Les Choristes est une
comédie dramatique française réalisée par Christophe Barratier, sortie en 2004.
Ce film est une adaptation du film de Jean Dréville, La Cage aux rossignols
(1945), lui-même adapté par René Wheeler et Noël-Noël à partir d'une histoire de
Wheeler et Georges Chaperot.
Synopsis
L’histoire se déroule peu après
la fin de la 2nde guerre mondiale dans un internat de rééducation
pour garçons difficiles situé en Auvergne, nommé du nom peu engageant de « Fond
de l’étang ».
Clément Mathieu (Gérard Jugnot), un professeur de musique
au chômage, y trouve un emploi de surveillant remplaçant. Le pensionnat est
dirigé d’une main de fer par un homme particulièrement rigide, M. Rachin (François Berléand) qui, malgré un
système des plus répressifs ne parvient pas à maintenir l’ordre. Le nouveau
surveillant, après s’être sérieusement fait chahuter, finit par gagner la
confiance et le respect des élèves les plus récalcitrants en montant une
chorale. La chorale est un succès. Ayant repéré le talent exceptionnel de l’un
des élèves, Pierre Morhange (Jean-Baptiste Maunier), il convainc sa mère, Violette Morhange (Marie Bunel) de lui faire poursuivre des études de musique au
conservatoire.
Un jour, alors que Clément Mathieu
a profité de l’absence du directeur pour emmener les enfants en promenade, le
pensionnat brûle. C’est un des anciens pensionnaires qui, par vengeance, a mis
le feu à l’établissement. Revenu en urgence, le directeur découvre l'absence de
Clément et des pensionnaires. Dès son retour, furieux, il le renvoie. Au moment
où ce dernier monte dans le car qui doit l’emmener loin du « Fond de l’étang »
auquel il a pourtant tant apporté, le petit
Pépinot (Maxence Perrin) se
précipite vers lui et le supplie de l’emmener avec lui. Par la suite, Morhange
part avec sa mère à Lyon pour, suivant les conseils de Mathieu, s’inscrire au
conservatoire. Les anciens collègues de Clément dénoncent les méthodes du
directeur, une enquête est menée et aboutit à son renvoi.
Malheureusement, à la différence
de « La Cage aux rossignols », qui se
terminait bien, « Les choristes » n’a pas une fin heureuse, même si elle n'est
pas tragique : elle laisse beaucoup d’interprétations possibles sur ce que vont
devenir les personnages, que ce soit Clément Mathieu (le « pion ») ou Pépinot,
surtout, dont le désarroi nous émeut profondément.
Secrets de tournage
Le film a été tourné dans le Parc
naturel régional Livradois-Forez, en partie dans les communes de Courpière et
de Ravel (Puy-de-Dôme) et c’est le château de Ravel près de Thiers qui a servi
de lieu de tournage.
Les enfants, dont la plupart
n’étaient pas des acteurs professionnels avant le film, ont été recrutés dans
les établissements primaires et secondaires de la région de Clermont-Ferrand.
Comme c’est souvent le cas avec les enfants acteurs, ils sont d’une spontanéité
extraordinaire. Les deux seuls acteurs qui avaient une petite expérience de la
scène sont Jean-Baptiste Maunier, le jeune chanteur prodige de la troupe, dont
la voix magnifique a enchanté tous les spectateurs et Maxence Perrin, (fils de Jacques Perrin) qui incarne le rôle du
petit Pépinot, dont le personnage, extrêmement touchant, irradie le film.
Critique
Qui n’a pas vu Les
Choristes ? Le film a été l’un des plus gros succès de l'histoire du
cinéma français, avec 8,5 millions
d'entrées en dix semaines d'exploitation. Son succès ne s’est pas démenti
puisque, lorsqu’il a été diffusé pour la première fois à la télévision sur
France2 en avril 2006, il a rassemblé 11,5 millions de téléspectateurs ! Le
DVD, sorti en 2004, s’est aussi immédiatement placé en tête des ventes (2ème
après le Monde de Némo et avant la Trilogie Starwars). Il a fait aussi une
carrière mondiale et a été récompensé dans des festivals internationaux.
Jean-Baptiste Maunier, que ce film révèlera au grand public, a fait
partie, depuis l’âge de 6 ans, d’une chorale, la Chorale des Petits-Chanteurs
de Saint-Paul. Dans ce film, Gérard
Jugnot, dont on savait déjà qu’il était capable de jouer d’autres rôles que
ceux du comique de service dans le style des « bronzés », séduit par le
personnage qu’il incarne. Il est ici extrêmement émouvant et très juste. Son
rôle est d’autant plus intéressant que, bien qu’il soit le personnage principal
du film, c’est que l’on sait, dès le début que son passage au pensionnat n’a
pas laissé de trace. C’est un héros effacé, qui met en valeur un des jeunes
élèves de sa chorale. Il sera le vecteur du talent, sans jamais rien demander
de plus. Et c’est cet aspect-là qui rend vraiment son personnage authentique et
touchant.
On applaudit aussi les
prestations de François Berléand en
directeur d’établissement caractériel et Kad
Merad, plus connu hélas, lui aussi, pour son côté « grosse déconne » que
pour ses rôles sérieux, qui savent éviter la caricature et s’avèrent tous les
deux très justes.
Le succès du film doit beaucoup à
la musique originale écrite par le compositeur Bruno Coulais. Ce succès a provoqué en France un engouement pour le
chant choral, notamment pour les chœurs d'enfants, redonnant un souffle à des
formations musicales qui tombaient en désuétude. Les « pisse-froid » ont bien
entendu reproché au film ses bons sentiments et son affrontement un peu trop
manichéen des gentils et des méchants. Musicien ou pas, on n’est cependant pas
près d’oublier les titres interprétés par la Chorale comme « Vois sur ton
chemin » ou « Caresse sur l’océan » qui furent pendant plusieurs années au
programme de toutes les chorales et les chœurs d’enfants de France et de
Navarre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.