jeudi 27 octobre 2022

ATTRACTION - 1 : Film de science-fiction (RU-2017)

 



Vu à la télévision

Attraction est un film de science-fiction russe coproduit et réalisé par Fiodor Bondartchouk, sorti en 2017. Une suite, Attraction-2 : Invasion, est sortie en 2020.

Résumé

Victime d'un incident, un vaisseau spatial extraterrestre est abattu par des avions militaires au-dessus de la Russie. Le vaisseau s'écrase dans la banlieue de Moscou en produisant une terrible catastrophe. Yulia (Irina Starchenbaum), une jeune femme, fille du colonel Lebedev, sauve et cache Hariton (Rinal Mukhametov), l'un des survivants extraterrestres du crash et lui permet de regagner son vaisseau.

Mon opinion

J’ai vu ce film par hasard à la télévision. Réalisé par un Russe, avec des acteurs russes, ce film m’a séduit par sa liberté de ton dans un pays dont on imagine que les artistes sont tolérés tant qu’ils encensent le régime, ce qui n’est pas le cas, c’est le moins qu’on puisse dire, de ce film. En effet, dans Attraction, les forces militaires dirigées par le colonel Lebedev, le père de Yulia, et les officiels, sont plutôt ridiculisés qu’encensés et les scènes de révolte des jeunes contre l’ordre imbécile que tente d’imposer l’armée au pays n’ont pas dû plaire au Kremlin, d’autant plus que le film aurait eu en Russie un certain succès populaire. Bien sûr, la réalisation reste un peu primaire et les effets spéciaux n’ont rien de comparable aux blockbusters américains (mais est-ce un mal ?) Ce n’est pas là que nous ferons porter notre critique mais sur le scénario dont on aurait aimé qu’il soit plus approfondi. Ce film reste toutefois un bon divertissement avec un héros extraterrestre, Hariton, incarné par Rinal Mukhametov,  plutôt sympathique.    

lundi 24 octobre 2022

SANS FILTRE - TRIANGLE OF SADNESS Film de Ruben Östlund (SWE, etc. 2022)

 


Reprogrammé dans le cadre du Festival Télérama 2023

Sans filtre (Titre original : Triangle of Sadness) est une comédie satirique suédo-franco-germano-britannico-américaine écrite et réalisée par Ruben Östlund, sortie en 2022. Il s'agit du premier long métrage du réalisateur tourné en anglais. Le film, présenté en « compétition officielle » au Festival de Cannes 2022 a reçu la Palme d'or. Le titre français, assez peu original, n’a pas grand-chose à voir avec le titre original « Triangle of sadness » (le triangle de la tristesse) qui qualifie, en chirurgie esthétique, les rides qui se forment entre les deux yeux.

Résumé

Un couple de jeunes mannequins amoureux, Carl (Harris Dickinson, vu dans Là où chantent les écrevisses) et Yaya (Charlbi Dean) se retrouve embarqué sur un yacht de luxe où ils partagent, pendant quelques jours, la vie de vieux milliardaires aux exigences irraisonnables. Ils sont servis par une armée d’employés zélés régentés d’une main de fer par Paula, la très masculine gouvernante (Vicki Berlin). Une autre armée invisible de petites mains asiatiques veille au ménage, à la cuisine et au fonctionnement du navire.

Jusqu’au moment où une tempête se lève en plein repas et, là, c’est la débandade la plus absolue et, pour le spectateur, une « bidonnade » des plus jouissives quand on voit les passagers gorgés de champagne, d’huîtres et de caviar, vomir à jets continus.

Mais ce n’est pas tout puisque le bateau va finir par couler, non pas à cause de la tempête, mais parce qu’il est pris à l’abordage par des pirates.

La poignée de rescapés se retrouveront sur une île déserte sans eau ni nourriture jusqu’à l’arrivée d’un canot de survie qui recèle quelques vivres sous la garde de la terrible Abigail (Dolly de Leon), ex-responsable des toilettes à bord, qui va prendre sa revanche et régner en dictateur sur ses maîtres tombés au rang d’esclaves, dans un total renversement des hiérarchies.

Mon opinion

Le film est très inégal. Après une première partie somnolente, on passe à la comédie, ou plutôt à la farce, avec des scènes trash devant lesquelles le spectateur, à mi-chemin de l’écœurement et de la franche rigolade, ne peut que s’esbaudir (on n'oubliera pas de sitôt la scène d'anthologie où les milliardaires, malades du mal de mer, perdent tout leur vernis. Quelques moments d’anthologie où le capitaine (Woody Harrelson), saoul comme un coing récite du Karl Marx face à Dimitry, un milliardaire russe (Zlatko Buric), lui aussi complètement bourré, qui fait l’éloge du capitalisme. Mais la fin sur la plage s’étire en longueur et la chute est décevante. Ceux qui me suivent sur ce blog savent que je suis rarement d’accord avec les prix décernés à Cannes. Une nouvelle fois, je pense que le jury s’est fourvoyé en décernant une palme d’or totalement imméritée ce film.     

dimanche 23 octobre 2022

FLOWERS IN THE ATTIC Série TV (1987-2015)

 


Les origines du péché et Les Enfants du péché sont adaptées de la saga littéraire Flowers in the Attic (traduit en français sous le titre : Fleurs captives) de la prolifique romancière américaine Virginia C. Andrews sous forme de longs téléfilms de 8 épisodes de 1.22 H chacun programmés sur la plateforme MYTF, en octobre 2022.

Résumé

Ils racontent sous la forme d’une saga qui s’étend sur plusieurs générations la terrible histoire de la famille Foxworth commencée dans les années 1920. Olivia Winfield (Jemima Rooper), une jeune femme émancipée, qui travaille avec son père dans le Connecticut, tombe amoureuse de Malcolm Foxworth (Max Irons), un séduisant homme d’affaire et la suit en Virginie, à Foxworth Hall, sa propriété familiale.

Arrivée dans cette luxueuse et immense demeure desservie par une armée de serviteurs sur lesquels règne la peu avenante gouvernante Mme Steiner, elle doit déchanter. Le soir de sa nuit de noces, Malcolm ne l’honore pas de sa présence mais quelques jours après, il l’entraîne dans la chambre de sa mère, Corinne, disparue alors qu’il n’avait que cinq ans, pour la violer dans le lit maternel orné d’un gigantesque cygne blanc aux yeux rouges, dans une scène d’une rare violence. Neuf mois après, Olivia donne naissance à un garçon Malcolm Jr « Mal », naissance dont tout père aurait dû être comblé. Mais pas Malcolm qui attend (qui exige !) une fille. Olivia n’a pas plus de chance avec son deuxième enfant, un autre garçon, Joel, après lequel le médecin déclare qu’elle ne pourra plus avoir d’enfant.

C’est alors que Garland, le père de Malcolm, revient de voyage au bras d’une toute jeune femme de 19 ans, Alicia, enceinte et donnera le jour à un garçon, Christopher. Malcolm, obsédé par l’idée d’avoir une fille, viole Alicia et, dans un accès de colère, tue son père. Pour satisfaire son mari, Olivia va séquestrer Alicia et passera un marché avec elle : elle fera croire qu’elle-même est enceinte et que l’enfant qu’Alicia met au monde, une fille que Malcolm nommera Corinne comme sa mère, est le sien.

Ces secrets de famille entraîneront Olivia dans une spirale mortifère qui fera d’elle, de victime consentante, un véritable monstre à l’image de Malcolm.

Dans Les enfants du péché, on suit l’épopée des enfants et des petits enfants de Corinne, nés d’incestes.

Mon opinion

Une histoire sombre à mi-chemin des Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, de la série fantastico-policière Sally Lockart de Philip Pullman ou de l’œuvre de Brian Selznick (Hugo Cabret, Les Marvels…) ou encore de Miss Peregrine et les enfants particuliers. Autant dire que j’adore même si, ici, on a plutôt affaire à de sordides histoires de famille qui se reproduisent de génération en génération, comme un cauchemar sans fin. Un éblouissant florilège de perversions derrière la façade austère et respectable de Foxworth Hall.          

 

lundi 17 octobre 2022

LES COMBATTANTES Mini-série française (FR-BE 2022)


Les Combattantes est une mini-série télévisée historique franco-belge en 8 épisodes de 52 minutes créée par Camille Treiner et Cécile Lorne, et diffusée en France sur TF1 à partir du 19 septembre 2022.

La série est une coproduction de Quad Drama (Iris Bucher), TF1, AT-Production et la RTBF (télévision belge), en partenariat avec Netflix. Elle est soutenue par Pictanovo, la région Grand Est, la région Hauts-de-France, le conseil départemental des Vosges et la communauté d'agglomération d'Épinal.

On y retrouve la productrice (Iris Bucher), le réalisateur (Alexandre Laurent), le chef décorateur (Hervé Gallet) et les actrices principales de la série Le Bazar de la Charité (Audrey Fleurot, Julie de Bona et Camille Lou, ainsi que Sofia Essaïdi.

Résumé

La série suit le destin de quatre femmes durant la Première Guerre mondiale : une religieuse (Julie de Bona : mère supérieure Agnès), une infirmière féministe (Camille Lou, dans le rôle de Suzanne Faure), une prostituée (Audrey Fleurot dans le rôle de Marguerite de Lancasterel), une veuve devenue patronne d'usine (Sofia Essaïdi, dans le rôle de Caroline Dewitt).

L’action se passe en septembre 1914, dans les Vosges. Suzanne Faure, infirmière à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris fuit la police pour avoir pratiqué des avortements clandestins. Partie en direction de la Suisse avec l’aide de la passeuse Jeanne Charrier (Romane Portail), elles sont interceptées par le policier Louis Compoing (Norman Morgenstztern), qui est aussi le mari de la femme avortée. Lors de l’interception, Jeanne Charrier est grièvement blessée et les deux jeunes femmes se réfugient dans une ferme qui ne tardera pas à être attaquée par les Allemands qui massacrent ses occupants.  Suzanne Faure, partie chercher des médicaments dans le village de St. Paulin, est épargnée et, lorsqu’elle revient, elle se fait passer pour Jeanne Charrier. Elle commence à travailler comme infirmière au côté de Joseph Duvernet (Tom Leeb), le médecin militaire qui officie à l’hôpital de fortune installé dans le couvent de Saint-Paulin dirigé par mère Agnès.

Face à tant de souffrances, Mère Agnès sent sa foi vaciller, d’autant qu’elle tombe amoureuse d’un jeune soldat trouvé nu dans les bois qui s’avère être un déserteur allemand.

Marguerite de Lancastel (Audrey Fleurot), une prostituée venue de Paris pour retrouver Colin de Renier (Maxence Danet-Fauvel), le fils qu’elle a abandonné, devenu soldat, se fait embaucher au bordel de Saint-Paulin, tenu par Marcel Dumont (Yannick Choirat) et sa sœur Yvonne.

Par ailleurs, Victor Dewitt (Lionel Erdogan), propriétaire d'une usine de camions, est appelé sous les drapeaux et confie la gestion de l’entreprise à son épouse Caroline (Sofia Essaïdi), ancienne prostituée et amie de Marguerite.

Mon opinion

La série ne cache rien des horreurs de ce conflit (équipements inadaptés face à l’utilisation des gaz de combat, exécutions pour l’exemple, amputations à vif, incompétence des politiques et des militaires de haut rang, etc.) qui fut une boucherie sans nom et laissa le pays exsangue. Très belle série, impeccablement réalisée, qui fait peut-être un peu trop la part belle au romanesque et aux rebondissements, mais fait néanmoins passer une idée : le rôle de ces femmes courageuses qui ont joué un rôle méconnu dans la première guerre mondiale : infirmières, ambulancières, chefs d’entreprises, trop souvent passé sous silence.