mercredi 31 janvier 2024

SUBWAY film de Luc BESSON (FR-1985)

 

Subway fait partie, comme Le Grand bleu, sorti 3 ans après, de mes films-culte. On y retrouve tout l'univers décalé, onirique, coloré, poétique des premiers Besson, sans la violence qui marquera ses films suivants (Nikita, 1990; Léon, 1994; Le cinquième élément, 1997). Certes, Subway  est un polar mais on a plus l'impression que c'est un prétexte qu'autre chose. Car, à part la scène où Fred (Christophe Lambert, cheveux décolorés et en pétard) meurt dans les bras d'Helena (Isabelle Adjani), l'intrigue qui fait que l'on classe ce film dans le genre des polars n'est qu'un prétexte à mettre en scène l'univers de Besson avec ses personnages déjantés et farfelus, qui vivent tous en marge d'une société qu'ils rejettent plus qu'elle ne les rejette.

Fred, invité à une réception mondaine par Helena, fait sauter le coffre non pour le dévaliser mais "parce qu'il n'aime pas les coffre forts". Manque de chance pour lui, il s'agit du coffre d'un malfrat et les documents qu'il y dérobe (sur lesquels on ne saura rien au cours du film) sont compromettants. Le malfrat lance alors à la poursuite de Fred ses chiens de chasse. Fred se réfugie dans le métro où il rencontre toute une série de marginaux (Richard Bohringer, en vendeur de fleurs, Jean-Hugues Anglade, en roller halluciné, une troupe de musiciens -parmi lesquels Eric Serra qui composera la musique du Grand Bleu et Jean Reno, en batteur fou). Mais il y a aussi Jean Bouise (que l'on retrouvera, tout aussi décalé, dans le Grand Bleu), Michel Galabru, en commissaire de police blasé, Jean-Pierre Bacri, en inspecteur demeuré...  

Pour son rôle de Fred, Christophe Lambert  obtiendra le César du meilleur acteur. Quant à Isabelle Adjani, sublime, elle  aurait bien mérité le César de la meilleure actrice pour lequel elle n'a été que nominée. C'est la même Adjani, fragile et forte, de Pull marine chanson composée par Serge Gainsbourg et clip magnifique tourné par... Luc Besson en 1983.  

Ce film m'a aussi fait penser à Diva de Jean-Jacques Beineix, sorti en 1981 (où l'on retrouve Bohringer) avec lequel il partage cet univers où le genre polar est aussi un prétexte à réaliser un film décalé et onirique (voir ma critique en date du 22/08/2009).

mardi 30 janvier 2024

LE PRISONNIER/THE PRISONER Série fantastique culte (GB - 1967-1968)

 


Le Prisonnier (Titre original : The Prisoner) est une série télévisée britannique en dix-sept épisodes de 52 minutes. Créée par l'écrivain et ancien agent des services secrets George Markstein et l’acteur, scénariste et producteur délégué de la série. Patrick McGoohan, qui joue le rôle principal, elle a été produite par Everyman Films et la ITC (Incorporated Television Company). A l’origine, elle a été diffusée en Grande-Bretagne de 1967 à 1968 avant de devenir culte en raison de son originalité.  

Présentation

Après avoir démissionné, un agent secret britannique (Patrick McGoohan, rentre chez lui à Londres au volant de sa Lotus Seven. Alors qu’il se prépare à quitter la ville, un gaz anesthésiant est diffusé par sa serrure. Il se réveille dans un endroit inconnu, le « Village ».

L’endroit, situé dans un cirque de montagnes et bordé par la mer, est isolé du monde. Il se compose de petits pavillons immaculés à l’architecture étrange, reliés par des allées bien entretenues et paraît idyllique. Les résidents, qui ne semblent pas souffrir de leur situation, sont originaires de différentes nationalités et cultures. Ils sont tous habillés d’une sorte d’uniforme coloré. Aucun n’a de nom mais porte un numéro inscrit sur un badge sur lequel figure un Grand-Bi (un vélocipède à la roue avant démesurée). Le « Village » est dirigé par Numéro 2, un personnage énigmatique qui est incarné, à tour de rôle, par près d’une 20e d’acteurs différents (dont trois femmes) et agit pour le compte du Numéro 1 que l’on ne voit jamais. Apparemment libres, les résidents sont sous une surveillance constante et ne peuvent s’éloigner du « Village ». Lorsqu’ils essaient de s’enfuir, ils sont poursuivis par un immense ballon blanc (the « Rover ») qui émet un bruit de ronflement lorsqu’il poursuit un fugitif, le rattrape, le rendant inconscient et même, parfois, le tuant.

Notre héros, quant à lui, porte le Numéro 6. Il répond aux interrogatoires de manière à ne rien révéler de ses plans afin de gagner du temps, étudier le fonctionnement du « Village » et le détourner à son profit afin de s’évader. Plusieurs fois repris par le Rover, il se retrouve à chaque fois prisonnier mais finit, après maintes tentatives, par réussir mettant par là-même à mal l’organisation du « Village ».

Mon opinion

Extraordinaire série dont j’ai vu quelques épisodes sur un écran en noir et blanc dans la famille qui m’hébergeait lors d’un voyage en Angleterre. J’en ai gardé un souvenir ineffaçable et j’ai mis des années à en voir les 17 épisodes, d’abord sortis en VHS à la fin des années 80 puis en DVD en 2000 (et toujours disponible). J’ai alors découvert que la série était en couleurs, tournée dans le village réel du nom de Portmeirion au Pays de Galles. Le village a été construit entre 1925 et 1975 par un architecte, un lord, du nom de Bertram Clough Williams-Ellis, dans un style italianisant, devenu depuis The Prisoner, un lieu-culte pour les touristes. Il a d’ailleurs depuis aussi servi de décor pour un épisode de Doctor Who, autre série-culte anglaise.

La série est fascinante par son étrangeté et sa répétitivité qui l’apparente à un cauchemar qui n’aurait pas de fin. On ne sait pas pourquoi Numéro 6 est enlevé, les questions qu’on lui pose n’ont aucun sens et les réponses qu’il leur apporte ne nous éclairent en rien. On ne comprend pas quel est le but du Numéro 2 et encore moins du Numéro 1. Mais on est forcément du côté du héros qui, en bon agent secret, reste flegmatique et courtois, au fond très « British » quelles que soient les circonstances. Une telle série, comme d’ailleurs Doctor Who, n’aurait pu être créée qu’en Angleterre et par des Anglais, tant elle est imprégnée de cette culture à la fois si traditionnelle et si excentrique. Le «Village » créé par un Lord Anglais, est un décor rêvé (ou « cauchemardé ») pour une telle création : il est anglais sans l’être mais tout en l’étant. Un coup de maître qui, plus d’un demi-siècle après son lancement, reste « culte ».      

dimanche 28 janvier 2024

PAUVRES CREATURES/POOR THINGS Film de Yorgos LANTHIMOS (IRL-GB-USA 2024)

 


Pauvres Créatures (Titre original : Poor Things) est une comédie noire surréaliste et rétrofuturiste irlando-britannico-américaine réalisée par Yórgos Lánthimos, sortie en 2024. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de l’Alasdair Gray, romancier, poète, dramaturge et peintre écossais inclassable, publié en 1992. Emma Stone, l’actrice principale, raconte que Yórgos Lánthimos raconte, dans une interview que, fasciné par le roman Pauvres créatures, avait l’idée de réaliser un film inspiré par le livre, dès 2019 mais le projet a été reporté pendant plusieurs années en raison du COVID.

Présentation  

Le film est censé se dérouler à Londres, à l’époque victorienne. Mais il s’agit d’un Londres totalement phantasmé, avec des anachronismes voulus et des prises de vue déformées. Il en est de même pour Lisbonne, le bateau de croisière, Alexandrie et Paris où se déroulent les tableaux suivants.

Dans la toute première image, très colorée, on voit une femme de dos, se tenant sur un pont, et hésitant quelques minutes avant de se laisser tomber dans la Tamise. Les scènes suivantes sont en noir et blanc. On voit le corps être dragué puis nous assistons, dans un amphithéâtre, par la dissection d’un corps par un homme au visage effrayant, le Dr. Godwin Baxter (Daniel Dafoe). On apprendra au cours du film qu’il a été la victime de son père, lui-même chirurgien renommé qui a fondé le collège de médecine, qui lui a fait subir enfant d’horribles transformations dans un but soi-disant scientifique.

On apprend aussi que Baxter a pratiqué sur la morte, qui était enceinte lors de son suicide, une invraisemblable opération, greffer le cerveau de l’enfant sur le cadavre de sa mère.

C’est ainsi que l’un de ses étudiants, Max McCandless (Ramy Youssef) est amené à rencontrer Bella (Emma Stone), qui est le résultat de cette « expérience ». Lorsqu’il la découvre, Bella est une sorte de robot qui se déplace par à-coups et n’utilise qu’un nombre réduit de mots pour s’exprimer. Godwin (qu’elle appelle « God ») la tient enfermé dans une maison à son image, peuplée de chimères (chien sur lequel a été greffée une tête de canard, etc.). Loin d’être horrifié par ce qu’il voit, Max tombe immédiatement amoureux de Bella et envisage même le mariage avec elle.

Lors de la préparation de l’acte de mariage, par lequel Max s’engage à se marier avec Bella mais à ne pas la laisser sortir de la maison de Godwin, Duncan Wedderbum (Marc Ruffalo), est convoqué par Godwin. Découvrant Bella cloîtrée, il lui révèle les choses du sexe et l’enlève pour l’emmener à Lisbonne. Là, ils passent le temps à copuler, terme plus adéquat, en l’espèce, que « faire l’amour » car Bella ne poursuit aucun autre but que le plaisir que lui procure l’acte sexuel. C’est Wedderbum, un homme dépravé qui n’aurait jamais s’éprendre d’une femme, qui tombe amoureux et devient jaloux. Pour l’empêcher de se faire sauter par le premier venu, il l’enlève à nouveau et elle se retrouve sur un bateau de croisière où elle fait la connaissance d’un couple atypique, Martha von Kurtzoc (Hanna Schygulla), une délicieuse vieille dame richissime et son « accompagnateur », Harry Astley (Jerrod Carmichael) qui l’initient à la littérature et à la philosophie. Lors d’une escale à Alexandrie, Emma, dont le sens moral s’est développé à leur contact, découvre l’extrême misère et décide de donner la fortune gagnée par Duncan au casino à ces pauvres malheureux. Ils se trouvent alors sans le sou pour payer leur voyage et sont débarqués sans ménagement en France.

Bella se met en quête d’un hôtel et tombe sur un bordel, tenu par l’affreuse Mme Swiney (Kathryn Hunter) qui l’embauche parmi ses « filles ». Bella, qui n’a toujours aucun jugement moral, se livre à la prostitution comme à une nouvelle aventure. Elle est prise en amitié par l’une des prostituées, Toinette (Suzy Bemba) qui, ensuite, l’accompagne à Londres.

De retour dans la capitale britannique, elle retrouve God mourant et Max et ils préparent le mariage.

Celui-ci est interrompu par l’intervention du général Alfie Blessington, l’ancien mari de Bella qui, en fait, s’appelle Victoria Blessington, et l’emmène chez lui. Dans l’hôtel des Blessington, le personnel est terrorisé par leur maître. Bella se rend très vite compte que son ex-mari est un sadique de la pire espèce et, alors qu’il veut lui faire boire un cocktail pour l’endormir afin de pouvoir la mutiler, elle se défend et il se blesse avec l’arme avec laquelle il la menaçait.

Dans la dernière scène, qui se passe dans le jardin anglais attenant à l’hôtel Goldwin, toute l’équipe, Bella en tête, profite du calme et des rayons du soleil, avec un général Blessington transformé en chèvre.

Autour du film

Yórgos Lánthimos est aussi le réalisateur de La Favorite. 

Le roman se déroule à Glasgow, ville natale de l’auteur d’Alasdair Gray, mais le film a été transposé à Londres, dans un Londres gothique et imaginaire.

Dans une interview sur Dailymotion, Emma Stone se confie sur les nombreuses scènes de sexe et de nudité du film, et dit qu’elle qui avait toujours refusé de faire des scènes de sexe, s’est trouvée à l’aise dans celles-ci car son personnage est sans complexe et ne connaît aucun sentiment de honte.         

Mon opinion

Je ne serais sans doute pas allé voir ce film si j’avais su qu’il contenait autant de scènes de sexe. Je me suis fié aux critiques dithyrambiques que j’ai lues et aux nombreuses distinctions qu’il a reçues (classé parmi les dix meilleurs films de 2023 par l'American Film Institute et par le National Board of Review, Golden Globe du meilleur film musical ou de comédie, Emma Stone étant sacrée, à juste titre, meilleure actrice dans un film musical ou une comédie). Malgré tout cela, je ne regrette pas d’avoir vaincu mes préjugés.

Ce qui m’a aussi déterminé à aller le voir, c’est Emma Stone, que j’avais découverte et appréciée dans La la land. Je dois reconnaître que sa performance, dans ce film, est exceptionnelle, non pour ses exploits sexuels (quoique !) mais pour la manière dont elle incarne ce personnage brisé et son évolution spectaculaire au cours du film.

On y retrouve l’ambiance des films de Tim Burton, dont le cinéma, mélange d’humour noir, d’ironie et de macabre, se caractérise par un défilé de créatures monstrueuses. Dans Poor Things, Bella est la lointaine cousine d’Edward aux mains d’argent ou des enfants réprouvés de Miss Peregrine et les enfants particuliers mais sans la poésie qui sous-tend toujours les films du réalisateur américain. Quant aux décors de James Price, d’une inventivité extrême (qui font penser à ceux de A la croisée des mondes : La boussole d'or), et aux costumes de Bella (de Holly Wadington), ils sont tout simplement époustouflants. La musique dissonante due à Jerskin Fendrix, même si elle fait grincer des dents les spectateurs, est en parfait accord avec le reste du film, en particulier, au début, avec la démarche saccadée de Bella, et transcrit bien aussi son état mental, celui d’un cerveau déglingué qui, peu à peu, retrouve ses capacités et son « humanité ». Il n’en reste pas moins que ce film, présenté comme une comédie, n’est pas à la portée de tout le monde et marquera les spectateurs qui l’ont vu.  

Dans le même esprit, outre les films cités plus haut, on peut voir

 

jeudi 25 janvier 2024

L'ENLEVEMENT drame historique de Marco BELLOCHIO (IT-FR-D 2024)

 


L'Enlèvement (Titre original : Rapito) est un drame historique italo-franco-allemand co-écrit et réalisé par Marco Bellocchio, sorti en 2024. Le film a été présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2023.

Présentation

Le film s'inspire d’une histoire vraie, qui s’est déroulée à Bologne (Italie) à la fin du XIXe siècle : celle d'Edgardo Mortara (Enea Sala), un enfant de 6 ans, enlevé à sa famille juive pour être élevé comme chrétien.

L’affaire se déroule en 1858 à Bologne, ville du nord de l’Italie, qui fait alors partie des Etats pontificaux et est dirigée, d’une main de fer, par l’inquisiteur Pier Feletti (Fabrizio Gifuni), bras armé du pape Pie IX (Paolo Pierobon).

Un soir, alors que le père de famille est absent, les soldats du pape viennent s’emparer d'Edgardo dont l’inquisiteur a appris qu’il avait été baptisé chrétien alors qu’il était bébé par une ancienne femme de chambre des Mortara, car elle le croyait à l’article de la mort.  

Malgré l’opposition de sa famille, de la communauté juive de Bologne et même, l’affaire ayant été connue dans le monde entier, d’une mobilisation internationale, Edgardo sera placé, avec d’autres enfants d’origine juive, dans un pensionnat catholique pour y être éduqué.

A partir de 1848, plusieurs mouvements révolutionnaires (Le Risorgimento) menacent le pouvoir absolu du pape soutenu par les Autrichiens. En 1860, Bologne devient italienne et l’inquisiteur Pier Feletti est arrêté et jugé pour l'enlèvement du petit Edgardo, mais finalement acquitté, au grand désespoir de la famille Mortara, pour n'avoir fait qu'obéir aux ordres de son supérieur, le pape. En 1861, c’est la proclamation du Royaume d’Italie mais il faut attendre encore 9 ans pour que Rome soit enfin annexée au royaume d’Italie et que les pouvoirs temporels du pape soient définitivement rognés.

Devenu jeune adulte, Edgardo (Leonardo Maltese), qui a vécu un véritable lavage de cerveau et a prononcé ses vœux, ne peut plus revenir à sa foi antérieure et rejoindre sa famille. Appelé au chevet de sa mère mourante, il essaiera même de la baptiser mais la vieille dame, ferme dans sa foi, malgré le peu de forces qui lui restent, l’en empêchera.

Mon opinion

Je ne connaissais pas cette histoire dont on aurait pu imaginer qu’elle se soit déroulée au Moyen-âge mais pas à la fin du XIXe siècle et au début du XXe tant cette vision archaïque de la religion (des religions) nous paraît dépassée. Même si l’enfant n’est jamais maltraité et, au contraire, bien habillé et bien nourri, on ne peut s’empêcher de souffrir pour lui d’avoir été aussi brutalement arraché à une famille aimante sous des prétextes aussi stupides et indéfendables, y compris aux yeux des catholiques qui, dans leur grande majorité, ont condamné les agissements du pape. Si l’on n’est pas athée, un tel film, en nous ouvrant les yeux sur les travers où peut conduire, non pas la foi, mais une interprétation rigide de la religion, on le deviendrait.   

BONNARD, PIERRE ET MARTHE Biopic de Martin PROVOST (FR-2024)

 


Bonnard, Pierre et Marthe est un biopic français réalisé par Martin Provost, sorti sur les écrans en 2024. 

Présentation

Le film commence avec la rencontre du peintre Bonnard (interprété par Vincent Macaigne) et de celle qui deviendra sa muse et sa compagne, Marthe (Cécile de France). L’aisance venue, ils achètent une maison à la campagne en bord de Seine qu’ils appellent La Roulotte et y mènent pendant plusieurs années une vie de bonheur et d’insouciance, y recevant dans leur thébaïde d’autres peintres, comme Claude Monet (André Marcon) et son épouse, Alice, venus en barque de Giverny, les Nabis comme Paul Signac, Vuillard (Grégoire Leprince-Ringuet), Maurice Denis, Paul Sérusier, etc. et des amis comme Misia (Anouk Grinberg), Thadée Natanson (Stanislas Mehrar), etc.  

En 1900, après plusieurs années de vie commune, Bonnard se lasse de Marthe et trouve en une élève des beaux-arts, Renée Monchaty (Stacy Martin), devenue son modèle et sa maîtresse, une inspiration nouvelle. Sous le prétexte d’assister à la prise de fonction d’une institution culturelle d’un de ses neveux à Rome, il part avec Renée dans l’idée de l’épouser alors qu’il a toujours refusé d’épouser Marthe

Marthe ne supporte pas cette trahison et, de rage, détruit tous les tableaux et toutes les esquisses qu’avait laissées Bonnard en partant et, comme un exutoire, elle se met à peindre.

Mais arrivé à Rome, Bonnard, se sentant piégé dans une vie bourgeoise qu’il abhorre, abandonne Renée à trois jours du mariage pour revenir auprès de Marthe et accepte de l’épouser en 1925.

Pierre Bonnard apprendra le suicide de Renée à Paris lors de l’exposition des œuvres de Marthe à la galerie Eugène Druet.

Ils resteront ensemble une 50e d’années jusqu’à la mort de Marthe, en 1942, alors qu’elle souffre de démence ou d’Alzheimer, à la villa Le Bosquet au Cannet, où ils s’étaient réfugiés lors de la déclaration de guerre en 1939.

A son tour, après avoir retouché encore une fois sa dernière peinture, l’Amandier en fleur, un arbre sous lequel Marthe aimait aller lire, Pierre Bonnard s'éteint, le 23 janvier 1947. 

Mon opinion

J’ai trouvé ce film très beau, même s’il fait beaucoup de raccourcis et quelques impasses sur certains aspects plus sombres de la vie du peintre. Vincent Macaigne, qui a abandonné, pour une fois, son côté négligé, est méconnaissable dans le rôle de Bonnard, mimant à la perfection le regard constamment étonné, décrit par ses portraits de l’époque, qu’avait le peintre derrière les lunettes cerclées de métal. Son amour de la liberté, sa passion pour la nature, inspirent son œuvre, colorée, lumineuse, qui le feront qualifier de « peintre du bonheur ». Quant à Cécile de France, elle incarne une superbe Marthe, à mi-chemin de la nymphe et de la naïade et le film nous donne plusieurs fois l’occasion d’apprécier sa plastique parfaite. Elle est nettement moins crédible lorsqu’on la voit acariâtre et âgée.  

De ce réalisateur, j'avais déjà apprécié :

- Sage femme, avec Catherine Deneuve, Catherine Frot et Quentin Dolmaire (2017) 

Si vous aimez les biopics de peintres, regardez : 

- Renoir de Gilles Bourdos (2013) avec la magnifique performance de Michel Bouquet.  

dimanche 21 janvier 2024

Le Repas au cinéma - Blow Up - ARTE


Films cités dans ce post et commentés dans ce blog : 

MAKING OF Comédie de Cédric KAHN (FR-2023)

 

Making of est une comédie française réalisée par Cédric Kahn, sorti en 2023.

Présentation

Simon (Denis Podalydès) est réalisateur de cinéma. Son film est inspiré du combat mené par des ouvriers pour empêcher la fermeture de leur usine et le déménagement de ses outils de production. Le making of du film doit être fait par un jeune stagiaire. Le tournage vient de débuter lorsque deux coproducteurs, accompagnés de leur avocate, convoquent une réunion au cours de laquelle ils annoncent qu’ils retireront leur participation financière au film si la fin, qui devait, dans le scenario original, se terminer de manière positive (rachat de l’usine par les ouvriers), se termine par l’échec. Or, dans la réalité, les choses se sont déroulées autrement, le tribunal ayant ordonné l’expulsion des ouvriers de l’usine et leur licenciement, Simon, pour rester en accord avec la vérité, refuse de changer la conclusion de son film.

Chacun restant sur sa position, les coproducteurs se retirent et le producteur, Marquez (Xavier Beauvois), un ami de longue date de Simon, s’engage à trouver de nouveaux financeurs. Mais il fait faux bond.         

Le tournage devient chaotique :

- le stagiaire chargé du making of s’avère incapable et est remplacé au pied levé par un des figurants, Joseph (Stefan Crepon), pizzaiolo dans le civil, qui rêve de faire du cinéma et a écrit un scénario qu’il remet à Simon ;

-  Alain (Jonathan Cohen), l'acteur principal, suggère sans cesse de nouvelles modifications au scénario afin de mettre son personnage en valeur. Il se met ainsi à dos les autres comédiens, en particulier Nadia (Souheila Jacoub) pour qui ce rôle est important ;

- Simon, quant à lui, a des problèmes dans son couple, sa femme ne supportant plus que sa famille passe au second plan après le cinéma, elle lui annonce qu’elle veut divorcer. Epuisé physiquement et moralement par tous ces conflits, Simon fait une attaque cardiaque et doit être hospitalisé.

Le tournage reprendra cependant et arrivera jusqu’au bout grâce à la mobilisation des comédiens, des bénévoles, mais aussi de Marquez qui trouvera in extremis l’argent qui manquait pour boucler les financements.

Mon opinion

Comédie, si l’on veut. Certes, il y a quelques échanges verbaux raffinés (on entend beaucoup la phrase « Vous me faites tous chier ! ») mais le fond, la liquidation d’une usine par des patrons-voyous ainsi que les difficultés d’un tournage, où le réalisateur est pris entre son désir de réussir une œuvre et les contingences matérielles (le temps, l’argent, les egos des uns et des autres…), relève plutôt du drame social. En fait, ce film est plus un documentaire sur le tournage d’un film, un « making of » qu’un film à proprement parler. Mais c’est réussi car le spectateur est en haleine de bout en bout, assistant aux passes d’arme, aux échanges parfois violents, aux rebondissements, sans en perdre une miette. On ne peut s’empêcher de penser que, même si c’est une fiction, le film est en grande partie autobiographique, tous les réalisateurs ayant sans doute peu ou prou vécu les mêmes choses. Un grand bravo à Stefan Crepon qui crève l’écran, comme il l’avait déjà fait dans le personnage de Karl dans le film de François Ozon Peter von Kant.      

samedi 20 janvier 2024

COCO Film d'animation de Lee UNKRICH (USA-2017)

 


Coco est un film d'animation américain réalisé par Lee Unkrich et co-réalisé par Adrian Molina, sorti en 2017. Sur un scénario élaboré par Adrian Molina et Matthew Aldrich, le film est basé sur une histoire originale de Lee Unkrich, Jason Katz, Matthew Aldrich et d´Adrian Molina. Coproduit par les studios Disney et Pixar, il est le 139e long métrage d'animation des studios Disney et le 19e film d'animation en images de synthèse des studios Pixar. Vu sur M6. 

Présentation

Le film se passe au Mexique, un pays où la musique fait partie intégrante de la vie des habitants. Mais Miguel, un garçon de 12 ans, est né dans la famille Rivera où la seule allusion à la musique et aux musiciens est interdite depuis quatre générations, depuis qu’Ernesto, l’arrière-arrière-grand-père de Miguel est parti en abandonnant sa petite fille, Coco. Celle-ci, arrière-grand-mère de Miguel, est devenue une très vieille dame, à peine consciente, qui ne quitte pas son fauteuil. Pour vivre et élever sa fille, Imelda, la mère de Coco, est devenue cordonnière et depuis, toute la famille est vouée à fabriquer des chaussures.

Mais Miguel, qui a un don pour la musique et le développe en cachette, refuse ce destin.

Arrive la Fête des Morts qui, au Mexique, est une grande réjouissance. On décore et on fleurit de roses d’Inde (1) les tombes, on expose les photos des défunts de la famille sur des autels devant lesquels on dispose de la nourriture, pensant que, pendant le court laps de temps que dure la fête, les portes vers l’autre monde s’ouvrent et que morts vont trouver un passage vers le monde des vivants et leur rendre une visite. Cette fête est aussi accompagnée de grandes réjouissances publiques où la musique est bien entendu omniprésente… sauf dans la famille Rivera.      

En voulant empêcher le chien errant Dante, un chien nu mexicain (2), de dévorer les offrandes laissées sur l’autel familial à l’intention des défunts, Miguel casse le cadre où se trouvait la photo de son arrière-arrière-grand-père Ernesto, de sa femme Imelda, et de leur fillette, Coco. Sur la photo, la tête d’Ernesto a été arrachée mais, en dépliant une partie de celle-ci, Miguel découvre qu’Ernesto tient une guitare blanche, reconnaissable entre toutes puisque c’est celle dont joue le célèbre musicien Ernesto de la Cruz et Miguel s’imagine que ce dernier est son arrière-arrière-grand-père.      

Après que sa grand-mère, prise de fureur lorsqu’elle a découvert que Miguel jouait de la guitare, celle-ci la lui a brisée. Mais le petit garçon, décidé à prouver son talent durant le concours du Jour des Morts, entre par effraction dans le mausolée d'Ernesto et vole la guitare blanche, estimant que puisqu’il est son descendant, celle-ci lui appartient.

C’est là que les choses se compliquent. Puisqu’il a violé une sépulture pour prendre un objet qui ne lui appartenait pas, Miguel, en marchant sur des pétales de rose d'Inde, se retrouve propulsé au Pays des Morts.

Il y rencontre Hector, un squelette malchanceux qui risque de disparaître car personne, dans le monde des vivants, ne se souvient de lui.

Après mille péripéties dans le monde des morts, Miguel comprend qu’Hector est son véritable arrière-arrière-grand-père, que les succès du grand Ernesto sont en fait dus à Hector dont Ernesto s’est débarrassé en l’empoisonnant car il lui faisait de l’ombre.

Grâce à sa famille d’outre-tombe, Miguel va pouvoir revenir dans le monde des vivants et rétablir la vérité auprès de sa famille.    

Mon opinion

J’avais vu la bande annonce de ce film lorsqu’il était sorti mais je n’avais pas pu aller le voir au cinéma. J’ai profité de son passage sur M6 pour le voir. L’histoire démarre bien mais devient difficile à suivre lorsqu’on est dans le monde des morts. Il n’y a rien de macabre dans ce monde, au contraire. Pour les Mexicains, ce monde est très coloré, parfaitement kitch et tout est traité avec un humour grinçant (on y croise même le squelette d’une Frida Kahlo complètement déjantée) à la Tim Burton, sans, hélas, la poésie que l’on trouve par exemple dans Edward aux mains d’argent. Quant à la musique, on aurait pu s’attendre à mieux pour un film sur la musique. A part une ou deux chansons accompagnées à la guitare qui sont assez belles, le reste est dissonant et par moments difficile à supporter. Le scénario est aussi trop complexe et aurait mérité d’être simplifié. On s’y perd entre les branches de la famille sur quatre générations. Dommage car l’idée de départ était bonne et nous fait découvrir des croyances peu connues des occidentaux. On est cependant loin du dessin animé pour enfants baignant dans les bons sentiments et les couleurs pastel.

______

(1) Une fleur très proche de l’œillet d’Inde, originaire du Mexique, utilisée en abondance pour fleurir les tombes lors de la Fête des Morts
(2) Un chien de race Xoloitzcuintle, considéré, comme le dieu égyptien Anubis, comme un animal ouvrant la porte du monde des morts.


 

jeudi 18 janvier 2024

Sophia Loren : conversation intime avec une Star (1977)

ANATOMIE D'UNE CHUTE film dramatique de justine TRIET (FR-2023)

 



Vu dans le cadre du Festival Télérama.

Anatomie d'une chute est un drame policier et juridique français coécrit et réalisé par Justine Triet, sorti en 2023.

Le film, présenté dans la Sélection Officielle du festival de Cannes 2023, a obtenu la Palme d'or. En janvier 2024, il devient le premier film français à remporter le Golden Globe du meilleur scénario et décroche aussi le Golden Globe du meilleur film en langue étrangère décerné à Hollywood.

Présentation

Le film commence dans un chalet isolé dans les Alpes françaises. Sandra Voyter (Sandra Hüller) est interviewée par Zoé Solidor (Camille Rutherford), une étudiante qui prépare une thèse. En train de travailler à l’isolation du grenier se trouve son mari, Samuel Maleski (Samuel Theis), que l’on ne voit pas mais dont on entend la musique de style caribéen, qu’il écoute en boucle et étonnamment fort. La musique, ne fait que s’amplifier jusqu’à en devenir gênante, même pour le spectateur. Elle finit par couvrir le son des voix, obligeant Sandra à mettre un terme à l’entretien, en proposant à Zoé de la rencontrer dans un cadre plus serein à Grenoble. Nous sommes d’ailleurs surpris qu’elle reste aussi calme et ne monte pas au grenier pour demander à son mari de baisser le son. Parallèlement, nous découvrons Daniel (Milo Machado Graner), le fils du couple, un garçon de 11 ans qui ne sépare pas de Snoop, un border collie aux yeux bleus, dont on comprend qu’il est un chien d’aveugle. On apprendra plus tard que Daniel est malvoyant depuis un accident qu’il a eu à l’âge de 4 ans. Daniel, qui joue du piano (Asturias d’Isaac Albeniz et le prélude n°4 en mi mineur de Chopin). A son tour, Daniel, exaspéré par la musique de son père va se promener avec son chien. Une fois l’étudiante partie, Sandra va se coucher avec des boules Quiès.

Lorsque Daniel revient de sa balade, il tombe sur le cadavre de son père qui semble être tombé du 3ème étage. Il appelle sa mère qui finit par l’entendre (car la musique continue et continuera jusqu’à l’arrivée des secours).

L’enquête de police, après avoir rejeté l’hypothèse de l’accident et celle du suicide s’orientera vers celle du meurtre et conclura à la culpabilité de Sandra.

A partir de là, la machine judiciaire s’enclenche et le film entre dans sa phase judiciaire.

Au cours du procès, on apprendra que le couple se disputait régulièrement, Samuel, lui-même écrivain raté, ne supportant pas le succès de sa femme. De là à supposer qu’au cours d’une dispute plus violente que d’habitude, Sandra ait frappé Samuel et que celui-ci ait basculé par-dessus le balcon du 2ème étage, il n’y a qu’un pas que franchissent allègrement les enquêteurs.

L’étau se resserre autour de Sandra jusqu’au témoignage final de son fils qui la fera acquitter.

Mon opinion

J’ai généralement assez peu d’affinités avec les Palmes d’Or, du moins avec celles qui ont été décernes depuis une 20e d’années. Je n’ai pas vu Parasite (2019), ni Titane (2021) et mon opinion a été mitigée sur Sans filtre (2022) qui m’a plus paru être une farce (cela dit, je me suis bien marré) qu’un film méritant la Palme d’or. J’étais d’autant moins enthousiaste pour Anatomie d’une chute que les précédents films que j’avais vus de Justine Triet (Victoria, 2016 ; Sibyl, 2019) ne m’avaient guère emballé. Mais si, à mon avis, Anatomie d’une chute n’est pas à la hauteur d’une Palme d’or telle que je me l’imagine, le film ne m’a pas laissé indifférent. Sandra, qui ne nous paraît pas spécialement attachante au début (sa froideur, que lui reprochera d’ailleurs Samuel), le devient au fur et à mesure que le piège se referme autour d’elle et on en vient à souhaiter qu’elle soit innocentée, qu’elle soit innocente ou non tant il apparaît qu’elle est mariée à un manipulateur. En effet, Samuel lui a fait quitter sa famille et son milieu pour venir s’enterrer, le mot n’est pas trop fort, dans un chalet délabré au milieu de nulle part (même si le paysage alentour est superbe), avec la promesse d’une vie meilleure. Le but affiché de Samuel, en quittant Londres et les cours qu’il donnait à l’université, était d’écrire « son » roman. Or, depuis qu’ils sont en France, il tergiverse, il remet à plus tard, prétextant les travaux qu’il y a à faire pour aménager le chalet en chambres d’hôtes. Pendant ce temps, elle écrit, et publie avec succès un livre après l’autre. Il y a de quoi être frustré. En outre Samuel se rend responsable de l’accident de Daniel alors que Sandra, elle, l’a accepté, comme d’ailleurs l’a accepté l’enfant. Depuis l’accident, il y a donc 7 ans, Samuel est sous traitement psychotrope et il a décidé, seul, d’arrêter. C’est surtout ce qu’il ne faut pas faire. Jusqu’au dernier jour du procès, on a un doute sur la culpabilité de Sandra jusqu’au moment où Daniel, par son témoignage, fait basculer les choses et qu’elle est innocentée. Pour le spectateur, cependant, il restera un doute. Mais qu’importe : coupable ou innocente, elle mérite d’être heureuse et de vivre avec son fils.  

La danse au cinéma - 100 movie dance scenes


La danse au cinéma  

Extraits des films (sélection par @Sebmagic2 sur Youtube) :

 

0:00 The Full Monty

0:08 Nos années sauvages

0:12 Moi et toi

0:16 Joker

0:20 Domaine

0:24 The Bling Ring

0:29 Moonrise Kingdom

0:33 Anna Karenine

0:37 Flashdance

0:45 Orgueil et préjugés

0:49 A knight's tale

0:53 Et Dieu créa la femme

0:57 La cité de la peur

1:01 Reservoir dogs

1:05 La La Land

1:09 Mommy

1:17 Fish Tank

1:21 Burn after Reading

1:25 Spiderman 3

1:27 Kickboxer

1:29 Intouchables

1:31 Dirty Dancing

1:33 La boum 2

1:35 Black Swan

1:37 Fame

1:39 Les chaussons rouges

1:41 Tous en scène

1:43 Un américain à Paris

1:45 Chantons sous la pluie

1:47 The artist

1:49 Chicago

1:51 La La Land

1:53 Simple Men

1:55 My week with Marylin

1:58 Billy Elliot

2:00 Talons aiguilles

2:02 Mary Poppins

2:04 Rabbi Jacob

2:06 Harry Potter 4

2:08 Les temps modernes

2:10 Barton Fink

2:12 Génération 90

2:14 King of New York

2:16 Le loup de Wall Street

2:18 Napoléon Dynamite

2:20 Bean

2:22 Mrs Doubtfire

2:24 Love Actually

2:26 Risky Business

2:28 Tropic Thunder

2:32 Split

2:36 La La Land

2:40 American Beauty

2:44 Happiness Therapy

2:52 Naissance des pieuvres

2:59 Sister act

3:03 La graine et le mulet

3:07 True Lies

3:11 Striptease

3:15 9 semaines 1/2

3:19 Sin City

3:23 Une nuit en enfer

3:28 Boulevard de la mort

3:32 Little Miss Sunshine

3:39 Step up 2

3:43 Retour vers le futur III

3:47 Grigri

3:51 The Blues Brothers 2000

3:56 Footloose

4:00 500 jours ensemble

4:04 Joker

4:08 Charlie's Angels

4:12 Bande de filles

4:16 Saturday Night Fever

4:20 Climax

4:28 The Mask

4:32 Ready Player One

4:36 La vie d'Adèle

4:40 Le monde de Charlie

4:44 Two Lovers

4:48 Titanic

4:52 Pulp Fiction

4:57 Spring Breakers

5:01 Airplane!

5:05 Practical Magic

5:09 Footloose

5:13 Grease

5:17 This is it

5:21 West side story

5:25 Romy and Michele

5:29 La vie est belle

5:33 The Rocky Horror Picture Show

5:37 Les demoiselles de Rochefort

5:42 Witness

5:46 Retour vers le futur

5:50 Naissance des pieuvres

5:54 Les parapluies de Cherbourg

5:58 Harry Potter VII part 1

6:02 Only lovers left alive

6:06 La Boum

6:10 Sur la route de Madison

6:14 Sept Vies

6:34 La ruée vers l'or

[Musique : Kid Francescoli, Julia Minkin -Moon (And It Went Like) Play Me Again]

 


mercredi 17 janvier 2024

Michael MANN par Laetitia Masson - Blow Up - ARTE

UN ESPION ORDINAIRE Film d'esoionnage de Dominic COOKE ( USA-GB 2020)

 


Un espion ordinaire (Tire original : The Courier, littéralement « le coursier ») est un film d'espionnage américano-britannique coproduit et réalisé par Dominic Cooke, sorti en 2020. Inspiré de k’histoire vraie que vécut l'homme d'affaires anglais Greville Wynne et l'agent secret soviétique Oleg Penkovsky. Vu à la télévision.

Présentation

Le film se déroule au début des années 1960 au moment de la crise des missiles à Cuba. Greville Wynne (BenedictCumberbatch), un homme d'affaires britannique sans problème, est recruté par le MI6, le bureau d’espionnage britannique, pour se rendre en URSS rencontrer Oleg Penkovsky (Merab Ninidze), un colonel du service de renseignement militaire de l'armée soviétique (GRU) qui craint que son pays, dirigé par Nikita Khrouchtchev, ne déclenche une guerre nucléaire.

Très réticent au départ, Wynne, devant la menace que fait planer la politique de l'URSS sur le monde, se rend en URSS sous prétexte d'y faire des affaires et devient ami avec Penkovsky dont il partage les idées.

Lorsque ce dernier et sa famille sont menacés, Wynne fera tout pour l’exfiltrer d’URSS mais il sera arrêté et emprisonné dans des conditions très dures mais sera libéré grâce à un échange de prisonniers alors que Penkovsky sera exécuté pour trahison.

Cependant, grâce à leur sacrifice, les missiles qui devaient être déployés à Cuba seront retirés et la crise évitée.  

Mon opinion

J’ai regardé ce film quand j’ai vu que l’acteur principal en était Benedict Cumberbatch dont j’ai déjà pu apprécier les prestations dans plusieurs longs métrages (Cheval de guerre, Le cinquième pouvoir, Imitation game, 1917, etc.)

Même si le film est moins prenant que d’autres, peut-être en raison d’un scenario moins maîtrisé, je n’ai pas été déçu par la performance de Cumberbatch qui n’a pas hésité à perdre plusieurs kilos pour jouer le rôle du prisonnier qui a passé 2 ans dans les prisons russes. Les reconstitutions de l’époque sont aussi très réussi et l’ambiance pesante parfaitement soutenue par la belle musique d’Abel Korzeniowski (qui, dans un tout autre genre, a aussi composée celle de Roméo et Juliette ou A single man).

Dans le même esprit, vous pourriez aimer : 

FESTIVAL CINEMA TELERAMA - 17-23 janvier 2024

 


Comme chaque année depuis maintenant 26 ans (le Festival a été lancé en 1988) par Télérama, en association avec l'AFCAE (Association Française d'Art et d'Essai) avec le soutien de Canal+ et de BNP Paribas, le Festival cinéma Télérama avait lieu, cette année, du 17 au 23 janvier 2024. Y étaient programmés 21 films, la plupart sortis en 2023 ansi que quelques uns en avant-prmière, pour un prix de 4 € la séance. 

Dans les années précédentes, il m'avait permis de voir des films intéressants que je n'avais pas pu voir à leur sortie ou qui n'avaient pas été programmés. 

 Sélection de Télérama:

  • Le règne animal de Thomas Cailley
  • Le procès Goldman de Cédric Kahn
  • The Fabelmans de Steven Spielberg
  • Les feuilles mortes de Aki Kaurismäki
  • Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan
  • Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand
  • Yannick de Quentin Dupieux
  • Le ciel rouge de Christian Petzold
  • Les filles d'Olfa de Khaouter Ben Hania
  • L'enlèvement de Marco Bellocchio
  • L'été dernier de Catherine Breillat
  • Linda veut du poulet de Chiara Malta et Sébastien Laudenbach
  • Simple comme Sylvain de Monia Chokri
  • Nostalgia de Mario Martone
  • The quiet girl de Colm Balréad
  • Anatomie d'une chute de Justine Triet
Et, en avant-première :
  • Daaaaaali ! de Quentin Dupieux
  • Green border de Agnieska Holland
  • La ferme des Bertrand de Gilles Perret
  • La zone d'intérêt de Jonathan Glazer
  • May december de Todd Haynes
J'en avais déjà vu certains et tous n'étaient pas programmé par le cinéma Le Navire à Aubenas. 

mardi 16 janvier 2024

FANFAN - La valse


Musique originale du film Fanfan composée par Nicolas Jorelle.

Les Acteurs français dans le cinéma américain - Blow Up - ARTE


Acteurs français cités et films commentés dans ce blog : 

LE LIVRE DE LA JUNGLE Adaptation en vues réelles de Jon FAVREAU (USA-2016)

 


Le Livre de la jungle est un film américain réalisé par Jon Favreau, sorti en 2016. Développé par Walt Disney Pictures, c'est le remake, en prises de vues réelles et images de synthèse, du célèbre film d'animation Le Livre de la jungle (1967) adapté du roman de Rudyard Kipling.

Présentation

On connaît tous plus ou moins l’histoire de Mowgli, bébé découvert dans la jungle par la panthère noire Bagheera et confié, pour son éducation, au clan des loups.

Lorsqu’une terrible sécheresse oblige les animaux à migrer vers un seul point d'eau, une trêve est déclarée dans l’attente du retour de la pluie.

Mais alors arrive un perturbateur, le redoutable tigre Shere Khan, qui ayant des comptes à régler avec humains, considère le jeune Mowgli (Neel Sethi) comme un ennemi et se jure de le tuer lorsque la trêve sera terminée. Lorsque ce moment arrive, Mowgli, pour protéger sa famille d’adoption, décide de s’enfuir et, guidé par Bagheera, qui lui est restée fidèle, il cherchera à rejoindre le village des hommes. En cours de route, son parcours est semé d’embûches : il rencontre en particulier le terrible python Kaa dont il est sauvé par l’ours Baloo. Fait ensuite prisonnier par le Roi Louie, qui dirige une armée de singes vivant dans un ancien temple perdu dans la jungle, ce dernier l’obligera à lui révéler le secret de la terrible « fleur rouge » (le feu) que tous les animaux redoutent.

Mon opinion

Je ne comprends pas cette obsession qu’a la société Disney de réadapter ses dessins animés-culte, en prises de vues réelles. La réussite est rarement au rendez-vous, même si le succès commercial est, lui, assuré. Vous me direz que c’est désormais la seule chose qui intéresse Disney.

J’avais le souvenir du merveilleux film d’animation de Disney sorti en 1967 que j’ai regardé plusieurs fois. En ce qui me concerne, il y a peu de choses à dire sur cette pénible adaptation de 106 minutes. Plus rien à voir avec la qualité des images, la poésie, la tendresse, l’humour ravageur du dessin animé. Ceux qui l’ont vu n’oublieront jamais les gags qui s’enchaînent, ses personnages hilarants et attachants, sa musique endiablée qui vous reste dans la tête, etc. On en est loin dans ce film sombre, dont l’humour, qui a toujours été une grande force des dessins animés de Disney, est quasi absent. Les images de synthèse ajoutent encore au sentiment d’artificialité : tout sonne faux du début à la fin.  

 

mercredi 10 janvier 2024

Joselito el pequeño ruiseñor Gorrioncillo Pecho Amarillo ( Utiel Valencia )


J'ai parlé, dans Le cinéma de ma jeunesse, des films que nous allions voir au cinéma lorsque nous étions enfants. Parmi ceux-ci, il y avait la série des Joselito, le rossignol andalou. Nous n'en rations aucun ! 

Les Films Couleurs et noir et blanc - Blow Up - ARTE


Films cités dans cette vidéo et dans ce blog :

PIQUE-NIQUE A HANGING ROCK film fantastique de Peter WEIR (AUS-1975)

 


Pique-nique à Hanging Rock (Titre original : Picnic at Hanging Rock) est un film australien réalisé par Peter Weir, sorti en 1975. Il s'agit d'une adaptation du roman du même nom de Joan Lindsay publié en 1967. Vu sur Arte pendant les fêtes de Noël (le film est encore disponible en replay gratuit sur la plateforme Arte jusqu’au 15/1/2024).

Présentation

L’action se déroule en Australie dans les années 1900, à Appleyard’s College, un pensionnat pour jeunes filles. Le jour de la Saint Valentin, l’austère directrice, Mme Appleyard (Rachel Roberts) organise un pique-nique pour un groupe d’élèves à Hanging Rock, une montagne sacrée pour les aborigènes australiens.

Pendant l’après-midi, quatre des pensionnaires, accompagnées de leur enseignante, se détachent du groupe et partent en reconnaissance dans un étroit défilé rocailleux. En chemin, elles croisent deux jeunes garçons, dont l’un se prénomme Albert. A part une des jeunes filles qui, prise d’une panique incontrôlée, quitte le groupe et revient sur ses pas, trois de ses camarades et leur enseignante s’enfoncent dans une cavité et disparaissent. Malgré toutes les recherches et les battues qui sont menées, elles ne réapparaîtront pas. Seule Irma sera retrouvée vivante par le jeune Albert mais, devenue amnésique, elle ne pourra pas raconter ce qu’il s’est passé.

Mon opinion sur ce film

Ce film a, paraît-il, eu beaucoup de succès lors de sa sortie en 1975. Il serait même devenu un « film culte ». Je me demande bien pourquoi ? Je n’ai absolument pas été sensible à « l’atmosphère envoûtante » décrite pas certains, ni à sa photo éthérée à la David Hamilton. Pourtant, ceux qui me suivent savent combien j’aime les films avec une dimension fantastique mais j’ai trouvé celui-ci particulièrement soporifique et sa fin en queue de poisson, bien utile pour conclure un film ni fait ni à faire. Je suis d’autant plus surpris que Peter Weir fut aussi le talentueux réalisateur de quelques chefs d’œuvre comme le magnifique Cercle des poètes disparus (devenu, pour le coup, un « film culte »), ou d’autres films réussis comme Master and Commander ou des Chemins de la liberté.