jeudi 30 juillet 2020

J'AI DIX ANS Téléfilm de Philippe LEFEBVRE (FR-2020)



J’ai dix ans est un téléfilm français réalisé par Philippe Lefebvre présenté directement à la télévision (sur France 2) le 29 juillet 2020. Durée 1h 30min. Il s’agit d’un « prequel » de la série humoristique Faites des gosses, avec Philippe Lefebvre, Fred Testot, Jonathan Lambert, Amelle Chahbi, etc.  

Résumé

Le film est construit autour du personnage de Jean-Paul (Alexis Baudry), le fils de dix ans d’un couple de réfugiés Chinois, Chang (Maurice Cheng) et Meï (Linh-Dan Pham) qui viennent d’arriver en France. Dans son pays, qu’il a fui pour des raisons politiques, Chang était professeur d’université et comptait pouvoir immédiatement reprendre son métier en France, pays dont il s’était fait une haute idée, malheureusement démentie par la réalité. Hébergés et employés dans le café de leur oncle Bao (Joseph Chanet), Chang et Meï inscrivent leur fils à l’école où il devient rapidement le premier de sa classe. Il s’y fait aussi deux amies, Anouk (Cassiopée Mayance) Brune (Eléna Plonka), les filles de deux familles recomposées. Outre ses capacités scolaires, Jean-Paul voue une passion à Céline Dion, dont il connaît tout le répertoire. Avec le soutien de ses nouvelles amies, Jean-Paul brave l’interdiction de son père et se présente à un télé-crochet.

Mon opinion

J’avais suivi quelques épisodes de la mini-série humoristique Faites des gosses (2019-2020) qui décrivait le joyeux bazar émaillant la vie quotidienne de trois familles, dont deux recomposées :

- celle d’Odile (Constance Dollé) et d’Alexandre (Philippe Lefebvre) et de leurs trois enfants : Armand, Brune et Matthieu, auxquels s’adjoint la fantasque Claudine (Eva Darlan), la mère d'Alexandre, atteinte de la maladie d'Alzheimer ;

- celle d’Anissa (Amelle Chabhi) et de Serge (Fred Testot) qui ont chacun une fille, Anouk (Cassiopée Mayance) et Violette (Luna Lou). Il faut y ajouter leurs ex-conjoints respectifs, Clément (Jonathan Lambert), le père d’Anouk qui a du mal à couper le cordon avec son ex-femme.

- La 3ème famille est celle de Meï et de Chang, des réfugiés politiques chinois dont le fils unique de 10 ans, Jean-Paul (nommé par référence à Jean-Paul Sartre), devient l’ami d’Anouk et de Brune.
La mini-série familiale était sympathique quoiqu’un peu brouillonne. Ce téléfilm est encore plus réussi que la série qui l’a précédé car il met en lumière les enfants, qui sont vraiment excellents.  

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mardi 14 juillet 2020

LE PETIT SPIROU comédie de Nicolas BARY (FR-BE 2017)



Le Petit Spirou est une comédie franco-belge coécrite, coproduite et réalisée par Nicolas Bary, sortie en 2017. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée du même nom de Philippe Tome et Janry.

Synopsis

Le petit Spirou (Sacha Pinault) a son avenir tout tracé. Comme tous les membres de sa famille avant lui, il doit devenir groom. Lorsque sa mère Alice (Natacha Régnier) lui annonce qu’à la rentrée proc haine, il intégrera l’Ecole des Grooms, il va consacrer les derniers jours avant la fin des classes à éblouir Suzette (Lila Poulet-Berenfeld), dont il est amoureux, en l’emmenant dans une série d’aventures extraordinaires. Pour cela, il peut compter sur l’aide de ses copains et la complicité de son Grand Papy (Pierre Richard) mais doit aussi déjouer les plans machiavéliques de l’abbé Langelusse (Philippe Katerine).

Mon opinion

Vu à la télévision. 

Fan de Spirou (l’original) dans mon enfance, je n’ai jamais accroché avec sa déclinaison moderne, le Petit Spirou, pas plus que je n’ai apprécié les autres « suites » données à certains personnages de bandes dessinées classiques comme Lucky Luke, Blake et Mortimer, Asterix, etc. Mais je m’attendais à autre chose de la part de Nicolas Bary, dont j’avais beaucoup aimé son premier film, LesEnfants de Timpelbach (2008) pour son originalité et son inventivité. On ne retrouve, hélas, aucune de ces qualités avec le Petit Spirou qui n’est qu’une succession de gags pas drôles qui s’enchaînent sans rythme. On aurait aimé retrouver dans ce film la poésie et le fantastique du 1er film mais c’est hélas complètement raté.      

lundi 13 juillet 2020

LES ROSEAUX SAUVAGES d'André TECHINE (FR - 1994)


Vu à la télévision.

Les Roseaux sauvages est un film français réalisé par André Téchiné sorti en 1994. Il s'agit de la version longue du téléfilm Le Chêne et le Roseau faisant partie de la collection commandée par Arte « Tous les garçons et les filles de leur âge. »

Résumé

Nous sommes en 1962, en pleine guerre d’Algérie dans le Sud-Ouest de la France. Deux amis, François Forestier (Gaël Morel) et Maïté Alvarez (Elodie Bouchez) se rendent au mariage de l’un de leurs amis, (Eric Kreikenmayer) qui épouse une fille du pays (Nathalie Vignes) pour ne pas repartir comme militaire en Algérie. François confie à Maïté qu’Il est attiré par les garçons. Il hésite entre Serge, le frère du jeune militaire (Stéphane Rideau), à qui il donne des cours de français, mais aussi par Henri (Frédéric Gorny), qui a quitté l’Algérie par suite de l’assassinat de son père par le FLN, et qui a des sympathies pour l’OAS. Serge apprend que son frère, soldat en Algérie, a été tué. Mme Alvarez, la mère de Maïté, communiste, se reproche de ne pas l’avoir aidé à déserter et fait une dépression nerveuse. Henri, qui ne pardonne pas à De Gaulle d’avoir lâché les Pieds-Noirs décide de mettre le feu aux bureaux du Parti Communiste mais il y renonce quand il découvre que Maïté y révise ses cours en vue du baccalauréat. Malgré leurs divergences d’opinion, les deux jeunes gens se sentent attirés l’un par l’autre. Dans l’attente des résultats du bac, François, Maïté et Serge décident d'aller se baigner dans la rivière. Sur leur chemin, ils rencontrent Henri, qui n'a pas encore pris son train. Cette ultime scène de baignade estivale est l'occasion de préciser les rapports de chacun avec les autres.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais jamais vu ce film que l’on présente souvent comme "Le" chef d’œuvre d’André Téchiné. Quelle n’a pas été ma déception ! Tout cela est bien tiède. Le film m’a paru terriblement daté. En outre, je l’ai trouvé non seulement d’une lenteur insupportable (alors qu’il ne dure que 110 minutes), mais surtout mal mis en scène et terriblement mal joué. Certes, les jeunes acteurs étaient tous, à l’époque des débutants, mais on se demande si leur façon d’ânonner leurs dialogues insipides, leurs hésitations à se placer, sont dus à leur inexpérience ou au réalisateur dont on apprend « qu’il a écrit le scénario avec rapidité »… Personnellement, je dirais qu’il l’a bâclé et cela se voit, cela se sent : les dialogues sonnent faux, les personnages, bien que sympathiques, ont l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, le montage est hasardeux… Tout semble faux et téléphoné. J’ai du mal à comprendre que ce film ait pu faire partie des sélections officielles à Cannes et à New York, qu’il ait été présenté aux Oscars et ait obtenu quatre César (dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur) !!!

PAS DE TOIT SANS MOI Téléfilm de Guy JACQUES (FR-2006)



Pas de toit sans moi est un téléfilm français de 2006 et diffusé en 2009 réalisé par Guy Jacques.

Synopsis

Paul Morand (Antoine Duléry), un musicien sans emploi, divorcé, vit seul dans un grand appartement dont il ne peut plus payer le loyer. Répugnant de demander de l’aide à sa mère Madeleine (Bernadette Lafont), il risque d’être expulsé comme sa voisine, Ashanti (Aïssa Maïga), une jeune femme africaine réfugiée politique qui squatte avec ses deux jeunes enfants, Léo (Samen Télésphore Teunou) et Bintou (Carine Ndoumou Ekokobe), l’appartement du dessus. Contre toute attente, ces deux exclus de la société que rien ne préparait à se rencontrer, vont faire alliance pour lutter contre le sort.

Mon opinion  

Film vu en rediffusion à la télévision. 

Sympathique téléfilm qui a le mérite d’aborder le problème des réfugiés à travers la comédie. Le sujet est néanmoins sérieux, notre pays, entre intransigeance politique et postures, n’ayant jamais réussi, depuis des années, à répondre humainement à des situations humainement dramatiques. On a adoré retrouver Bernadette Lafont en mamie déjantée. Comme toujours, les enfants sont extraordinaires de naturel. Quant à leur mère, jouée par la superbe Aïssa Maïga, elle nous touche à la fois par sa fragilité et par sa force de caractère. Antoine Duléry, en vieux bougon dépressif, est aussi excellent.

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jeudi 9 juillet 2020

MALABAR PRINCESS comédie dramatique de Gilles LEGRAND (FR-2004)




Malabar Princess est une comédie dramatique française de Gilles Legrand sortie en 2004.

Résumé

Tom, huit ans (Jules Angelo Bigarnet) est ingérable depuis la disparition de sa mère en montagne. Son père, Pierre (Clovis Cornillac), le conduit chez son grand-père Gaspard (Jacques Villeret) qui vit au pied du Mont Blanc. Lorsque la mère de Tom a disparu, elle était à la recherche de l’épave d’un avion d’Air India, le Malabar Princess, qui s’était écrasé en percutant la montagne en 1950.  Le petit garçon, aidé par son institutrice Valentine (Michèle Laroque) n’aura de cesse de pousser les adultes à reprendre les recherches et faire la lumière sur la disparition de sa mère, révélant en même temps des secrets enfouis que certains n’ont pas intérêt à voir révélés.

Mon opinion

Vu au cinéma. Revu à la télévision.

Un magnifique film avec des acteurs prodigieux, de Clovis Cornillac à Claude Brasseur, en passant par Michèle Laroque, mais surtout Jacques Villeret, touchant en grand-père bourru, mais surtout le petit Jules Angelo Bigarnet, extraordinaire de naturel et de sincérité, comme seuls les enfants savent l’être. L’autre personnage du film, ce sont les somptueux paysages du Mont Blanc, aussi fascinants que dangereux. Le panorama ne serait pas complet sans la belle musique de René Aubry dont on n’a pas oublié la BO d’un autre film qui prenait aux tripes, La révolte des enfants (1992).      

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mercredi 8 juillet 2020

MADAME Comédie dramatique d'Amanda STHERS (FR-2017)



Madame est une comédie dramatique française coécrite et réalisée par Amanda Sthers, sortie en 2017.

Présentation

Alors qu'elle prépare un dîner important, Anne Fredericks (Toni Collette), découvre que les convives seront treize à table. Très superstitieuse, elle demande à Maria, l’une de ses femmes de service (Rossy de Palma) de se joindre au repas en espérant que sa présence passera inaperçue. Les choses se compliquent lorsque David Reville (Michael Smiley), l'une des relations d’affaires de son mari Bob (Harvey Keitel), sur le point de leur acheter un tableau de maître, tombe amoureux de Maria et la prend pour une princesse voulant passer incognito.

Mon opinion

Vu à la télévision.

A partir d’un quiproquo peu crédible mais propice aux rebondissements, Amanda Sthers réalise une comédie grinçante sur les travers d’une société qui, sous une apparence de progrès, reproduit des schémas de classe dépassés et passablement ridicules. « Madame », bourgeoise capricieuse et mal dans sa peau, en vient à jalouser son employée de maison pour sa liberté et sa sincérité, deux qualités qu’elle n’aura jamais. Toni Collette, en sale garce hautaine et prétentieuse que l’on adore détester, est largement éclipsée par Rossy de Palma, qui habite littéralement son rôle et le rend sympathique et chaleureux.

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vendredi 3 juillet 2020

CIGARETTES ET BAS NYLON Téléfilm de Fabrice CAZENEUVE (FR-2011)



Cigarettes et bas nylon est un téléfilm français réalisé par Fabrice Cazeneuve, diffusé pour la 1ère fois sur France 3 le 12 mars 2011.

Résumé

Nous sommes en 1944 en Normandie. dans l'effervescence de la Libération, trois jeunes Françaises, Jeannette (Adélaïde Leroux), Marie-Thérèse (Salomé Stévenin) et Mireille (Mélodie Richard), épousent des soldats américains. Elles se rencontrent et deviennent amies dans un "camp cigarette", un camp de repos aménagé pour les soldats revenant du front, transformé en camp d’accueil transitoire pour les épouses françaises de soldats américains avant leur départ pour les USA. Dans ces camps, l’armée américaine accueillait ces jeunes femmes afin de les aider dans leurs démarches administratives et les préparer à devenir des « épouses américaines ». On leur apprenait l’anglais et des rudiments sur la civilisation américaine... Malheureusement, avant le départ, Jeannette apprend le décès de son mari. Ses deux amies, Marie-Thérèse et Mireille (enceinte), s’embarquent, elles, avec leurs maris, pour les Etats-Unis.

Plusieurs années s’écoulent pendant lesquelles Jeannette reçoit des lettres et des cartes de ses amies qui lui dépeignent la vie qu’elles mènent en Amérique.

Jeannette, restée dans la ferme familiale, ne se fait pas à sa situation et finit par tout laisser pour partir rejoindre ses amies. C’est Marie-Thérèse qui est devenue maman d’un fils, Philippe (Jean-Baptiste Fonck) qui l’accueille. Mais les choses ne sont pas aussi belles que se l’imaginait Jeannette : le mari de son amie, qui a été traumatisé par la guerre, s’est mis à boire et est pris de crises de démences. Les deux amies finissent par partir et sont aidées l’association franco américaine de femmes de vétérans dont la présidente (Brigitte Sy) propose un emploi de femme de chambre à Jeannette.

Mais, devant les avances d’un des invités de la maison, celle-ci s’enfuit pour retrouver la famille de son mari décédé. Ceux-ci la reçoivent froidement et elle se retrouve à la rue. Elle finira cependant à épouser un jongleur de rue (Michael Aaron Santos) et être heureuse avec lui.   

Mon opinion

J'ai vu ce film lors de sa rediffusion sur Arte le 3 juillet 2020. 

Un joli film sur un épisode peu connu de la fin de la 2ème Guerre mondiale. Un film sensible avec de belles reconstitutions de l’Amérique des années 50 et de superbes paysages. Adélaïde Leroux est lumineuse, ce qui lui a valu, aux côtés des deux autres héroïnes, d’être distinguée au Festival de la fiction TV de La Rochelle 2010.  

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