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mardi 8 août 2023

LE JUGE ET L'ASSASSIN de Bertrand TAVERNIER (FR-1976)

 


 Vu à la télévision

Le Juge et l'Assassin est un film dramatique français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti au cinéma en 1976. L'histoire est inspirée de la vie du tueur en série Joseph Vacher à la fin du XIXe siècle.

Présentation

En 1893, Joseph Bouvier (Michel Galabru), ancien militaire, tente d’assassiner une jeune fille, Louise Lesueur (Cécile Vassort), avant de retourner son arme contre lui. Elle survit et lui aussi, malgré les deux balles qui sont restées logées dans son crâne. Considéré comme fou, il est interné dans un asile. Après avoir été remis en liberté, il mène une vie d’errance au cours de laquelle il viole et tue plusieurs jeunes victimes, garçons ou filles.

Après l’avoir longuement suivi, le juge Emile Rousseau (Philippe Noiret) parvient à l’arrêter et, ayant gagné sa confiance en lui faisant croire qu’on va le soigner, il obtient de lui des aveux complets qui vont lui permettre de le faire condamner à mort.

Le film se déroule sur fond d'une France déchirée par l'affaire Dreyfus (1894-1906) et la Commune.

Mon opinion

Je n’avais encore jamais vu ce film, considéré comme le chef d’œuvre de Bertrand Tavernier. Mais je suis très loin d’avoir été conquis. Certes, les paysages naturels de l’Ardèche, où le film a principalement été tourné, sont magnifiques même si, trop souvent, on a l’impression de voir un décor de théâtre. Mais c’est loin d’être tout : J’ai trouvé que le film manquait de rythme et ai été très déçu par les prestations de Michel Galabru, qui surjoue son personnage et même de Philippe Noiret que j’aime pourtant beaucoup. Quant à Isabelle Huppert, le rôle de Rose lui va très mal. Les personnages sont caricaturaux, aucun d’eux n’est attachant. Rien ne sonne juste. C’est lourd, lent et passablement glauque.  

mardi 18 juillet 2023

LA PRINCESSE DE MONTPENSIER Film historique de Bertrand TAVERNIER (FR-2010)

  Vu à la télévision



La Princesse de Montpensier est un film franco-allemand de Bertrand Tavernier, sorti en France le 3 novembre 2010. Il s'agit d'un film historique inspiré de la nouvelle éponyme de Madame de La Fayette, dont l'action se déroule à l'époque des guerres de religion, s'achevant peu après la nuit de la Saint-Barthélemy. Le film a été présenté en compétition à la sélection officielle du Festival de Cannes de 2010 sans obtenir de prix et a été sélectionné dans plusieurs catégories pour la 36e cérémonie des César de 2011 où il a obtenu le césar des meilleurs costumes.

Résumé

L'action se déroule de 1567 à 1572, sous le règne de Charles IX, à un moment où Catherine de Médicis n'exerce plus la régence, mais détient encore une grande partie du pouvoir. Catherine et ses enfants sont confrontés aux affres des guerres de Religion, qui culminera dans la nuit du 24 août 1572, par le massacre de la Saint-Barthélemy. Le film présente l'histoire d'amour romancée entre le jeune Henri de Guise (Gaspard Ulliel) et Mlle de Mézières (Mélanie Thierry), contrainte d'épouser le prince Philippe de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), à la suite d'un mariage arrangé.

L'action du film se déroule au sein d'un petit groupe d'aristocrates de haut rang, appartenant aux grandes familles de France : la Maison de Guise, branche cadette de la Maison de Lorraine ; la maison de Bourbon-Montpensier, proche des Dauphins d'Auvergne et la Maison de Valois qui règne alors sur la France, ici représentée par Henri de Valois, duc d'Anjou et futur roi de France (Raphaël Personnaz).

Mon opinion

N’ayant pas vu ce film lors de sa sortie, je me faisais une joie de le voir lors de sa rediffusion à la télévision. J’avais été terriblement déçu par La reine Margot, de Patrice Chéreau (1994), malgré sa distribution prestigieuse et ses moyens financiers colossaux. Je l’avais trouvé tellement grandiloquent et surjoué, Chéreau ayant confondu la scène de théâtre et le cinéma… Ce film-ci, bien que plus réussi, ne m’a pas emballé non plus. Pourtant, sa distribution, ses décors, ses costumes auraient dû me convaincre, mais il n’en a rien été. J’aime beaucoup les acteurs qui y tenaient les rôles titres mais je les ai trouvés mal choisis pour incarner les personnages qu’ils jouaient, en particulier Grégoire Leprince-Ringuet, que j’avais apprécié dans Les chansons d’amour et La belle personne, de Christophe Honoré. Son ton larmoyant et son côté veule ne m’ont pas convaincu. Seuls tirent à peu près leur épingle du jeu le regretté Gaspard Ulliel et Raphaël Personnaz.   

mardi 1 février 2022

COUP DE TORCHON film de Bertrand TAVERNIER (FR -1981)

 


Coup de torchon est un film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1981. Le film est inspiré d’un roman policier américain écrit par Jim Thompson, 1275 âmes (Titre original : Pop. 1280 ). L’action du roman se déroule dans un village du sud des États-Unis désigné sous le nom de Pottsville où le shérif, Nick Corey, las de ne pas pouvoir faire respecter la loi, se charge de la justice lui-même.

Résumé

Le roman de Jim Thomson se déroulait aux Etats-Unis en 1910. Le film est transposé dans l’Afrique coloniale française en 1938. Il s’inspire aussi de deux autres livres, Voyage ai bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline et du Voyage au Congo d’André Gide (1927).  A l’instar du shérif de Pottsville, Lucien Cordier (Philippe Noiret) est considéré comme un être veule et sans morale qui n’arrive pas à se faire respecter de ses administrés, qu’ils soient noirs ou blancs. Il est aussi ridiculisé par Huguette, sa propre femme (Stéphane Audran) qui le trompe à la vue de tous avec son « frère » Nono (Eddy Mitchell). Lucien entretient lui-même une relation adultérine avec Rose Marcaillou (Isabelle Huppert) qui est mariée avec un homme méprisable et haï de tous. Par un calcul machiavélique, plus à la Chabrol qu’à la Tavernier, Lucien parvient à se débarrasser de ses ennemis en faisant porter le tort sur les autres.

Mon opinion

Je n’avais vu que des extraits de ce film et j’ai profité de son passage à la télévision pour le visionner entièrement. Tavernier nous décrit une humanité peu sympathique que seule Anne, l’institutrice (Irène Skobline), idéaliste et engagée, rachète quelque peu. Un film noir et cynique avec un Philippe Noiret impressionnant par son côté minéral qu’aucun sentiment ne paraît troubler dans sa croisade mortifère contre la méchanceté, la bêtise et l’immoralité.     

mardi 7 décembre 2021

LA VIE ET RIEN D'AUTRE de Bertrand TAVERNIER (FR-1989)

 


La Vie et rien d'autre est un film dramatique et historique français de Bertrand Tavernier, sorti en 1989.

Présentation

L'action se déroule en 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Les personnages principaux de l’histoire sont le commandant Dellaplane (Philippe Noiret) qui incarne un militaire bourru chargé d’identifier les 35000 morts restés anonymes après l’un des conflits les plus sanglants du XXe siècle, Irène de Courtil (Sabine Azéma), une bourgeoise distinguée à la recherche du corps de son mari, et Alice (Pascale Vignal), une jeune institutrice à la recherche de son fiancé.

Tous les trois se retrouvent devant un tunnel qui a pris au piège en s’effondrant sous les bombardements un train entier de militaires de toutes nationalités. Le convoi transportait aussi des produits chimiques explosifs ainsi que le terrifiant gaz sarin qui se répand et continue à faire des victimes parmi les trouffions chargés de déblayer les cadavres.

En une journée et une nuit, ceux que tout opposait, se rencontrent pour le meilleur et pour le pire dans une face tragi-comique où l’on découvre que les héros ne sont pas forcément ceux qu’on a crus.

Autour du film

Le film serait inspiré d’un roman peu connu de l’auteur albanais Ismaïl Kadaré paru en 1963, « Le général de l’armée morte » qui a donné lieu à une adaptation d’un film italien de Luciano Tovoli, « Il générale dell’armata morta » (1983) et d’un film albanais « Le retour de l’armée morte » (1989)

Mon opinion

Je n’ai lu que des critiques dithyrambiques de ce film. Or, même si j’ai apprécié la minutieuse reconstitution historique d’une période presqu’aussi tragique que le conflit lui-même, je ne joindrai pas ma voix à ce concert de louanges. J’ai trouvé le film long et pesant et j’ai surtout détesté l’intrigue amoureuse et tortueuse entre Noiret et Azéma qu’ont cru devoir y plaquer les scénaristes. Le mérite particulier de ce film est cependant de révéler au public une période dont on a peu parlé, l’immédiat après-guerre de 14, en en faisant ressortir, à travers une critique sans concession du racisme (envers les annamites employés aux tâches les plus ingrates comme celle d’excaver les morts pris dans la glaise ou les noirs au déminage),du cynisme des militaires envers les familles qui viennent reconnaître les pauvres restes de leurs disparus, de la collusion des grandes fortunes qui ont négocié la sauvegarde de leurs usines, des profiteurs de tout poil, de la mesquinerie, etc. un tableau peu glorieux de la société que la glorification artificielle qui a régné après-guerre a trop souvent fait oublier. Quant à la musique d’Oswald Andrea, qui a pourtant obtenu le César 1990 de la meilleure musique, je l’ai trouvée insupportablement dissonante. Philippe Noiret est royal mais Sabine Azéma, toujours en retrait, assez décevante, mais il faut dire à sa décharge que le rôle qu’on lui a fait jouer n’a pas dû lui faciliter la tâche.

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samedi 30 novembre 2013

QUAI D'ORSAY de Bertrand Tavernier (FR-2013)


 Quai d'Orsay est un film français réalisé par Bertrand Tavernier. Le film est sorti en novembre 2013. Il avait été présenté en compétition pour la Coquille d'Or lors du Festival international du film de Saint-Sébastien 2013. 

Synopsis

Adapté de la BD éponyme de Christophe Blain et Abel Lanzac (pseudonyme du diplomate Antonin Baudry), dont les deux premiers albums sont parus en 2010 et 2011 chez Dargaud, le film s'inspire de l'expérience d’Antonin Baudry au ministère français des Affaires étrangères entre 2002 et 2004. Elle traite de l'immersion dans l'entourage du ministre Taillard de Vorms (personnage déroutant, clairement inspiré de Dominique de Villepin) d'Arthur Vlaminck, un jeune homme chargé d'écrire les discours du ministre, en particulier celui, historique, qu'il prononça devant la tribune de l'ONU, contre l'intervention française en Irak au côté des Aaméricains et de la Grande Bretagne. Le film suit d’assez près les deux volumes en les refondant en un seul, depuis l’arrivée d’Arthur Vlaminck (incarné par Raphaël Personnaz), jeune diplômé de l'ENA, jusqu’à la lecture du fameux discours à la tribune de l’ONU par le ministre (Thierry Lhermite).

Mon opinion sur ce film

J'ai vu le film hier. Je me suis régalé : dialogues incisifs, critique réjouissante du "grenouillage" de l'entourage d'un ministre, agitation propre à la diplomatie française, etc. 

Le choix des acteurs est assez déroutant : Thierry Lhermite pour incarner Villepin, dans un rôle où on aurait plutôt attendu un Pierre Arditi, ou Niels Arestrup, remarquable en conseiller-ami occulte, vieux matou-matois,  que l'on croit toujours endormi, alors qu'il se révèle d'une formidable efficacité grâce à ses réseaux secrets. On y voit aussi Jane Birkin, dans un rôle secondaire mais néanmoins sympathique. Mais, ce casting surprenant et quelque peu à contre-emploi, fonctionne néamoins et bravo à tous pour la performance. J'ai aussi retrouvé avec plaisir, dans le rôle de la "plume", l'acteur Raphaël Personnaz, que j'avais découvert et apprécié dans La stratégie de la poussette.

Un film intelligent, réjouissant et décapant.

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