Rencontres à Elizabethtown de
Cameron Crowe (2005)
Avec
- · Orlando Bloom as Drew Baylor
- · Kirsten Dunst as Claire Colburn
- · Susan Sarandon as Hollie Baylor
- · Alec Baldwin as Phil DeVoss
Drew Baylor (Orlando Bloom) est designer de
chaussures de sport. Il vient de lancer une chaussure révolutionnaire, mais elle s'avère être un fiasco commercial. Sa vie professionnelle vient donc de s'arrêter brutalement. En pleine dépression, il est prêt à se suicider lorsqu’un coup de fil de sa sœur lui apprend que leur père est mort dans un autre état et qu'il doit au plus vite se rendre à Elizabethtown, dans Kentucky, pour s'occuper des obsèques. Drew abandonne donc provisoirement son
idée suicidaire et prend l’avion pour le Kentucky. Au cours du voyage, il
rencontre Claire, une hôtesse de
l'air, elle aussi en pleine reconversion professionnelle et amoureuse, qui, par sa gaieté et son optimisme, lui redonne goût à la vie.
Ma critique
L’accroche du film est un peu
celle d'un des films précédents de Cameron Crowe, Jerry Maguire (1996). Dans
les deux cas, nous sommes dans le monde du sport et de la compétition acharnée.
Jerry Maguire (Tom Cruise) est un agent de sportifs de haut niveau qui, après
avoir atteint le faîte de la gloire, est brusquement tombé au plus bas… Il se relève
avec brio, grâce à son énergie mais aussi grâce à l’amitié et à l’amour. Dans
le cas de Rencontres à Elizabethtown, Drew, rencontre lui aussi un échec cuisant et se retrouve, du jour au lendemain, professionnellement grillé.
J’avais beaucoup aimé Jerry Maguire
(et un peu moins Vanillia sky, autre film du réalisateur toujours avec Tom Cruise).
J’aime aussi beaucoup Orlando Blum que j’avais découvert, comme tout le monde,
dans le rôle de l’elfe Legolas dans le Seigneur des anneaux. Kirsten Dunst est elle aussi très connue, surtout depuis Virgin Suicides de Sofia Coppola (1999), que beaucoup
considèrent comme « film-culte » (ce n’est pas mon cas !) mais vous
l’aurez forcément vue dans d’autres films car, malgré son jeune âge, elle a une
filmographie impressionnante (44 films en 32 ans d’existence !)
Mais - et je l’ai souvent constaté - la qualité des acteurs ne fait pas le poids lorsque le film est mauvais. Je ne dirais pas que celui-ci soit entièrement raté. Il y a
des idées sympathiques, qui auraient pu, si elles avaient été correctement exploitées, donner lieu à des moments intéressants mais, alors qu’il tenait quelques pépites, le
réalisateur n’a pas su en tirer profit : l’équipement de gym transformé en machine
à se suicider aurait pu être un épisode d’humour noir réussi, le mariage de
Chuck et Cindy aurait pu donner lieu à des scènes drolatiques, les personnages
de la famille de Drew à Elizabethtown auraient pu être hauts en couleur , le numéro de
claquettes de Susan Sarandon aurait pu être un moment de bravoure… mais Cameron
Crowe n’a pas su saisir une seule des perches qu’il s’était lui-même lancé… Idem pour les moments de grâce que lui offraient sur un
plateau ses magnifiques acteurs.
Au sujet de ce film, je reprendrai
volontiers à mon compte la critique de Julien Barcilon dans Télé 7 jours :
«Faute de tempo et d'humour, la comédie, entre romance guimauve et satire
sociale timorée, ne tient pas la distance malgré de bons moments. »
En résumé, un scénario mal maîtrisé, à la réalisation
brouillonne que ne sauvent pas la riche BO, les belles images, ni même la charmante complicité des deux acteurs principaux. On en retiendra cependant la fraîcheur et la joie de vivre qu'a su communiquer la charmante Kirsten Dunst à un personnage insuffisamment travaillé pour être intéressant.
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