vendredi 31 janvier 2014

PHILOMENA de Stephen Frears (GB-2013)


Philomena est un drame britannico-américano-français produit, coécrit et interprété par Steve Coogan et réalisé par Stephen Frears et sorti en 2013. Le film est adapté de l'histoire vraie de Philomena Lee, rapportée par le journaliste britannique Martin Sixsmith. Avec Judi Dench dans le rôle de Philomena. 

Synopsis

Philomena, une infirmière à la retraite d'origine irlandaise ayant accouché adolescente dans un couvent s'est vu retirer son petit garçon dont elle n'a plus jamais eu de nouvelles. Elle n'a jamais cessé d'y penser et le jour des 50 ans de la naissance de son fils, en 2002, elle confie pour la première fois son secret à sa fille. Avec un journaliste, Martin Sixsmith, elle part à la recherche de son fils.

Résumé


Le journaliste Martin Sixsmith, employé en tant que porte-parole d’un ministre du gouvernement Blair, vient d’être licencié. A 50 ans, il se retrouve sans aucune perspective professionnelle si ce n’est celle d’écrire un livre sur l'histoire de la Russie. Pendant ce temps, Philomena Lee confie à sa fille que, 50 ans plus tôt, elle avait accouché d'un garçon prénommé Anthony à Roscrea, un couvent tenu par des soeurs irlandaises et que cet enfant lui a été retiré contre sa volonté pour être adopté. 

Quelques jours après, lors d’une réception, la fille de Philomena rencontre Martin et l’approche pour qu’il écrive l’histoire de sa mère. Dans un premier temps, prétextant qu’il est journaliste politique et "ne fait pas dans le social", il l'éconduit. Mais, en parlant de l'affaire avec sa femme et aussi parce qu'il n'a pas d'autre projet, il accepte de rencontrer Philomena.

Lors de leur premier rendez-vous, il est séduit par cette femme simple mais entière, qui, envers et contre tout ce que lui ont fait subir les religieuses, est restée sincèrement croyante. Pressentant que l'histoire cache un lourd secret, il décide d'aider Philomena à retrouver son fils. Leur enquête les amène en Irlande où les religieuses se refusent à leur dire quoique ce soit sur Anthony. Martin est d'autant plus exaspéré par cette attitude qu'il est libre penseur et il décide de poursuivre l'enquête et convainc Philomena de venir avec lui aux Etats-Unis où il pense qu'Anthony a été adopté. Grâce aux fichiers américains de l'immigration, Martin retrouve bien la trace d'Anthony. Celui-ci, devenu Michael après son adoption, a fait une brillante carrière dans la haute administration américaine. Mais il est hélas décédé du sida et qu'il a été enterré en Irlande, dans le cimetière du couvent où il est né. Martin et Philomena, revenus en Irlande, essaient d'obtenir l'aveu que les soeurs se sont livrées pendant des années, sous couvert d'adoption, à un trafic d'enfants. Devant leur intransigeance et leur mauvaise foi, ils décident de révéler le scandale au grand jour. 

Mon opinion sur ce film

Ce film rappelle beaucoup un autre film, The Magdalene Sisters, réalisé par Peter Mullan en 2002. The Magdalene Sisters décrit le destin de jeunes filles enfermées dans de véritables maisons de correction tenues par des institutions religieuses (aussi bien catholiques que protestantes) pour les punir d'avoir "fauté". Elles y étaient soumises à des conditions de vie éprouvantes et étaint exploitées dans des buanderies. Le dernier établissement de ce genre ferma en Angleterre en 1966 mais il fallut attendre 1996 pour que ce soit aussi le cas en Irlande ! Mais là où The Magdalene Sisters adoptait une approche plutôt documentaire, Philomena adopte une démarche plus intimiste, à travers la personne de son héroïne, admirablement incarnée par la grande actrice Judi Dench. 

La mise en scène de Stephen Frears, parfaitement maîtrisée, souligne encore davantage l'émotion qui traverse tout le film. Par certains côtés, nous pensons à certaines scènes de The Queen, autre très grand film du réalisateur et, curieusement aussi, à The Ghost Writer, l'excellent film de Roman Polanski, pour l'atmosphère de secret et de mensonge toujours sous-jacent tout au long des deux heures de projection. 

Un film à ne rater sous aucun prétexte et à voir, "of course", impérativement en VO. Merci à Dasola de m'avoir indiqué ce film.

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