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mercredi 6 décembre 2023

LA MARIEE ETAIT EN NOIR Thriller de François TRUFFAUT (IT-FR 1968)

 


La mariée était en noir est un film franco-italien réalisé par François Truffaut, sorti en 1968. Truffaut est en pleine écriture de son livre-entretien avec Alfred Hitchcock lorsqu'il adapte La mariée était en noir, traduction française de The Bride Wore Black de William Irish (1940).

Résumé

Le jour de son mariage, sur le perron de l’église, le mari de Julie Kohler (Jeanne Moreau) est abattu d’une balle perdue venue de la fenêtre d’une maison en face. Il s’agit d’un accident dû au pari stupide de cinq copains. Julie décide de se venger des coupables et les abat l’un après l’autre quand elle les a retrouvés.

Distribution

Jeanne Moreau : Julie Kohler, la veuve

Claude Rich : Bliss

Michel Bouquet : Robert Coral

Michael Lonsdale : Clément Morane, l'industriel

Charles Denner : Fergus, le peintre

Daniel Boulanger : Delvaux, le ferrailleur

Mon opinion

J’étais étudiant lorsque j’ai vu ce film à sa sortie en 1968. Je ne l’ai jamais oublié tant Jeanne Moreau, en impitoyable vengeresse, y est royale. Ce film est une tragédie grecque : on pense à Médée, ou à l’une des implacables déesses de la mythologie. Il paraît que Truffaut n’aimait pas son film car il avait regretté de ne pas l'avoir tourné en noir et blanc. Il est vrai que le film aurait sans doute gagné en puissance. Il s’agit malgré tout d’un véritable chef-d’œuvre. Tout y est remarquable : scénario chronométré, photographie, montage, acteurs. Un film-culte !       

mercredi 7 septembre 2022

ONCE UPON A TIME... IN HOLLYWOOD Film de Quentin TARANTINO (US-GB 2019)

 


Vu à la télévision

Once Upon a Time… in Hollywood est un film américano-britannique écrit, coproduit et réalisé par Quentin Tarantino, sorti en 2019.

Résumé

Le film est censé se dérouler en 1969 à Hollywwod. Après avoir été la vedette d’une série de western à succès, Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), toujours accompagné de sa doublure-cascades et homme à tout faire, Cliff Booth (Brad Pitt), traverse une mauvaise passe et cherche désespérément à relancer sa carrière dans une industrie du cinéma en pleine mutation sous l’impulsion de la protestation contre la guerre du Vietnam, du mouvement hippie et de la libéralisation des mœurs.

Lors d’un déjeuner, son agent Marvin Schwarz (Al Pacino) lui propose, pour redonner un souffle à sa carrière, d’aller en Italie tourner des westerns spaghettis, ce que Dalton refuse.

Lorsqu’on apprend que la maison de Rick Dalton côtoie celle du couple Sharon Tate (Margot Robbie) et Roman Polanski, on comprend que le film ne nous épargnera pas un évènement qui a marqué Hollywood, le massacre, le 9 août 1969, l’assassinat de Sharon Tate enceinte et de ses amis par les disciples du gourou Charles Manson. Mais, comme dans son film Inglorious Basterds, Tarantino prend des libertés avec la réalité en terminant son film sur une fin plus heureuse, bien que sanglante, en épargnant Sharon Tate et en massacrant les méchants.

Mon opinion

Je n’avais pas pu voir ce film lors de sa sortie en plein confinement et je me faisais une joie de le voir lors de sa diffusion sur France 2 dimanche 4 septembre 2022. J’ai déjà dit ici que je n’avais jamais été un grand fan de Tarantino. J’avais cependant apprécié l’humour et le ton décalé d’Inglorious Bastards mais j’ai détesté ce long pensum de 3 heures où, à part la scène finale, il ne se passe pas grand-chose. J’ai cependant bien compris le propos du réalisateur (à moins que ce ne soit un prétexte) : les références cinématographiques, la nostalgie, etc. mais tout ce que j’ai vu, c’est une succession de scènes qui s’étirent en longueur, des dialogues d’une platitude abyssale, des images laides et sans relief, de bons acteurs employés à contre-emploi qui se forcent à mal jouer... Par ailleurs, on a beau apprécier l’humour et le second degré, je tiens à dire que j’ai été profondément révolté par la manière dont il a traité Sharon Tate et le meurtre horrible dont elle et ses amis ont été victimes. Le film aurait été réalisé par tout autre que Tarantino, qui se permet de mépriser le cinéma de Truffaut qu'il traite "d'amateur", il aurait été descendu en flèche par les critiques unanimes. Sans doute le réalisateur américain s’est-il fait plaisir et les acteurs se sont-ils bien amusés mais, dussé-je faire hurler ses admirateurs inconditionnels, je n’en dirai pas autant du spectateur que je suis car je me suis franchement ennuyé, pour ne pas dire pire.

mercredi 8 octobre 2014

PIERROT-LE-FOU de Jean-Luc Godard (FR-1965)


Pierrot-le-fou est un film de Jean-Luc Godard tourné en 1965,  avec Jean-Paul Belmondo et Anna Karina dans les rôles titres. A l’origine, ceux-ci devaient être tenus par Michel Piccoli et Sylvie Vartan, mais cette dernière refusa de jouer le rôle de Marianne. Aussi, Godard se tourna-t-il vers un autre duo : celui formé par Belmondo et Anna Karina, son ex-épouse, avec laquelle ce sera son 6ème film.

Le film est librement inspiré d'un roman policier de Lionel White, dont le titre original est, en anglais, « Obsession » et le titre français  « Le démon d'onze heures ».

 Synopsis

Le thème du film est celui de l’amour et de la mort. Ferdinand Griffon (Jean-Paul Belmondo) mène une vie sans histoire au côté de sa femme Maria (Graziella Galvani) et de ses enfants. Il vient de perdre son emploi à la télévision et, en rentrant d’une soirée ratée chez ses beaux-parents, il tombe sur Marianne (Anna Karina), une de ses anciennes petites-amies, venue comme baby-sitter pour garder ses enfants. Sur un coup de tête, il décide alors de laisser tomber sa famille et sa vie routinière pour s'enfuir avec elle vers dans le Midi. Le road-movie sera un périple sanglant où se mêleront trafic d'armes, complots politiques, rencontres incongrues, mais aussi des pauses bucoliques et pleines de poésie et de déchirements amoureux.

Le film, tourné en 1965, anticipait la profonde remise en question de la société de consommation et des valeurs conservatrices d'après-guerre, le droit au bonheur et à l’amour sans entraves, le refus de travailler pour gagner sa vie tout en profitant de ce que la société d’abondance apportait, revendications qui culmineront quelques années plus tard, avec la vague de mai 1968 qui fit trembler les bases de toute la société européenne.

La cavale des amants maudits commence à Paris et elle se poursuit en descendant vers Avignon (pont de Bonpas), les rives de la Durance, et l’île de Porquerolles dans le Var. Les références à la peinture, la littérature et la bande dessinée sont nombreuses - et on reconnaît aussi nombre de slogans publicitaires de l'époque dans les dialogues.

Le film et la couleur : Bien avant Diva de Jean-Jacques Beineix (1981) ou Subway de Luc Besson (1985), Godard a inauguré, avec Pierrot-le-Fou, une utilisation révolutionnaire de la couleur (en particulier les couleurs rouge et bleu), présentes partout, dans les décors et les accessoires (objets divers, drapeau bleu-blanc-rouge, enseigne de cinéma apparaissant insérées entre deux scènes, visages peints des personnages, etc.) mais aussi, ce qui est plus rare et totalement atypique, surtout à l’époque, en utilisant des filtres colorés pour certaines scènes. Pour revoir cela, il faudra attendre le génial Bagdad Cafe de Percy Adlon (1987) ou, encore plus tard, Pleasantville de Gary Ross (1998). Pour son film,  Godard s’est aussi inspiré de la vie et de l’œuvre du peintre contemporain Nicolas de Staël qui, on le sait, a terminé tragiquement sa vie en se jetant du haut de son atelier à Antibes.

Tout n'est pas dû à Godard dans ce film. Il doit aussi beaucoup à son chef opérateur, Raoul Coutard. Celui-ci, après avoir fait ses armes comme grand-reporter en Indochine devint plus tard "chef-op" de Pierre Schoendoerffer avant de devenir celui de Godard (avec qui il avait déjà collaboré sur A bout de souffle). Coutard collabora ensuite avec Truffaut où l'on retrouve sa marque dans le violent contraste entre le noir et le blanc qui traverse un autre film culte du cinéma français : La mariée était en noir avec Jeanne Moreau. Le suicide de Pierrot-le-Fou, avec des   bâtons de dynamite violemment colorés, rappellerait celui de Nicolas de Staël, tué par son délire de lumière et de couleurs.

Le film et la musique : La musique joue aussi un rôle majeur dans Pierrot-le-Fou : les acteurs principaux y interprètent sans doublage deux chansons, écrites par Serge Rezvani : « Jamais je ne t'ai dit que je t'aimerais toujours, ô mon amour » et « Ma ligne de chance ». C’est Anna Karina qui, lors d’une interview, confia que son ex-mari qu’elle adorait tellement « Le tourbillon de la vie», l’inoubliable chanson interprétée par Jeanne Moreau dans Jules et Jim de Truffaut, qu’il décida, lors de la phase de repérage du film, d’aller demander au compositeur d’écrire pour lui. Il se présenta un jour chez Rezvani à 7 H du matin et repartit avec les deux chansons que l’on entend dans le film. Il est curieux que Rezvani (alias Cyrus Bassiak) ne soit pas crédité au générique du film. Connaissant la précision pointilleuse du travail de Godard, on peut penser que cet « oubli » lui fut dicté par des raisons qui n’appartiennent qu’à lui et dont il ne s’est jamais expliqué.

Le film et la poésie : Outre la couleur et la musique, le film fait aussi une large place à la littérature, principalement à la poésie, avec de nombreuses références à Rimbaud (bien qu’il ne soit jamais nommé), constamment présent à travers des citations d’«Une saison en enfer», « L'amour est à réinventer », « La vraie vie est ailleurs », etc., ainsi que la citation finale. Arthur Rimbaud apparaît aussi dans un portrait en noir et blanc orné de voyelles de couleurs, allusion au fameux «Sonnet des voyelles» du poète. La vie d'errance du poète, qui le conduisit Arabie et en Ethiopie où il fit toutes sortes de trafics pour survivre, et sa mort en paria, sont aussi pris comme référence. Comme autre référence inattendue, on doit citer Louis-Ferdinand Céline,  en particulier à travers deux de ses romans «Guignol's Band» et « Le Pont de Londres». Peut-être faut-il voir aussi dans le prénom du héros, Ferdinand, une allusion à Céline, et à son épopée mortifère, une sorte de «Voyage au bout de la nuit»...

Ecriture du scénario : Jean-Luc Godard a lui-même fait courir le bruit que le scénario de ce film s’était écrit au fur et à mesure du tournage. En réalité, il y pensait depuis longtemps et, s’il se livra bien, au cours du tournage, à différents changements ou improvisations, ce fut toujours en suivant une ligne directrice très précise, comme c’est d’ailleurs le cas dans tous ses films.

Accueil du film : Lors de sa sortie en salles, « Pierrot-le-fou », comme d’autres films de Godard, fut accueilli par de nombreuses protestations de bien-pensants pour « atteinte à la morale ». Il fut même interdit aux moins de dix-huit ans pour "anarchisme intellectuel et moral". Comment pouvait-il en être autrement à une époque où la bourgeoisie bien-pensante n'autorisait aucune liberté, et où la jeunesse étouffait sous les interdits ? Si les idées de 68 étaient en germe, elles ne devaient éclater que trois ans plus tard, surprenant  une société enkystée dans la routine et bouleversant les mœurs d'une manière irréversible. C’est ce qui explique certainement pourquoi le film ne fut pas distingué en France mais qu’il concourut (sans l’obtenir) pour le Lion d’Or à la Mostra de Venise.  

A mon sens, avec A bout de souffle, Pierrot-le-fou est le film le plus achevé de Godard et il restera un exemple pour le cinéma universel, en particulier pour son exceptionnelle utilisation de la couleur et la liberté de son ton. Tout le talent de Jean-Paul Belmondo, qui avait été révélé cinq ans plus tôt justement par A bout de souffle y explose littéralement. Quant à Anna Karina, elle  y est sublime et on ne peut désormais imaginer une autre actrice jouant ce rôle. 

mercredi 1 octobre 2014

RENCONTRES DU 3ème TYPE de Steven Spielberg (USA-1977)


Rencontres du troisième type (Close Encounters of the Third Kind) est un film de science-fiction américain écrit et réalisé par Steven Spielberg, mettant en scène Richard Dreyfuss, François Truffaut, Teri Garr, Melinda Dillon et Bob Balaban. Produit et distribué par Columbia Pictures, ce film est sorti en avant-première le 15 novembre 1977 à New York et le 16 novembre dans tous les États-Unis. En France, il est sorti le 24 février 1978.

Contenu

Le film traite, avec plus ou moins de bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du 3ème type" avec des extraterrestres, c'est-à-dire, pour faire simple, des récits de contacts supposés entre humains et extraterrestres. François Truffaut, inattendu dans ce rôle, y incarne Claude Lacombe, personnage inspiré de Jacques Vallée, informaticien, astronome et ufologue français, de renommée mondiale, qui vit en Californie. 

Synopsis

Le film commence dans le désert de Sonora au Mexique. Le scientifique français Claude Lacombe et son interprète américain David Laughlin découvrent de vieux avions de guerre en plein désert. Les appareils, des TBF Avenger, faisaient partie du Vol 19, une escadrille qui a mystérieusement disparu en décembre 1945. D’autres faits étranges se produisent sur la surface de la planète comme un cargo disparu en 1925 retrouvé en plein désert de Gobi. Lacombe et son équipe se rendent au Dharmsala, en Inde, pour étudier une série de cinq notes chantées par la foule. Ces sons, d'après les autochtones, proviendraient des cieux. Lors d'une conférence aux États-Unis, Lacombe traduit ces sons en langage des signes d'après la technique de Zoltan Kodaly. Plus tard, un télescope appartenant à un complexe top-secret enregistre des signaux provenant de l'espace qui seraient des coordonnées terrestres. Il ne fait plus de doute pour le scientifique français qu'une forme intelligente extraterrestre tente de communiquer avec notre civilisation.

Des OVNI sont repérés au-dessus de l'Indiana, manquant de percuter un avion de ligne et perturbant le réseau électrique. Dans une petite maison de campagne, Jillian Guiler vit seule avec son fils de trois ans, Barry. Ce dernier est réveillé en pleine nuit par une force inconnue qui l'attire au dehors, dans la forêt. Entre-temps, Roy Neary, un réparateur de câble, délaisse sa famille pour aller réparer les lignes à haute-tension sur une nationale. Alors qu'il stoppe son véhicule au niveau d'une voie ferrée pour chercher son chemin, Neary fait l'expérience d'une rencontre rapprochée avec un OVNI qui émet une vive lumière, brûlant un côté de son visage. Puis bientôt, il manque d'écraser le petit Barry sur la route. La police donne la chasse aux mystérieux engins volants, sans succès. Le public est fasciné par cette vague d'OVNI, de même que Neary, au grand désespoir de sa femme.
Entretemps, la maison des Guiler devient le théâtre d'un drame lorsque Barry est enlevé par un OVNI sous les yeux de sa mère impuissante. Neary et Jillian deviennent bientôt obsédés par l'image subliminale d'une forme ressemblant à une montagne et commencent à essayer de la reproduire en sculpture ou en peinture. Ils sont comme attirés par cette mystérieuse forme.

Lacombe et son assistant ont calculé que les mystérieuses coordonnées conduisent à Devils Tower, dans le Wyoming. L'armée américaine dévoile un plan d'évacuation de la région en prétextant un accident de train contenant un gaz toxique, et prépare la construction d'une base scientifique destinée à "accueillir" les visiteurs. L’obsession de Neary vis-à-vis de la "forme", qui n'est autre que celle de Devils Tower, pousse sa femme et ses enfants à le quitter. Neary n'a pas d'autres choix que de rejoindre Jillian, et tous deux se rendent dans le Wyoming à la recherche de la vérité...

Ma critique

Je disais plus haut que  " le film traitait, avec plus ou moins de bonheur, de ce que les ufologues appellent les "rencontres du 3ème type" : je m'explique. Les OVNI étant un domaine que je connais bien pour l'avoir étudié et approché de près depuis mon adolescence, j'ai trouvé que certaines scènes du film étaient particulièrement bien documentées. Par exemple, l'obsession qui fait se retrouver au pied de la Devil's Tower (la "Tour du diable", spectaculaire site naturel du Wyoming), Roy et Jillian, la mère de l'enfant enlevé. La scène d'ouverture du film, inspirée de faits réels, avec les avions de guerre, disparus en 45 et retrouvés en parfait état dans le désert de Sonora au Mexique, est aussi superbement filmée. Quelques autres images de ce film resteront à jamais dans les esprits : pour moi, ce sera le passage au-dessus du sommet de la Devil's Tower, de l'engin extraterrestre géant, dont la masse fabuleuse et la lenteur sont réellement impressionnantes. Il y a aussi la scène de l'échange musical sur 5 notes qui sert de code de communication avec le vaisseau et dont je reparle en fin d'article.

Malheureusement, comme toujours avec Spielberg (et il n'est pas le seul réalisateur américain, hélas), il en fait trop et les ficelles sont trop grosses. Quant à la fin, avec la "rencontre" proprement dite avec les pseudo-extraterrestres, elle se veut émouvante mais elle fiche tout le reste du film, y compris ses meilleures trouvailles, par terre, tant elle est grotesque.

 Un mot donc sur la musique, composée par John Williams et qui, malgré sa grandiloquence toute "williamsienne", joue un rôle omniprésent dans le film jusqu'aux fameuses notes du code musical utilisé pour communiquer avec le vaisseau extraterreste (SOL-LA-FA-FA-DO). Je vous renvoie à l'article de Wikipedia consacré au film qui traite longuement de ses réutilisations et détournements (voire de parodies) dans de nombreux films ou séries ainsi que par des musiciens comme Duran Duran, Daft Punk ou, plus récemment, Muse.


Malgré ses maladresses et ses outrances, et bien que ses effets spéciaux soient particulièrement datés (n'oublions pas que le film a été réalisé en 1977 - soit 37 ans !!!),  ce film restera un classique de la science-fiction même s'il n'est comparable en rien à l'incontournable "ovni" qu'est et restera le chef d'œuvre de Stanley Kubrick, 2001, l'Odyssée de l'espace.   

jeudi 14 août 2014

FAHRENHEIT 451 de François Truffaut (GB-1966)

 

Fahrenheit 451 est un film britannique de science-fiction réalisé par le cinéaste français François Truffaut, sorti en 1966, unique film de Truffaut entièrement tourné en anglais. Il s’agit de l’adaptation du roman éponyme de Ray Bradbury. Ce livre, publié en 1953, décrit un état totalitaire qui, pour pouvoir gouverner à sa guise ses concitoyens, leur interdit de lire et pourchasse impitoyablement les détenteurs de livres pour brûler leur bibliothèque.

Synopsis

Le héros, Montag, est un pompier et, à la différence des pompiers que nous connaissons, sa fonction est de trouver et de détruire les livres par le feu. Un jour, la vie de Montag bascule lorsqu'il épargne un puis plusieurs livres et qu'il se met à les lire.

Dénoncé par sa propre épouse qui s'abrutit à regarder des séries télévisées ineptes soi-disant interactives (préfigurant la téléréalité de notre sympathique époque), il devient un traître pour sa hiérarchie et doit s'enfuir chez les "hommes-livres", des résistants vivant dans la nature en marge de la société et qui, chacun, apprennent par cœur un livre, devenant ce livre. Montag va ainsi rencontrer la Vie d'Henri Brulard de Stendhal, La république de Platon ou Les chroniques martiennes, le chef d'œuvre absolu de... Ray Bradbury.

Distribution

  • ·         Oskar Werner : Guy Montag
  • ·         Julie Christie : Clarisse/Linda Montag
  • ·         Cyril Cusack : le capitaine

Mon jugement sur ce film

François Truffaut a fait de cette histoire un film saisissant qui est, à part quelques adaptations mineures, très respectueux du roman.

Un film visionnaire dont le succès n'a évidemment pas été, lors de sa sortie, au rendez-vous. Le sujet d'un monde totalitaire a été aussi traité dans d'autres films comme par exemple dans Equilibrium de Kurt Wimmer (2002) avec Christian Bale (où les sentiments sont interdits), ou dans le film français Furia d'Alexandre Aja avec Stanislas Merhar (2000) (où toute expression artistique est, elle aussi, impitoyablement réprimée.)