Wargames (en français = Jeux de guerre) est un film de
science-fiction réalisé en 1983 par John Badham
Synopsis
Nous sommes à l'époque de la
Guerre froide. David Lightman (Matthew
Broderick) est un lycéen très doué en informatique (ce que nous appelons
maintenant un « geek ») qui pirate l'ordinateur de son lycée pour y
modifier ses notes et accessoirement celles de sa copine Ally.
Passionné de jeux vidéo, il est à
l’affût de toutes les nouveautés qui sont « dans les tuyaux » des
grosses boîtes de production. Par hasard, il tombe sur ce qu'il croit être un
jeu non encore commercialisé mais qui s'avère être un programme militaire
secret de simulation de guerre atomique entre les Etats-Unis et l'URSS.
Ce système est géré par un
super-ordinateur du nom de WOPR (pour War Operation Plan Response) enfoui dans
la base du NORAD sous les Cheyenne Mountains. Une fois lancé, le programme
échappe à tout contrôle et est à deux doigts de déclencher une guerre nucléaire
mondiale.
David qui, à la différence des
militaires, complètement dépassés et ridiculisés dans ce film, a compris que la
seule personne capable d'arrêter le processus d’escalade enclenché par
l’ordinateur est son concepteur, le professeur Stephen Falken (John Wood). Or, celui-ci est
"officiellement" mort. En fait, il a été écarté des laboratoires
militaires en raison de sa personnalité fantasque et de sa trop grande liberté
d'esprit, "effacé" des registres et s'est retiré, sous un faux nom,
sur une île isolée où il étudie les dinosaures.
David, arrêté et emprisonné dans
la base du NORAD, parvient à s'en échapper et, grâce à l'aide d'Ally, il
retrouve Falken. Mais celui-ci, qui a perdu tout espoir dans l'humanité, les
met, dans un premier temps, gentiment à la porte puis, se ravisant au dernier
moment, décide de les aider.
David, Ally et Falken parviennent
à la base du Norad in extremis avant que celle-ci n'ait été définitivement
coupée du monde extérieur par les procédures automatiques de sécurité et ils
parviennent à stopper à temps le programme.
Critique
Malgré les années (le film a plus
de 30 ans !), ce film n’a jamais été autant d’actualité. A part les
ordinateurs, qui ont bien entendu énormément évolué, on peut le revoir sans
crainte car il n'a pas pris une ride et n'est pas ringard pour deux sous. Le scénario
tient encore parfaitement la route, il est plein de rythme et de drôlerie et le
suspense est présent jusqu'à la dernière image.
Et on n'oubliera jamais la
fameuse phrase que prononce Joshua tout à la fin, avec une note de regret:
"Mes respects professeur Falken. Ce jeu est un jeu où pour gagner,
il ne faut pas jouer."
Wargames 2 : The dead code,
film de science-fiction américain de Stuart Gillard sorti directement en vidéo
en 2008.
Wargames 2 - The dead code est loin d’être aussi réussi que son illustre ancêtre. Il reprend à peu de choses près la même intrigue
que Wargames (on a du mal à croire que plus de 30 ans se sont
écoulés depuis le 1er film !). Certes, on n’est plus au temps de la Guerre
froide où l’ennemi était un pays unique, facile à identifier (l’URSS), mais
dans un monde marqué par les attentats du 11 septembre 2001, où le terrorisme
peut prendre tous les masques et se cacher n'importe où.
Dans Wargames, nous
avions à faire à un jeune lycéen, David, dont l’ambition initiale était de
pirater ses notes pour épater sa copine et qui, en voulant se procurer un jeu
non encore commercialisé, déclenchait sans le vouloir un programme de
simulation de guerre nucléaire top-secret.
Wargames 2 – The dead code met en scène un
étudiant surdoué, Will Farmer (Matt Lanter) qui, à peu près dans les mêmes
conditions mais avec une morale nettement plus élastique que son prédécesseur (il
pirate un compte en banque pour pouvoir jouer), déclenche un programme du nom
de RIPLEY (clin d’œil au personnage de Patricia Highsmith ?) . Or, ce programme a été spécialement conçu pour appâter et traquer
les terroristes potentiels par le biais d’un jeu en ligne et, une fois
identifiés, les éliminer... On n'est certes plus tout-à-fait dans le même esprit
que dans Wargames 1 ! Autre différence notable, dans Wargames, David
était seul et n’avait embarqué dans sa cavale que sa copine. Dans le cas de
Will, le hasard s’en mêle pour faire de lui, de ses amis (son voisin est un
immigré originaire du Proche-Orient) et de sa famille (sa mère travaille pour
un laboratoire qui manipule des produits toxiques), les« complices » rêvés d’un
complot terroriste. Il n’en faut pas plus pour déclencher la paranoïa des
services secrets américains qui se lancent à leur poursuite. Pourtant, malgré
un déploiement de moyens importants, et beaucoup d’effets spéciaux, ce film est
paradoxalement bien moins réussi que son illustre modèle.
Bonne trouvaille cependant : la
réapparition du professeur Stephen Falken, qui, dans le 1er opus, était le «
papa » du super-ordinateur WOPR. Il reprend du service pour venir en aide à Will
et battre en brèche, en réactivant WOPR, le programme RIPLEY...
Autre différence qui nous fait mesurer le temps parcouru. En 1983, David pouvait assez facilement narguer les autorités mais, depuis quelques années, et particulièrement depuis les attentats du 11 septembre, les choses se sont compliquées pour des fuyards non expérimentés.
Nous sommes de nos jours sous le regard permanent du tout puissant "Big Brother" où
l'électronique rend toute fuite « traçable » à travers un nombre sans cesse
toujours plus sophistiqué de mouchards (téléphones, réservations sur Internet,
cartes à puce, vidéosurveillance, satellites-espions, etc.). On frémit en se
disant que ce qui arrive à Will pourrait arriver, avec un peu de malchance, à
n'importe lequel d'entre nous, même s'il est parfaitement innocent.
C’est ce qui est, à la limite, le plus effrayant
dans ce film, reléguant au second plan les dangers, réels ou supposés, du cyberterrorisme.
Cependant, malgré les moyens techniques très supérieurs à ceux dont disposait le réalisateur de Wargames, Wargames 2 est loin d'être à la hauteur du premier film dont seuls les équipements électroniques ont vieilli. Il se laisse voir même s'il n'arrive pas à
a cheville de son illustre ancêtre qui reste, pour moi et pour beaucoup
d'amateurs de science-fiction, un film culte.
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