Naked de Mike Leigh (2003)
J'avais été enchanté par Behappy (2008) du même Mike Leigh (voir ma critique du 22/08/2009 dans ce
blog). J'avais donc décidé de voir Naked, sur la foi de critiques positives que
j'avais lues. Bien mal m'en a pris.
Le film commence par une scène de
viol dans une impasse de Manchester. Johnny (David Thewlis qui est par ailleurs un bon acteur - je viens de le
voir incarnant le mari de Aung San Suu Yi
dans The Lady), qui en est l'auteur, vole une voiture et s'enfuit à Londres
où réside et travaille son ex-copine.
Ce n'est pas un petit truand, un malfrat de
bas étage, ou un camé, mais un intellectuel, cultivé, ce qui ne l'empêche pas
d'être aussi un obsédé sexuel. Les scènes de violence alternent avec des
rencontres entre personnages aussi désespérés et déjantés les uns que les
autres mais là où, dans Be happy, les dialogues étaient d’un humour
décapant et les scènes plus cocasses les unes que les autres et les personnages
attachants (même le chauffeur de taxi !), on n'a ici, jusqu'à la dernière
minute, qu'un monologue verbeux, dans un univers scabreux, une succession de
scènes vulgaires et violentes et une désespérance des corps et des âmes sans le
moindre intérêt.
Je suis très déçu par ce film dont je ne
comprends pas qu'il ait pu obtenir la moindre récompense. Pourtant, présenté en sélection officielle au
festival de Cannes, il a été couronné
par :
Vous aurez compris que je vous
déconseille de voir ce film. Par contre, régalez-vous avec Be happy, qui est
une petite merveille anti-morosité.
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