[1ère version de ce texte publié sur Overblog :
05/11/2010, revu et augmenté le 29/4/2014]
2001 l'Odyssee de l'espace est un film de science-fiction de
Stanley Kubrick sorti en 1968. Le scénario a été écrit par Stanley Kubrick et
Arthur C. Clarke à partir d’une nouvelle de Clarke intitulée "La Sentinelle". Parallèlement
au tournage, A. C. Clarke rédigea le roman « 2001 : l'Odyssée de l'espace »,
qui sortira après la sortie du film.
Synopsis
Il est difficile de présenter un tel film car il ne rentre dans aucun cadre. Le qualifier simplement de "film de science-fiction" est réducteur et injuste pour une oeuvre aussi ambitieuse.
Néanmoins, si l'on veut résumer, le scénario traite de plusieurs rencontres entre humains
(ou humanoïdes, dans la toute première séquence) et de mystérieux monolithes noirs
à différents moments de l’évolution humaine.
A chaque fois, la découverte de ces monolithes marque une étape pour l'humanité. Les monolithes, de grands parallélépipèdes de couleur noire, ne portent aucune inscription et sont indestructibles. On suppose qu'ils ont été placés (sur Terre, puis sur la Lune, puis en direction de Jupiter), à la fois pour indiquer à la civilisation qui les a implantés qu'une nouvelle étape de l'évolution humaine a été franchie, mais aussi à entraîner l'humanité un peu plus loin.
Dans la
dernière étape, qui se déroule en 2001, des astronautes entreprennent le voyage vers Jupiter, dans un vaisseau dont le véritable pilote est un super-ordinateur dénommé Hal (ou Karl dans la version française) qui est le seul à connaître le but de la mission. Comme Karl juge les humains inaptes à la mener à terme, il entreprend de les tuer un à un avant d'être "débranché" in extremis par Dave, l'un des survivants.
Ce film va bien au-delà d'un simple film de science-fiction : en effet 2001, l'Odyssée de
l'espace nous interroge sur notre devenir, sur la place de la
technologie et de l'intelligence artificielle dans notre évolution, ou encore sur la perspective d'une
vie (ou du moins d'une intelligence) extraterrestre.
Le film est resté célèbre par sa précision scientifique, ses
effets spéciaux révolutionnaires pour l'époque, ses scènes ambiguës, son usage
d'œuvres musicales au lieu d'une narration traditionnelle, et le rôle
secondaire qu'occupent les dialogues dans l'intrigue. La bande-son mémorable du
film a été conçue par Kubrick comme une association entre le mouvement de
rotation des satellites et ceux des mouvements de la valse (« Le beau Danube
bleu » de Johann Strauss). II en va de même du poème symphonique de Richard
Strauss « Ainsi parlait Zarathoustra », qui ouvre le film, afin d'aborder le concept
philosophique nietzschéen du surhomme, mentionné dans le poème philosophique
éponyme.
Réception
Lors de sa sortie, le film de Kubrick, trop révolutionnaire pour l'époque, n'a pas été une réussite commerciale. Le grand public, qui s’attendait à voir un film de science-fiction dans l'esprit de ce qui se faisait en 1968, a été désarçonné et n'a pas compris la portée de la réflexion d'un Kubrick qui voulait entraîner ses spectateurs dans une réflexion sur le devenir et l’évolution de l’humanité.
Mais pour moi, pour qui Arthur C. Clarke est, avec Ray Bradbury, un scientifique et l'un des plus grand auteurs de science-fiction en même temps qu'un humaniste hors pair, 2001 l’Odyssée de l’espace restera "le" chef d'œuvre
absolu de Stanley Kubrick et un très grand film. Le grand
danger des films en général et les films de science-fiction en particulier, c'est qu'ils vieillissent souvent mal. Celui-ci n'échappe, hélas pas à la règle, non dans son esthétique, mais pour sa réalisation, très (trop) lente : la séquence des humanoïdes au début est la plus pénible en plus d'être passablement ridicule (on a tellement fait mieux depuis avec les images de synthèse !) et la scène finale du voyage à travers les galaxies aurait pu être largement écourtée sans nuire au propos du réalisateur.
Cependant, bien que 2001 soit depuis longtemps derrière nous, et bien que les films de science-fiction aient, depuis, fait des progrès spectaculaires, on doit reconnaître que 2001 l'odyssée de l'espace était un film visionnaire : certaines images sont toujours aussi belles et les questions posées n'ont toujours pas trouvé de réponse (en trouveront-elles d'ailleurs jamais une ?). Mais la question cruciale qui se pose avec de plus en plus d'acuité de nos jours, outre l'émotion que l'on ressent lors du "débranchement" de Karl, est celle de la compétition entre l'intelligence artificielle et le cerveau humain. C'est aussi la question qui est posée dans la série des Terminator.
Quant à la fin, elle reste toujours aussi énigmatique.
Cependant, bien que 2001 soit depuis longtemps derrière nous, et bien que les films de science-fiction aient, depuis, fait des progrès spectaculaires, on doit reconnaître que 2001 l'odyssée de l'espace était un film visionnaire : certaines images sont toujours aussi belles et les questions posées n'ont toujours pas trouvé de réponse (en trouveront-elles d'ailleurs jamais une ?). Mais la question cruciale qui se pose avec de plus en plus d'acuité de nos jours, outre l'émotion que l'on ressent lors du "débranchement" de Karl, est celle de la compétition entre l'intelligence artificielle et le cerveau humain. C'est aussi la question qui est posée dans la série des Terminator.
Quant à la fin, elle reste toujours aussi énigmatique.
La bande son
J’ai aussi été extrêmement sensible à l'utilisation si
particulière de la musique, depuis les 1ères images avec l'ouverture tonitruante
d' « Ainsi parlait Zarathoustra » de Strauss, en passant
par l’envoûtant mouvement du « Beau Danube bleu » accompagnant la
valse lente de la station spatiale sur fond de ciel noir, toujours aussi décalé
et nostalgique, et les éprouvantes stridulations de Ligetti qui souligne de façon géniale la quête initiatique de l'humanité.
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