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mardi 18 juillet 2023

LA PRINCESSE DE MONTPENSIER Film historique de Bertrand TAVERNIER (FR-2010)

  Vu à la télévision



La Princesse de Montpensier est un film franco-allemand de Bertrand Tavernier, sorti en France le 3 novembre 2010. Il s'agit d'un film historique inspiré de la nouvelle éponyme de Madame de La Fayette, dont l'action se déroule à l'époque des guerres de religion, s'achevant peu après la nuit de la Saint-Barthélemy. Le film a été présenté en compétition à la sélection officielle du Festival de Cannes de 2010 sans obtenir de prix et a été sélectionné dans plusieurs catégories pour la 36e cérémonie des César de 2011 où il a obtenu le césar des meilleurs costumes.

Résumé

L'action se déroule de 1567 à 1572, sous le règne de Charles IX, à un moment où Catherine de Médicis n'exerce plus la régence, mais détient encore une grande partie du pouvoir. Catherine et ses enfants sont confrontés aux affres des guerres de Religion, qui culminera dans la nuit du 24 août 1572, par le massacre de la Saint-Barthélemy. Le film présente l'histoire d'amour romancée entre le jeune Henri de Guise (Gaspard Ulliel) et Mlle de Mézières (Mélanie Thierry), contrainte d'épouser le prince Philippe de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), à la suite d'un mariage arrangé.

L'action du film se déroule au sein d'un petit groupe d'aristocrates de haut rang, appartenant aux grandes familles de France : la Maison de Guise, branche cadette de la Maison de Lorraine ; la maison de Bourbon-Montpensier, proche des Dauphins d'Auvergne et la Maison de Valois qui règne alors sur la France, ici représentée par Henri de Valois, duc d'Anjou et futur roi de France (Raphaël Personnaz).

Mon opinion

N’ayant pas vu ce film lors de sa sortie, je me faisais une joie de le voir lors de sa rediffusion à la télévision. J’avais été terriblement déçu par La reine Margot, de Patrice Chéreau (1994), malgré sa distribution prestigieuse et ses moyens financiers colossaux. Je l’avais trouvé tellement grandiloquent et surjoué, Chéreau ayant confondu la scène de théâtre et le cinéma… Ce film-ci, bien que plus réussi, ne m’a pas emballé non plus. Pourtant, sa distribution, ses décors, ses costumes auraient dû me convaincre, mais il n’en a rien été. J’aime beaucoup les acteurs qui y tenaient les rôles titres mais je les ai trouvés mal choisis pour incarner les personnages qu’ils jouaient, en particulier Grégoire Leprince-Ringuet, que j’avais apprécié dans Les chansons d’amour et La belle personne, de Christophe Honoré. Son ton larmoyant et son côté veule ne m’ont pas convaincu. Seuls tirent à peu près leur épingle du jeu le regretté Gaspard Ulliel et Raphaël Personnaz.   

samedi 20 janvier 2018

FESTIVAL DU CINEMA TELERAMA 2018



Comme chaque année, le Festival cinéma de Télérama (3,50 € la séance avec le pass Télérama) se déroulera du mercredi 24 au mercredi 30 janvier. A Aubenas, notre nouveau cinéma Le Navire projette la sélection suivante :

- A l'heure des souvenirs de Ritesh Batra (GB)
- America de Claus Drexel (France)
- Jusqu'à la garde de Xavier Legrand (France)
- L'Atelier de Laurent Cantet (France)
- Barbara de Mathieu Amalric (France)
- Certaines femmes de Kelly Reichardt (USA)
- Le Caire confidentiel de Tarik Saleh (Allemagne-Danemark-Suède)
- Faute d'amour d'Andreï Zviaguintsev (Russie)
- Logan Lucky de Steven Soderbergh (USA)
- Patients de Grand corps malade et Mehdi Idir (France)
- Un homme intègre de Mohammad Rasoulof (Iran)
- Visages villages d'Agnès Varda (France)
- La villa de Robert Guédiguian (France)

Je regrette que la programmation du Navire n'ait pas retenu 120 battements par minute (Grand prix du dernier Festival de Cannes), Blade Runner 2049, The lost city of Z, Une vie violente ou Le grand méchant renard et autres contes...

lundi 8 janvier 2018

MARIA BY CALLAS film de Tom VOLF (FR-2017)


Maria by Callas, film documentaire de Tom Volf (2017).

Présentation

"Il y a deux personnes en moi, Maria et La Callas…" disait d'elle La Callas. C'est ce que veut montrer ce film documentaire. 

Maria by Callas est le récit d’une vie exceptionnelle. 

D’abord mariée à un industriel italien féru d’opéra, Giovanni Battista Meneghini, qui la poussera dans sa carrière jusqu’à l'épuisement, elle s'en séparera, ne supportant plus la pression qu’il lui imposait. Avant que le divorce (alors interdit en Italie), ne soit prononcé, elle eut une aventure, qui devint une véritable passion, avec  Aristote Onassis, grec comme elle.

Les années 1960 sont marquées par un certain déclin de sa carrière, Maria Callas ne donnant plus que quelques représentations par an, privilégiant sa relation avec Onassis qu’elle espère pouvoir épouser. Du moins jusqu’en 1968, date à laquelle il la "trahit" en se mariant avec Jackie Kennedy. Blessée dans sa confiance mais toujours profondément amoureuse d'Aristo, comme elle le surnomme, Maria Callas lui restera fidèle jusqu'au bout : durant le séjour d'Onassis à l'hôpital américain de Neuilly pour la pneumonie qui lui sera fatale (1975), elle lui rendra régulièrement visite, lui apportant soutien et réconfort. Après le décès d’Onassis, Maria Callas, inconsolable, se cloîtrera dans son appartement parisien, n’en sortant que pour promener ses chiens et, dépressive, fera plusieurs tentatives de suicide. Épuisée moralement et physiquement, alternant barbituriques et excitants, se soignant à la coramine pour ses brusques chutes de tension, elle meurt brutalement d'une embolie pulmonaire le 16 septembre 1977, à l'âge de 53 ans.

Mon opinion sur ce film

Composé de documents d’archives (dont beaucoup étaient restés inédits), d’enregistrements de concerts, d’interviews et de lectures de lettres (lues en voix off avec délicatesse par Fanny Ardant), nous découvrons, derrière la diva inaccessible à l’impressionnante carrière, une femme simple, fragile, manquant terriblement de confiance en soi et en son talent. 

Ce portrait intimiste de Maria Callas nous donne l’occasion de réentendre cette voix unique, à la fois par son timbre si particulier, par son registre exceptionnellement étendu de près de trois octaves, par une virtuosité inégalée alliée à un phrasé unique et, enfin, par son talent de tragédienne qui lui valut d’être choisie par Pasolini pour interpréter Médée dans le film du même nom. 

Tom Volf, 31 ans, le réalisateur de ce film, s’est passionné pour la Callas qu'il a découverte il y a moins de dix ans. C'est en réalisant des captations de spectacles et des clips promotionnels pour le Théâtre du Châtelet qu'il a découvert l'opéra. Une aventure qui l'a porté très loin : il a d’abord publié un beau livre sur la Callas, réalisé une exposition et, maintenant un film[1].

On peut être critique vis-à-vis de ce film et certains seront déçus car, lorsque le générique de fin s’affiche sur l’écran, on a une impression d’inachevé. Mais peut-être était-ce la volonté du réalisateur qui rend ainsi un hommage supplémentaire à cette grande dame, aussi secrète qu’incomprise, dont la vie et la carrière se sont brutalement interrompues au grand dam de ses admirateurs. Il a au moins le mérite de nous faire découvrir la femme authentique et chaleureuse qui se cachait derrière la diva.




[1] Tom Volf : «Il y avait une magie dans l'art de la Callas», article d’Ariane Bavelier, Le Figaro premium culture (11/05/2017)