Soleil de nuit (Titre original : White Nights) est un
film américain de Taylor Hackford sorti en novembre 1985.
Synopsis
Nikolai ‘Kolya’ Rodchenko (Mikhhail Baryshnikov) est un danseur d’origine soviétique qui a fui
l’URSS pour venir en Occident où il est devenu un danseur étoile de renommée
mondiale. Le film commence par une superbe interprétation par Baryshnikov du
ballet, « Le jeune homme et la mort » écrit par Jean Cocteau et chorégraphié
par Roland Petit. Après la représentation, Nikolai, accompagné de son
impresario, s’envole pour donner une nouvelle représentation à Tokyo. Au moment
où l’avion survole la Sibérie, celui-ci est obligé d’atterrir en catastrophe
sur une base militaire soviétique. Lors de l’atterrissage d’urgence, Nikolai,
qui était allé s’enfermer dans les toilettes pour tenter de détruire ses
papiers d’identité, est percuté par un chariot roulant qui servent aux hôtesses
à ranger les plateaux repas. L’avion s’écrase en bout de piste, faisant
plusieurs morts et de nombreux blessés, dont Nikolai. Bien qu’il n’ait pas de
papiers d’identité sur lui, il est reconnu par le colonel Chaiko, un agent du
KGB qui ne lui a pas pardonné de s’être enfui d’URSS huit ans plus tôt. Il fait
croire à son impresario, qui ne veut pas repartir sans lui aux Etats-Unis, et à
l’ambassade américaine, que ses blessures sont trop graves pour qu’on puisse le
transporter. En réalité, Nikolai est en état d’arrestation.
Pour sa convalescence, Chaiko le
confie à la garde d’un danseur de claquettes noir américain, Raymond Greenwood
(Gregory Hines) qui s'est
volontairement exilé en URSS par conviction politique. Après y avoir été
accueilli en héros, il végète en résidence surveillée en Sibérie avec sa femme
russe Darya (Isabella Rossellini,
dont c’était le 1er rôle au cinéma) en donnant des représentations de « Porgy
and Bess » dans de minables théâtres.
L’idée de Chaiko est de faire
revenir Nikolai Rodchenko à Leningrad (Saint-Pétersboug) afin de l’obliger à
danser pour l’ouverture de la saison du théâtre Kirov (actuellement T.
Mariinsky), le grand théâtre de Leningrad, dirigé par l’ex-fiancée de
Rodchenko, Galina Ivanova (interprétée par l'actrice anglaise Helen Mirren, l'inoubliable interprète
de la reine Elisabeth dans The Queen de Stephen Frears). Leurs
retrouvailles sont difficiles car Galina reproche à Nikolai de l’avoir «
laissée tomber » lorsqu’au cours d’une tournée aux Etats-Unis, il a choisi la
liberté. Elle a mis des années à convaincre le KGB qu’elle n’était pour rien
dans sa fuite et, si est devenue la toute puissante directrice du Kirov, c’est
après beaucoup de sacrifices et de vexations.
A Leningrad, Nikolai retrouve son
appartement dans le même état qu’il l’avait quitté. Il doit le partager avec
Raymond et sa femme. Décidé à s’enfuir, Nikolai convainc Galina de l’aider et,
avec Raymond et Darya et l’ambassade américaine, ils mettent sur pied un plan
d’évasion. Au dernier moment, en raison du "soleil de nuit", les
choses tournent mal et Raymond reste entre les mains du KGB alors que Nikolai
et Darya parviennent in extremis à se réfugier derrière les grilles de
l’ambassade américaine. Le film se termine quelques mois après : Nikolai et
Darya sont revenus chercher Raymond pour lequel les américains et les
soviétiques ont négocié un échange de prisonniers.
Critique
Ce film est magnifique de bout en
bout. Non seulement, les amateurs de danse seront comblés par les
époustouflantes prestations de Baryshnikov
(le ballet qui ouvre le film est à couper le souffle) que de Gregory Hines. Helen Mirren arrive aussi à nous faire croire, par son
professionnalisme qu'elle a eu une formation de danseuse étoile.
Le titre original du film est «
White nights ». Il aurait été plus juste de le traduire en français par «
Soleil de minuit» puisque « White nights » (les nuits blanches) désigne
un phénomène naturel qui se produit autour du cercle polaire pendant l’été où
le soleil, à son apogée à minuit, brille pendant toute la nuit. Le colonel
Chaiko s'en plaint à plusieurs reprises, disant que "cela le rend
fou". Le titre est à double (voire à triple sens) car il joue non
seulement sur le phénomène physique de la « nuit blanche », mais sur
les « nuits blanches », les nuits sans sommeil que passent les héros
pour préparer leur évasion rocambolesque. Il y a aussi une allusion à la schizophrénie
du régime soviétique. Le « soleil de minuit » est aussi un acteur du film
puisqu'il joue un rôle dans l’évasion de Nykolai et de Darya (et son semi-échec
puisque Raymond reste prisonnier du KGB).
Je conseillerai aussi à tous ceux
qui pourront voir ce film en DVD de regarder le bonus qui l’accompagne car le metteur en scène y raconte les
conditions épiques dans lesquelles s'est déroulé le tournage. En effet, il ne
pouvait être question, pour Baryshnikov, de tourner en URSS, car, malgré sa
notoriété, il aurait pu se retrouver dans la situation du personnage du film.
Toutes les prises de vue ont donc été faites hors de l'URSS : en
Grande-Bretagne, pour la majeure partie des scènes, mais aussi au Portugal
(pour l’intérieur du théâtre Kirov), etc. Par contre, les vues de Leningrad
sont des vues réelles. Le DVD nous apprend qu’elles ont été tournées par une
équipe de cinéma soviétique censée faire un reportage touristique et ensuite
montées en studio de manière à donner au spectateur l’impression que tout ceci
se déroulait bien à Leningrad !!!
Bonjour Roland, je suis un peu moins enthousiaste que toi concernant ce film qui néanmoins permet d'admirer le talent du regretté Gregory Hines: grand danseur de "tap dance" par excellence. Bonne journée.
RépondreSupprimerSalut Roland, j'ai vu le film et je compte le voir en streaming français ainsi que d'autres films sur la plateforme Cinemey voir films en streaming VF et VOSTFR complet gratuit en FULL HD. N'hésite pas de nous rejoindre on est beaucoups à l'utiliser et c'est 100% gratuit.
RépondreSupprimermagnifique film
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