Le Bazar de la Charité
est une mini-série historique franco-belge en huit épisodes de 52 minutes,
créée par Catherine Ramberg, réalisée par Alexandre Laurent et
diffusée en 2019 sur TF1. Elle s’inspire d'un fait réel dramatique, l'incendie
du Bazar de la Charité, survenu en 1897 à Paris.
Résumé
Nous sommes à Paris le 4 mai 1897,
jour de l’inauguration du Bazar de la Charité, manifestation mondaine à but
caritatif créée en 1885 à Paris par le financier Henri Blount et présidée par
le baron de Mackau. On y vendait toutes sortes d’objets — objets d’arts,
bibelots, tableaux, bijoux, etc. – offerts par les familles riches au profit
des pauvres.
Le 1er épisode commence
par une scène où Marc-Antoine de Lenverpré (Gilbert Melki), qui vise la
présidence du Sénat, gifle violemment son épouse, Adrienne de Lenverpré (Audrey
Fleurot), qui tombe au sol, après avoir appris qu’elle voulait divorcer. Il
a aussi pris la décision d’envoyer leur fille Camille dans un pensionnat à
l’étranger et lui annonce qu’elle ne la reverra que si elle ne laisse rien paraître
de leur différend et l’entraine avec lui à l’inauguration du Bazar de la
Charité où elle devra faire bonne figure.
Au même moment, un fiacre conduit
par Jean Rivière (Aurélien Wiik), le cocher des Jeansin, qui dépose Alice
de Jeansin (Camille Lou), la fille du président d'honneur du bazar, Auguste de
Jeansin (Antoine Duléry) et sa bonne, Rose Rivière (Julie de Bona)
devant l’entrée du bazar.
À l’intérieur, on découvre une
vaste allée centrale, bordée le long des murs de vingt-deux comptoirs aux noms
évocateurs : « À la tour de Nesle », « À la truie qui file », « Au lion d’or »,
« Au chat botté ». Dans un appentis sera proposé aux visiteurs une attraction
toute nouvelle : un spectacle de
cinématographe où l'on pourra voir les images animées des frères Lumière : La
Sortie de l'usine Lumière à Lyon, L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat et
L'Arroseur arrosé.
Dès l’entrée, Alice se heurte à
Victor Minville (Victor Meutelet), un charmant voyou qui lui rend la
montre qu’il lui avait volée. Puis elle rencontre son amie Odette de la
Trémoille (Adèle Galloy), accompagnée de son fils Thomas qui désire voir
les films.
Suite à l’explosion accidentelle
du projecteur de cinéma, le feu se propage aux décors de manière fulgurante,
d’autant plus vite qu’un velum en toile goudronnée servait de plafond à la
galerie. La panique est totale. Les portes, en nombre insuffisants, sont vite
obstruées par les fuyards. On dénombra plus d’une 100e de morts, et
250 blessés, dont beaucoup furent gravement brûlés. Ce furent particulièrement les
femmes qui payèrent un lourd tribut, la plupart gênées dans leur fuite par
leurs robes encombrantes qui prirent feu, périrent brûlées vives. Parmi elles,
de nombreuses femmes de la haute société, qui avaient fait des dons ou tenaient
des stands, parmi lesquelles la princesse Sophie-Charlotte de Bavière, duchesse
d’Alençon, sœur cadette de Sissi.
Le préfet de police, plutôt que
de reconnaître la responsabilité des organisateurs et les imprudences commises dans
l’organisation, voulut faire porter le chapeau aux anarchistes, qui n’y étaient
pour rien.
Mon opinion
Je n’avais pas vu cette mini-série lors de sa première diffusion en 2019 et j’ai pu profiter de sa reprogrammation pour la voir en septembre 2022. Je ne connaissais que vaguement l’histoire terrible du Bazar de la Charité, et j’ai été bluffé par la mise en scène et les reconstitutions d’époque même si la 1ère partie m’a paru très longue et difficile avec ces scènes d’incendie terriblement éprouvantes, en particulier les souffrances des brûlés, surtout quand on se replace dans le contexte de l’époque. La 2ème partie, plus romancée, avec ses rebondissements à la Gaston Leroux est sans doute plus grand-public mais a l’avantage de nous proposer des personnages de femmes fortes qui se battent contre l’ordre établi, parti-pris que l’on retrouve dans la mini-série Les combattantes, réalisée par les mêmes auteurs avec en grande partie le même casting.
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