mercredi 15 mai 2013

LE GARÇON AU PYJAMA RAYE (USA-GB 2008)



Ce film anglo-américain de Mark Herman (2008) est une adaptation du roman du même nom de l'écrivain irlandais John Boyne. Le rôle principal, celui de Bruno, est tenu par Asa Butterfield.

Synopsis

L'action se passe pendant la 2ème Guerre mondiale en Allemagne nazie.

Bruno (Asa Butterfield), est un petit garçon normal de huit ans. Il vit heureux et insouciant avec sa sœur aînée, Gretel (12 ans), et ses parents, dans une belle maison de Berlin. En rentrant un jour de l'école, il apprend que son père, un officier allemand, a reçu une "promotion" et qu'ils vont déménager à la campagne. 

En réalité, le père, Ralf (David Thewlis) est un officier nazi et il a été nommé commandant d'un camp d'extermination en Pologne. Bruno réagit comme réagirait tout enfant de son âge : il est triste de devoir quitter son école, ses copains, Berlin et sa maison.

Après un long voyage de nuit, la famille arrive dans une maison presque délabrée, envahie de militaires. Elsa, la mère des enfants, fait contre mauvaise fortune bon cœur et continue à donner l'exemple d'une mère aimante, insouciante et gaie.

De la fenêtre de sa chambre, Bruno voit, au-delà de la forêt, des bâtiments qu'il prend pour une ferme et qui, en fait, sont ceux du camp d'extermination d'Auschwitz. La curiosité aidant, il échappe à la surveillance de ses parents et se rend seul au camp, où il est arrêté par les barbelés. Derrière les barbelés se trouve un enfant juif de son âge, Schmuel, et l'amitié naîtra entre eux mais, pour Bruno, qui vit dans un environnement préservé par le mensonge, le camp s'apparente à un terrain d'aventures alors que pour Schmuel, il représente l'enfer. Bruno ne peut imaginer que l'on y maltraite son ami et que l'on y tue des êtres humains par milliers et encore moins que c'est son père, qu'il adore et qui se comporte en famille comme n'importe quel père aimant se comporterait, est responsable de cette atrocité.

Un jour, en voulant aider Schmuel à retrouver son père dont l'enfant prisonnier est sans nouvelle depuis plusieurs jours, Bruno, comme par jeu, se "déguise" en prisonnier et pénètre sous la clôture de barbelés. Le drame arrive : les gardiens, n'imaginant pas une minute qu'ils ont affaire au fils du directeur du camp, le prennent  dans une rafle et Bruno meurt dans la chambre à gaz sans comprendre ce qui lui arrive.

Mon opinion sur ce film

La fin de ce film cloue le spectateur à son fauteuil tant, même si on se doutait que l'histoire finirait mal, on ne peut s'attendre à un dénouement aussi atroce, aussi inhumain où l'innocence et la pureté (surtout celle incarnée par le merveilleux regard bleu d'Asa Butterfield) sont brutalement brisés. On a beau savoir, on a beau connaître l'étendue terrifiante de la bêtise et de la méchanceté humaine, on ne peut qu'être soi-même brisé à son tour par une telle conclusion.

La force du film vient surtout de la mise en parallèle de la vie "normale" que vit la famille allemande, voulant ignorer, comme l'ont fait des milliers de gens, aussi bien en Allemagne que dans le reste du monde, l'atroce réalité qui se déroule à moins d'un kilomètre de leur maison. A part la dernière scène, plus suggérée que véritablement montrée, il n'y a pas de signes avant-coureurs de l'effroyable dénouement  (les quelques allusions : la réflexion du lieutenant sur l'odeur des fumées qui sortent des cheminées du camp, la violence dont il fait preuve vis-à-vis du pauvre Pavel pour se dédouaner d'avoir lui-même des origines juives - rôle admirablement incarné par Rupert Friend, pour être révoltantes, n'en restent pas moins des allusions).

Mon classement     

Si l'on en a le courage, ce film bouleversant est à voir absolument mais il faut savoir qu'on en sortira changé.

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