Mud, sur les rives du Mississippi est un film dramatique américain de Jeff Nichols, sorti en 2013. C'est le 3ème film de ce réalisateur après Shotgun Stories (2007) et Take Shelter (2011). Tous ces films ont été tournés dans l'Arkansas, dont il est originaire.
Synopsis
Lors d'une de leurs escapades quotidiennes dans les bayous qui s'étendent le long des rives du Mississippi, Ellis et Neckbone, 14 ans, ont découvert un bateau échoué dans un arbre où il a été transporté par une récente tempête. Ils forment le projet de le restaurer et de se l'approprier.
Mais le bateau est occupé par un fugitif : Mud. D'abord réticents, les adolescents acceptent de l'aider, en lui apportant de la nourriture puis des pièces pour restaurer le bateau dans lequel il compte quitter les Etats-Unis pour le Mexique. Fascinés par ce baroudeur qui bouleverse leur morne quotidien, les deux garçons acceptent l’histoire que leur raconte : amoureux d’une jeune fille du
nom de Juniper, il aurait tué, pour la défendre, l'homme qui la maltraitait. Or cet
homme était le fils d’un riche Texan qui a, depuis, lancé ses hommes à ses
trousses et a obtenu la complicité de la police.
Le spectateur ne sait trop si l’on doit croire Mud
mais les garçons lui font confiance et prennent des risques pour lui venir en aide car Mud représente tout ce qu'ils n'ont pas auprès de leur famille : Neckbone 'Neck' qui se donne des airs de gros dur, il n'a pas connu ses parents et est élevé par un oncle plongeur immature, quant à Ellis, beaucoup plus sensible, il a bien une famille mais son père, pêcheur, vit trop pauvrement pour satisfaire sa femme qui est sur le point de le quitter pour aller vivre en ville. Pour les enfants Mud représente l'aventure, le courage, la force à laquelle leurs proches ont renoncé.
Je suis allé voir Mud en VO ce dimanche. J'ai un peu hésité car je n'aime pas trop Matthew McConaughey mais les bonnes critiques que j'avais lu sur ce film (dont une dans Télérama et d'autres sur des blogs amis), m'avaient finalement donné envie de voir ce film.
Mon opinion
Le film rappelle beaucoup Les aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, dont de multiples films ont été tirés. Je connais le dernier, réalisé en 1993 par Stephen Sommers, avec le formidable Elijah Wood. On a, dans Mud, à peu près les mêmes ingrédients, à savoir un fugitif (dans Mark Twain, c'est un esclave en fuite qu'Huckleberry aide à échapper à ses poursuivants), deux jeunes garçons plus ou moins en rupture de ban (contre un seul dans Twain) mais le cadre est le même. Le film est néanmoins très différent : d'abord parce qu'il se passe à notre époque, il n'y est plus question d'esclavage, et les deux garçons sont des adolescents.
Le film, bien qu'un peu long (20 minutes en moins ne m'auraient pas déplu), se laisse regarder. Il y a des moments émouvants, surtout grâce au jeu magnifique des enfants, en particulier lorsque Ellis (Tye Sheridan) est débordé par le dépit et la colère... De là à en faire un "bouleversant chef d'oeuvre dont on se demande comment il a pu repartir bredouille du festival de Cannes" (Cinéma Teaser), je n'irai pas jusque là. C'est un bon film, sans plus, qui ne mérite pas les éloges presque unanimes qu'on lit dans la plupart des journaux spécialisés sur le cinéma.
Ma note : 3,5/5
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RépondreSupprimersi, si , si, éloges mérités, pour moi
RépondreSupprimeren tout cas , il a mon adhésion affective
je l'ai beaucoup aimé et je lui donne toutes les étoiles possibles
est-ce le film ou est-ce moi qui allait particulièrement bien ce soir-là ?
j'ai tout aimé : les acteurs (tous), les scènes(toutes), le début le milieu et la fin, les garçons, les modes de vie de leurs familles, les habitudes du port, les largesses de l'île, le fuyard caché, les falots de nuit, le faux donneur de leçons (Tom), le bateau perché, la tronçonneuse, la course vers l'hôpital, la peur (parce que pas trop forte , je sentais que ça finirait pas trop mal pour les "bons" , et par dessus tout ça , LE MISSISSIPI ! ....
c'est pas si souvent qu'on me dépayse si bien , et qu'on m'embarque dans la fraîcheur d'ados courageux et dans les batailles d'un amant rêveur fou ... Merci de m'avoir donné l'occasion de le proclamer !
je viens -par hasard , le hasard ne sert que ceux qui cherchent ...- d'entendre une explication de mes emballements
RépondreSupprimerc'est bernard pivot qui me l'a donnée
à pascale clark qui suggérait à peu près qu'il devait trouver plus difficilement aujourd'hui que par le passé de quoi nourrir son goût pour la bonne littérature , il a répondu en parlant de son plaisir à être séduit par une lecture, sans nécessairement bcp d'autres exigences
"la séduction d'une histoire" , "une œuvre séduisante" ...! j'aime bien ce qu'il a dit là