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dimanche 4 février 2024

E.-T. L'extraterrestre film de science-fiction de Steven SPIELBERG (USA - 1982)

 


E.T., l'extra-terrestre [à prononcer [i.ti], est un film de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 1982.

Présentation

Elliott (Henry Thomas), un petit garçon solitaire, se lie d'amitié avec un extraterrestre abandonné sur Terre. Avec son frère et sa sœur, Elliott, il va le recueillir, le garder caché des militaires et des services secrets qui veulent s’en emparer et, finalement l’aider à regagner sa planète et retrouver les siens.

Succès du film

Sorti le 11 juin 1982, E.T. a rencontré un succès mondial, dépassant Star Wars, épisode IV : Un nouvel espoir (1977) en nombre d’entrées.

Acclamé par le public et encensé par la critique, E.T. est devenu aujourd'hui un film culte des années 1980, notamment de par l'une de ses scènes (le vélo d'Elliott s'envolant dans les airs) et une réplique de l'extraterrestre (« E.T. téléphone maison »). Le film obtient notamment quatre Oscars en 1983. Il a été réédité en 1985, puis en 2002, à l'occasion de son 20e anniversaire, avec des plans modifiés et des scènes supplémentaires.

En France, E.T. est sorti en avant-première lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes 1982.

Le film lance la carrière de l'actrice Drew Barrymore et de l'acteur Henry Thomas, qui avaient respectivement 6 et 10 ans lors du tournage.

Mon opinion

Je n’avais pas encore commenté ce film que j’ai vu à sa sortie en 1982 et qui m’avait bouleversé. Comment rester à cette amitié qui se développe entre ces enfants et un être si différent d’eux auquel ils viennent en aide en bravant le monde des adultes. Je me rappelle surtout avoir été marqué par l’homme aux clés (Peter Coyote). Cette formidable scène, où l’on voit en gros plan les clés et la menace qu’elles représentent nous fait à elle seule haïr ce monde brutal et dangereux que représentent les autorités (l’armée, les services secrets…). Il y a aussi la scène où la maison et ses habitants sont, par crainte d’une quelconque contagion, mis « sous cloche » au sens propre, ce qui n’empêche pas les enfants, dans cette scène d’une folle poésie, de s’envoler avec E.T. pour le reconduire sain et sauf à l’engin qui le ramènera chez lui. je me rappelle qu'à la fin du film les spectateuirs ont applaudi à tout rompre, ce que j'ai rarement connu depuis dans une salle de cinéma, tellement ils étaient soulagés qu'E.T. ait pu repartire "chez lui" au nez et à la barbe de l'armée.  

          

lundi 23 janvier 2023

THE FABELMANS de Steven SPIELBERG (USA - 2023)

 


Vu en avant-première dans le cadre du Festival Télérama 2023.

The Fabelmans est un film autobiographique américain réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2023.

Présentation

Le film commence en 1952. Les parents de Sam, Burt (Paul Dano) et Mitzi (Michelle Williams) amènent leur fils de 9 ans (Mateo Zoryan Francis De-Ford) au cinéma voir son premier film « The Greatest Show on Earth » de Cecil B. DeMille. Le petit garçon, très impressionnable, montre peu d’enthousiasme mais ses parents le convainquent qu’il s’agit d’un film sur le cirque Barnum et qu’il ne verra aucune scène traumatisante. Malheureusement, c’est tout le contraire qui se passe puisque le film montre en gros plan le déraillement d’un train provoqué par une voiture qui s’est mise en travers de la voie, provoquant la fuite des animaux de la ménagerie.

Profondément marqué par ces scènes de chaos, Sam fait des cauchemars et rêve en boucle du déraillement d’un train.

La famille est juive et ne fête pas Noël mais Hanukkah, qui est aussi l’occasion de faire des cadeaux aux enfants. A cette occasion, Burt offre à Sam un superbe train électrique avec lequel ce dernier n’a de cesse de reconstituer l’accident qu’il a vu au cinéma. Craignant qu’il n’endommage le jouet, sa mère lui suggère de filmer le déraillement du train miniature. Ainsi, il pourra reproduire l’accident autant de fois qu’il le voudra sans détériorer son cadeau.     

A partir de là, Sam écrit de petits scénarios dans lesquels il met en scène son entourage qu’il filme ensuite.

Ce hobby devient une véritable passion et, en grandissant (il est alors incarné par Gabriel LaBelle), il finit par réaliser de vrais films.

On le retrouve après, à différents âges de l’adolescence, jusqu’à son entrée à l’université

Mon opinion

J’ai adoré ce film qui, pour moi, est l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur, que j’ai vu depuis bien longtemps. Magnifiquement filmé, superbement incarné pas des acteurs qui ne se contentent pas de faire de la figuration, sur un scénario digne de ce nom, soutenu par la belle musique de John Williams, c’est un film complet, où l’on est traversé tour à tour par tous les sentiments : émotion, tristesse, joie, rire… Un film que je ne suis pas prêt d’oublier à la différence de presque tous ceux que j’ai vus dans les derniers mois. Par ce film, Steven Spielberg nous rappelle qu’il est un vrai cinéaste qui n'a pas fait que Les dents de la mer, Indiana Jones ou Jurassic Park, mais aussi de très beaux et grands films comme Empire du soleil, La liste de Schindler, Il faut sauver le soldat Ryan ou Cheval de guerre.

Si vous avez aimé, je vous recommande

samedi 9 novembre 2019

CHEVAL DE GUERRE drame historique de Steven SPIELBERG (USA-2011)



Cheval de guerre (titre original : War Horse) est un film américain de Steven Spielberg sorti en 2011. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Michael Morpurgo, lui-même fondé sur son propre livre pour enfants Cheval de guerre publié en 1982 en Grande-Bretagne. Ce film rend notamment hommage aux huit millions de chevaux qui furent sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Présentation

Le film commence peu avant le début de la déclaration de guerre en 1914 dans le Devon, au sud de l’Angleterre. Albert Narracott (Jeremy Irvine) est un adolescent qui vit avec ses parents dans une ferme. Il assiste avec émerveillement à la naissance d’un poulain qui sera vendu. Quelques années plus tard, son père revient du marché avec un magnifique cheval, un demi-sang, plus fait pour la monte que pour servir d’animal de ferme. Albert reconnaît le poulain qu’il a vu naître et le nomme Joey. Par la douceur, il parvient à éduquer le cheval et réussit à l’atteler à la charrue et, ensemble, ils labourent un champ qui leur servira à planter des navets destinés à régler les dettes de la famille. Mais, après une mauvaise récolte, Ted, le père d’Albert (Peter Mullan) vend Joey à l’armée, prête à partir pour le front. Albert essaie de s’opposer à la vente mais son cheval a déjà été acheté et il ne peut que se résoudre à le voir devenir la monture d’un jeune gradé, le capitaine Nicholls (Tom Hiddleston) qui, devant le désarroi de l’adolescent, lui assure qu’il prendra soin de Joey et lui donnera des nouvelles. Ce qu’il fait, jusqu’à être tué, avec son ami Charley (Patrick Kennedy) lors des premiers affrontements avec l’armée allemande.

Avec Topthorn, un magnifique cheval noir qui a appartenu au Major Stewart (Benedict Cumberbatch), lui aussi tué lors des combats, Joey est tombé entre les mains des allemands. Les deux chevaux sont pris en charge par deux jeunes soldats allemands, Gunther (David Kross) et Michael (Leonard Carow) Schröeder. Mais, lorsque Michael est envoyé au front, Gunther ne le supporte pas et ils désertent avec Joey et Topthorn. Les fugitifs passent la nuit dans un moulin à vent abandonné mais, à l’aube, l’armée les retrouve et les fusille. Les chevaux s’enfuient et sont recueillis par une jeune française, Emilie (Céline Buckens), élevée par son grand-père (Niels Arestrup) dans une ferme isolée près de la ligne de front. Peu après, les Allemands arrivent et réquisitionnent la nourriture puis ils interceptent Emilie qui avait eu l’imprudence d’aller faire une balade à cheval. Les chevaux sont alors incorporés dans l’armée allemande qui les utilise pour tracter les lourds canons destinés à bombarder les Français. Topthorn meurt d’épuisement mais Joey s’échappe devant l’avancée des monstrueux chars anglais Mark IV. Complètement affolé, il se prend dans les barbelés du no man’s land qui sépare les belligérants.    

Entre temps, Albert a été incorporé dans l’armée anglaise et va combattre sur le front de la Somme avec son ami Andrew (Matt Milne) mais, lors d’un affrontement, Albert est blessé aux yeux par les gaz de combats et Andrew est tué.

Pendant qu’Albert est conduit à l’infirmerie pour y être soigné, un terrible drame se déroule dans le no man’s land. Joey, empêtré dans les barbelés et grièvement blessé se laisse mourir mais un soldat anglais, Colin (Tobby Kebbel) et Peter (Hinnerk Schönemann), un soldat allemand, font une trêve pour aller lui porter secours. Une fois libéré, ils tirent au sort le pauvre Joey, horriblement blessé, pour savoir qui des deux va le garder. Joey échoit à l’anglais qui le ramène à l’infirmerie pour y être soigné. Mais le médecin, voyant l’état de l’animal et débordé par les blessés humains, refuse de s’en occuper. Joey aurait été abattu si Albert, malgré sa cécité, ne l’avait reconnu et Joey devient la mascotte des soldats qui le surnomment « le cheval miracle ». Malheureusement, Albert et Joey ne sont pas au bout de leurs peines car la guerre se termine et les chevaux sont vendus aux enchères sur la place de Cambrai. Bien que tous les soldats se soient cotisés pour rassembler de quoi permettre à Albert de racheter Joey, celui-ci est à deux doigts d’être acheté par un maquignon quand le grand-père d’Emilie réapparaît et, à la surprise générale, en offre un prix très au-dessus de sa valeur « en mémoire de sa petite-fille » dont on comprend qu’elle est morte. Il compte le ramener avec lui mais, devant le désarroi d’Albert, il lui en fait cadeau. Dans la dernière image, on voit Albert, qui a retrouvé la vue, monté sur Joey, de retour à la ferme de ses parents qui l’accueillent avec effusion.   

Mon opinion sur ce film

Moi qui aime tant les animaux et suis malade devant leur souffrance, j’avais jusqu’à présent refusé de voir ce film, par crainte de ne pouvoir supporter certaines scènes. Je l’ai tout de même regardé lors de sa rediffusion à la télévision le 7 novembre 2019. Certes, il y a des scènes pénibles (la mort de Topthorn, la fuite de Joey devant les chars et surtout la scène où il se prend dans les barbelés) mais le réalisateur nous a épargné les gros plans et, même s’il vaut mieux le déconseiller aux âmes sensibles (il est interdit en-dessous de 10 ans), il n’y a pas d’images vraiment insoutenables. Le problème est que l’histoire, si elle part de faits réels, hélas dramatiques, se conclut un peu trop comme un conte de fées. J’ai aussi noté, au cours du film, un tel nombre d’invraisemblances que cela le rend difficilement crédible : par ex. Emilie, qui n’a jamais monté un cheval de sa vie, n’hésite pas à lancer Joey au galop dès sa première monte ! Joey, après s’être tant débattu dans les barbelés aurait dû avoir des blessures tellement graves qu’il n’aurait jamais pu récupérer. J’aimerais aussi qu’on m’explique comment le grand-père d’Emilie a pu arriver juste au moment où la vente aux enchères avait lieu… Enfin, comme on dit, « c’est un film » mais on aurait pu s’attendre, de la part d’un réalisateur comme Spielberg, un peu plus de sérieux. Le film a toutefois le mérite de jeter un coup de projecteur sur un fait ignoré en France jusque dans les années 80 : le sacrifice d’un grand nombre de chevaux pendant la 1ère Guerre mondiale. En réalité, si les chevaux ont été les plus nombreux, il y eut aussi les ânes et les mulets et les mules, sans oublier les autres animaux utilisés lors du conflit : chiens (100 000) et pigeons (200 000)...

Je dois malgré tout reconnaître aussi la qualité de la photographie (de Janusz Kaminski qui avait aussi été le chef opérateur de La liste de Schindler, des Aventures de Huckleberry Finn, de Jerry Maguire ou de Il faut sauver le soldat Ryan...)

mardi 4 décembre 2018

READY PLAYER ONE film de science-fiction de St. Spielberg (USA 2018)



Ready Player One est un film de science-fiction américain coproduit et réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2018. Il s’agit de l'adaptation du roman Player One d'Ernest Cline, paru en 2011.

Présentation

L’action est censée se passer à Columbus (Ohio) en 2045. Le monde est en proie à la crise énergétique, les désastres causés par le changement climatique, la famine, la pauvreté, la guerre, etc. Dans ce monde chaotique, l'OASIS est un système mondial de réalité virtuelle, accessible par l'intermédiaire de visiocasques et de dispositifs haptiques tels que des gants et des combinaisons. Il est devenu un monde virtuel dans lequel s'évade la population population mondiale pour oublier une réalité désastreuse.

Le jeu a été créé conjointement par James Halliday (Mark Rylance) et Ogden Morrow de la société Gregarious Games. Mais Halliday a évincé son co-auteur. À sa mort, il laisse un testament sous forme de vidéo  dans laquelle il explique qu'il léguera en héritage son immense fortune, 500 milliards de dollars, ainsi que sa société, à la personne qui réussira à trouver l’easter egg (« œuf de Pâques ») caché dans le jeu. Pour y parvenir, il faut trouver trois clefs. Le concours, lancé depuis cinq ans, n'a encore produit aucun résultat. Les « chasseurs d'œufs » (des joueurs amateurs et des salariés de la société Innovative Online Industries - IOI) participent chaque jour à une course automobile virtuelle truffée d'obstacles où tous les coups sont permis.

Wade Watts (Tye Sheridan) est un orphelin qui vit dans les « piles », un entassement vertical de mobile-homes délabrés, avec sa tante Alice, qui l’a recueilli après le décès de ses parents. Dans l'OASIS, son avatar Parzival parcourt régulièrement les archives de la vie d'Halliday avec l'aide du Conservateur. Grâce à un indice qu'il y découvre, il trouve la 1ère clé. Avec l’aide de ses amis, Art3mis (Olivia Cooke), Aesh, Daito et Sho, ils défient Nolan Sorrento, le PDG de la société Innovative Online Industries (IOI), qui veut obtenir le contrôle de l'OASIS et, par delà, celui du monde.

Mon opinion

Le film est fait pour les geeks qui s’y trouveront à l’aise mais il est aussi truffé de références à la pop culture des années 80 et 90 qu'il serait intéressant de mieux inventorier. Mais le rythme quasi-épileptique de la réalisation rend l'opération impossible. Devant une telle avalanche d’images, de couleurs, de bruit, de fureur et de musique, j’avoue humblement avoir plusieurs fois décroché. C'est pourtant la principale qualité  du film : tous les clins d’œil envoyés à Star Wars, au Seigneur des Anneaux, à la trilogie Retour vers le futur, à Shining (une longue séquence), aux héros des DC Comics... Car, pour le fond, l’action se résume au fond à peu de choses : le combat que mènent de jeunes héros sans peur et sans reproches contre une multinationale qui cherche à régner sur le monde. On retrouve, dans ce film, en moins dramatique, le constat terrifiant d’IA – Intelligence artificielle de l’avenir sombre qui attend l’humanité si elle continue sur sa lancée destructrice : un monde déshumanisé qui vivra par procuration pour oublier un présent peu glorieux. Le propos n'est pas nouveau et plutôt simpliste. Le sujet n'est pas neuf et a déjà été abordé (mieux) par de nombreux films ou sagas de science-fiction.  

On passera cependant un bon moment mais je ne ferai pas de ce film un de mes films préférés. Trop brouillon, trop agressif, c’est un film manichéen dont le discours n'apporte rien.

Voyez plutôt :

lundi 9 avril 2018

LA LISTE DE SCHINDLER film de Steven SPIELBERG (USA- 1993)



La Liste de Schindler (Schindler's List) est un film dramatique et historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1993, avec Liam Neeson, Ben Kingsley et Ralph Fiennes dans les rôles principaux.

Le film, inspiré du roman homonyme paru en 1982 de Thomas Keneally, décrit comment Oskar Schindler, un industriel allemand, réussit pendant la Seconde Guerre mondiale à sauver environ 1 200 Juifs promis à la mort dans le camp de concentration de Płaszów, sans pour autant occulter les travers d'un personnage un peu ambigu et cherchant à tirer un profit matériel de la situation.

Le film existe en DVD (2 DVD – durée 3.15 H avec d’intéressants bonus.

Présentation

À Cracovie (Pologne), durant la Seconde Guerre mondiale, l’ordre est donné par les Allemands de parquer tous les juifs dans le ghetto de Cracovie. Oskar Schindler (Liam Neeson), un industriel allemand, membre du parti nazi, corrompt des membres de la Wehrmacht et des officiers SS pour obtenir, parmi la population juive, une main d’œuvre qui ne lui coûtera rien et relancer la production d’une usine de métal émaillé en faillite. Pour les recruter, il engage un comptable juif, Itzhak Stern (Ben Kingsley). Celui-ci est par ailleurs un représentant local de la communauté juive et a des contacts parmi le marché noir et la communauté juive des affaires. Stern aide alors Schindler à trouver des financements pour lancer son entreprise. Schindler, qui, dans un premier temps, ne se préoccupe pas du sort des Juifs, devient l’ami intime d’Amon Göth (Ralph Fiennes), le commandant du camp, un sadique qui fait régner la terreur parmi les prisonniers.

Ayant pris conscience, lors de la liquidation du ghetto, de l’horreur et de la folie nazie, il fera tout pour protéger le maximum de Juifs en les embauchant dans son usine, où ils sont à l’abri des exactions de Goeth. Il fait alors inscrire leur nom sur la « liste de Schindler » qui finira par compter 1200 noms qui échapperont ainsi à la « solution finale ».

En 1945, lors de la fin de la guerre, Oskar Schindler et sa femme, ruinés, quittent le pays. Schindler est pourchassé comme membre du parti nazi et comme un profiteur de guerre. Fuyant l'avancée de l'armée rouge, il se rend aux Américains et il obtiendra la reconnaissance de « Juste parmi les Nations » décernée à ceux qui ont sauvé des Juifs.    

Dans les scènes finales, on peut voir la pendaison de Göth et un résumé de la vie de Schindler après la guerre. Puis le film en noir et blanc se colorise pour montrer les Schindlerjuden (Les « Juifs de Schindler ») accompagnés des acteurs du film venus, de nos jours, déposer des pierres sur la tombe de Schindler située dans le cimetière chrétien de Jérusalem. Dans la dernière scène, l'acteur Liam Neeson y dépose deux roses.  

Autour du film

Dans le bonus qui suit le film, Steven Spielberg présente l’extraordinaire travail de mémoire fait par la Shoah Foundation, la Fondation des archives de l'histoire audiovisuelle des survivants de la Shoah, qu’il a fondée en 1994 pour recueillir le témoignage de 52 000 rescapés (https://sfiaccess.usc.edu/).  
En 2004, La Liste de Schindler est sélectionné par la bibliothèque du Congrès pour être conservé au National Film Registry pour son « importance culturelle, historique ou esthétique ».

La Liste de Schindler est classé dans le Top 100 de l'American Film Institute à la huitième position. Il est également sixième dans le classement des meilleurs films de tous les temps sur le site de référence IMDB avec une note de 8,9⁄10. Par ailleurs, les personnages d'Oskar Schindler et Amon Göth sont classés parmi les « 100 Héros et Méchants » du cinéma.

Mon opinion sur ce film

J’ai ce film depuis plusieurs années dans ma DVDthèque mais je n’avais encore jamais eu le courage de le voir. Je m’y suis pris en trois fois, tant il est long (3.15 H et plus de 4 H avec les bonus). Le film décrit toute l’horreur et la folie du système nazi, appliqué à la population de Cracovie. J’avais déjà vu Le pianiste, de Roman Polanski, que je considère comme un chef-d’œuvre. Le film de Spielberg est bouleversant. Certaines scènes sont particulièrement difficiles à supporter. Mais je n’ai jamais ressenti l’émotion qui m’a saisi en visionnant Le Pianiste, en particulier la scène où l’officier SS l’oblige à jouer pour lui la Sonate de Chopin

Récompenses

Si le film lui-même a été multirécompensé (en particulier par trois Golden Globes et sept Oscars), il n'en a pas été de même des acteurs. Liam Neeson, dont c'est sans doute le plus grand rôle au cinéma, n'a, malgré une nomination aux Golden Globes, pas obtenu une récompense, pourtant amplement méritée, pour son jeu complexe. Seul Ralph Fiennes a obtenu un BAFTA comme "meilleur acteur dans un second rôle", ce qui est la moindre des choses pour son interprétation glaciale d'Amon Göth qui préfigure à 14 ans de distance, un autre meurtrier pyschopathe, l'effrayant Lord Voldemort dans Harry Potter

Dans le même registre, vous pouvez voir :



vendredi 26 janvier 2018

PENTAGON PAPERS film de Steven Spielberg (USA-2017)


Pentagon Papers est un film historique américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2017 aux Etats-Unis et le 24 janvier 2018 en France.

Résumé

Le film fait référence au scandale des années 1970, connu sous le nom de Pentagon Papers, des documents top-secret sur la guerre du Vietnam révélés par le New York Times puis par le Washinton Post et enfin par toute la presse américaine. Le rapport, dont le véritable titre est « United States-Vietnam Relations, 1945-1967: A Study Prepared by the Department of Defense (« Relations entre les États-Unis et le Viêt Nam, 1945-1967 : une étude préparée par le département de la Défense »), comptait 47 volumes totalisant 7 000 pages classées « secret-défense » émanant du département de la Défense (autrement dut du Pentagone) à propos de l'implication politique et militaire des États-Unis dans la guerre du Viêt Nam entre 1955 et 1971. Ce rapport avait été rédigé par trente-six officiers militaires et experts politiques civils, à la demande de Robert McNamara, alors secrétaire à la Défense, en 1967.

La quasi-totalité du rapport fut clandestinement communiquée à la rédaction du New York Times au début de l'année 1971 par Daniel Ellsberg, un ancien analyste de la RAND Corporation, avec l'aide de son ami Anthony Russo, du linguiste Noam Chomsky et de l'historien Howard Zinn.
Le gouvernement américain réagit en obtenant d’un juge fédéral une injonction interdisant au Times, puis au Post de continuer la publication des révélations. Suite à l'appel interjeté dans chaque cas par les journaux mis en cause, la Cour suprême des États-Unis prit une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux poursuites de l'État et leva la censure fédérale.

Le film est réalisé du point de vue du Washington Post, qui à l’époque n’avait pas la stature nationale du New York Times. Sa patronne, Katharine « Kay » Graham, interprétée par Meryl Streep, était la fille du fondateur et venait de prendre la succession de son mari, qui s’était suicidé. Le journal était en mauvaise posture et elle négociait son entrée en bourse pour lui donner plus de marge de manœuvre financière. Son directeur de rédaction, Benjamin « Ben » Bradlee (joué par Tom Hanks), un journaliste engagé, la convainquit, contre l’avis des financiers et des avocats, à se lancer dans le combat risqué contre le gouvernement américain.

Suite à l'appel interjeté contre l’arrêt de la cour fédérale par les journaux mis en cause, la Cour suprême des États-Unis prit une décision commune aux deux affaires, qui mit fin aux poursuites de l'État et leva la censure fédérale. La publication des Pentagon Papers, suivie du scandale du Watergate, éclaboussèrent la classe politique et poussèrent au retrait des Américains du Vietnam.
Le film se termine par une scène qui, pour n’être pas développée, n’en est pas moins limpide : celle où un gardien de nuit, constatant que les locaux du Parti démocrate ont été forcés, appelle la police, prenant ainsi sur le fait les espions envoyés par Nixon pour espionner ses adversaires, ce qui conduisit au fameux scandale du Watergate et contribua à la démission de Richard Nixon, le 9 août 1974.     

Mon opinion sur ce film

Le début du film m’a paru très confus même pour quelqu’un qui, comme moi, n’est pas totalement ignorant de l’histoire américaine. Il faut dire que le scandale des Pentagon Papers et bien moins connu en France que celui du Watergate, qu’il préfigure et joua un rôle majeur dans la fin de la guerre du Vietnam et la chute de Nixon.

Le film ne décolle vraiment que dans sa deuxième partie et devient vraiment passionnant à partir du moment où le spectateur comprend que l’enjeu du bras de fer mené entre le journal et le gouvernement représentera un tournant définitif dans l’histoire de la presse américaine. En effet, l’arrêt de la Cour suprême qui rappelle que les Pères fondateurs de la Nation ont instauré pour les gouvernés la liberté d’être informés donnera à la presse américaine le statut définitif et incontesté d’un contre-pouvoir aux gouvernants.   

Peut-être que je vais trop loin mais j'ai ressenti ce film, qui est une ode à la liberté d'informer, comme une mise en garde faite à Trump. En effet, le scandale des Pentagon papers, qui annonçait aussi le Watergate, a joué un rôle évident dans la fin de la guerre du Vietnam et la démission de Nixon (pour éviter la procédure "d'impeachment" qui lui pendait an nez. Ces faits en rappellent d'autres. Et tout le monde sait combien Spielberg (et le monde du cinéma en général) déteste Trump.

Dans le même esprit, je vous conseille :


lundi 30 octobre 2017

EMPIRE DU SOLEIL de Steven SPIELBERG (USA-1987)


Empire du Soleil (Empire of the Sun) est un film américain réalisé par Steven Spielberg, sorti en 1987. Il est inspiré du roman autobiographique du même nom de J. G. Ballard. 

Résumé

Le 8 décembre 1941, James ‘Jamie’ Graham, un jeune britannique, vit une vie insouciante et luxueuse auprès de ses parents, industriels, dans la colonie britannique de Shanghai en Chine. Après l’attaque sur Pearl Harbor, les Japonais envahissent l’enclave et Jamie est séparé de ses parents.  Dans la cohue, sa mère lui crie de rejoindre la maison et d’attendre ses parents mais, lorsqu’il arrive, la maison est déserte. Après être resté quelque temps seul et avoir dévoré les dernières réserves, il est fait prisonnier par les Japonais qui l’enferment, avec 2000 autres étrangers (Britanniques et Américains) dans le Lunghua Civil Assembly Center, transformé en camp de concentration. Jamie, renommé Jim par des Américains, réussit à survivre dans le camp grâce à sa débrouillardise. Resté prisonnier pendant  quatre ans, il est libéré après la capitulation forcée du Japon suite aux bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki.

Mon opinion sur ce film


Je n’avais encore jamais vu ce magnifique film de Steven Spielberg avec, dans le rôle de J. G. Ballard au même âge, Christian Bale dont c’était l’un des tout premiers rôles au cinéma. Il obtint d’ailleurs, pour cette exceptionnelle prestation, le prix « Best Performance For a Juvenile Actor ». Dès les 1ères images, on sent la patte d’un très grand réalisateur, chaque image a un sens et parle souvent plus qu’une scène à grand spectacle. Ce film, malgré certaines longueurs et malgré une musique un peu trop envahissante (de John Williams pourtant), est un très grand film, beau et émouvant.

Dans le même esprit :

mardi 8 décembre 2015

LE PONT DES ESPIONS film de Steven Spielberg (US-2015)



Le Pont des espions (Bridge of Spies) est un film d'espionnage américano-germano-indien inspiré de faits réels, réalisé par Steven Spielberg, sorti en 2015.

Résumé

En 1956, en pleine guerre froide, un avocat américain spécialisé dans les assurances, James Donovan (Tom Hanks), accepte de défendre comme avocat commis d’office Rudolf Abel (Mark Rylance), un espion soviétique œuvrant sur le sol américain. À cause de la véritable hystérie contre les communistes et du risque d’une guerre nucléaire qui terrorise les Américains, les gens le considèrent comme un traître, même au sein du système judiciaire. Alors que Rudolf Abel est pratiquement condamné d’avance à la peine de mort, il parvient à obtenir que sa peine soit commuée en prison à vie, suggérant qu’en cas de capture d’un espion américain, il pourra servir de monnaie d’échange.

Parallèlement au cas de Rudolf Abel, le film nous raconte deux autres histoires : celle de jeunes soldats américains recrutés par la CIA pour exécuter des missions d’espionnage au-dessus des territoires soviétiques et celle d’un jeune étudiant américain en économie, Frederic L. Pryor, arrêté à Berlin Est par la STASI qui l’accuse d’espionnage. 

James Donovan accepte la mission difficile qui consiste à se rendre à Berlin-Est, contrôlé par les Soviétiques, sans protection diplomatique car les Etats-Unis ne reconnaissant pas officiellement l’annexion de l’Allemagne de l’Est, ils ne veulent pas impliquer leur diplomatie.

Lors de son arrivée à Berlin, Donovan est mis au courant du cas du jeune étudiant, Francis Gary Powers, qui a le même âge que l’un de ses proches collaborateurs, Doug Forrester, à qui il est très attaché. Il ne peut se résoudre à ne sauver que Pryor et il va tenter son va-tout pour sauver les deux jeunes Américains, le pilote et l'étudiant, en échange de l’espion russe. Grâce à un sens aigu de la négociation et à un entêtement qui aurait pu lui coûter la vie ou, à tout le moins, condamner sa mission, il sortira victorieux de ce difficile challenge et récupérera in extremis les deux Américains.

L’échange se produira en pleine nuit et par un froid glacial sur le pont de Glienicke.    

Distribution

  • Mark Rylance : William Fischer / Rudolf Abel
  • Amy Ryan : Mary Donovan
  • Billy Magnussen : Doug Forrester
  • Austin Stowell : Francis Gary Powers (l'aviateur fait prisonnier par les Russes)
  • Will Rogers : Frederic Pryor (l'étudiant américain fait prisonnier par les Allemands de l'Est)

Autour du film

Une première adaptation de cette histoire vraie avait fait l’objet, en 1976, d’un téléfilm inspiré de la biographie de Powers sous le titre « Powers: The True Story of the U-2 Spy Incident ». Lee Majors interprétait Powers et James Gregory faisait une courte apparition dans le rôle de l'avocat américain James Donovan.

Après que Matt Charman ait soumis un premier projet de scénario à Steven Spielberg, celui-ci lui fait part de son intérêt pour en réaliser un film mais le scénario final a été réécrit par les frères Coen.

Tournage

Le début du film, qui se déroule aux Etats-Unis, est tourné en septembre 2014 à Brooklyn en puis à  Astoria dans le Queens. Un mois plus tard, l'équipe quitte New York pour les studios de Babelsberg à Potsdam, dans la banlieue de Berlin en Allemagne, pour un tournage prévu jusqu'à fin novembre 2014.   Les 24 et 25 octobre 2014, des scènes sont tournées à l'aéroport de Berlin-Tempelhof avec un authentique C-54 Skymaster. Une scène-clef d'échange de prisonniers est filmée sur le pont de Glienicke, là même où avait eu lieu l'échange en 1962. Mi-novembre 2014, le tournage a lieu également à Wrocław en Pologne ; Courant décembre, des scènes sont tournées sur la Beale Air Force Base en Californie.

Musique

La BO du film devait être réalisée par le grand compositeur John Williams mais, suite à des problèmes de santé de ce dernier, elle a été confiée à Thomas Newman.

Mon opinion sur ce film
Loin d'être un film de pur divertissement dans la veine de ceux qui ont rendu célèbre Steven Spielberg (Les dents de la mer, la série des Indiana Jones ou Jurassic Park), ce film se rattache aux films "sérieux" et engagés de Steven Spielberg dans lequel ce dernier n'a pas hésité à montrer toute sa profondeur comme dans La liste de Schindler (le sauvetage de Juifs promis à l'extermination), Amistad (l'esclavage des noirs), Il faut sauver le soldat Ryan (2ème guerre mondiale) ou Le terminal (un immigré sans papiers bloqué dans l'aéroport John Fitzgerald Kennedy), tous inspirés, comme Le pont des espions, de faits réels. Le seul reproche que je ferai à ce film, c'est sa longueur (141 min) et sa relative lenteur. Mais les acteurs sont formidables : Tom Hanks Mark Rylance, qui joue le rôle de l'espion russe, sans parler des rôles secondaires qui ne déméritent pas, ce qui est toujours à l'honneur d'un grand réalisateur. En outre, le travail de reconstitution qui a été fait, parfait dans tous ses détails, mérite le respect. Sans être un chef d'œuvre du même niveau que La liste de Schindler ou Il faut sauver le soldat Ryan, ce film est une réussite et mérite d'être vu.     

samedi 27 juin 2015

STEVEN SPIELBERG RENONCE A TOURNER AUX ILES FEROE



Renoncement de Steven Spielberg à tourner aux Iles Féroé pour protester contre le massacre annuel de mammifères marins (dauphins, globicéphales, baleines).


Le boycott est une arme dont les gouvernements et les marques devraient tenir compte. Iles Féroé : Suite à la protestation de plus de 81000 signataires sur Change.org Steven Spielberg​ et les studios Dreamworks renoncent à tourner leur prochain film dans les Iles Féroé entachées annuellement par le terrible massacre de centaines de mammifères marins. Il ne fait aucun doute que ce retrait va peser lourd dans l'économie de ce petit pays dépendant du Danemark, jusqu'alors resté sourd à toutes les protestations internationales. Devant le manque à gagner, vont-ils renoncer ? Rien n'est moins sûr mais, s'ils font un rapide calcul, espérons qu'ils comprendront où est leur intérêt. En tout cas merci à Steven Spielberg, dont on connaît par ailleurs les engagements (contre l'homophobie, contre la guerre en Irak, contre la situation au Darfour et pour sa critique de la politique chinoise envers les droits de l'homme en se retirant de l'organisation des JO à Pékin, son engagement pour l'élection d'Obama, etc.) même si certaines de ses prises de position ne sont pas toujours exemptes de critiques. 

vendredi 27 février 2015

FALLING SKIES série TV de science-fiction (2011-...)




Falling Skies est une série télévisée de science-fiction post-apocalyptique américaine créée par Robert Rodat (le scénariste du film "Il faut sauver le soldat Ryan"), produite par Steven Spielberg via Dreamworks Televisions.

J’ai vu les trois premiers épisodes à la télévision. La série, toujours en production, compte à ce jour quatre saisons répartie 42 épisodes de 42 minutes. En 2015, une 5ème saison est en cours de tournage.

Les 3 premières saisons sont disponibles en DVD en France.

Synopsis

La série commence assez abruptement alors que la Terre (plus exactement les Etats-Unis) a été envahie depuis six mois par des extra-terrestres. On apprend que l’invasion s’est faite sans que les armées aient pu réagir. 90 % de l'humanité a été tuée. Les survivants fuient les envahisseurs, répartis en trois espèces différentes, des entités mécaniques, les "Mechs" ("Mecas" dans la version française) des sortes de robots géants bipèdes dotés d'armes redoutables, les "Skitters" ("Rampants" en français), d'horribles monstres verts insectiformes, et une 3ème espèce, humanoïde, les "overlords" ("les maîtres"), dont on sait très peu de choses, mais qui semblent être à l'origine de l'invasion, les autres n'étant que leurs exécutants, voire leurs esclaves.

Les survivants ont fui les villes et s'organisent comme ils peuvent, en cherchant de la nourriture et des armes, afin de se défendre contre les envahisseurs qui, malgré leur puissance, ne sont pas indestructibles.

Les aliens tuent systématiquement les humains qu’ils rencontrent, épargnant seulement les enfants et les adolescents âgés de 8 à 18 ans dans le but de les asservir afin de les forcer à réaliser des tâches manuelles dont on ne comprend pas le but. Pour ce faire, ils leur en leur implantent sur le dos des harnais bioniques qui, au bout d’un certain temps, ne font plus qu’un avec le corps humain et annihilent toute volonté propre. Il semble aussi impossible de retirer cet artefact du corps de l'humain implanté sans le tuer.

Le héros de l'histoire est Tom Mason (interprété par Noah Wyle, connu pour avoir incarné le sympathique Dr. Carter de la série Urgences). C’est un intellectuel qui, jusqu’à l’invasion, ne s’était jamais battu et était professeur d’histoire à l’Université. Il est père de trois garçons, Hal (Drew Roy), 16 ans, Ben (Connor Jessup), 14 ans et le cadet, Matt (Maxim Knight), 8 ans. Sa femme a été tuée alors qu’elle était sortie chercher des provisions, le jour de l’invasion. Depuis, ils ont quitté leur maison et ont rejoint un groupe de civils encadrés par quelques militaires rescapés. 

Le groupe de fugitifs est dirigé par le capitaine (puis colonel) Dean Weaver (Will Patton), un militaire de carrière qui a combattu pendant la guerre du Golfe et a perdu sa famille lors de l’invasion. En tant qu'universitaire cultivé et pacifiste, Tom Mason défend les droits des civils contre l'attitude presque dictatoriale de Weaver. Tom trouve un allié dans le colonel à la retraite (puis général) Jim Porter (Dale Dye), plus courtois et humain que Weaver. 

Ben ayant été enlevé par les extra-terrestres et "implanté", Tom, accompagné de son fils aîné Hal, et contre l'avis de Weaver, a monté une opération de secours pour libérer l'adolescent.    

Au début, à couteaux tirés avec Weaver, Tom Mason deviendra le second de Weaver au cours du développement de la série. La troisième personnage incontournable de ce trio est le Dr. Anne Glass (Moon Bloodgood) qui, aidée d’une jeune fille, Lourdes Delgado (Seychelle Gabriel), tente de soigner au mieux les malades et les blessés qui affluent au camp. Au cours de la 2ème saison, Tom et Anne deviendront amants. 

Mon jugement sur cette série

N'ayant pu résister à l'attente, j'ai acheté es trois premières saisons au fur et à mesure de leur parution en DVD. Ayant raté le 1er épisode lors de la diffusion télé, je pensais que je trouverais un pilote ou, à défaut, un résumé des débuts de la série mais je n’ai rien trouvé car celle-ci commence brusquement 6 mois après l’invasion.

On ne connaît ni la raison, ni l'étendue de celle-ci et on vit au jour le jour avec les héros, survivants de l'holocauste qui, eux-mêmes, glanent des bribes d’information au fur et à mesure des épisodes. Curieusement, seuls les humains ont été tués. Les infrastructures sont intactes, sauf celles prises sous l'impact des explosions ET qui ne semblent pas être d'origine nucléaire. Les DVD m'ont laissé sur ma faim d'autant que les commentaires audio constituant le bonus sont exclusivement en anglais non sous-titré.
Ma première réaction avait été une réaction de rejet car je regrette qu'une fois de plus les aliens soient décrits comme les méchants envahisseurs dont le seul but semble être la destruction de l'humanité. Impression d'autant plus négative que les "Mechs" sont quasiment la copie-conforme des terrifiants Cylons mécaniques de l'excellente série Battlestar galactica. Quant aux aliens insectiformes, ils sont verts, répugnants, et aussi repoussants que des araignées géantes (et gluantes)... Reste les "overlords" dont je ne sais pas ce qu'ils nous réservent. Pourquoi faut-il que les scénaristes manquent à ce point d'imagination. Les extraterrestres de V, les visiteurs, du moins sous leur forme humaine, ou ceux de The Event me paraissent beaucoup plus menaçants que ceux, caricaturaux, que nous montre Falling skies.

Mais l’intérêt de la série est ailleurs : il est dans le contexte qui entoure les survivants, dans la complexité de la personnalité des héros et surtout des multiples questions sans réponses : pourquoi cette invasion ? Quels buts poursuivent les aliens ? Pourquoi transforment-ils les jeunes humains qu'ils capturent en zombies ? Que font-ils du métal qu'ils récupèrent ? C'est cela qui me fera regarder les prochains épisodes. L’évolution des personnages est aussi passionnante : Tom, le personnage principal qui va se faire violence pour abandonner sa modestie naturelle pour défendre ses fils et ses concitoyens, à ses fils, que l’on verra se transformer d’adolescents insouciants en combattants aguerris, jusqu’au personnage ambigu de Pope (Colin Cunningham) qui, du bandit sans foi ni loi qu’il était au début, devient un des piliers de la Rébellion et l'un des alliés les plus fidèles de Tom Mason.
  
Dans le même esprit, vous pouvez voir :  
         
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dimanche 5 octobre 2014

ARRÊTE-MOI SI TU PEUX de Steven Spielberg (USA- 2002)


Arrête-moi si tu peux (Catch Me If You Can) est un film américain de Steven Spielberg sorti en salles en 2002.

Synopsis

Le film s’inspire de l’aventure extraordinaire (mais véridique) du jeune Frank Abagnale, Jr. (interprété par Leonardo di Caprio) qui, dans les années 60, devint un véritable caméléon, usurpant plusieurs identités, se faisant passer tour à tour pour un pilote de ligne, un médecin, un avocat, un procureur, etc., fabriquant de faux chèques, et multipliant les escroqueries jusqu’à ce qu’il tombe dans les filets du FBI et ne devienne la proie personnelle de l'agent Carl Handratty (TomHanks) qui se jura de l’arrêter et y parvint au bout d’une cavale de 6 ans.

Le film commence en 1969 alors que l’agent Handratty vient prendre livraison de Frank Abagnale Jr. dans une prison française où il attend son extradition pour les Etats-Unis. La carrière d’Abagnale avait commencé 6 ans plus tôt, alors qu’il n’avait que 16 ans. Son père perd alors son emploi et il surprend sa mère avec son amant. Il quitte sur le champ le domicile familial, sans aucune ressource. Pour survivre, il fabrique de faux chèques et, sous une fausse identité, il se fait passer pour un pilote de la Pan-Am. Entre l’âge de 16 et 18 ans, il parcourra ainsi 1.609.000 Km, utilisant 255 vols à travers 26 pays, tout cela aux frais de la compagnie. Sur le point d'être démasqué, il change d’identité et devient, pendant près d’un an, et sans la moindre connaissance médicale, médecin-pédiatre dans un hôpital de Géorgie. Puis, après avoir falsifié un diplôme de la prestigieuse Université d’Harvard, où il dit avoir étudié, il passe (et réussit !) l’examen du barreau en tant qu'avocat et obtient le poste de procureur général de l’Etat de Louisiane à l'âge de 19 ans ! Démasqué plusieurs fois, il parvient cependant toujours in extremis à échapper à la justice, arrivant même à faire faux bond aux agents du FBI qui l'ont arrêté en se faisant passer pour l'un d'entre eux. 

Après son arrestation définitive, le FBI lui proposa de devenir expert et de travailler pour eux à démasquer les faussaires. Il a, depuis, monté sa propre société d'expertise et est devenu milliardaire. Son autobiographie a été un bestseller et c'est de celle-ci que le film est adapté.

Bien qu’Abagnale ait été associé au scénario, le film prend beaucoup de libertés avec une réalité pourtant déjà suffisamment fournie en rebondissements et en faits incroyables pour faire un scénario en or massif. C’est un reproche récurrent que l’on doit faire à Spielberg qui, dans tous ses films, en rajoute toujours et ne sait jamais se réfréner.

La police française et les prisons de notre pays sont aussi décrites dans le film comme elles devaient l'être au Moyen-âge. On aurait pu s’attendre à mieux de la part de Steven Spielberg qui, s’il n’a pas personnellement eu affaire avec la réalité carcérale française, aurait pu prendre la peine de se renseigner sur celle-ci. La scène de l’arrestation d’Abagnale en France est aussi traitée de manière grotesque, en contradiction avec ce qui s’est réellement passé, à savoir qu’il fut discrètement interpellé par les forces de l’ordre alors qu’il faisait des emplettes dans un magasin de Montpellier et non après une course poursuite par plusieurs véhicules de police avec des flics sur les dents prêts à le descendre, comme cela est montré dans le film (Une arrestation sans effusion aurait, il est vrai, été moins spectaculaire !) Cela explique peut-être pourquoi le film a été relativement boudé par le public français (il semblerait qu’il ait beaucoup mieux marché aux Etats-Unis où il est crédité de 98 % d'opinions favorables par le site Rotten Tomatoes qui n'est pourtant généralement pas tendre dans ses jugements).

Reste que ce film, malgré son titre peu accrocheur, est un excellent film, en grande partie grâce à l’époustouflante prestation de Leonardo Di Caprio. En effet, celui-ci, dont on a déjà souvent eu l'occasion d'apprécier le talent, rend crédible, avec une aisance insolente, son passage de l'enfance à l'âge adulte, ainsi que les diverses identités qu'il incarne. Son talent lui permet même d’éclipser sans effort celui de ce vieux briscard de Tom Hanks qui avait déjà pourtant, à l'époque du tournage, un sacré palmarès avec des films aussi admirables que Philadelphia (1993) ou Forrest Gump (1994). 

mercredi 1 octobre 2014

RENCONTRES DU 3ème TYPE de Steven Spielberg (USA-1977)


Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind) est un film de science-fiction américain écrit et réalisé par Steven Spielberg, mettant en scène Richard Dreyfuss, François Truffaut, Teri Garr, Melinda Dillon et Bob Balaban. Produit et distribué par Columbia Pictures, ce film est sorti en avant-première le 15 novembre 1977 à New York et le 16 novembre dans tous les États-Unis. En France, il est sorti le 24 février 1978.

Contenu

Le film traite, avec plus ou moins de bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du 3ème type" avec des extraterrestres, c'est-à-dire, pour faire simple, des récits de contacts supposés entre humains et extraterrestres. François Truffaut, inattendu dans ce rôle, y incarne Claude Lacombe, personnage inspiré de Jacques Vallée, informaticien, astronome et ufologue français, de renommée mondiale, qui vit en Californie. 

Synopsis

Le film commence dans le désert de Sonora au Mexique. Le scientifique français Claude Lacombe et son interprète américain David Laughlin découvrent de vieux avions de guerre en plein désert. Les appareils, des TBF Avenger, faisaient partie du Vol 19, une escadrille qui a mystérieusement disparu en décembre 1945. D’autres faits étranges se produisent sur la surface de la planète comme un cargo disparu en 1925 retrouvé en plein désert de Gobi. Lacombe et son équipe se rendent au Dharmsala, en Inde, pour étudier une série de cinq notes chantées par la foule. Ces sons, d'après les autochtones, proviendraient des cieux. Lors d'une conférence aux États-Unis, Lacombe traduit ces sons en langage des signes d'après la technique de Zoltan Kodaly. Plus tard, un télescope appartenant à un complexe top-secret enregistre des signaux provenant de l'espace qui seraient des coordonnées terrestres. Il ne fait plus de doute pour le scientifique français qu'une forme intelligente extraterrestre tente de communiquer avec notre civilisation.

Des OVNI sont repérés au-dessus de l'Indiana, manquant de percuter un avion de ligne et perturbant le réseau électrique. Dans une petite maison de campagne, Jillian Guiler vit seule avec son fils de trois ans, Barry. Ce dernier est réveillé en pleine nuit par une force inconnue qui l'attire au dehors, dans la forêt. Entre-temps, Roy Neary, un réparateur de câble, délaisse sa famille pour aller réparer les lignes à haute-tension sur une nationale. Alors qu'il stoppe son véhicule au niveau d'une voie ferrée pour chercher son chemin, Neary fait l'expérience d'une rencontre rapprochée avec un OVNI qui émet une vive lumière, brûlant un côté de son visage. Puis bientôt, il manque d'écraser le petit Barry sur la route. La police donne la chasse aux mystérieux engins volants, sans succès. Le public est fasciné par cette vague d'OVNI, de même que Neary, au grand désespoir de sa femme.
Entretemps, la maison des Guiler devient le théâtre d'un drame lorsque Barry est enlevé par un OVNI sous les yeux de sa mère impuissante. Neary et Jillian deviennent bientôt obsédés par l'image subliminale d'une forme ressemblant à une montagne et commencent à essayer de la reproduire en sculpture ou en peinture. Ils sont comme attirés par cette mystérieuse forme.

Lacombe et son assistant ont calculé que les mystérieuses coordonnées conduisent à Devils Tower, dans le Wyoming. L'armée américaine dévoile un plan d'évacuation de la région en prétextant un accident de train contenant un gaz toxique, et prépare la construction d'une base scientifique destinée à "accueillir" les visiteurs. L’obsession de Neary vis-à-vis de la "forme", qui n'est autre que celle de Devils Tower, pousse sa femme et ses enfants à le quitter. Neary n'a pas d'autres choix que de rejoindre Jillian, et tous deux se rendent dans le Wyoming à la recherche de la vérité...

Ma critique

Je disais plus haut que  " le film traitait, avec plus ou moins de bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du 3ème type" : je m'explique. Les OVNI étant un domaine que je connais bien pour l'avoir étudié et approché de près depuis mon adolescence, j'ai trouvé que certaines scènes du film étaient particulièrement bien documentées. Par exemple, l'obsession qui fait se retrouver au pied de la Devil's Tower (la "Tour du diable", spectaculaire site naturel du Wyoming), Roy et Jillian, la mère de l'enfant enlevé. La scène d'ouverture du film, inspirée de faits réels, avec les avions de guerre, disparus en 45 et retrouvés en parfait état dans le désert de Sonora au Mexique, est aussi superbement filmée. Quelques autres images de ce film resteront à jamais dans les esprits : pour moi, ce sera le passage au-dessus du sommet de la Devil's Tower, de l'engin extraterrestre géant, dont la masse fabuleuse et la lenteur sont réellement impressionnantes. Il y a aussi la scène de l'échange musical sur 5 notes qui sert de code de communication avec le vaisseau et dont je reparle en fin d'article.

Malheureusement, comme toujours avec Spielberg (et il n'est pas le seul réalisateur américain, hélas), il en fait trop et les ficelles sont trop grosses. Quant à la fin, avec la "rencontre" proprement dite avec les pseudo-extraterrestres, elle se veut émouvante mais elle fiche tout le reste du film, y compris ses meilleures trouvailles, par terre, tant elle est grotesque.

 Un mot donc sur la musique, composée par John Williams et qui, malgré sa grandiloquence toute "williamsienne", joue un rôle omniprésent dans le film jusqu'aux fameuses notes du code musical utilisé pour communiquer avec le vaisseau extraterreste (SOL-LA-FA-FA-DO). Je vous renvoie à l'article de Wikipedia consacré au film qui traite longuement de ses réutilisations et détournements (voire de parodies) dans de nombreux films ou séries ainsi que par des musiciens comme Duran Duran, Daft Punk ou, plus récemment, Muse.


Malgré ses maladresses et ses outrances, et bien que ses effets spéciaux soient particulièrement datés (n'oublions pas que le film a été réalisé en 1977 - soit 37 ans !!!),  ce film restera un classique de la science-fiction même s'il n'est comparable en rien à l'incontournable "ovni" qu'est et restera le chef d'œuvre de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace.   

vendredi 13 juin 2014

MINORITY REPORT de Steven Spielberg (USA-2002)


Minority Report  est un thriller de science-fiction américain réalisé par Steven Spielberg, sorti sur les écrans en 2002. Ce film est l’adaptation cinématographique de la nouvelle éponyme de Philip K. Dick, « Minority Report ».  

Synopsis

L'action se situe à Washington de 2054 où des êtres humains mutants, les précogs, peuvent prédire les crimes à venir grâce à leur don de prescience et abattre les criminels en puissance avant qu'ils n'aient commis leur forfait. L'enjeu est énorme car, si le système s'avère fiable, il sera étendu à l’ensemble des Etats-Unis et permettra d'éradiquer le crime. Mais, un jour, le système dérape et c'est le chef de la Précrime, John Anderton (Tom Cruise) que l'ordinateur identifie comme étant le prochain meurtrier : selon l’ordinateur, il devrait assassiner quelqu'un qu'il ne connaît pas d’ici 36 heures.

Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Il finit par semer ses poursuivants et se réfugie chez l'une des deux créatrices de la Précrime, Iris Hindeman, qui lui révèle que le système a des failles, consignées dans le "rapport minoritaire" (Minority report). La seule chance qu'a Anderton de sauver sa peau est de mettre la main sur ce "rapport minoritaire" avant d'être abattu.

Comme toujours avec les nouvelles de Philip K. Dick, la réalité est déformée et le spectateur a l'impression d'être au cœur d'un cauchemar... Au départ, bien entendu, toute notre sympathie va au héros que l’on croit innocent. On est de son côté contre une institution aveugle et totalitaire et on souhaite qu'il se sorte de l’imbroglio dont il est prisonnier. Mais on s'aperçoit très vite que les choses ne sont pas si simples. Anderton a aussi un côté sombre : son existence a été marquée par un terrible drame. Il y a plusieurs années, son fils a été enlevé et tué par un pédophile et il s’avère que celui qu'il doit tuer sans le connaître est justement ce meurtrier. Le spectateur est amené à reconsidérer son opinion sur son innocence supposée.

 Scénario complexe et imprévisible pour un film qui mêle science-fiction et thriller angoissant. Le scénario est excellent, l'esthétique futuriste à la fois épurée et glauque concourt à donner à ce film une ambiance psychotique et une tension qui ne faiblissent pas du début à la fin. Les dialogues aussi,  fins et d'une rare intelligence, contribuent à faire de ce film une réussite.

En bref, un excellent film qui, grâce à ce qu’il révèle de la complexité de la psychologie humaine,  devrait aussi intéresser ceux à qui la SF donne habituellement des boutons.

vendredi 10 janvier 2014

IA, INTELLIGENCE ARTIFICIELLE DE Steven SPIELBERG (2001)


Intelligence artificielle, est un film américain de science-fiction réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2001. Ce film est adapté d'une nouvelle de l'auteur américain de science-fiction de Brian Aldiss : "Les supertoys durent tout l'été" (Supertoys Last All Summer Long) Dans les années 70 déjà, Stanley Kubrick avait envisagé de réaliser un film sur ce sujet et avait même commencé à travailler sur un scénario.

Synopsis

Dans un monde futuriste, les humains ont créé des robots, non seulement pour les aider dans les tâches ménagères ou dangereuses, mais aussi (et c'est là que le bât blesse), pour satisfaire à tous leurs besoins ou plutôt à leurs caprices.

C'est ainsi que le couple Swintonen, en attendant que leur vrai fils de 10 ans, Martin, placé en coma artificiel dans l'attente d'un traitement pour la maladie dont il souffre, leur soit rendu, adoptent David (Haley Joel Osment), un fils de remplacement robotique. David, robot prototype, a été doté par ses créateurs, la société Cybertronics, d'intelligence et de sentiments et, tout en sachant qu'il est un robot, David se considère comme un petit garçon.

Lorsque Martin, guéri, revient dans sa famille, il n'accepte pas de partager avec David l'amour de ses parents et il fait tout pour les convaincre que David est dangereux pour lui. Ceux-ci décident alors de se séparer de David en l'abandonnant dans la forêt comme ils le feraient pour un chien acheté en animalerie dont on se serait lassé.

Là se passe l'épisode le plus pénible du film : David et son ours en peluche, Teddy, un robot lui aussi, sont capturés pour être jetés dans une sorte d'arène digne des jeux du cirque de la décadence romaine où des spectateurs humains prennent plaisir à voir détruire des robots. On a beau savoir qu'il s'agit de machines, le spectacle de la barbarie déchaînée est insupportable. David, de par son extraordinaire ressemblance avec un enfant humain, et grâce à un émouvant plaidoyer qui nous tire les larmes, est épargné par ses tortionnaires et parvient à s'enfuir. Il est aidé dans sa fuite par Gigolo Joe (Jude Law), un robot adulte programmé pour être un prostitué homme. Une fois que Gigolo Joe a été arrêté par la police, David se retrouve seul à nouveau.

Mon opinion sur ce film 

Si je parle de ce film, c'est parce qu'il est repassé plusieurs fois à la télévision mais, l'ayant vu, je ne souhaitais surtout pas le revoir tant il m'avait traumatisé.

Au-delà d'un film de science-fiction, ce film dérangeant va bien au-delà en abordant la cruauté dont sont capables les êtres humains par égoïsme et le racisme qui naît toujours de la bêtise et de l'incompréhension entre les êtres.

Je déconseillerais ce film à toute âme sensible car il m'a personnellement laissé un sentiment très négatif par l'absolu désespoir qu'il dégage y compris, à la fin où David, ayant survécu à l'humanité, mais toujours à la recherche de l'amour de sa mère adoptive, obtient qu'elle revienne brièvement à la vie pour revivre avec elle la plus belle journée de sa vie.

On comprendra mieux en visionnant l'interview de Brian Aldiss, l'auteur anglais de SF dont est tiré le film, pourquoi cette réalisation n'est pas une complète réussite.  

Je ne mettrai pas de note à ce film, non parce qu'il est mauvais (bien au contraire) mais parce que j'en suis incapable. Spielberg n'est pas un débutant et, avec ce film, il tape fort et réussit son pari : nous toucher et nous émouvoir. Par certains côtés, ce film rappelle E.T., alors que là, il ne s'agit pas d'un extraterrestre égaré dans notre monde et confronté à la bêtise et à la peur des humains, mais à un robot créé par les humains et qui, rejeté par eux, n'a nulle part où aller. On retrouve aussi cette idée dans Wall-E, le dessin animé Pixar, dans lequel un petit robot nettoyeur, dernier de son espèce, est abandonné sur Terre. Plus récemment, Arte nous a donné à voir une fiction encore plus dérangeante où les robots humanoïdes vivent parmi les hommes avec toutes les dérives que cela entraîne. 

Film intéressant mais très dérangeant. A ne (surtout) pas regarder avec un public de jeunes enfants.