vendredi 27 novembre 2020

LE RENARD ET L'ENFANT film de Luc JACQUET (FR-2007)

 


Le Renard et l'Enfant est un film français réalisé par Luc Jacquet, sorti en 2007. Il s’agit du deuxième long métrage du réalisateur après La Marche de l'empereur.

Résumé

Une mère (Isabelle Carré) raconte à son fils (Thomas Laliberté) un épisode de son enfance dont on comprendra qu’il s’agit de sa propre histoire.

Alors qu'elle avait une 10e d’année, une fillette (Bertille Noël-Bruneau) aperçoit un renard. Fascinée par l’animal, elle cherche à l’apprivoiser et l’enfant et le renard deviennent amis. Malheureusement, la fillette ne comprendra pas que le renard tient par-dessus tout à sa liberté et le drame se produira lorsqu’elle essaiera de l’enfermer.

Mon opinion

Joli film qui plaira non seulement aux enfants mais à toute la famille. Il ravira les amoureux des animaux et de la nature car il véhicule un beau message d’amitié et de liberté.  

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GONE GIRL Thriller de David FINCHER (USA-2014)

Gone Girl est un thriller américain réalisé par David Fincher, sorti en 2014. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du best-seller américain Les Apparences (Gone Girl) de Gillian Flynn, qui en est également la scénariste.

Résumé

Le jour du 5ème anniversaire de mariage de Nick Dunne (Ben Affleck) et de son épouse Amy (Rosamund Pike), un couple qui présente toutes les apparences (d’où le titre utilisé dans la version française du roman) du bonheur, Amy disparaît. Dans un premier temps, la police pense qu’elle a été enlevée, des traces de lutte étant visibles dans la maison. Mais ils en viennent vite à soupçonner Nick de l’avoir assassinée car des investigations plus approfondies montrent d’importantes taches de sang dans la cuisine. En réalité, Amy a mis en place un plan machiavélique pour faire accuser son époux, qui l’a trompée, de meurtre et le faire condamner à la chaise électrique.

Mon opinion

Je n’avais pas encore vu ce film et j’ai profité de son passage à la télévision pour le voir. David Fincher est un réalisateur de talent. On lui doit des films comme Seven, The Game, Fight Club, Zodiac, L’étrangehistoire de Benjamin Button, ou The Social Network.  J’avais beaucoup apprécié ces deux derniers films et un peu moins certains autres (en particulier Zodiac, dont j’avais regretté la confusion du scénario et la longueur). Je ferai le même reproche à ce film, en y ajoutant la grotesque scène du meurtre de Desi Collings (Neil Patrick Harris) ou encore l’invraisemblable coup de théâtre de la fécondation assistée d’Amy. On a aussi du mal à croire que cette dernière puisse être exonérée de rendre compte à la justice de l’assassinat du malheureux Desi Collings.

samedi 21 novembre 2020

KNOCK comédie de Lorraine LEVY (FR-2017)

 


Knock est une comédie française de Lorraine Lévy, sortie en 2017. Il s'agit de la quatrième adaptation cinématographique de la pièce de théâtre Knock ou le Triomphe de la médecine de Jules Romains écrite en 1923.

Résumé

Knock (Omar Sy) fait ses premières armes en tant que « médecin » sans diplôme embauché sur un navire marchand. Après avoir obtenu un authentique diplôme de médecin, il arrive à Saint Maurice, un petit village provençal, où il reprend la maigre clientèle du Dr Parpalaid (Nicolas Marié), parti à la retraite. Or, jusqu’à son arrivée, les habitants du village, ne venaient que très rarement consulter le médecin. 

Avec Knock, qui professe que « Tout homme bien portant est un malade qui s'ignore », les choses vont diamétralement changer.

Il commence par convaincre le facteur (Christian Hecq), un alcoolique notoire, d’arrêter de boire. Puis, après avoir décrété une première consultation gratuite pour tous les habitants, il va peu à peu se mettre dans la poche tout le village, découvrant pour chacun, un symptôme plus ou moins imaginaire. Passant un accord avec le pharmacien, M. Mousquet (Michel Vuillermoz) qui, jusqu’à son arrivée se morfondait derrière son comptoir poussiéreux, il va révolutionner la vie des villageois. Seul le curé (Alex Luz) reste imperméable à sa séduction et deviendra son ennemi juré.

Mon opinion   

On a tous en tête le film réalisé en 1951 par Guy Lefranc avec l’inoubliable Louis Jouvet dans le rôle du docteur Knock, dont ce film suit la trame, Omar Sy incarne un Dr. Knock bien plus truculent et sympathique que son illustre prédécesseur. Là où Jouvet était même quelque peu inquiétant, Omar Sy joue la bonhommie roublarde. Sans doute cabotine-t-il un peu trop mais je ne suivrai pas les critiques acerbes qui ont qualifié cette nouvelle adaptation de la pièce de Jules Romain de « débâcle », et de « pantalonnade ». Un "feel-good movie" que l'on aurait souhaité un peu plus subtil mais où l’on rit bien toutefois et qui laisse un bon souvenir. En outre, la réalisatrice a su parfaitement mettre en valeur les paysages où a été tourné le film.     

vendredi 20 novembre 2020

SEXE ENTRE AMIS comédie de Will GLUCK (USA-2011)

 


Sexe entre amis (Titre original : Friends with Benefits) est un film américain réalisé par Will Gluck, sorti en salles le 22 juillet 2011 aux États-Unis et le 7 septembre 2011 en France. A ne pas confondre avec Sexe intentions 1 et 2, beaucoup plus « sulfureux », librement inspiré des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.  

Résumé

Jamie (Mila Kunis), chasseuse de tête dans un grand cabinet newyorkais, recrute, pour diriger le prestigieux magazine masculin GQ, Dylan (Justin Timberlake), qui vit à Los Angeles. Pour Dylan, qui est directeur artistique d'une petite start-up à Los Angeles, c’est une opportunité en or. Après 6 mois de négociation, il décide d’accepter l’offre qui lui est faite et prend l’avion pour New York. Dès son arrivée, il tombe sous le charme de Jamie qui devient sa meilleure amie. Après une soirée un peu arrosée, Dylan et Jamie décident de coucher ensemble dans une relation purement sexuelle. Mais ils ne pourront longtemps résister aux sentiments amoureux.

Mon opinion

Le titre pourrait induire en erreur et faire penser qu’on va voir un film porno. En réalité, Sexe entre amis est une comédie romantique beaucoup plus chaste qu'on aurait pu le croire malgré ses échanges verbaux particulièrement crus et ses situations désinhibées. Dans la 1ère partie, les scènes de sexe sont néanmoins un peu lassantes et le film ne commence vraiment à nous accrocher que dans sa deuxième partie, avec la découverte de la famille de Dylan et quelques belles scènes intimistes à Los Angeles. Mais en fin de compte, le film est drôle et plutôt sympathique et on passe un bon moment même si on aurait aimé un peu plus de retenue dans les dialogues.  

Dans le même esprit : 

mercredi 18 novembre 2020

THE BOOKSHOP film d'Isabel COIXET (ES-GB-DE 2017)

 The Bookshop est passé sur Arte le 6 novembre 2020

The Bookshop est un film espagnol-anglo-allemand réalisé par Isabel Coixet, sorti en 2017. C'est l'adaptation du roman du même nom écrit par Penelope Fitzgerald et paru en 1978.

Résumé

Le film se déroule en 1959 dans un village anglais du nom de Hardborough isolé au bord de l’océan. Florence Green (Emily Mortimer), une jeune femme passionnée de littérature, y achète une vieille maison afin d’y ouvrir une librairie, The Old House Bookshop. Mais cette « intrusion » n’est pas du goût de Violet Gamart (Patricia Clarkson), la notable du lieu qui se pique de culture et veut faire de ce lieu un centre d’art. Florence ne trouve de soutien qu’auprès d’Edmund Brundish (Bill Nighy), un vieil original épris de littérature mais enfermé dans sa solitude depuis la mort de son épouse, et d’une fillette pauvre, du nom de Christine Gipping (Honor Kneafsey) qui vient lui donner la main de temps en temps.

Mais Florence fait l’erreur de s’opposer frontalement à Violet et de la narguer en installant, dans la vitrine de sa librairie, Lolita de Vladimir Nabokov, œuvre scandaleuse aux yeux de la « bonne société » d’Hardborough. Dès lors, Violet Gamart fera tout pour ruiner sa réputation et la chasser du village.

Mon opinion

Ce film est un OVNI. Tout y est tellement « So British » qu’on pourrait penser - et personnellement je l’ai pensé - qu’il s’agissait d’un film 100 % anglais. Il n’en est rien puisqu’il est l’œuvre d’une réalisatrice espagnole. J’étais d’ailleurs assez mécontent, lorsqu’il est passé sur Arte, qu’il ne soit pas en VOST (qui ne pouvait être, dans mon esprit, que l’anglais). Le film, qui a ravi l’ancien libraire (et toujours grand lecteur et amoureux des livres) que je suis m’a cependant laissé sur ma faim et sa « fin » abrupte m’a surpris et un peu déçu car j’aurais aimé que notre héroïne, avec l’aide du vieil Edmund Brundish, tienne tête à cette punaise de Violet Gamart. Défaite de la naïve libraire mais pas du livre cependant, comme nous l’apprendrons les dernières images.   

Bien qu’il ait remporté plusieurs prix en Espagne et en Allemagne, le film est passé inaperçu en France, ce qui ne m’étonne qu’à moitié car il est d’une veine assez inclassable. Il m’a fait penser à d’autres films que j’ai beaucoup aimés et que je vous recommande, comme :

lundi 16 novembre 2020

AVIS DE MISTRAL Comédie de Rose BOSCH (FR-2014)

 

Avis de mistral est une comédie dramatique française écrite et réalisée par Rose Bosch, sortie en 2014.

Résumé

Tout commence par une séparation. Au début de l’été, Léa, 15 ans (Chloé Jouannet), Adrien, 17 ans (Hugo Dessioux) et Théo, 9 ans (Lukas Pélissier), apprennent que leur père quitte la maison et que leur mère part au Québec pour suivre un stage. Les trois enfants sont donc accueillis par Irène (Anna Galiena) qui les emmène avec elle en Provence, chez leur grand-père Paul (Jean Reno). Or, Paul, fâché avec sa fille depuis 17 ans, ne connaît aucun de ses petits-enfants.

Pour les adolescents, habitués à la ville et constamment sur leur portable ou sur leur ordinateur, le changement de vie est rude. Les choses se passent un peu mieux entre le grand-père bourru et le cadet, Théo, sourd de naissance et qui communique par signes.

Finalement, les enfants découvriront que le bonheur n’est pas forcément où ils le croyaient et passeront des vacances inoubliables.

Mon opinion

Rien de très original dans ce scénario entre choc des générations, ados imbuvables et rabibochage final mais on passe néanmoins un bon moment. Signalons particulièrement les prestations des jeunes acteurs, en particulier celle de Lukas Pélissier, vraiment craquant, et d'Hugo Dessioux. On découvre aussi Tom Leeb, dans un rôle pas particulièrement sympathique. La photographie est elle aussi très réussie avec le cadre magnifique des Alpilles.   

lundi 9 novembre 2020

MR. & MRS. SMITH Film d'action de Doug LIMAN (USA - 2005)

 

Mr. et Mrs. Smith est un film d’action américain réalisé par Doug Liman, sorti en 2005

Présentation

Le film commence chez le conseiller matrimonial (William Fichtner), le couple formé par John et Jane Smith (Brad Pitt et Angelina Jolie), mariés depuis cinq ans, battant de l’aile. Pourtant, ils ont tout pour être heureux : ils sont beaux, n’ont pas de problèmes d’argent, habitent une grande maison dans une banlieue cossue mais sont trop occupés par leur profession respective pour avoir encore du temps pour eux. Cela, c’est l’apparence et la réalité est bien différente : John et Jane sont des tueurs à gages de haut vol qui travaillent pour des employeurs différents, chacun dissimulant à l’autre son véritable emploi d temps.   

Tout va bien jusqu’à ce qu’ils se retrouvent face à face sur une même mission. De même force, ils se rendent alors compte qu’ils ne peuvent s’anéantir l’un l’autre et renouvellement leur amour.  

Mais leurs employeurs ne sont pas du même avis et John et Jane, de chasseur deviennent gibier, poursuivis par une armée de tueurs.

Ils décident alors de s’unir pour survivre.

Le film se termine par un nouveau rendez-vous avec le conseiller matrimonial où les Smith reconnaissent combien leur mariage a été une réussite.  

Mon opinion

Ce film ravira certainement les fans de films de divertissement. Bien sûr, il y a le couple glamour formé par Brad Pitt et Angelina Jolie mais, à part cela, que dire d'un film au scénario confus où l’action pure est censée remplacer tout le reste. Personnellement, je suis loin d’avoir apprécié ce déluge d’affrontements, de fusillades et d’explosions que même l’humour ne parvient pas à faire passer. J'ai très vite décroché.   

IL ETAIT UNE FOIS A MONACO Téléfilm de Frédéric FORESTIER (FR-2020)


Il était une fois à Monaco est un téléfilm français réalisé par Frédéric Forestier et écrit par Gilles Paquet-Brenner. Le film a été diffusée en 2020 en sur TF1.

Présentation

Medhi (Rayane Bensetti) vit chez sa mère Zohra (Gladys Cohen) à La Courneuve. Or, l’appartement va être détruit et elle va être expulsée. Lorsque Mehdi, joueur de poker en ligne particulièrement doué, gagne une somme non négligeable au poker, il décide de partir pour Monaco pour gagner de quoi acheter une maison à sa mère. Lorsque, se faisant passer pour un richissime cousin du roi du Maroc, il arrive en hélicoptère au palace Paris-Monte Carlo, il y est accueilli par Elena (Anne Serra), la gouvernante qui est aussi la fille du propriétaire de l’hôtel. Or, malgré ses beaux costumes et son attitude décontractée, son comportement de nouveau riche ne la trompe pas longtemps. Bien que fiancée à Harold (Colin Bates), elle tombe amoureuse de Mehdi, à la grande fureur de son père, M. Zimmer (Antoine Duléry). Invité à participer au tournoi de poker privé organisé par ce dernier, Mehdi renoncera à gagner le tournoi pour conquérir définitivement le cœur de sa belle.

Mon opinion

 On passe un moment agréable avec Rayana Bensetti (Clem) en héros peu discret, Chantal Ladesou en comtesse de carnaval déjantée. Anne Sera est charmante. Une bluette sans conséquence, gentillette et sympathique.

EVA Film dramatique de Benoît JACQUOT (FR-BE 2018)


Eva est un film belgo-français coécrit et réalisé par Benoît Jacquot, sorti en 2018. Il s’agit de l’adaptation du roman Éva (Eve) de James Hadley Chase (1945), qui avait déjà fait l’objet d’une première adaptation par Joseph Losey en 1962 avec Jeanne Moreau dans le rôle principal.

Présentation

Le film commence à Paris, dans l’appartement d’un vieil écrivain anglais, Mr. Coulson, dont Bertrand (Gaspard Ulliel) est l’aide-soignant. On comprend très vite que son rôle est aussi celui d’un gigolo quand le vieil homme lui donne une poignée de billets pour qu’il le rejoigne dans son bain. La scène nous sera épargnée car le vieil homme est victime d’une attaque avant que Bertrand n’ait pu s’exécuter.

L’homme, qui avait eu du succès dans sa jeunesse en tant qu’écrivain, laisse le manuscrit terminé d’une pièce intitulée « Mot de passe » sur son bureau. Avant de quitter l’appartement, Bertrand s’en empare ainsi que de l’ordinateur, qu’il jettera un peu plus tard dans la Seine.

La pièce, dont il s’est attribué la paternité, deviendra une comédie à succès présentée dans toute la France.

Après un tel succès, son éditeur Régis Grant (Richard Berry) attend de lui de nouvelles productions. Bertrand, qui n’a jamais écrit une ligne de sa vie, se retrouve alors pris au piège et n’a pas la moindre idée d’un thème pour son nouveau roman, du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Eva (Isabelle Huppert), une prostituée de luxe.

Cette femme, attirante et mystérieuse, l’envoûte à tel point qu’il veut s’inspirer de sa vie pour écrire son roman.

Mon opinion

On a l’impression d’être en permanence sur une crète de montagne avec le vide de part et d’autre. Le casting est parfait : le rôle d’Eva était tout désigné pour Isabelle Huppert, glaciale et vénéneuse. Quant à Gaspard Ulliel, entre violence et fragilité, il est excellent lui aussi.  Le film laisse cependant un goût déplaisant à cause de son ambiance glauque et malsaine, ce qui était sans doute le but du réalisateur.  

mercredi 28 octobre 2020

T'EN FAIS PAS, J'SUIS LA Téléfilm de Pierre ISOARD (FR-2020)

 

T'en fais pas, j'suis là est un téléfilm français réalisé par Pierre Isoard, avec Samuel Le Bihan dans le rôle du père d'un jeune garçon autiste. Il a été diffusé pour la première fois en octobre 2020 sur France 2 dans le cadre d'une soirée dédiée à l'autisme.

Résumé

Jonathan Rivière (Samuel Le Bihan) est avocat d’affaire. Séparé de son épouse Sophie qui élève seule leur fils Gabriel (Roman Villedieu), un garçon autiste de 11 ans, il lui rend visite pour lui déposer le chèque de la pension mensuelle. Il la découvre alors effondrée dans la salle de bains, victime d’une rupture d’anévrisme. Il doit alors prendre en charge Gabriel qu’il ne connaît pas et dont il n’a jamais appris à s’occuper. Habitué à décider de tout, sa première réaction est de refuser cette charge, et de se débarrasser du problème en plaçant l’enfant dans une institution en Suisse. Il renvoie sans ménagement Marie (Lizzie Brocheré), l’éducatrice qui s’occupe de Gabriel. Celui-ci fait alors crise sur crise, entraînant Jonathan dans une spirale infernale qui menace jusqu'à sa carrière. Avec l’aide de Marie, Jonathan finit par comprendre qu’il n’a d’autre choix que de se remettre en question et d’assumer pleinement son rôle de père.   

Mon opinion

Ce téléfilm n’est pas un documentaire. C’est Samuel Le Bihan, connu surtout pour son rôle d’enquêteur-ermite dans la série Alex Hugo, qui a en a eu l’idée car, lui-même parent d’une fillette autiste de 8 ans, il est engagé dans cette cause (il a créé le centre d’appel « SOS autisme »). L’autisme a souvent été traité au cinéma mais il s’agissait principalement d’autistes Asperger qui allient une intelligence supérieure et une grande difficulté à communiquer (The oodDoctor, Monsieur je sais tout, Le monde de Nathan …). Dans ce téléfilm, perturbant, touchant et même par moments drôle, nous sommes confrontés à l’autisme « ordinaire » et aux difficultés que vivent les parents d’un enfant autiste dans leur vie quotidienne mais aussi avec la société. Le film était suivi d’un débat où l’on a appris que la France, malgré des avancées significatives, n’avait toujours pas comblé son retard abyssal de la prise en compte de l’autisme par rapport à certains pays plus avancés.  

Il faut savoir que Roman Villedieu, le jeune acteur qui joue brillamment le rôle de Gabriel n'est pas autiste. Il est éblouissant de justesse et de sincérité. Malgré son jeune âge, il a déjà tourné dans pas moins de quatre films précédents depuis 2015.     

ADIEU LES CONS comédie d'Albert DUPONTEL (FR-2020)

 Adieu les cons est une comédie française réalisée par Albert Dupontel, sortie en 2020.

Présentation

Suze Trappet (Virginie Efira) apprend qu’elle n’a plus que quelques mois à vivre. Elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu'elle a abandonné sous X, alors qu’elle était adolescente, une 20e d’années auparavant.

Parallèlement, on fait la connaissance de Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), un technicien spécialisé dans la sécurisation des systèmes informatiques mis sur la touche à cause de son âge. Dépité, il décide de se suicider mais il rate son coup et provoque une catastrophe. Il est alors poursuivi comme un dangereux terroriste.

Suze s’enfuit avec lui et, au cours de leur cavale, ils entraînent dans leur sillage, M. Blin (Nicolas Marié), un aveugle pour le moins original, chargé de numériser les archives.

Après des péripéties rocambolesques, les trois larrons parviennent à trouver Adrien (Bastien Ughetto), le fils de Suze, un grand dadais qui n’ose pas déclarer sa flamme à la fille qu’il aime en secret.

Mon opinion

Ce film inclassable et fourre-tout surfe, aux limites de la folie, sur les travers de notre époque : dictature de l'informatique, hyperconnexion associée à une communication autistique, absurdité des lois et des règlements, administration tentaculaire, ambiance paranoïaque… L'ensemble donne une comédie douce-amère hypervitaminée mais non exempte de tendresse. On pense à la fois à Tati et à Raymond Devos (le sketch des sens interdits) transposés au 3ème millénaire. Un grand coup de chapeau à Virginie Efira qui réussit ici à nous émouvoir, et surtout à Nicolas Marié, que je connaissais dans le rôle psychorigide de l'imbuvable procureur Vladimir Quiring dans La Stagiaire. Il s'avère dans ce film être un remarquable comédien de l'absurde.  

   

vendredi 23 octobre 2020

SLEEPERS film de Barry LEVINSON (USA-1996)

Sleepers est un film américain sorti en 1996 et réalisé par Barry Levinson (Rain man, Good morning Vietnam). Il est inspiré de faits réels, racontés par Lorenzo Carcaterra dans un livre autobiographique du même nom paru en 1995.

Résumé

L’action commence dans le quartier populaire de Hell’s Kitchen à Manhattan (New York) dans les années 60. Les héros du film sont quatre jeunes amis inséparables, Lorenzo connu sous le surnom de « Shakes » (Joseph « Joe » Perrino), Michael (Brad Renfro à voir dans le film Le client), John (Geoffrey Wigdor) et Tommy (Jonathan Tucker). Ils font les 400 coups dans le quartier sous le regard affectueux et vigilant du père Bobby (Robert de Niro) sans que cela porte réellement à conséquences, les habitants de Hell’s Kitchen ayant tous, peu ou prou, une notion assez peu orthodoxe de la morale et de la loi. Jusqu’à ce jour fatal de l’été 1967 où les choses dérapent et où les quatre adolescents sont les auteurs involontaires d’un drame. Etant tous mineurs, ils ne vont pas en prison mais dans un centre dit « d’éducation », The Wilkinson Home for Boys, où, dès leur arrivée, ils sont victimes de violences et d’abus sexuels de la part de plusieurs gardiens, menés par Sean Nokes (Kevin Bacon).

A l’âge adulte, deux d’entre eux, John (Ron Eldard) et Tommy (Billy Crudup), devenus des criminels, reconnaissent Nokes dans le bar où ils ont l’habitude d’aller et ils l’abattent devant témoins. Lorsqu’ils arrivent devant le tribunal pour y être jugés, ils sont confrontés à leur ancien ami Michael (joué par Brad Pitt), devenu procureur. En secret, celui-ci contacte les autres membres de l’équipe pour agir contre son camp et les faire innocenter, alors que son rôle serait de les faire condamner. Il charge « Shakes », devenu journaliste (Jason Patric) de contacter l’avocat Danny Snyder (Dustin Hoffman) et d’agir en sous-main auprès du chef de la mafia locale, en la personne de King Benny (Vittorio Gassman) et Little Caesar (Wendell Pierce), pour piéger et régler leur compte aux complices de Nokes, Ferguson (Terry Kinney), Haddison (Jeffrey Donovan) et Styler (Lennie Loftin).

Lors du procès, Ferguson, soumis à un interrogatoire implacable (en fait conçu par Michael) de l’avocat Danny Snyder, va finir par confesser toutes les horreurs qu’ont subi les enfants.   

Afin de totalement désavouer le seul témoignage oculaire du meurtre, « Shakes » doit convaincre le père Bobby d’affirmer, qu’à l’heure du meurtre, les accusés assistaient en sa compagnie à un match de volley. Ce dernier, après une longue réflexion, accepte de faire un faux-témoignage et John et Tommy seront blanchis par le jury.

Mon opinion

Ce film est conduit comme un thriller qui bouleverse au plus profond le spectateur. Le récit des sévices subis par des enfants (rappelons que le plus jeune n’avait que 9 ans et le plus âgé 12 !), plus d’ailleurs évoqué en paroles qu’en images, fait froid dans le dos. On a beau savoir que les maltraitances et les abus sexuels ont été légion dans toutes sortes d’institutions, qu’elles soient religieuses ou non et que bien peu ont été reconnues et condamnées par les autorités. Le phénomène de la honte de la victime est aussi bien analysé dans le film. Les acteurs, les jeunes, en particulier, sont remarquables de justesse et de sincérité. Parmi les adultes, on remarquera bien sûr les formidables prestations de Kevin Bacon, Robert de Niro, Brad Pitt et Dustin Hoffman à contre-emploi mais aussi l’impressionnant Vittorio Gassman dans celui d’un mafieux hors du commun.

Malgré le succès du livre et du film qui ont eu un grand retentissement auprès du public, il faut savoir que les autorités dont dépendait The Wilkinson Home for Boys ont toujours nié la véracité des faits dénoncés par Lorenzo Carcaterra.   

Dans le même esprit, vous pouvez voir :

- Philomena 

 - Never let me go

- Grâce à dieu

dimanche 18 octobre 2020

LA COMPAGNIA DEL CIGNIO Série télévisée italienne (IT - 2019)

 La Compagnia del Cigno (en français : La Compagnie du Cygne) est une série télévisée italienne en 12 épisodes de 50 min. Cette série a été créée et dirigée par Ivan Cotroneo. Elle a été diffusée pour la 1ère fois le 7 janvier 2019 sur la chaîne de télévision italienne RAI 1. 

Cette série peut être vue en intégralité et gratuitement sur le site France.TV/Slash

Présentation 

La série se déroule dans le milieu des élèves musiciens de 1ère année du Conservatoire Giuseppe Verdi de Milan sous la direction d’un professeur particulièrement exigeant, Luca Marioni, que les élèves ont affublé du pseudonyme du « psychopathe » (dans la version française. En italien, ils le désignent sous le nom d’« Il Bastardo », ce qui est encore moins sympathique.) 

La série s’attache surtout à suivre sept de ces élèves de ce conservatoire, et en particulier Matteo Mercanti (Leonardo Mazzarotto), un violoniste de talent venu de la ville d’Amatrice, au nord de Rome, sinistrée par le tremblement de terre de 2016, dans lequel sa mère est morte sous ses yeux. Il est hébergé à Milan par Daniele (Alessandro Roja) son jeune oncle homosexuel, toujours à la recherche du grand amour.  

Ses camarades sont : 

  • Barbara (Fotini Peluso), une pianiste douée mais peu sûre d’elle-même car elle veut complaire à ses parents, de grands bourgeois fortunés, en menant de front études de langues anciennes et musicales. Elle sera obligée de faire un choix ; 
  • Domenico (Emanuele Misuraca), pianiste talentueux. D’origine modeste il vient de Sicile et vit avec son père ouvrier ;
  • Sara (Hildegard de Stefano), une jeune fille malvoyante qui compense son handicap par une attitude cynique et des propos provocants et mène la vie dure à ses parents ;
  • Roberto « Robbo » (Ario Nikolaus Sgroi), le plus jeune du groupe, très proche de sa sœur cadette Chiara. Très affecté par la séparation de ses parents ;
  • Rosario (Francesco Tozzi), qui a été placé en famille d’accueil à cause de la dépendance de sa mère à la drogue. Très perturbé lorsque celle-ci, guérie, cherche à le reprendre avec elle et l’emmener à Florence ; 
  • Sofia (Chiara Pia Aurora), joueuse de violoncelle. Elle souffre de surpoids et a une mère très protectrice. Elle passe son temps à se disputer avec son frère jusqu’au moment où on découvre à ce dernier un sarcome d’Ewing, un cancer grave des os.    

Les sept adolescents se regroupent au sein de la « Compagnia del Cigno », terme choisi en l’honneur de Giuseppe Verdi, surnommé « Le cygne de Busseto », ville dont le grand compositeur était originaire. 

Ensemble, ils vont s’épauler, s’entraider, se disputer, tomber amoureux… jusqu’au grand concert qui  marquera la fin de l’année scolaire et une étape de leur vie.  

Mon opinion

Cette série italienne est d’une originalité qui tranche avec la médiocrité de la production dont on nous inonde sur les chaînes grand public. Cela nous change des réalisateurs qui ne savent nous montrer qu’une jeunesse sans repères, se perdant dans l’alcool et la drogue. Ces jeunes-là travaillent d’arrache-pied par amour de la musique en surmontant toutes les difficultés, qu’elles soient techniques ou personnelles. Ils sont jeunes, beaux, purs, sincères et attachants et, en plus, ils jouent une merveilleuse musique ! Enthousiasmant. 

 Dans le même esprit, je vous recommande : 

vendredi 16 octobre 2020

DIABOLIQUE Téléfilm de Gabriel AGHION (FR-2016)

Diabolique est un téléfilm français de 2016 réalisé par Gabriel Aghion inspiré de l’affaire de Védrines (connue sous le nom des « reclus de Monflanquin ») où, dans les années 2000, une famille de notables bordelais, tombée sous la coupe d’un escroc mythomane, s’est vu spolier de tous ses biens. L'histoire est adaptée du récit du même nom co-écrit par Ghislaine de Védrine et son mari Jean Marchand, deux des principales victimes de cette invraisemblable affaire.

Résumé

Dans ce téléfilm, les noms et les prénoms des protagonistes véritables ont été changés : la famille de Védrines est devenue la famille de Lassay.

Les de Lassay sont propriétaires d’un château de 800 m2, entouré d’un parc de plusieurs hectares et de plusieurs autres biens qui représentent un total de 5 millions d’euros.

Au printemps 1997, la famille apprend qu’ils ne recevront pas les subventions indispensables pour effectuer les réparations de leur château. C'est alors qu' Hélène de Lassay (Michèle Laroque), qui dirige une école de commerce, fait la connaissance de Thomas Texier (en réalité Thierry Tilly), venu pour installer le parc informatique de l’école.

Prétextant une menace imaginaire, il convaincra les 11 membres de la famille de s’enfermer dans leur château et de couper les ponts avec le village, leurs amis et leur famille. Puis, la menace fictive grandissant, ils quitteront la France pour se mettre à l’abri de leurs persécuteurs imaginaires en Angleterre.

Entre temps, Texier aura fait main basse sur tous leurs biens et les maintiendra dans un état de sujétion proche de la folie. Ils ne s’en sortiront que grâce au combat acharné mené par l’ex-époux d’Hélène de Lassay, qui avait vu clair dans le jeu de Texier dès le début.

Mon opinion

« Diabolique » est bien le terme approprié pour qualifier l’invraisemblable piège dans lequel est tombée une famille de notables modernes, cultivés et intelligents. On a peine à croire qu’une telle affaire ait pu se dérouler entre 2001 et 2008 et encore le film est-il édulcoré par rapport à la réalité, bien plus terrible que ce qui nous est montré. Un film efficace, mené par une étonnante Michèle Laroque, à l'opposé de ses rôles de comédies légères, en psychopathe aveuglée par les boniments d’un escroc-affabulateur (Tilly fera aussi un séjour en hôpital psychiatrique après ses dix ans de détention), avec d’excellents seconds rôles, en particulier Anne Consigny en victime expiatoire et le touchant Ernst Umhauer dans le rôle du jeune de Lassay. 

dimanche 11 octobre 2020

INFIDELE Série TV (FR-2020)

Infidèle est une mini-série télévisée française en 12 épisodes de 52 minutes (2 saisons) réalisée par Didier Le Pêcheur pour TF1. Elle est diffusée à partir du 6 janvier 2019 en Belgique sur La Une et en France en 2020. Il s'agit de l'adaptation de la série britannique Doctor Foster diffusée en 2015 sur BBC One.

Résumé

1ère saison

Emma (Claire Keim) est médecin. Elle travaille dans un cabinet associé du pays basque. Mariée depuis une 20e d’années avec Mattéo (Jonathan Zaccaï), qui s’apprête à ouvrir son restaurant, ils ont un fils de 15 ans, Luigi (Félix Lefèbvre, 1ère saison ; Grégoire Paturel, 2ème saison) bon élève, qui a une petite amie, Joséphine (Capucine Valmary). A priori, la famille semble sans problème.

Mais Emma prend plusieurs fois Mattéo en défaut et commence à avoir des doutes sur sa fidélité. Il s’avère que ses soupçons se confirment car, malgré ses dénégations, Mattéo a une maîtresse beaucoup plus jeune que lui, Candice (Chloé Jouannet), qu’il a mise enceinte.

Lorsqu’Emma a la preuve de la trahison de son mari, elle va engager une procédure de divorce.

2ème saison

Dans la 2ème saison, Emma et Mattéo ont divorcé. Emma rencontre Gabriel (Tom Leeb), son séduisant mais secret collègue ostéopathe. Luigi, qui est resté avec sa mère, vit très mal l’éclatement de sa famille et, lui, qui était jusque là un lycéen exemplaire, se laisse entraîner dans le trafic de drogue. Quant à Candice, son statut de mère au foyer et l’absence de Mattéo lui pèsent de plus en plus et elle se laisse séduire par un garçon de son âge rencontré dans une soirée.

Mon opinion

On pourrait penser qu’avec cette série développée autour de la lassitude d’un couple et de l’adultère, il n’y a rien de nouveau sous le soleil (de Biarritz). Ce serait une erreur car, si sujet de l’adultère et du démon de midi a été traité jusqu’à plus soif par le cinéma et la télévision, l’originalité de la réalisation de Didier Le Pêcheur est d’en faire le sujet principal de son intrigue et c’est assez réussi. Les paysages du pays basque jouent aussi un grand rôle dans l’atmosphère étrange de la série qui apparaît dès le générique. En le visionnant, on pourrait s’attendre à voir un polar ou un thriller, ce que n’est pas Infidèle. Cette impression est encore amplifiée par la belle bande son de Jean-Pierre Taïeb qui, personnellement, m’a rappelé celle des Revenants.

dimanche 4 octobre 2020

MAXENCE DANET-FAUVEL (Acteur français)

 

Maxence Danet-Fauvel est un acteur et mannequin français connu pour son rôle d’Eliott Demaury dans l'adaptation française de la série télévisée Skam. Il a été le parrain de la Marche des Fiertés 2019 de Paris.

Biographie

Maxence a débuté sa carrière en tant que mannequin en 2015 (il a eu les honneurs de Vogue, de Lui ou de Grazia). En 2016, il rejoint l’Actors Factory de Paris et travaille en tant que mannequin pour l'agence française Elite Model Management.

En 2018, il obtient son premier rôle d’acteur en interprétant le personnage d’Eliott Demaury, l’un des rôles marquants de la série Skam France.

Carrière

Sa carrière est encore courte mais gageons qu’il ne restera pas longtemps un inconnu tant son charisme et sa présence sont évidents.

Téléfilms

  • 2019 : Le Diable au cœur de Christian Faure : Hugo
  • 2020 : Police de caractères de Gabriel Aghion : Maxime Mercier
  • Séries télévisées
  • 2019-2020 : Skam France : Eliott Demaury (De la saison 3 jusqu’à la saison 6)
  • 2020 : Grand Hôtel : Will Marchand

GRAND HÔTEL Série TV française (FR - 2020)

 

Grand Hôtel est une série télévisée dramatique française créée par Aurélie Belko et Sébastien Le Délézir, et diffusée entre le 3 septembre 2020 et le 24 septembre 2020 sur TF1.

Il s'agit de l'adaptation de la série télévisée espagnole Gran Hotel, créée par Ramón Campos et Gema R. Neira et diffusée entre octobre 2011 et juin 2013 sur Antena Tres.

Résumé

Anthony Costa (Victor Meutelet), vingt-cinq ans, se fait embaucher comme serveur au Grand Hôtel, un palace de la Côte d’Azur entre les mains de la famille Vasseur, pour tenter de comprendre ce qui est arrivé à sa sœur, Amélie Pereira (Juliet Lemonnier), une femme de chambre qui a mystérieusement disparu depuis des mois.

Dès son arrivée, il est confronté à un conflit d’intérêt entre Margaux (Solène Hebert, l'une des actrices phares de Demain nous appartient), l’une des filles d’Agnès Vasseur (Carole Bouquet), revenue des Etats-Unis pour épouser Sam Mogador, le directeur de l’hôtel (Virgile Bramly) et reprendre la direction de l’hôtel créé par son père, mort dans des conditions troubles.

Comme Anthony, on se rendra vite compte que rien n’est clair dans cette affaire, à commencer par la gestion de l’hôtel, où chaque individu semble jouer sa propre partition dans le dos des autres. A commencer par la « patronne », Agnès Vasseur, qui a promis l’hôtel au sulfureux homme d’affaire Paul Andrieux (Hippolyte Girardot).

Anthony mettra au jour un juteux trafic de prostitutions croisées dans lequel sa sœur s’est laissée prendre au point d’en être détruite.

Mon opinion

J’ai adoré la prestation de garce machiavélique et royale interprétée par Carole Bouquet, la beauté animale de Victor Meutelet et de la fragilité de Solène Hebert. J’ai regretté cependant que certains rôles, comme celui de Will (interprété par Maxence Danet-Fauvel, qui explose dans la série Skam), ou d’Anny Duperey, très prometteurs, n’aient pas aussi été développés que ce que le spectateur était en droit d’attendre. 

On s‘attendait aussi à beaucoup mieux que cette fin absurde qui a déçu une majorité de spectateurs dont je suis.    

LES FEMMES DU 6ème ETAGE film de Philippe LE GUAY (FR - 2011)

Les Femmes du 6e étage est une comédie sociale française réalisé par Philippe Le Guay, sorti en 2011.

Résumé

Le film se déroule à Paris en 1962. Jean-Louis Joubert (Fabrice Luchini), agent de change, sa femme Suzanne (Sandrine Kiberlain) et leurs deux fils vivent une vie bourgeoise et routinière dans l’immeuble cossu qu’ils habitent dans le XVIe arrondissement. Comme dans la formidable série britannique Maîtres et Valets, on a affaire à deux mondes qui cohabitent tout en s’ignorant : les patrons ne se préoccupent pas de la vie des domestiques qui occupent des chambres de bonnes miteuses situées sous les toits. Les choses changent lorsque Suzanne embauche une bonne espagnole, María (Natalia Verbeke), une jeune femme qui a laissé son fils en Andalousie.  Grâce à elle, Jean-Louis Joubert se rapprochera des « femmes du 6ème étage », travailleuses, pétries de valeurs d’amitié et de courage, qu’il finira par admirer. Son épouse, convaincue qu’il la trompe avec Maria (alors que l’idée ne lui en est même pas venue) lui demandera de choisir, ce qu’il fera en allant s’installer dans une chambre de bonne à l’étage des domestiques, devenant par là-même un tout autre homme.

Mon opinion

J’ai beaucoup aimé ce film qui nous plonge avec bonhommie et humanité au cœur des rapports de classe. Il en ressort un film gai et tendre qui doit évidemment beaucoup à la remarquable prestation de Fabrice Luchini mais aussi à la présence lumineuse de Natalia Verbeke et de ses comparses espagnoles, en particulier Carmen Maura (César de la meilleure actrice dans un second rôle) toutes marquées d’une forte personnalité.  

jeudi 6 août 2020

DALIDA biopic de Lisa AZUELOS (IT/FR-2017)

Dalida est un biopic français co-écrit, co-produit et réalisé par Lisa Azuelos, sorti en 2017 et consacré à la vie de la chanteuse.

Résumé

Le film commence en 1967, après que Dalida (incarnée par l’actrice italienne Sveva Alviti) ait tenté de mettre fin à ses jours quelque temps après le suicide de son amant Luigi Tenco (Alessandro Borghi). Autour d’elle se pressent son ex-mari, Lucien Morisse (Jean-Paul Rouve), son ex-amant Jean Sobieski (Niels Schneider) et son frère Orlando (Riccardo Scamarcio). Devant le psychiatre de la clinique (Laurent Bateau), ils se confient sur leur relation avec elle.

De nombreux flash-back nous la montrent enfant, les yeux bandés à cause d’une infection oculaire qui la fera souffrir toute sa vie. Née en 1933 au Caire, dans une famille originaire d’Italie, avec ses deux frères, Bruno (qui devint plus tard Orlando) et son frère aîné Orlando, elle fut élevée dans l’amour de la musique, son père étant 1er violon à l’Opéra du Caire.

On la voit chahutée par ses camarades dans l’école privée qu’elle suit à cause de ses épaisses lunettes et s’imagine qu’elle est laide.

Un épisode terrible marquera son enfance : l’arrestation de son père, immigré italien, par les Anglais, et son internement dans un camp dont il ne sortira, brisé, qu’en 1944. Il mourra peu après.

Décidée à se sortir de sa condition, la jeune Iolanda Gigliotti (son nom de naissance), s’inscrit à des cours de théâtre car, fascinée par la star américaine Rita Hayworth, elle rêve de devenir actrice. Après une opération pour réduire son strabisme divergent, elle se présente à plusieurs concours de beauté, dont celui de Miss Egypte, qu’elle réussit.

Ce prix lui permet d’accéder aux studios en faisant de la figuration dans deux films dès 1954. Elle est alors remarquée par le réalisateur français Marco de Gastyne qui lui propose un rôle dans son film Le Masque de Toutankhamon. On connaît surtout Dalida comme chanteuse. On sait moins qu’elle tourna dans pas moins de 13 films dont le dernier, Le sixième jour, du réalisateur Youssef Chahine (1986), révéla tout son talent d’actrice.

Invitée à Paris, elle y rencontra Lucien Morisse, alors programmateur musical sur RTL puis directeur d’Europe n°1 et enfin des disques AZ qui l’imposera en tant que chanteuse. En 1961, il deviendra aussi son mari après avoir divorcé de sa précédente épouse. Leur mariage durera peu car Dalida, qui voulait un enfant de lui, se heurte à son refus car il privilégiait sa carrière. Elle le quittera très vite pour le peintre Jean Sobieski avec qui elle vivra 3 ans avant de le quitter à son tour.

En 1967, elle tombe amoureuse du chanteur italien Luigi Tenco qui se suicide après son échec au festival de San Remo.

Après un épisode de dépression qui la conduira à faire la tentative de suicide par lequel le film débute, elle rencontrera, lors d’une tournée italienne, Lucio, un jeune étudiant de vingt-deux ans. Enceinte de lui, elle décidera d’avorter alors qu’elle avait toujours souhaité être mère, en raison de leur trop grande différence d’âge. La fameuse chanson « Il venait d'avoir 18 ans », rappelle ce court épisode de sa vie.   

En 1970, son ex-mari Lucien Morisse en 1970 se suicide à son tour. Puis ce sera le tour de son dernier amant, Richard Chanfray (Nicolas Duvauchelle), un aventurier se faisant passer pour "l'immortel" Comte de Saint-Germain, avec qui elle vécut tout de même neuf ans avant de rompre avec lui en raison de trop nombreuses frasques. Il se suicidera deux après leur séparation. 

Après le film Le Sixième Jour en 1986, Dalida revient au Caire où elle est portée en triomphe. Malgré ce succès et sa brillante carrière de chanteuse, Dalida s’enfonce dans la dépression et se suicide à son tour dans son appartement parisien en laissant ces mots : « La vie m'est insupportable. Pardonnez-moi ». Elle avait 54 ans.

Mon opinion sur ce film

Dalida a accompagné ma jeunesse. Je n’ai pas pu voir ce film lors de sa sortie et j’ai profité de le voir lors de sa rediffusion à la télévision. Certes il était difficile de rendre compte d’une vie aussi riche que celle de Dalida en deux heures mais c’est la gageure de tout biopic. On est rarement satisfait mais ce film m’a particulièrement déçu.

Si l’actrice italienne incarne une Dalida assez crédible et par moments d’un mimétisme troublant, on ne peut pas en dire autant du reste du casting : si les personnages de Jean Sobieski, Luigi Tenco ou le jeune Lucio, qui nous sont peu ou pas connus, pouvaient être incarnés sans trop de dommage par des acteurs peu ressemblants, il ne pouvait en être de même, pour le public français du moins, pour des personnalités comme Bruno Coquatrix, le mythique directeur de l’Olympia, le flamboyant Eddie Barclay ou Orlando, respectivement interprétés par Patrick Timsit, Vincent Pérez et par l’acteur italien Riccardo Scamarcio !!! Quel que soit leur talent, ces acteurs ne sont pas crédibles dans ces rôles. On est pourtant habitué aux conventions au cinéma. Ce manque de ressemblance aurait pu encore passer si on avait pris la peine de rappeler, par de petits détails, qui ces acteurs incarnaient. Or, ce n’est pas le cas et on est vite perdu dans le déroulement non-chronologique du film qui amplifie la confusion par une trop grande utilisation des flash-backs. Que dire aussi du pénible doublage de l’italien au français (et inversement) ? En conclusion, un sujet un peu trop ambitieux pour une réalisatrice qui n’avait jusque-là proposé que des comédies assez moyennes (par ex LOL, Comme t’y es belle…)   

dimanche 2 août 2020

MORT D'ALAN PARKER



Un grand cinéaste vient de nous quitter. Alan Parker vient de mourir à Londres le 31 juillet 2020, à l’âge de 76 ans. Il était né le 14 février 1944 à Islington (Londres) et avait réalisé de très grands films.  
Son premier film, Bugsy Malone (connu aussi sous le titre : Du rififi chez les mômes), une parodie musicale des films de gangster des années 20 mettant en scène des enfants, sera présenté au Festival de Cannes 1976. Mais le film qui le fera connaître sera Midnight Express (1978), un film coup-de-poing racontant l’histoire d’un jeune américain condamné à la prison pour trafic de drogue en Turquie, qui marquera toute une génération. Le film sera couronné par deux Oscars.
Suivront les extraordinaires Pink Floyd The Wall (1982), Birdy (1984), Mississippi Burning (1988), un film sur la ségrégation dans le sud des Etats-Unis. Parmi ses autres films, notons aussi Evita (1996), Les cendres d’Angela (1999) et La vie de David Gale (2003). Lors de son décès, il travaillait à la sortie de son dernier film, The ice at the bottom of the world, dont on sait qu’il se compose de « dix courtes histoires se déroulant au sud des Etats-Unis et abordant les thèmes de l'amour, de la naissance et de la mort à travers une galerie de personnages hauts en couleur » [Allociné].

jeudi 30 juillet 2020

J'AI DIX ANS Téléfilm de Philippe LEFEBVRE (FR-2020)



J’ai dix ans est un téléfilm français réalisé par Philippe Lefebvre présenté directement à la télévision (sur France 2) le 29 juillet 2020. Durée 1h 30min. Il s’agit d’un « prequel » de la série humoristique Faites des gosses, avec Philippe Lefebvre, Fred Testot, Jonathan Lambert, Amelle Chahbi, etc.  

Résumé

Le film est construit autour du personnage de Jean-Paul (Alexis Baudry), le fils de dix ans d’un couple de réfugiés Chinois, Chang (Maurice Cheng) et Meï (Linh-Dan Pham) qui viennent d’arriver en France. Dans son pays, qu’il a fui pour des raisons politiques, Chang était professeur d’université et comptait pouvoir immédiatement reprendre son métier en France, pays dont il s’était fait une haute idée, malheureusement démentie par la réalité. Hébergés et employés dans le café de leur oncle Bao (Joseph Chanet), Chang et Meï inscrivent leur fils à l’école où il devient rapidement le premier de sa classe. Il s’y fait aussi deux amies, Anouk (Cassiopée Mayance) Brune (Eléna Plonka), les filles de deux familles recomposées. Outre ses capacités scolaires, Jean-Paul voue une passion à Céline Dion, dont il connaît tout le répertoire. Avec le soutien de ses nouvelles amies, Jean-Paul brave l’interdiction de son père et se présente à un télé-crochet.

Mon opinion

J’avais suivi quelques épisodes de la mini-série humoristique Faites des gosses (2019-2020) qui décrivait le joyeux bazar émaillant la vie quotidienne de trois familles, dont deux recomposées :

- celle d’Odile (Constance Dollé) et d’Alexandre (Philippe Lefebvre) et de leurs trois enfants : Armand, Brune et Matthieu, auxquels s’adjoint la fantasque Claudine (Eva Darlan), la mère d'Alexandre, atteinte de la maladie d'Alzheimer ;

- celle d’Anissa (Amelle Chabhi) et de Serge (Fred Testot) qui ont chacun une fille, Anouk (Cassiopée Mayance) et Violette (Luna Lou). Il faut y ajouter leurs ex-conjoints respectifs, Clément (Jonathan Lambert), le père d’Anouk qui a du mal à couper le cordon avec son ex-femme.

- La 3ème famille est celle de Meï et de Chang, des réfugiés politiques chinois dont le fils unique de 10 ans, Jean-Paul (nommé par référence à Jean-Paul Sartre), devient l’ami d’Anouk et de Brune.
La mini-série familiale était sympathique quoiqu’un peu brouillonne. Ce téléfilm est encore plus réussi que la série qui l’a précédé car il met en lumière les enfants, qui sont vraiment excellents.  

Dans le même esprit : 

mardi 14 juillet 2020

LE PETIT SPIROU comédie de Nicolas BARY (FR-BE 2017)



Le Petit Spirou est une comédie franco-belge coécrite, coproduite et réalisée par Nicolas Bary, sortie en 2017. Il s’agit de l’adaptation de la bande dessinée du même nom de Philippe Tome et Janry.

Synopsis

Le petit Spirou (Sacha Pinault) a son avenir tout tracé. Comme tous les membres de sa famille avant lui, il doit devenir groom. Lorsque sa mère Alice (Natacha Régnier) lui annonce qu’à la rentrée proc haine, il intégrera l’Ecole des Grooms, il va consacrer les derniers jours avant la fin des classes à éblouir Suzette (Lila Poulet-Berenfeld), dont il est amoureux, en l’emmenant dans une série d’aventures extraordinaires. Pour cela, il peut compter sur l’aide de ses copains et la complicité de son Grand Papy (Pierre Richard) mais doit aussi déjouer les plans machiavéliques de l’abbé Langelusse (Philippe Katerine).

Mon opinion

Vu à la télévision. 

Fan de Spirou (l’original) dans mon enfance, je n’ai jamais accroché avec sa déclinaison moderne, le Petit Spirou, pas plus que je n’ai apprécié les autres « suites » données à certains personnages de bandes dessinées classiques comme Lucky Luke, Blake et Mortimer, Asterix, etc. Mais je m’attendais à autre chose de la part de Nicolas Bary, dont j’avais beaucoup aimé son premier film, LesEnfants de Timpelbach (2008) pour son originalité et son inventivité. On ne retrouve, hélas, aucune de ces qualités avec le Petit Spirou qui n’est qu’une succession de gags pas drôles qui s’enchaînent sans rythme. On aurait aimé retrouver dans ce film la poésie et le fantastique du 1er film mais c’est hélas complètement raté.      

lundi 13 juillet 2020

LES ROSEAUX SAUVAGES d'André TECHINE (FR - 1994)


Vu à la télévision.

Les Roseaux sauvages est un film français réalisé par André Téchiné sorti en 1994. Il s'agit de la version longue du téléfilm Le Chêne et le Roseau faisant partie de la collection commandée par Arte « Tous les garçons et les filles de leur âge. »

Résumé

Nous sommes en 1962, en pleine guerre d’Algérie dans le Sud-Ouest de la France. Deux amis, François Forestier (Gaël Morel) et Maïté Alvarez (Elodie Bouchez) se rendent au mariage de l’un de leurs amis, (Eric Kreikenmayer) qui épouse une fille du pays (Nathalie Vignes) pour ne pas repartir comme militaire en Algérie. François confie à Maïté qu’Il est attiré par les garçons. Il hésite entre Serge, le frère du jeune militaire (Stéphane Rideau), à qui il donne des cours de français, mais aussi par Henri (Frédéric Gorny), qui a quitté l’Algérie par suite de l’assassinat de son père par le FLN, et qui a des sympathies pour l’OAS. Serge apprend que son frère, soldat en Algérie, a été tué. Mme Alvarez, la mère de Maïté, communiste, se reproche de ne pas l’avoir aidé à déserter et fait une dépression nerveuse. Henri, qui ne pardonne pas à De Gaulle d’avoir lâché les Pieds-Noirs décide de mettre le feu aux bureaux du Parti Communiste mais il y renonce quand il découvre que Maïté y révise ses cours en vue du baccalauréat. Malgré leurs divergences d’opinion, les deux jeunes gens se sentent attirés l’un par l’autre. Dans l’attente des résultats du bac, François, Maïté et Serge décident d'aller se baigner dans la rivière. Sur leur chemin, ils rencontrent Henri, qui n'a pas encore pris son train. Cette ultime scène de baignade estivale est l'occasion de préciser les rapports de chacun avec les autres.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais jamais vu ce film que l’on présente souvent comme "Le" chef d’œuvre d’André Téchiné. Quelle n’a pas été ma déception ! Tout cela est bien tiède. Le film m’a paru terriblement daté. En outre, je l’ai trouvé non seulement d’une lenteur insupportable (alors qu’il ne dure que 110 minutes), mais surtout mal mis en scène et terriblement mal joué. Certes, les jeunes acteurs étaient tous, à l’époque des débutants, mais on se demande si leur façon d’ânonner leurs dialogues insipides, leurs hésitations à se placer, sont dus à leur inexpérience ou au réalisateur dont on apprend « qu’il a écrit le scénario avec rapidité »… Personnellement, je dirais qu’il l’a bâclé et cela se voit, cela se sent : les dialogues sonnent faux, les personnages, bien que sympathiques, ont l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette, le montage est hasardeux… Tout semble faux et téléphoné. J’ai du mal à comprendre que ce film ait pu faire partie des sélections officielles à Cannes et à New York, qu’il ait été présenté aux Oscars et ait obtenu quatre César (dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur) !!!