lundi 29 avril 2019

CAPTAIN AMERICA, LE SOLDAT DE L'HIVER film d'A. et J. RUSSO (USA-2014)


Captain America : Le Soldat de l'hiver (Captain America: The Winter Soldier) est un film de super-héros américain réalisé par Anthony et Joe Russo, sorti en 2014. Ce film est le 2ème volet de la saga Captain America. Il vient après Captain America, The First Avenger, sorti en 2011.

 Résumé

Lorsque le film commence, on voit Steve Rogers/Captain America (ChrisEvans)  qui tente de vivre une vie normale à Washington DC, où il s’efforce de s'adapter au monde moderne.
Pendant qu’il effectue son jogging, il rencontre Sam Wilson (Anthony Mackie), un militaire qui aide les vétérans à se réintégrer. Alors qu'ils sympathisent, Natasha Romanoff/Black Widow (Scarlett Johansson) vient chercher Steve pour partir dans l’Océan indien libérer les otages d'une plateforme mobile de lancement satellite du SHIELD, le Lemurian Star. Lors du sauvetage, Steve surprend Natasha à copier sur une clé USB des données secrètes concernant le SHIELD. Steve n’en étant pas informé alors qu’il est le chef de la mission, il lui en fait le reproche.

Plus tard, au Triskel, quartier général du SHIELD, Nick Fury (Samuel L. Jackson), patron du SHIELD, révèle à Steve l’existence d’un projet secret appelé Insight : formé de trois héliporteurs géants entreposés dans une base secrète située sous le Potomac et reliés à un réseau de satellites balistiques lancés depuis le Lemurian Star, ce dispositif permettra de neutraliser des terroristes potentiels avant qu’ils n’agissent. Steve comprend la logique de Fury mais il redoute qu’une technologie aussi meurtrière soit détournée de son objectif. Au Triskel, Nick découvre que l’accès aux données contenues sur la clé USB de Natascha lui est interdit alors qu’il est le chef du SHIELD. Il comprend alors que quelqu’un tire les ficelles au-dessus de lui. Après avoir été victime d’un violent guet-apens, il se réfugie chez Steve et lui confie la clé USB peu avant d’être mortellement touché par les balles d’un tireur masqué avec un bras métallique. Steve se lance à la poursuite de l’assassin mais il ne parvient pas à l’arrêter.

Nick est gravement blessé et fait une crise cardiaque pendant l’opération et on le croit mort. Son corps est exfiltré par l'agent du SHIELD Maria Hill (Cobie Smulders). Au Triskel, le secrétaire du Conseil de sécurité mondiale, Alexander Pierce (Robert Redford) convoque Steve pour connaître la raison pour laquelle Fury se trouvait chez lui. Comme Steve refuse de lui répondre, Pierce le considère comme un traître et lance les agents du SHIELD contre lui. Après les avoir tous mis hors d’état de nuire, il est rejoint par Natasha et Sam. Natasha lui révèle que l'homme au bras métallique est appelé le Soldat de l'Hiver. C’est un redoutable tueur, d’une force surhumaine, à qui l’on a attribué plusieurs dizaines d'assassinats au cours des cinquante dernières années.

Grâce à la clé USB, Steve et Natasha identifient un bunker situé dans une base militaire abandonnée dans le New Jersey. Ils s’y rendent et découvrent qu’il abrite un ancien repaire du SHIELD et que, dans son sous-sol, se cache une banque de données conservant, depuis 1972 la conscience d'Arnim Zola, le scientifique qui travaillait pour Crâne rouge pendant la Seconde Guerre mondiale. Une fois réactivé les machines, un enregistrement de Zola dévoile à Steve et Natasha qu'HYDRA a infiltré le SHIELD dans le but de créer un nouvel ordre mondial fasciste. Zola leur révèle l’existence d'un algorithme qu'il aurait écrit pour piloter le projet Insight. C'est alors que le bunker est détruit par un missile du SHIELD. Steve et Natasha réussissent à s'en échapper mais l'ordinateur qui contenait la conscience de Zola est  détruit.

Rejoint par Wilson, qui muni d’un exosquelette lui permettant de voler, Steve, Natasha, avec l’aide de Maria Hill, agent du SHIELD qui leur est restée fidèle, tentent d’empêcher l’algorithme élaboré par Zola de prendre le contrôle d’Insight.

Au cours de l’affrontement qui l’oppose au Soldat de l'Hiver, Steve, qui a pu lui arracher son masque, le reconnaît : il s’agit de son ami d’enfance James Buchanan Barnes, dit « Bucky » (Sebastian Stan), qu’il pensait avoir été tué pendant la Seconde Guerre mondiale. En revanche, Bucky, qui est devenu une redoutable machine à tuer ne reconnaît pas son ami.   

Pierce est abattu par Fury revenu d’entre les morts. In extremis, Steve, Natasha et Wilson parviennent à retourner les héliporteurs contre le SHIELD : deux d’entre eux s’écrasent sur les installations souterraines d’Insight cachées sous le Potomac pendant que le troisième fracasse l’immeuble du Triskel.

Lors du dernier combat entre Steve et Bucky, Steve refuse de combattre son ami et, rendu inconscient par les coups de ce dernier, il tombe dans le Potomac. On voit ensuite Bucky en train de le tirer hors de l’eau avant de s’éloigner.

Scène inter-générique

Le Baron von Strucker (Thomas Kretschmann), désormais aux commandes d'HYDRA, prépare sa revanche contre les Avengers.

LA SAGA "CAPTAIN AMERICA"




La saga Captain America est inspirée d'un super-héros de l'univers Marvel, créé par le dessinateur Jack Kirby et le scénariste Joe Simon, qui apparaît pour la première fois dans le comic book Captain America Comics #1 en décembre 1940.

Conçu à l'origine comme une figure patriotique américaine en réaction au régime nazi, le personnage devient actif avant même l'entrée en guerre officielle des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Dès le début de sa publication, il est perçu comme le porte-drapeau des valeurs démocratiques de son pays et comme un défenseur du monde libre contre les totalitarismes, notamment le Troisième Reich.

Doté d'une condition physique au summum du potentiel humain, Captain America est un combattant hors pair, un chef-né et un stratège militaire accompli. Il porte un costume reconnaissable entre tous, inspiré du drapeau américain et est équipé d'un bouclier quasi indestructible, composé d'un alliage d'acier et un métal fictif, le « vibranium », qu'il utilise comme une protection ainsi que comme une arme.

Les films

Il existe de multiples adaptations de Captain America mais, à ce jour, seulement 3 films mettent en scène le super héros. Dans les trois films, le rôle de Captain America est interprété par Chris Evans

1)      Captain America: First Avenger, film de Joe Johnston, sorti le 17 août 2011 ;
2)      CaptainAmerica : Le Soldat de l'hiver, film d’Anthony et Joe Russo, sorti en 2014, il s'agit de la suite du précédent film ;  
3)      Captain America: Civil War, film d’Anthony et Joe Russo, sorti le 27 avril 2016.

dimanche 28 avril 2019

SYNONYMES, film de Nadav LAPID (IL-FR 2019)




Synonymes est un film franco-israélien réalisé par Nadav Lapid, sorti en 2019.

Présentation

Yoav, un jeune israélien (Tom Mercier), arrive à Paris. Il se rend dans un appartement haussmannien entièrement vide et s'y installe. Après avoir pris une douche, il constate qu'on lui a volé toutes ses affaires : entièrement nu, il va frapper aux portes des autres appartements, appelant à l'aide. Alertés, un couple de voisins riches et oisifs, Emile (Quentin Dolmaire) et Caroline (Louise Chevillotte) pénètrent dans l'appartement et le découvrent nu et inanimé... Ils le ramènent chez eux, le réchauffent et lui offrent vêtements et argent. Yoav a fui son pays, Israël, et coupé les ponts avec sa famille pour des raisons que l'on ignore mais dont on suppose qu’elles sont liées aux traumatismes de l’armée. Yoav est venu en France pour apprendre la langue et devenir Français.

Mon opinion

Ce film est le troisième long métrage du réalisateur Nadav Lapid. Il a obtenu l’Ours d’or à la Berlinale 2019. Dès la première image, chaotique, où la caméra portée à l’épaule traverse à toute vitesse la ville en rasant le bitume, on sent la patte d’un réalisateur hors norme. Paris est sublimé, ce qui transcrit bien la vision qu’en a Yoav en débarquant de l’avion. Mais on a beau avoir l’esprit ouvert. Le scénario, aussi chaotique que l’image, donne du fil à retordre à un spectateur, même habitué des salles obscures. On comprend bien le propos du réalisateur qui, par cette succession de scènes que l’on dirait montées au hasard, veut transcrire la confusion qui règne dans l’esprit de Yoav. Le procédé n’est pas nouveau et on a vu pire (je pense entre autres à Memento de Christopher Nolan). Cela donne un film qui n’est pas à la portée de tous les spectateurs, d’autant plus que certaines scènes peuvent choquer. La performance de Tom Mercier, jeune acteur franco-israélien, dont c’est le premier rôle au cinéma, n’en est que plus remarquable : filmé intégralement nu, sa grâce à la fois virile et enfantine, sa force tranquille dont on sent qu’elle cache une violence qui peut exploser à chaque instant sans prévenir, sont d’un grand acteur en devenir. Il n'est pas sans rappeler le Sergi Lopez d’Harry, un ami qui vous veut du bien ou même le Depardieu des Valseuses… Les autres acteurs, Quentin Dolmaire, en particulier, que j’ai pourtant beaucoup apprécié dans ses films précédents, sont presqu’effacés par la présence extraordinaire de cet acteur débutant.

Un film étrange, dérangeant, inclassable, qui n'est pas à recommander pour tout public.

jeudi 25 avril 2019

MON INCONNUE d'Hugo GELIN (FR-2019)



Mon inconnue est un film français réalisé par Hugo Gélin, sorti en 2019.

Présentation

Le film surprend dès la 1ère image par une scène à laquelle on ne s'attend pas : dans un Paris post-apocalyptique, un jeune homme blessé et effrayé fuit devant des soldats surarmés qui l’ont pris en chasse.
On comprend ensuite qu’il s’agit d’un roman que rédige, pendant ses cours de terminale, le héros de l’histoire, Raphaël (François Civil).

Après la classe, Raphaël est attiré par la musique d’un piano qui provient d’une pièce servant de débarras. C’est ainsi qu’il fait la connaissance d’Olivia (Joséphine Japy). C'est, entre eux, le coup de foudre immédiat. 

Pendant le générique, nous voyons ensuite la vie des deux jeunes gens se dérouler en accéléré : Raphaël et Olivia se sont mariés, ont aménagé ensemble et ont vécu le parfait bonheur pendant dix ans. Du moins pour le premier d’entre eux qui est devenu, grâce à son roman, un écrivain célèbre, adulé des fans et traduit dans le monde entier. 

Mais il n’en est pas de même pour Olivia, restée dans son ombre et qui a sacrifié sa carrière de pianiste pour lui.

Or, au soir d’une journée où il a dédicacé son avant-dernier roman, il écrit les derniers mots d'un manuscrit qui doit clore la saga qui l'a conduit au faîte de la gloire. On le voit s'installer à son ordinateur, sans un regard pour Olivia qui a amoureusement préparé le repas, et écrire le mot "fin" de son dernier roman dans lequel il fait mourir son héroïne. On comprend alors qu'en mettant un point final à son roman, il en a aussi mis un à leur belle histoire d'amour. Comme Olivia lui en fait le reproche, il quitte l’appartement, furieux, et sort pour se saouler.

Le lendemain matin, il se réveille seul avec une terrible gueule de bois. Son inséparable copain d’enfance, Félix (Benjamin Lavernhe) vient le chercher à scooter pour le conduire au lycée où il croit qu’une rencontre est prévue avec de jeunes lecteurs. Mais il doit se rendre à l’évidence : plus personne ne le connaît en tant qu’auteur célèbre. Il est redevenu simple prof dans un lycée parisien. A l’inverse, il découvre avec stupeur qu'Olivia, - qui semble ne plus le connaître – est devenue une concertiste célèbre.

Avec l’aide de son copain Félix et celui de Gabrielle, la grand-mère d’Olivia (Edith Scob), Raphaël va tout faire pour reconquérir le cœur d’Olivia.

Mon opinion sur ce film

Bien que peu convaincu par les commentaires que j’en avais lu et la bande-annonce, je suis tout de même allé voir ce film pour François Civil, que j’avais beaucoup apprécié dans Le chant du loup et dans Alias Caracalla. J'y suis aussi allé pour le réalisateur Hugo Gélin, dont j’avais adoré Comme des frères. J’ai beaucoup aimé ce film étonnant, en apesanteur, qui défie les genres, à mi-chemin de la comédie romantique et du film fantastique. Les acteurs sont épatants, en particulier François Civil, dont la spontanéité communicative fait merveille, mais aussi Joséphine Japy (que je ne connaissais pas), à la touchante fragilité, sans oublier le stupéfiant Benjamin Lavernhe, découvert dans Le goût des merveillesau talent comique insoupçonné. En prime, le spectateur se régalera d’une image magnifique et d’une superbe bande son (composée par Sage). Un très joli film et une belle réussite !   

samedi 13 avril 2019

THE SPACE BETWEEN US film de Sci-Fi de Peter CHELSOM (USA-2017)



Un monde entre nous (Titre original : The Space Between Us) est un film de science-fiction américain réalisé par Peter Chelsom, sorti en 2017. Durée : 121 min. 

Présentation

Le film se déroule dans un futur proche. Nathaniel Shepard (Gary Oldman), PDG de Genesis, lance la toute première mission de colonisation sur la planète Mars. Pendant le voyage, l'astronaute en chef, Sarah Elliot (Janet Montgomery) découvre qu'elle attend un enfant. Elle meurt sur la base en donnant naissance à son fils, premier être humain à naître sur Mars. On retrouve l’enfant, 16 ans plus tard, sous le nom de Gardner Elliot (Asa Butterfield).

Nathaniel Shepard décide de garder la naissance de Garder secrète, d’une part pour éviter le scandale, mais d’autre part parce que le fait, pour Gardner, d’être né sur Mars, a déterminé des conditions de développement physique (cœur surdimensionné, squelette trop fragile pour la pesanteur terrestre) qui rendent impossible à jamais son retour sur la Terre.

Gardner, qui a été élevé par des scientifiques, est devenu un adolescent curieux et d’une intelligence supérieure à la moyenne. Un jour, afin d'en savoir plus sur sa mère, il obtient de Centaur, son alter-ego cybernétique, les informations qui lui permettront d'accéder aux affaires de sa mère conservées sur la base martienne. Parmi ces objets, il met la main sur un anneau de mariage indien et sur une clé USB dans laquelle il découvre une vidéo d'elle et d’un homme dans une maison sur le bord d'une plage. Convaincu que l'homme est son père, il est déterminé à le trouver.

Il a aussi établi en secret une relation virtuelle sur terre avec une lycéenne de son âge, qui se fait appeler Tulsa (Britt Robertson), à laquelle il cache sa véritable identité et qui ignore qu’il vit sur une base martienne.  

Malgré les risques pour la survie de Gardner, Kendra (Carla Gugino), l’une des scientifiques qui lui a servi de mère de substitution jusqu’à ses 16 ans, accepte de tenter l’expérience, et de l’accompagner sur terre.

Arrivé sur Terre, Gardner est mis en quarantaine dans l’attente d’une greffe de cœur qui, seule, lui permettrait de survivre sous une gravité bien plus grande que celle qu’il a connue depuis sa naissance. Mais, ne supportant pas de rester enfermé, il s’échappe pour retrouver Tulsa. Dans un premier temps, celle-ci, croyant avoir affaire à un mythomane, le rembarre puis, devant la fragilité et la gaucherie du jeune homme, son armure se craquelle et elle décide de l’aider dans sa quête d’identité.

Mais les dures lois de la physique et de la biologie continuent leur œuvre dans le corps de Gardner et il doit regagner Mars d’urgence s’il veut survivre.  

Mon opinion

J’ai découvert le DVD de ce film par le plus grand des hasards et, étant un fan inconditionnel de science-fiction et d’espace, d’une part, et d’AsaButterfield, dont je suis la carrière depuis ses toutes premières apparitions au cinéma (depuis la série Merlin ou le film Le garçon au pyjama rayé), d’autre part, je ne pouvais pas passer à côté. Bien entendu, le scénario est passablement tiré par les cheveux et les invraisemblances nombreuses (on n’évoque nulle part le risque mortel, pour un individu préservé de tout contact infectieux depuis sa naissance, d’une immersion brutale sur Terre – mais ce n’est qu’une des nombreuses invraisemblances du film !) Cela dit, l’idée de base est intéressante et le jeu des acteurs (à commencer par Asa Butterfield, que j’apprécie de plus en plus), formidable. Magnifiques aussi les paysages (le film a été tourné dans l’Ouest américain : Colorado, côte californienne et même un épisode tragi-comique à Las Vegas). En résumé : très beau film, émouvant et touchant sur la différence, qui fait aussi réfléchir sur les enjeux et les conséquences de la conquête spatiale.   

Dans le même esprit, je vous conseille :

Un film incontournable avec Asa Butterfield : 


dimanche 7 avril 2019

L'HOMME DE CHEVET film dramatique d'Alain MONNE (FR-2009)



L'Homme de chevet est un film français réalisé par Alain Monne, sorti en 2009. Alain Monne et Nathalie Vailloud en cosignent l'adaptation d'après le roman éponyme d'Éric Holder.

Présentation

Le film se passe en Colombie. Léo (Christophe Lambert) est un ancien champion de boxe qui est tombé dans l’aloccolisme. Muriel (Sophie Marceau), une riche française venue dans le pays pour épouser son fiancé, attaché d’ambassade, est devenue tétraplégique à la suite d'un accident de voiture. Clouée au lit, elle est assistée de Lucia qui est devenue son amie et sa garde-malade. Mais celle-ci ne suffit plus au service de sa patronne et elle recrute Léo comme homme à tout faire. Petit à petit, malgré des débuts difficiles, dus à l’alcoolisme de Léo et à sa grossièreté, des sentiments naissent entre Muriel et lui.

Parallèlement, Léo, qui n'a jamais vraiment laissé tomber la boxe, a pris sous son aile Lina, une jeune prostituée qu’il entraîne à la boxe.

Mon opinion

Dans le même esprit qu’Intouchables, ce film n’a pas eu le succès de ce dernier, peut-être en raison d’un scénario un peu trop alambiqué, qui a pourtant obtenu plusieurs prix. Dommage, car les personnages sont attachants et Sophie Marceau, lumineuse.

DUMBO film fantastique de Tim BURTON (USA-2019)



Dumbo est un film fantastique américain réalisé par Tim Burton, sorti en 2019. Il s'agit d'une adaptation en prise de vues réelle du long-métrage d'animation Dumbo des studios Disney sorti en 1941, lui-même basé sur le livre d'Helen Aberson, illustré par Harold Pearl, paru en 1939.

Présentation

Le film commence en 1919. De retour de la guerre de 14-18 où il a perdu un bras, Holt Farrier (Colin Farrell) revient au cirque ambulant Medici Brothers’ où, avant son départ pour l’armée, il présentait un numéro d’équitation vedette avec sa femme Annie, morte de la grippe espagnole alors qu’il était au combat. Pendant son absence, ses enfants, Milly (Nico Parker) et Joe (Finley Hobbins) ont été pris en charge par la troupe mes ses chevaux et tous ses biens ont été vendus, car le cirque, dirigé par Max Medici (Danny DeVito), a subi le contrecoup de la guerre. 

A la place de ses chevaux, Holt est chargé de s'occuper d'une éléphante récemment acquise sans savoir qu’elle était enceinte, Mrs. Jumbo. Lorsqu'elle accouche de son bébé, celui-ci est considéré comme un monstre car il est affublé d'oreilles gigantesques dont tout le monde se moque. Mrs. Jumbo, rendue furieuse par les quolibets et les jets d’objets divers que le public lance à son petit, s’affole et fait s’effondrer le chapiteau. La considérant comme dangereuse, le directeur du cirque la revend pour moitié de son prix. Lorsque Dumbo est brusquement séparé de sa mère, les enfants Farrier, en voulant le consoler, s’aperçoivent qu’en respirant une plume, il est capable de s’envoler en utilisant ses oreilles démesurées. Grâce à Dumbo, le cirque regagne en notoriété et attire l’attention de V. A. Vandevere un richissime entrepreneur de spectacles de New York qui gère le parc d’attraction de Coney Island. Celui-ci propose à Medici de s’associer avec lui et emmène la troupe à New York. Eblouis au début par la magnificence des installations qu’ils découvrent, Holt Farrier et ses enfants déchantent rapidement devant les méthodes brutales de Vendevere et, aidés par la troupe que celui-ci a licenciée, et avec la complicité de Colette Marchant (Eva Green), une trapéziste française, ils se rebellent et rendent la liberté à Dumbo et à sa mère.    

Mon opinion

On aurait pu s’y attendre : le Dumbo de Burton n’est pas celui de Walt Disney sorti en 1941. Pourtant, beaucoup de parents, sans doute séduits par une affiche a priori attirante, s’y sont laissés prendre : la salle était pleine d’enfants dont certains très jeunes ont dû être marqués par l’ambiance terriblement sombre, très « burtonienne », du film. Je déconseille donc à ceux qui n’ont pas encore amené leurs enfants jeunes voir ce Dumbo-là, de ne pas le faire car les scènes traumatisantes se succèdent, de l’arrivée du père des enfants, amputé d'un bras, à la séparation cruelle de la mère éléphant et de son bébé, aux maltraitances qu'elle subit, en passant par les sarcasmes dont le public accable Dumbo. Et je passe les scènes de l’effondrement des chapiteaux et de l’incendie de la fin… Bref, du pur Tim Burton sous couvert d’un film pour enfants. Ce Dumbo n’a rien du gentillet dessin animé de Disney, même s’il reprend assez bien l’histoire originale d’Helen Aberson, qui comportait déjà des situations dramatiques.

Ces réserves faites, un public adulte saluera la réécriture réussie d’un grand classique du cinéma.

vendredi 5 avril 2019

MA VIE AVEC JOHN F. DONOVAN de Xavier DOLAN (CA-2018)



Ma vie avec John F. Donovan (Titre original : The Death & Life of John F. Donovan) est un film canadien, co-écrit, co-produit et dirigé par Xavier Dolan. Il s’agit du premier film du réalisateur québécois tourné en anglais. Le film traite de thèmes comme la célébrité, le harcèlement médiatique des acteurs, les relations filiales, et l’homosexualité. Le film est sorti en 2018 au Canada et, en France, en mars 2019. Durée 2 : 03 H.

Résumé

Un jeune garçon de 11 ans, Rupert Turner (Jacob Tremblay), entretient pendant cinq ans une relation épistolaire avec John F. Donovan (Kit Harington), un acteur de série télévisée à succès qu’il admire. Dix ans après sa mort à 29 ans, devenu lui-même acteur, il est interviewé par une journaliste sur cet échange de lettres entre un jeune admirateur et son idole.

Distribution

  • ·        Kit Harington (VF : Damien Boisseau) : John F. Donovan
  • ·        Jacob Tremblay (VF : Aloïs Agaësse-Mahieu) : Rupert Turner, à onze ans
  • ·        Natalie Portman (VF : Sylvie Jacob) : Sam Turner, la mère de Rupert
  • ·        Susan Sarandon (VF : Béatrice Delfe) : Grace Donovan, la mère de John
  • ·        Kathy Bates (VF : Denise Metmer) : Barbara Haggermaker, l'agent artistique de John
  • ·        Thandie Newton (VF : Annie Milon) : Audrey Newhouse, la journaliste
  • ·        Ben Schnetzer (VF : Gauthier Battoue) : Rupert Turner, à vingt-et-un ans
  • ·        Amara Karan (VF : Elisabeth Ventura) : Mme Kureishi, la maîtresse de Rupert
  • ·        Jared Keeso (VF : Adrien Antoine) : James « Jimmy » Donovan, le frère de John
  • ·        Chris Zylka (VF : Emmanuel Garijo) : Will Jefford, Jr.

Mon opinion

J’avais été rebuté par les films précédents de Xavier Dolan que l’on présente pourtant, depuis son 1er film J’ai tué ma mère (2009) comme un réalisateur surdoué. J’hésitais à aller voir ce film, craignant des relations pédophiles entre un homosexuel de 30 ans et un garçonnet de 11 ans. Or, il n’y a rien d’ambigu ni de glauque dans leurs échanges. Le film s’attache surtout à explorer la difficulté de la vie d’un acteur, son combat contre la bêtise et le sectarisme quand on découvre l’homosexualité qu’il a toujours voulu cacher, ses relations tendues avec sa famille (en particulier avec sa mère), sa fragilité… En écrivant à Rupert, il le considère plus comme un ami et un confident qu’un enfant et il se borne à lui raconter sa vie professionnelle, lui donner des conseils, etc. Un film délicat, sensible et sincère et un magnifique jeu d’acteur au premier rang desquels Jacob Tremblay (découvert dans Wonder), mais aussi Kit Harington que je ne connaissais pas. J’ai beaucoup aimé ce film.      

jeudi 4 avril 2019

DEUX FILS film de Félix MOATI (FR-2019)



Deux fils est un film français réalisé par Félix Moati, sorti en 2018.

Résumé

Joseph (Benoît Poelvoorde) et ses deux fils, Joachim (Vincent Lacoste) et Ivan (Mathieu Capella), forment une famille très soudée. Mais Ivan, le plus jeune, collégien hors norme en pleine crise mystique, est en colère contre ses deux modèles qu’il voit s’effondrer. Car son grand frère Joachim ressasse inlassablement sa dernière rupture amoureuse, au prix de mettre en péril ses études de psychiatrie. Et son père a décidé d’abandonner sa carrière de médecin pour celle d’écrivain raté. Pourtant, ces trois hommes ne cessent de veiller les uns sur les autres et de rechercher, non sans une certaine maladresse, de l’amour…

Mon opinion

Très déçu par ce film que je viens de voir au cinéma. A l’annonce du casting, je m’attendais à beaucoup mieux. Il est vrai que j’étais resté sur la bonne impression du film Amanda, avec Vincent Lacoste, que j’avais beaucoup aimé. Mais je commence à en avoir un peu assez de son laconisme, de ses mots à peine compréhensibles, de son air blasé qu’il transporte comme un poids d’un film à l’autre. J’ai par contre découvert un nouveau jeune acteur épatant, Mathieu Capella, qui, si les petits cochons ne le mangent pas, ira loin. Heureusement aussi que ce film où tout le monde paraît au bout du rouleau, est éclairé par la présence lumineuse d’Anaïs Demoustier, déjà appréciée dans Sauver ou périr.