Rencontres du troisième type
(Close Encounters of the Third Kind) est un film de science-fiction américain
écrit et réalisé par Steven Spielberg, mettant en scène Richard Dreyfuss,
François Truffaut, Teri Garr, Melinda Dillon et Bob Balaban. Produit et
distribué par Columbia Pictures, ce film est sorti en avant-première le 15
novembre 1977 à New York et le 16 novembre dans tous les États-Unis. En France,
il est sorti le 24 février 1978.
Contenu
Le film traite, avec plus ou
moins de bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du
3ème type" avec des extraterrestres, c'est-à-dire, pour faire simple, des
récits de contacts supposés entre humains et extraterrestres. François
Truffaut, inattendu dans ce rôle, y incarne Claude Lacombe, personnage inspiré
de Jacques Vallée, informaticien, astronome et ufologue français, de renommée
mondiale, qui vit en Californie.
Synopsis
Le film commence dans le désert
de Sonora au Mexique. Le scientifique français Claude Lacombe et son interprète
américain David Laughlin découvrent de vieux avions de guerre en plein désert.
Les appareils, des TBF Avenger, faisaient partie du Vol 19, une escadrille qui
a mystérieusement disparu en décembre 1945. D’autres faits étranges se
produisent sur la surface de la planète comme un cargo disparu en 1925 retrouvé
en plein désert de Gobi. Lacombe et son équipe se rendent au Dharmsala, en
Inde, pour étudier une série de cinq notes chantées par la foule. Ces sons,
d'après les autochtones, proviendraient des cieux. Lors d'une conférence aux
États-Unis, Lacombe traduit ces sons en langage des signes d'après la technique
de Zoltan Kodaly. Plus tard, un télescope appartenant à un complexe top-secret
enregistre des signaux provenant de l'espace qui seraient des coordonnées
terrestres. Il ne fait plus de doute pour le scientifique français qu'une forme
intelligente extraterrestre tente de communiquer avec notre civilisation.
Des OVNI sont repérés au-dessus
de l'Indiana, manquant de percuter un avion de ligne et perturbant le réseau
électrique. Dans une petite maison de campagne, Jillian Guiler vit seule avec
son fils de trois ans, Barry. Ce dernier est réveillé en pleine nuit par une
force inconnue qui l'attire au dehors, dans la forêt. Entre-temps, Roy Neary,
un réparateur de câble, délaisse sa famille pour aller réparer les lignes à
haute-tension sur une nationale. Alors qu'il stoppe son véhicule au niveau
d'une voie ferrée pour chercher son chemin, Neary fait l'expérience d'une
rencontre rapprochée avec un OVNI qui émet une vive lumière, brûlant un côté de
son visage. Puis bientôt, il manque d'écraser le petit Barry sur la route. La
police donne la chasse aux mystérieux engins volants, sans succès. Le public
est fasciné par cette vague d'OVNI, de même que Neary, au grand désespoir de sa
femme.
Entretemps, la maison des Guiler
devient le théâtre d'un drame lorsque Barry est enlevé par un OVNI sous les
yeux de sa mère impuissante. Neary et Jillian deviennent bientôt obsédés par
l'image subliminale d'une forme ressemblant à une montagne et commencent à
essayer de la reproduire en sculpture ou en peinture. Ils sont comme attirés
par cette mystérieuse forme.
Lacombe et son assistant ont
calculé que les mystérieuses coordonnées conduisent à Devils Tower, dans le
Wyoming. L'armée américaine dévoile un plan d'évacuation de la région en
prétextant un accident de train contenant un gaz toxique, et prépare la
construction d'une base scientifique destinée à "accueillir" les
visiteurs. L’obsession de Neary vis-à-vis de la "forme", qui n'est
autre que celle de Devils Tower, pousse sa femme et ses enfants à le quitter.
Neary n'a pas d'autres choix que de rejoindre Jillian, et tous deux se rendent
dans le Wyoming à la recherche de la vérité...
Ma critique
Je disais plus haut que " le film traitait, avec plus ou moins de
bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du 3ème
type" : je m'explique. Les OVNI étant un domaine que je connais bien pour
l'avoir étudié et approché de près depuis mon adolescence, j'ai trouvé que
certaines scènes du film étaient particulièrement bien documentées. Par
exemple, l'obsession qui fait se retrouver au pied de la Devil's Tower (la
"Tour du diable", spectaculaire site naturel du Wyoming), Roy et
Jillian, la mère de l'enfant enlevé. La scène d'ouverture du film, inspirée de
faits réels, avec les avions de guerre, disparus en 45 et retrouvés en parfait
état dans le désert de Sonora au Mexique, est aussi superbement filmée.
Quelques autres images de ce film resteront à jamais dans les esprits : pour
moi, ce sera le passage au-dessus du sommet de la Devil's Tower, de l'engin
extraterrestre géant, dont la masse fabuleuse et la lenteur sont réellement
impressionnantes. Il y a aussi la scène de l'échange musical sur 5 notes qui
sert de code de communication avec le vaisseau et dont je reparle en fin
d'article.
Malheureusement, comme toujours
avec Spielberg (et il n'est pas le seul réalisateur américain, hélas), il en
fait trop et les ficelles sont trop grosses. Quant à la fin, avec la
"rencontre" proprement dite avec les pseudo-extraterrestres, elle se
veut émouvante mais elle fiche tout le reste du film, y compris ses meilleures
trouvailles, par terre, tant elle est grotesque.
Un mot donc sur la musique, composée par John
Williams et qui, malgré sa grandiloquence toute "williamsienne", joue
un rôle omniprésent dans le film jusqu'aux fameuses notes du code musical
utilisé pour communiquer avec le vaisseau extraterreste (SOL-LA-FA-FA-DO). Je
vous renvoie à l'article de Wikipedia consacré au film qui traite longuement de
ses réutilisations et détournements (voire de parodies) dans de nombreux films
ou séries ainsi que par des musiciens comme Duran Duran, Daft Punk ou, plus
récemment, Muse.
Malgré ses maladresses et ses
outrances, et bien que ses effets spéciaux soient particulièrement datés
(n'oublions pas que le film a été réalisé en 1977 - soit 37 ans !!!), ce film restera un classique de la
science-fiction même s'il n'est comparable en rien à l'incontournable
"ovni" qu'est et restera le chef d'œuvre de Stanley Kubrick,
2001, l'Odyssée de l'espace.
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