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mardi 4 décembre 2018

READY PLAYER ONE film de science-fiction de St. Spielberg (USA 2018)



Ready Player One est un film de science-fiction américain coproduit et réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2018. Il s’agit de l'adaptation du roman Player One d'Ernest Cline, paru en 2011.

Présentation

L’action est censée se passer à Columbus (Ohio) en 2045. Le monde est en proie à la crise énergétique, les désastres causés par le changement climatique, la famine, la pauvreté, la guerre, etc. Dans ce monde chaotique, l'OASIS est un système mondial de réalité virtuelle, accessible par l'intermédiaire de visiocasques et de dispositifs haptiques tels que des gants et des combinaisons. Il est devenu un monde virtuel dans lequel s'évade la population population mondiale pour oublier une réalité désastreuse.

Le jeu a été créé conjointement par James Halliday (Mark Rylance) et Ogden Morrow de la société Gregarious Games. Mais Halliday a évincé son co-auteur. À sa mort, il laisse un testament sous forme de vidéo  dans laquelle il explique qu'il léguera en héritage son immense fortune, 500 milliards de dollars, ainsi que sa société, à la personne qui réussira à trouver l’easter egg (« œuf de Pâques ») caché dans le jeu. Pour y parvenir, il faut trouver trois clefs. Le concours, lancé depuis cinq ans, n'a encore produit aucun résultat. Les « chasseurs d'œufs » (des joueurs amateurs et des salariés de la société Innovative Online Industries - IOI) participent chaque jour à une course automobile virtuelle truffée d'obstacles où tous les coups sont permis.

Wade Watts (Tye Sheridan) est un orphelin qui vit dans les « piles », un entassement vertical de mobile-homes délabrés, avec sa tante Alice, qui l’a recueilli après le décès de ses parents. Dans l'OASIS, son avatar Parzival parcourt régulièrement les archives de la vie d'Halliday avec l'aide du Conservateur. Grâce à un indice qu'il y découvre, il trouve la 1ère clé. Avec l’aide de ses amis, Art3mis (Olivia Cooke), Aesh, Daito et Sho, ils défient Nolan Sorrento, le PDG de la société Innovative Online Industries (IOI), qui veut obtenir le contrôle de l'OASIS et, par delà, celui du monde.

Mon opinion

Le film est fait pour les geeks qui s’y trouveront à l’aise mais il est aussi truffé de références à la pop culture des années 80 et 90 qu'il serait intéressant de mieux inventorier. Mais le rythme quasi-épileptique de la réalisation rend l'opération impossible. Devant une telle avalanche d’images, de couleurs, de bruit, de fureur et de musique, j’avoue humblement avoir plusieurs fois décroché. C'est pourtant la principale qualité  du film : tous les clins d’œil envoyés à Star Wars, au Seigneur des Anneaux, à la trilogie Retour vers le futur, à Shining (une longue séquence), aux héros des DC Comics... Car, pour le fond, l’action se résume au fond à peu de choses : le combat que mènent de jeunes héros sans peur et sans reproches contre une multinationale qui cherche à régner sur le monde. On retrouve, dans ce film, en moins dramatique, le constat terrifiant d’IA – Intelligence artificielle de l’avenir sombre qui attend l’humanité si elle continue sur sa lancée destructrice : un monde déshumanisé qui vivra par procuration pour oublier un présent peu glorieux. Le propos n'est pas nouveau et plutôt simpliste. Le sujet n'est pas neuf et a déjà été abordé (mieux) par de nombreux films ou sagas de science-fiction.  

On passera cependant un bon moment mais je ne ferai pas de ce film un de mes films préférés. Trop brouillon, trop agressif, c’est un film manichéen dont le discours n'apporte rien.

Voyez plutôt :

samedi 2 mai 2015

DARK PLACES thriller de Gilles Paquet-Brenner (FR-USA 2015)

 

Dark Places est un film policier américano-français écrit et réalisé par Gilles Paquet-Brenner, sorti en 2015. Il s'agit de l'adaptation du roman homonyme de Gillian Flynn.

Synopsis

Libby Day (Charlize Theron) est une jeune femme qui a survécu au massacre de sa mère et de ses sœurs  dans les années 80. Elle est le seul témoin de la scène et affirma aux policiers que c'était son frère, Ben, alors âgé de 16 ans (Tye Sheridan, découvert dans Mud sur les rives du Mississippi), qui était le coupable de ces meurtres. 

Trente ans plus tard, un jeune homme du nom de Lyle Wirth (Nicholas Hoult) prend contact avec elle au nom de l’association qu’il dirige, « The Kill Club », dont les membres reprennent les affaires policières spectaculaires et refont l’enquête. Dans un premier temps, Libby, qui vit dans le déni et n’a jamais revu son frère, en prison depuis 20 ans, refuse de leur parler mais, comme elle a besoin d’argent, elle accepte de les rencontrer puis se prend au jeu et se met en quête des différents protagonistes de l’affaire. Grâce aux éléments glanés et à l’aide de Lyle, elle parviendra à découvrir ce qui s’est réellement passé « cette nuit-là ». Mais réveiller des démons est dangereux et, seule l’intervention de Lyle lui permettra d’échapper elle-même in extremis à la mort.

Mon opinion sur ce film

Bien que ne sois généralement pas un grand fan de thrillers ou de films policiers, je suis allé voir ce film à cause de la présence de CharlizeTheron, mais surtout de celle de Nicholas Hoult, déjà remarqué comme acteur-enfant dans Pour un garçon, puis dans la série britannique Skins. Comme son titre l’indique, 

Dark Places (qui signifie « Les endroits sombres »), est un thriller particulièrement noir qui nous emmène dans l’Amérique profonde, ravagée par la misère, l’alcool et la drogue. Ici, le jeu de Charlize Theron, trop souvent confinée aux rôles de victimes hystériques (L’associé du diable, Intrusion, etc.) est d’une sobriété qui confine au mutisme, voire à l’autisme (sa façon de refuser tout contact physique nous laisse même à penser qu’elle aurait pu être violée dans son enfance, ce qui n’est pas confirmé par le scénario). Personnellement, j’aurais aimé que Nicholas Hoult soit plus mis en avant car son rôle dans l'histoire est visiblement très important mais le scénario ne lui en a pas laissé l'occasion, ce que je regrette car j'ai pressenti, chez ce jeune acteur, dès que je l'ai découvert dans Skins, une personnalité intéressante qui aurait pu mieux s'exprimer dans ce rôle.

En conclusion, un honnête thriller, certes bien mené, mais auquel il manque malgré tout la patte d’un grand metteur en scène. Tous les critiques comparent ce film à Gone girl,  l’autre roman de Gillian Flynn, adapté au cinéma par David Fincher, et le donnent comme bien supérieur à celui-ci. Ne l’ayant pas vu, je ne peux juger et j’attends, pour le faire, d’avoir vu le film de Fincher, qui est par ailleurs le spécialiste incontesté des thrillers (Seven, Panic room, Zodiac…). J'avais beaucoup apprécié  The Social Network, qu'il avait réalisé.


Le réalisateur français Gilles Paquet-Brenner ne s’est pas, jusque-là, illustré par des films d’envergure, si ce n’est peut-être dans Elle s’appelait Sarah (2010), certes dans un style complètement différent. 

mardi 14 mai 2013

MUD SUR LES RIVES DU MISSISSIPPI (USA-2013)



Mud, sur les rives du Mississippi est un film dramatique américain de Jeff Nichols, sorti en 2013. C'est le 3ème film de ce réalisateur après Shotgun Stories (2007) et Take Shelter (2011). Tous ces films ont été tournés dans l'Arkansas, dont il est originaire.

Synopsis
  
Lors d'une de leurs escapades quotidiennes dans les bayous qui s'étendent le long des rives du Mississippi, Ellis et Neckbone, 14 ans, ont découvert un bateau échoué dans un arbre où il a été transporté par une récente tempête. Ils forment le projet de le restaurer et de se l'approprier.

Mais le bateau est occupé par un fugitif : Mud. D'abord réticents, les adolescents acceptent de l'aider, en lui apportant de la nourriture puis des pièces pour restaurer le bateau dans lequel il compte quitter les Etats-Unis pour le Mexique. Fascinés par ce baroudeur qui bouleverse leur morne quotidien, les deux garçons acceptent l’histoire que leur raconte : amoureux d’une jeune fille du nom de Juniper, il aurait tué, pour la défendre, l'homme qui la maltraitait. Or cet homme était le fils d’un riche Texan qui a, depuis, lancé ses hommes à ses trousses et a obtenu la complicité de la police.

Le spectateur ne sait trop si l’on doit croire Mud mais les garçons lui font confiance et prennent des risques  pour lui venir en aide car Mud représente tout ce qu'ils n'ont pas auprès de leur famille : Neckbone 'Neck'  qui se donne des airs de gros dur, il n'a pas connu ses parents et est élevé par un oncle plongeur immature, quant à Ellis, beaucoup plus sensible, il a bien une famille mais son père, pêcheur, vit trop pauvrement pour satisfaire sa femme qui est sur le point de le quitter pour aller vivre en ville. Pour les enfants Mud représente l'aventure, le courage, la force à laquelle leurs proches ont renoncé.

Je suis allé voir Mud en VO ce dimanche. J'ai un peu hésité car je n'aime pas trop Matthew McConaughey mais les bonnes critiques que j'avais lu sur ce film (dont une dans Télérama et d'autres sur des blogs amis), m'avaient finalement donné envie de voir ce film. 

Mon opinion

Le film rappelle beaucoup Les aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain, dont de multiples films ont été tirés. Je connais le dernier, réalisé en 1993 par Stephen Sommers, avec le formidable Elijah Wood. On a, dans Mud, à peu près les mêmes ingrédients, à savoir un fugitif (dans Mark Twain, c'est un esclave en fuite qu'Huckleberry aide à échapper à ses poursuivants), deux jeunes garçons plus ou moins en rupture de ban (contre un seul dans Twain) mais le cadre est le même. Le film est néanmoins très différent : d'abord parce qu'il se passe à notre époque, il n'y est plus question d'esclavage, et les deux garçons sont des adolescents. 

Le film, bien qu'un peu long (20 minutes en moins ne m'auraient pas déplu), se laisse regarder. Il y a des moments émouvants, surtout grâce au jeu magnifique des enfants, en particulier lorsque Ellis (Tye Sheridan) est débordé par le dépit et la colère... De là à en faire un "bouleversant chef d'oeuvre dont on se demande comment il a pu repartir bredouille du festival de Cannes" (Cinéma Teaser), je n'irai pas jusque là. C'est un bon film, sans plus, qui ne mérite pas les éloges presque unanimes qu'on lit dans la plupart des journaux spécialisés sur le cinéma. 

Ma note : 3,5/5