de l'année aux Rubans d'argent 2024.
Résumé
Le film se déroule en 1946 dans
une petite ville italienne peu après la fin de la 2ème Guerre
mondiale. Delia (Paola Cortellesi), la réalisatrice et actrice
principale du film est mariée à Ivano (Valerio Mastandrea) et doit gérer
sa famille, composée de deux garçons d’une 10e d’années qui passent
leur temps à se chamailler, et de Marcella, leur fille aînée, ainsi que
s’occuper du beau-père grabataire et mal embouché Ottorino, qui la méprise et
la rabaisse. Elle doit affronter tous les jours la violence de son mari qui la
menace et la bat au moindre prétexte. Alors que sa vie à la maison est difficile,
elle est aussi infirmière et, tous les jours, fait sa tournée des malades,
raccommode des vêtements à la maison pour lesquels elle est payée une misère et
travaille aussi chez un réparateur de parapluies. Sa seule amie est une
marchande de fruits et légumes à laquelle elle se confie et partage parfois une
cigarette.
Un jour, elle reçoit une lettre
de Nino, un amour de jeunesse devenu mécanicien. Devant quitter la région, et
la sachant malheureuse avec son mari, il lui propose de partir avec lui.
Mais elle ne peut l’envisager
tant que Marcella, qui fréquente Giulio, n’est pas mariée. Les choses se
précipitent lorsque Giulio, dont les parents se sont enrichis au marché noir, demande
Marcella en mariage. Cependant, Delia s’aperçoit que, sous ses airs de gentil
garçon, qu’une fois marié Giulio va devenir aussi possessif avec sa fille qu’Ivano
l’est avec elle. Elle profite alors de l’amitié que lui a témoignée William, un
marine américain noir pour lui demander un service : faire exploser le
commerce des parents de Giulio, sachant que ceux-ci une fois ruinés, Ivano
s’opposera au mariage de sa fille.
On pense jusqu’au dernier moment
qu’elle va accepter la proposition de Nino et s’enfuir avec lui.
Mais ce n’est pas ce qui se
passe : pour la 1ère fois les femmes sont autorisées à voter et
elle choisira d’aller voter plutôt que de quitter la ville, manifestant ainsi
son indépendance vis-à-vis de son mari.
Mon opinion
Le film a été vu en Italie par plus
de 5 millions de spectateurs et, même s’il n’a pas eu le même succès en France,
il a été encensé par la critique et est considéré par beaucoup comme l'un des
meilleurs films de l'année 2023. Je ne partage pas tout à fait cet enthousiasme
même si je lui reconnais des qualités indéniables : le fait, par exemple, de
filmer la violence du mari comme s’il s’agissait d’un ballet ou d’une comédie
musicale, la scène finale où toute la foule fait un rempart muet qui prend fait
et cause pour Delia. De telles idées, pour faire un grand film, auraient pu
être mieux exploitées.
mercredi 27 mars 2024
UNE VIE film dramatique de James HAWES (GB-2024)
Une vie (Titre
original : One Life) est un film britannique réalisé par James
Hawes, sorti en 2023. Il s'agit de l'adaptation de l'ouvrage If It's Not
Impossible…The Life of Sir Nicholas Winton de Barbara Winton,
revenant sur la vie de son père Nicholas Winton, parfois surnommé le «
Schindler britannique ». Ce long-métrage a été présenté en avant-première au
festival international du film de Toronto 2023 en septembre, puis au festival
du film de Londres le mois suivant. Il est sorti début 2024 sur les écrans
français.
Résumé
Le film commence dans les années 90.
Un couple âgé, Nicholas Winton (Anthony
Hopkins) et sa femme Grete (Lena Olin) vivent une retraite
tranquille dans un cottage retiré de la campagne anglaise. Ils viennent d’apprendre
que leur fille Barbara attend un enfant et qu’elle va venir passer sa grossesse
chez eux. La maison n’étant pas très grande, la seule pièce disponible est le
bureau de Nicholas. Mais celui-ci est encombré de toutes sortes de dossiers et sa
femme exige que, pendant le temps où elle va au chevet de sa fille, il débarrasse
la pièce pour en faire une chambre.
Grete partie, Nicholas se met à
trier ses dossiers et tombe sur une vielle sacoche en cuir, précieusement
gardée au fond d’un tiroir de son bureau. Celle-ci contient un dossier qui lui
rappelle le souvenir des années où, jeune homme (Johnny Flynn), agent de
change londonien que rien ne prédisposait à devenir un héros, il mit sur pied,
avec l’aide de sa mère Babette « Babi » Winton (Helena Bonham
Carter) un réseau d’évacuation vers l’Angleterre d’enfants de Tchécoslovaquie
au début de l’occupation nazie.
Conscient de la valeur historique
de ce document, il ne peut se résoudre à le brûler comme les autres. Il l’apporte
donc au rédacteur en chef du journal local qui ne lui montre aucun intérêt.
Dépité, il en parle lors d’un repas avec son vieil ami Martin Blake. Quelques
jours plus tard, il reçoit un appel d’une certaine Elisabeth Maxwell (Marthe
Keller) qui l’invite à venir lui présenter ses documents. Elisabeth,
historienne de la Shoah est aussi l’épouse du magnat de la presse Robert Maxwell.
Elle reçoit Nicholas dans son somptueux château et lui demande de lui confier le
dossier. Plus tard, Nicholas est invité à la populaire émission de télévision
de la BBC That’s life où son histoire est présentée et où son
comportement héroïque pendant la guerre va être révélé.
Mon opinion
J’ai vu ce film grâce à la
recommandation d’une amie qui avait eu la chance d’assister à sa projection en avant-première.
Il s’agit de l’adaptation de l’histoire authentique, racontée par sa fille, de Nicholas
Winton, qui, en 1938, avec un groupe de résistants tchèques et de quelques amis,
mit sur pied un réseau d’évacuation d’enfants réfugiés en Tchécoslovaquie afin
qu’ils soient accueillis et adoptés par des familles anglaises. Ils sauvèrent
ainsi 669 enfants, pour la plupart juifs, de la déportation et de la mort. Je connaissais
bien entendu l’action d’Oskar Schindler par le chef d'oeuvre de Steven
Spielberg La liste de Schindler mais je n’avais, comme je
pense la plupart des gens, jamais entendu parler de l’action de Nicholas
Winton. Celle-ci ne fut d’ailleurs révélée qu’en 1988, dans les circonstances
racontées dans le film. Magnifique interprétation d’Anthony Hopkins mais
aussi d’Helena Bonham Carter (que les amateurs de la saga HarryPotter connaissent pour son rôle halluciné de Bellatrix Lestrange) ,
mais aussi la découverte de Johnny Flynn qui interprète sobrement Nicholas Winton jeune.
mardi 26 mars 2024
Les Echecs au cinéma - Blow Up - ARTE
- Blade runner
- 2001, l'Odyssée de l'espace
- Match point
- Pretty woman
- Star wars
- Harry Potter, à l'école des sorciers
- Le prisonnier
- Le prodige
- Only lovers left alive
- Terminator : les chroniques de Sarah Connor où tout a commencé.
BOLERO Le mystère Ravel - biopic d'Anne Fontaine (FR-2024)
Boléro est un film
français réalisé par Anne Fontaine et sorti en 2024. Il s'agit d'un biopic
du musicien Maurice Ravel et à son œuvre emblématique, le Boléro.
Résumé
Le film se déroule dans les
années 20, peu de temps après la fin de la 1ère Guerre mondiale que
le musicien Maurice Ravel (Raphaël Personnaz) a faite comme ambulancier,
ne revenant à Paris que pour y enterrer sa mère chérie (Anne Alvaro). Le
film est truffé de flash-backs plus ou moins appropriés. Dans une des premières
scènes on le voit se préparer à passer le concours du conservatoire où à sa
grande honte, il sera recalé, 1er déboire dans une longue série
puisqu’alors qu’il est déjà reconnu pour ses compositions depuis 1901, il
échouera 5 fois au Prix de Rome. Le film nous montre ses doutes permanents, ses
tentatives avortées, sa difficulté à écrire, jusqu’à ce qu’en 1927,
l’excentrique danseuse russe Ida Rubinstein (Jeanne Balibar) lui
commande ce qui deviendra le Boléro.
La composition du Boléro le
plongera, comme celle de toutes ses autres œuvres, dans une angoisse
douloureuse. Il finira par écrire une musique de ballet qui, après une 1ère
qui fera scandale à l’Opéra de Paris, deviendra l’œuvre la plus connue, la plus
adaptée et la plus jouée au monde, éclipsant par sa notoriété et au grand dam
du musicien, toutes ses autres compositions.
A partir de 1933, alors que
Maurice Ravel était en pleine gloire, on lui décela une maladie incurable du
cerveau et qui se manifesta par des troubles de l’écriture, de la motricité qui
l’empêchèrent de transcrire la musique qu’il avait dans la tête.
Les dernières images du film nous
le montrent partant pour l’hôpital où il devait mourir, après une opération du
cerveau, le 28 décembre 1937 à l’âge de 62 ans.
Mon opinion
Anne Fontaine nous surprend toujours avec ses réalisations. Du dérangeant, avec des films souvent ambigus comme Nettoyage à sec ou Perfect mothers (à mon avis, son meilleur film), à sa vacharde fable politique Présidents, elle nous a séduits, surpris, voire agacés (avec Gemma Bovery, très moyen). Je n’ai pas été séduit par Boléro. J’aime beaucoup Raphaël Personnaz, que j’avais découvert dans une sympathique comédie, La stratégiede la poussette, puis particulièrement apprécié dans d’autres films comme Quai d’Orsay où il n’a pourtant qu’un rôle secondaire mais que l’on remarque. Mais, même en ayant pris des cours de piano et de conduite d’orchestre, il faut reconnaître qu’il est bien peu crédible en chef d’orchestre. Et pourquoi avoir choisi Jeanne Balibar dans le rôle d’Ida Rubinstein. La flamboyante danseuse avait 41 ans quand elle a présenté Boléro sur la scène de l’opéra, Jeanne Balibar en a dix de plus… et ça se voit. Doria Tillier, dans le rôle de Misia Sert, est un peu plus conforme à l’idée qu’on se fait de la fantasque « Reine de Paris ». Mais si la sauce ne prend pas, ce n’est pas seulement dû au casting mais à un montage hasardeux, où les flash-back intempestifs déconcertent, mais surtout à un rythme trop lent qui font paraître le film épouvantablement long alors qu’il ne dépasse pas deux heures. La seule scène que j’ai vraiment appréciée est, paradoxalement, celle ou Ida Rubinstein triomphe dans son boléro (chapeau au chorégraphe malgré ses emprunts flagrants à Béjart, ce qui n’est pas pour me choquer). Tout le reste est lent, long, et tellement répétitif qu’on se prend à regarder sa montre tous les quarts d’heures.
lundi 25 mars 2024
samedi 23 mars 2024
SCANDALEUSEMENT VÔTRE Comédie de Thea SHARROCK (GB-2024)
Scandaleusement vôtre
(Titre original : Wicked Little Letters) est une comédie dramatique
franco-britannique réalisée par Thea Sharrock et sortie en 2023 mais sur
les écrans français seulement fin mars 2024.
Thea Sharrock est aussi la
réalisatrice de l’émouvant film Avant toi (Me before you) avec
Emilia Clarke et Sam Claflin, qui traite de l’euthanasie volontaire.
Résumé
Dans les années 20, de
mystérieuses et ordurières lettres anonymes sont envoyées à Edith Swan (Olivia
Colman), une bigote respectée de Littlehampton, un village paisible du Sussex.
Les lettres scandalisent ses parents rigides et confits en dévotion, qui
accusent leur voisine, Rose Gooding (Jessie Buckley). Le seul tort de
Rose est d’avoir la langue bien pendue, d’être maman célibataire d’une
fillette dénommée Nancy (Alisha Weir) et vivant en concubinage avec Bill
(Malachi Kirby), un musicien noir.
Le procès à charge fait par Spedding
le chef de la police et son adjoint Papperwick révolte l’agent Gladys Moss (Anjana
Vasan) qui, malgré l’interdiction et le mépris que lui montrent ses chefs
masculins (elle est une femme et qui plus est d’origine indienne), enquête et
démontre grâce à la graphologie, alors considérée comme du charlatanisme, l’innocence
de Rose et la culpabilité d’Edith, seul auteur des lettres.
On a peine à croire que le film
soit tiré de faits réels dont les protagonistes s’appelaient effectivement Rose
Gooding, Edith Swan et Gladys Moss. Gladys a réellement existé et elle a été la
première femme nommée officier de police dans le Sussex en 1919. Dans la
réalité Rose Gooding a été condamnée à deux peines de prison, de deux mois et
demi en 1920, et de 12 mois de travaux forcés en 1921. Comme des lettres
injurieuses continuaient à circuler malgré son emprisonnement, elle fut innocentée,
libérée et dédommagée. Gladys Moss, qui contrairement à ce que dépeint le film
ne résidait pas à Littlehampton, y a été spécialement envoyée en août 1921 afin
de surveiller les familles Gooding et Swan. Les soupçons se sont alors portés
sur Edith Swan, qui a été arrêtée à la suite d'un flagrant délit. Lors d'un
troisième procès en décembre 1921 elle a cependant été acquittée par le jury.
Finalement en 1923, après une autre série de lettres, Edith Swan a été
condamnée elle aussi a un an de travaux forcés lors d’un quatrième procès.
Mon opinion sur ce film
Les Anglais, lorsqu’ils se
décoincent, sont les champions de l’humour. J’ai rarement autant ri car les
injures dont regorgent les lettres d’Edith sont d’une grande inventivité. Le
film est une comédie, certes, presque une farce, mais il va bien au-delà car il
dénonce le machisme, l’étroitesse d’esprit et la bigoterie qui peuvent régner
dans un petit village. La fin, heureuse pour Rose, marque le triomphe des
femmes sur l’obscurantisme. Quant à Edith, on comprend que c’est une victime et
que sa condamnation va lui permettre de se libérer une fois pour toutes de l’emprise de son père. Jouissif !
Un grand coup de chapeau aux
acteurs : Olivia Colman (vue dans Empire of light, Barbie
et Wonka), Timothy Spall (Harry Potter,
Le discours d’un roi, Mr. Turner…), Jessie Buckley, Anjana Vasan.
BLACK TEA d'Abdrrahmane SISSAKO (CIV-CPV-FR-LUX-MR-TW 2024)
Black Tea est un
film mauritanien co-écrit et réalisé par Abderrahmane Sissako, sorti en
2024. Abderrahmane Sisako était aussi le réalisateur de Timbuktu.
Coproduction internationale entre
la France, la Mauritanie, le Luxembourg, Taiwan et la Côte d'Ivoire, le film
est sélectionné en compétition au 74e Festival international du film de Berlin
qui se tiendra du 15 au 25 février 2024, où il concourra pour l'Ours d'or dès
sa première projection mondiale le 21 février au Berlinale Palast. La sortie en
salles en France est prévue le 28 février 2024.
Présentation
Le jour de son mariage, Aya (Nina
Mélo), une jeune femme d'une trentaine d'années, originaire de Côte
d'Ivoire, refuse de se marier et elle part pour la Chine, à Guangzhou (Canton),
où se trouve une importante communauté noire. Elle y trouve un emploi dans un
magasin d'exportation de thé, dont le patron, Cai (Chāng Hàn) un Chinois
de 45 ans, séparé de sa femme, et père de Li-ben (Michael Chang), un
adolescent décontracté, qui travaille sans trop forcer à la boutique de son
père.
Aux côtés de Cai, Aya apprend à
reconnaître les différents types de thé, à les assembler et elle devient une
experte très appréciée des clients. Sans qu’il y ait d’ambiguïté dans leurs
relations de patron à employée, ils tombent peu à peu amoureux sans toutefois
étaler leurs sentiments pour ne pas choquer leurs communautés respectives, peu
encline à accepter, aussi conservatrice et soumise aux préjugés sociaux et
raciaux l’une que l’autre.
Mon opinion
Le film est beau mais un peu
déconcertant par son montage elliptique : le spectateur, transporté sans
préambule d’un mariage africain raté à une ville chinoise où une importante
communauté africaine s’est recréée un univers exubérant, a du mal à situer les
lieux et les enjeux de la situation mais y parvient, par petites touches
subtiles où peu de mots sont échangés, entre retenue chinoise et bouillonnement
africain. Les choses se compliquent encore lorsque Cai part à la recherche de
sa fille, dont on se demande bien comment elle a pu atterrir dans ce village
isolé du Cap Vert. Etrange film, aux belles fulgurances, mais qui laisse le spectateur dubitatif sur le
propos du réalisateur.
vendredi 15 mars 2024
samedi 9 mars 2024
THIERRY LA FRONDE Série TV (FR-1963-1966)
Thierry la Fronde était
une série télévisée française conçue par Jean-Claude Deret, en 4 saisons
de 13 épisodes chacune (en tout 52 épisodes en noir et blanc de 25 minutes),
réalisée par Robert Guez et Pierre Goutas, et diffusée du 3
novembre 1963 au 27 mars 1966 sur la première chaîne de l'ORTF, chaque dimanche
soir, à partir de 19 h 30.
Résumé
L’histoire se déroule au moment
de la guerre de Cent ans. Thierry de Janville (Jean-Claude Drouot), se
retrouve spolié par la trahison de son intendant, Florent de Clouseaules, de
ses domaines. Emprisonné dans les geôles de son propre château et promis à la
mort, il est délivré par l’un de ses sujets, Jehan le larron (Robert Rollis),
un voleur à la tire. Ils s’enfuient alors et prennent le maquis dans les
grandes forêts de la région.
Comme Robin des Bois, dont l’histoire
est très proche, Thierry constitue, autour de lui une bande de compagnons prêts
à tout pour l'aider à reconquérir ses terres : Jehan, bien sûr, mais aussi Bertrand
le tonnelier (Jean Gras), Martin le sabotier (Clément Michu),
Pierre le troubadour (Bernard Rousselet), Judas le comédien (Fernand
Bellan), Boucicault l’amnésique (Robert Bazil) et Isabelle (Céline
Léger) qui deviendra sa femme à la fin de la série. Et comme il est très
habile à l’utilisation de la fronde, on le surnommera désormais « Thierry la
Fronde ».
Il s'ensuit une série
d'aventures, d'abord localisées en Sologne, puis à l'échelle du royaume : Thierry devient (dès la fin de la première saison) un fidèle du dauphin Charles et du
roi Jean le Bon et exécutera de nombreuses missions à leur service, luttant non
seulement contre les Anglais, mais aussi contre Charles II de Navarre, Charles
le Mauvais, ennemi du royaume de France.
Encore une série que nous n’aurions
ratée pour rien au monde, mon frère et moi. Nous nous passionnions pour le
combat de Thierry contre l’injustice et souhaitions de tout cœur sa victoire
contre les ignobles ennemis qui ne reculaient devant aucun piège ni aucune
trahison pour le prendre et le mettre à mort.
Nous avions bien dû fabriquer une
fronde artisanale qui nous fut bien vite confisquée par nos parents toujours
attentifs à ce que nous ne nous blessions pas.
Nous reprenions aussi en cœur la géniale
musique du générique (de Jacques Loussier) - dont je me souviens encore - en
faisant siffler au-dessus de nos têtes une fronde imaginaire !
SANS FAMILLE Téléfilm (FR-1965)
Sans famille est une des innombrables adaptations qui ont vu le jour du célèbre roman d'Hector Malot publié en 1880 et qui reste son oeuvre la plus connue. Si je parle de ce téléfilm réalisé par Yannick Andréi en 1965, (adaptation de Jean-Louis Roncoroni), c'est qu'il fait partie des "madeleines" de mon enfance. Lecteurs assidus de la mythique Bibliothèque verte, créée en 1923 par l'éditeur Hachette qui publiait alors tous les classiques destinés aux enfants, mon frère et moi, nous avions lu le livre d'Hector Malot et sans doute aussi beaucoup pleuré sur les tribulations de Rémi et des animaux, Joli-Coeur et Capi...Pour rien au monde nous n'aurions raté le téléfilm qui en avait été adapté et qui fut présenté en deux parties d’environ 60 minutes pour la première fois le jour de Noël 1965 (1ère partie) et le 1/1/1966 (pour la 2ème partie) dans la série Le Théâtre de la jeunesse. Cette série d'émissions de grande qualité étaient pilotées par Claude Santelli et avait pour ambition de présenter des dramatiques inspirées d'œuvres classiques de la littérature, à destination principale des enfants et des adolescents.
Voir aussi : Rémi sans famille (film - 2018)
Distribution
·
Michel Vitold : Vitalis
·
Bernard Jeantet : Rémi
·
Andrée Tainsy : mère Barberin
·
Marcel Pérès : père Barberin
·
Blanchette Brunoy : Mme Milligan
·
Jacques Hilling : Garofoli
· Jacky Catalayud : MattiaV
·
François Chaumette : Jeroboam Driscoll
vendredi 8 mars 2024
L'AFFAIRE JACOB BARBER série policière (USA - 2024)
L’affaire Jacob Barber
(titre original : Defending Jacob) est une mini-série télévisée américaine
en 8 épisodes de 45 minutes, créée par Mark Bomback et diffusée, depuis
le 6 au 13 mars 2024 sur TF1 (ainsi qu’en libre visionnage sur MyTF1 (devenu
récemment TF1+) Le film est l’adaptation d’un roman « Defending Jacob »
écrit par William Landay.
Résumé
Andy Barber (Chris Evans) et
sa femme Laurie (Michelle Dockery) vivent une vie tranquille à Newton,
une ville paisible et bourgeoise du comté de Middlesex dans le Massachusetts.
Andy est assistant du procureur alors que Laurie s'occupe d'une école pour
enfants maltraités. Leur fils unique Jacob (Jaeden Martell), âgé de 14
ans, est scolarisé à Newton. Un jour, le corps de Ben Rifkin — un camarade de
classe de Jacob — est retrouvé dans le parc menant au collège. L'enquête est
confiée à Andy et à l'inspectrice Pam Duffy. Ils interrogent les élèves pour
tenter d'en savoir plus mais ils n'ont aucune piste. Alors qu'un ancien
délinquant sexuel est repéré en ville, des messages d'élèves sur Internet
accusent Jacob, qui avait été vu avec un couteau peu avant le meurtre. Tout va
s'accélérer quand une empreinte de Jacob est retrouvée sur le corps de Ben.
Déchargé de l'affaire, Andy va tout faire pour innocenter son fils.
Mon opinion
Je regarde rarement les séries
policières mais j’ai été tenté de regarder celle-là, surtout en raison de la
présence de Chris Evans, découvert dans l’émouvant film de Mark Webb Mary
et dans Captain America, the first Avenger.
Je n’ai pas été déçu par les 3 premiers épisodes vus sur TF1 le 6 mars. J'ai vu toute la série et je n'ai pu décrocher jusqu'au dernier épisode à 2:00 H du matin ! Cela m'arrive rarement mais, là, j'étais scotché, et, bien qu'on puisse voir la série en replay, j'ai tenu bon jusqu'à la dernière imahe. Ne ratez pas cette série et regardez là jusqu'au bout, vous ne serez pas déçus par le "twist-ending" (retournement de situation) de la fin que je ne saurais vous spoiler ici. Remarquable jeu de tous les acteurs, à commencer par Chis Evans, à contre-emploi., et le jeune Jaeden Martell.
jeudi 7 mars 2024
BELLE ET SEBASTIEN -Série TV (FR-1965)
Belle et Sébastien était
un feuilleton télévisé français en 13 épisodes de 26 minutes, en noir et blanc,
écrit et réalisé par Cécile Aubry et diffusé à partir du 26 septembre 1965 sur
la première chaîne de l'ORTF. Le feuilleton fut suivi par deux autres saisons :
Sébastien parmi les hommes puis Sébastien et la Mary-Morgane.
Programme marquant la télévision française de l'époque, il a été suivi d’adaptations
en dessin animé (dont une au Japon) et de plusieurs films :
- · Belle et Sébastien, réalisé en 2013 par Nicolas Vanier ;
- · Belle et Sébastien : L'aventure continue, réalisé en 2014 (sorti en décembre 2015) par Christian Duguay ;
- · Belle et Sébastien 3 : Le Dernier Chapitre, réalisé en 2018 par Clovis Cornillac.
- · Belle et Sébastien : Nouvelle Génération, réalisé en 2021 (sorti en octobre 2022) par Pierre Coré.
Présentation
César, un vieux berger, recueille
un nouveau-né dans un chalet lors d'une tempête de neige : sa mère est morte en
lui donnant naissance. Il l'appelle Sébastien (car c'était le jour de la Saint
Sébastien) et l'enfant grandit avec les deux petits-enfants de César, Jean et
Angelina, eux aussi orphelins. Belle une femelle berger des Pyrénées, est née
le même jour que Sébastien.
Six ans plus tard, Sébastien et
Belle se rencontrent. Belle s'est échappée d'un chenil où elle était
maltraitée. Alors qu'elle est pourchassée par les villageois, Sébastien lui
sauve la vie et s'attache à cet animal sauvage. Ils deviennent inséparables.
Distribution
- · Mehdi El Glaoui (fils de Cécile Aubry) : Sébastien
- · Edmond Beauchamp : César
- · Paloma Matta : Angelina
- · Dominique Blondeau : Jean
- · Jean-Michel Audin : Docteur Guillaume
- · Maurice Poli : Norbert Legrand
- · Pierre Massimi : le douanier Berg
- · Albert Dagnant : le douanier Johannot
- · René Blancard : le commissaire
- · Géo Beuf : Moulin
- · Jean Combal : le maire
- · Maryse Christophe : Victorine
- · Pierre Cavallo : Georges
- · Hélène Dieudonné : Célestine
- · Guy Di Rigo : le lieutenant de C.R.S. Bourges
- · Michel Garnier : Sylvain
- · Nane Germon : la patronne du café
- · Paul Le Person : Fabrice
Bande originale
Belle, chanson du
générique, est composée par Daniel White sur des paroles de Cécile
Aubry. Tout le monde a pensé que l’enfant qui la chante était Mehdi mais
celui-ci l’a toujours démenti et l’interprète de la chanson reste inconnu à ce
jour et il n’est pas crédité au générique ni sur le disque qui en a été publié.