Affichage des articles dont le libellé est Niels Arestrup. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Niels Arestrup. Afficher tous les articles

lundi 8 janvier 2024

AU REVOIR LA-HAUT comédie drame d'Albert DUPONTEL (FR-2017)

 


Au revoir là-haut est une comédie dramatique française coécrite et réalisée par Albert Dupontel, sortie en 2017. C’est une adaptation du roman du même nom de Pierre Lemaitre, prix Goncourt 2013, qui a collaboré au scénario.

Présentation

Le film se déroule en 1920, deux ans après la fin de la guerre de 14-18. Albert Maillard (Albert Dupontel) est interrogé par un officier de la Gendarmerie (André Marcon), après avoir été arrêté au Maroc où il a fui ses créanciers.

Albert Maillard est un ancien soldat qui, pendant la guerre, qui a dû la vie sauve à un autre jeune appelé, Edouard Péricourt (Nahuel Pérez Biscayart).

Édouard Péricourt, fils Marcel Péricourt (Niels Arestrup), un grand bourgeois qui a toujours rejeté son fils, était un dessinateur génial et fantasque jusqu’à ce qu’il devienne, une « gueule cassée », tout le bas de son visage ayant été emporté, après qu’il soit venu en aide à Albert Maillard, par un éclat d’obus. Le jeune homme, désespéré par ce qu’il est devenu, supplie Albert de changer son identité pour celle d’un de leurs camarades décédés, afin que sa famille ne le retrouve pas. Tous les deux fuient aussi un autre ennemi, Henri d’Aulnay-Pradelle (Laurent Lafitte), l’adjudant qu’ils ont vu tuer deux aspirants envoyés en éclaireurs devant leurs yeux.      

Pour payer la morphine dont Edouard est devenu dépendant, Albert et lui, aidés d’une gamine du nom de Louise (Héloïse Balster), qui s’est improvisée interprète d’Edouard, montent une arnaque visant à vendre aux municipalités des monuments aux morts qui resteront à l’état d’esquisses.

De son côté, l’ex-lieutenant Pradelle devient le bras droit du vieux Péricourt et épouse sa fille, Madeleine, la sœur d’Edouard (Emilie Dequenne), afin de monter une escroquerie d’un tout autre calibre que celle d’Albert et d’Edouard :  récupérant les corps des nombreux soldats morts et enterrés sans sépulture sur le champ de bataille il signe avec l'État un juteux contrat qui prévoit de réinhumer dignement les cadavres dans des cimetières militaires. Mais, au lieu de cela, il utilise des milliers de cercueils raccourcis, parfois remplis de terre et de cailloux, voire de cadavres de soldats allemands, pour s'enrichir sans scrupule.

Mon opinion

J’ai longtemps retardé le visionnage de ce film qu’une de mes amies m’avait prêté en DVD car je craignais que certaines images ne soient difficiles à supporter. Sur ce plan, je ne me trompais pas et j’ai souvent, au cours du visionnage, été près des larmes tant la situation des soldats de la guerre de 14-18, l’horreur des tranchées, mais aussi et surtout le manque de reconnaissance dont les survivants ont été, après la guerre, victimes, est terrible même pour ceux qui, comme moi, n’ont vécu aucune guerre. Ce film, où l’on retrouve la causticité et l’humour grinçant qui est la patte de Dupontel, est un chef d’œuvre, tant pour son scénario que pour sa mise en scène et ses trouvailles (la création des masques, qu’un bonus nous détaille, est en soi un exploit), ainsi que les reconstitutions historiques, les scènes de guerre, etc. Mais par-dessus tout, je voudrais rendre hommage à un acteur dont j’ai découvert l’existence, Nahuel Pérez Biscayart, dont le véritable visage, masqué pendant la presque totalité du film, s’exprime par son regard bleu, incroyablement vivant. Un grand coup de chapeau aussi à Laurent Lafitte, que je ne connaissais guère que par des rôles comiques ou secondaires, dans celui de l'infâme lieutenant Pradelle, qu’on aime voir enterré vivant dans la scène du creusement du métro parisien.  

A voir aussi les autres films de Dupontel :     

Sur la même période, voir : 

samedi 9 novembre 2019

CHEVAL DE GUERRE drame historique de Steven SPIELBERG (USA-2011)



Cheval de guerre (titre original : War Horse) est un film américain de Steven Spielberg sorti en 2011. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Michael Morpurgo, lui-même fondé sur son propre livre pour enfants Cheval de guerre publié en 1982 en Grande-Bretagne. Ce film rend notamment hommage aux huit millions de chevaux qui furent sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Présentation

Le film commence peu avant le début de la déclaration de guerre en 1914 dans le Devon, au sud de l’Angleterre. Albert Narracott (Jeremy Irvine) est un adolescent qui vit avec ses parents dans une ferme. Il assiste avec émerveillement à la naissance d’un poulain qui sera vendu. Quelques années plus tard, son père revient du marché avec un magnifique cheval, un demi-sang, plus fait pour la monte que pour servir d’animal de ferme. Albert reconnaît le poulain qu’il a vu naître et le nomme Joey. Par la douceur, il parvient à éduquer le cheval et réussit à l’atteler à la charrue et, ensemble, ils labourent un champ qui leur servira à planter des navets destinés à régler les dettes de la famille. Mais, après une mauvaise récolte, Ted, le père d’Albert (Peter Mullan) vend Joey à l’armée, prête à partir pour le front. Albert essaie de s’opposer à la vente mais son cheval a déjà été acheté et il ne peut que se résoudre à le voir devenir la monture d’un jeune gradé, le capitaine Nicholls (Tom Hiddleston) qui, devant le désarroi de l’adolescent, lui assure qu’il prendra soin de Joey et lui donnera des nouvelles. Ce qu’il fait, jusqu’à être tué, avec son ami Charley (Patrick Kennedy) lors des premiers affrontements avec l’armée allemande.

Avec Topthorn, un magnifique cheval noir qui a appartenu au Major Stewart (Benedict Cumberbatch), lui aussi tué lors des combats, Joey est tombé entre les mains des allemands. Les deux chevaux sont pris en charge par deux jeunes soldats allemands, Gunther (David Kross) et Michael (Leonard Carow) Schröeder. Mais, lorsque Michael est envoyé au front, Gunther ne le supporte pas et ils désertent avec Joey et Topthorn. Les fugitifs passent la nuit dans un moulin à vent abandonné mais, à l’aube, l’armée les retrouve et les fusille. Les chevaux s’enfuient et sont recueillis par une jeune française, Emilie (Céline Buckens), élevée par son grand-père (Niels Arestrup) dans une ferme isolée près de la ligne de front. Peu après, les Allemands arrivent et réquisitionnent la nourriture puis ils interceptent Emilie qui avait eu l’imprudence d’aller faire une balade à cheval. Les chevaux sont alors incorporés dans l’armée allemande qui les utilise pour tracter les lourds canons destinés à bombarder les Français. Topthorn meurt d’épuisement mais Joey s’échappe devant l’avancée des monstrueux chars anglais Mark IV. Complètement affolé, il se prend dans les barbelés du no man’s land qui sépare les belligérants.    

Entre temps, Albert a été incorporé dans l’armée anglaise et va combattre sur le front de la Somme avec son ami Andrew (Matt Milne) mais, lors d’un affrontement, Albert est blessé aux yeux par les gaz de combats et Andrew est tué.

Pendant qu’Albert est conduit à l’infirmerie pour y être soigné, un terrible drame se déroule dans le no man’s land. Joey, empêtré dans les barbelés et grièvement blessé se laisse mourir mais un soldat anglais, Colin (Tobby Kebbel) et Peter (Hinnerk Schönemann), un soldat allemand, font une trêve pour aller lui porter secours. Une fois libéré, ils tirent au sort le pauvre Joey, horriblement blessé, pour savoir qui des deux va le garder. Joey échoit à l’anglais qui le ramène à l’infirmerie pour y être soigné. Mais le médecin, voyant l’état de l’animal et débordé par les blessés humains, refuse de s’en occuper. Joey aurait été abattu si Albert, malgré sa cécité, ne l’avait reconnu et Joey devient la mascotte des soldats qui le surnomment « le cheval miracle ». Malheureusement, Albert et Joey ne sont pas au bout de leurs peines car la guerre se termine et les chevaux sont vendus aux enchères sur la place de Cambrai. Bien que tous les soldats se soient cotisés pour rassembler de quoi permettre à Albert de racheter Joey, celui-ci est à deux doigts d’être acheté par un maquignon quand le grand-père d’Emilie réapparaît et, à la surprise générale, en offre un prix très au-dessus de sa valeur « en mémoire de sa petite-fille » dont on comprend qu’elle est morte. Il compte le ramener avec lui mais, devant le désarroi d’Albert, il lui en fait cadeau. Dans la dernière image, on voit Albert, qui a retrouvé la vue, monté sur Joey, de retour à la ferme de ses parents qui l’accueillent avec effusion.   

Mon opinion sur ce film

Moi qui aime tant les animaux et suis malade devant leur souffrance, j’avais jusqu’à présent refusé de voir ce film, par crainte de ne pouvoir supporter certaines scènes. Je l’ai tout de même regardé lors de sa rediffusion à la télévision le 7 novembre 2019. Certes, il y a des scènes pénibles (la mort de Topthorn, la fuite de Joey devant les chars et surtout la scène où il se prend dans les barbelés) mais le réalisateur nous a épargné les gros plans et, même s’il vaut mieux le déconseiller aux âmes sensibles (il est interdit en-dessous de 10 ans), il n’y a pas d’images vraiment insoutenables. Le problème est que l’histoire, si elle part de faits réels, hélas dramatiques, se conclut un peu trop comme un conte de fées. J’ai aussi noté, au cours du film, un tel nombre d’invraisemblances que cela le rend difficilement crédible : par ex. Emilie, qui n’a jamais monté un cheval de sa vie, n’hésite pas à lancer Joey au galop dès sa première monte ! Joey, après s’être tant débattu dans les barbelés aurait dû avoir des blessures tellement graves qu’il n’aurait jamais pu récupérer. J’aimerais aussi qu’on m’explique comment le grand-père d’Emilie a pu arriver juste au moment où la vente aux enchères avait lieu… Enfin, comme on dit, « c’est un film » mais on aurait pu s’attendre, de la part d’un réalisateur comme Spielberg, un peu plus de sérieux. Le film a toutefois le mérite de jeter un coup de projecteur sur un fait ignoré en France jusque dans les années 80 : le sacrifice d’un grand nombre de chevaux pendant la 1ère Guerre mondiale. En réalité, si les chevaux ont été les plus nombreux, il y eut aussi les ânes et les mulets et les mules, sans oublier les autres animaux utilisés lors du conflit : chiens (100 000) et pigeons (200 000)...

Je dois malgré tout reconnaître aussi la qualité de la photographie (de Janusz Kaminski qui avait aussi été le chef opérateur de La liste de Schindler, des Aventures de Huckleberry Finn, de Jerry Maguire ou de Il faut sauver le soldat Ryan...)

mercredi 29 avril 2015

L'HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE film d'Eric Lartigau (FR-2010)


L'Homme qui voulait vivre sa vie est un film français d'Éric Lartigau inspiré du livre du même nom de Douglas Kennedy, sorti le 3 novembre 2010.

Synopsis

Paul Exben (Romain Duris), jeune avocat d'affaire, jeune loup aux dents longues, est marié, père de deux enfants qu'il adore, et vit confortablement dans les beaux quartiers. Tout serait parfait si son mariage ne battait de l'aile. Sa femme Sarah (Marina Foïs) le trompe avec leur voisin, Greg (Eric Ruf), un photographe raté.

Paul tue accidentellement Greg à qui il est venu demander des comptes sur ses relations avec sa femme. Après s’être débarrassé du corps, il usurpe son identité et part pour un long périple.

Au bout de son errance, il échoue dans un petit pays d'Europe centrale (une correspondante m'a dit qu'il s'agissait du Montenegro). Comme dans le livre, le héros - qui avait toujours rêvé d'être photographe et, en s'enfuyant après le meurtre, avait emporté avec lui le matériel photographique de sa victime - se met à faire des photos et se révèle avoir du talent.

Mon jugement sur ce film

Déjà, l'affiche, affreuse, ne donne vraiment pas envie d'aller voir le film (sur l'affiche, Romain Duris fait plus penser à un tueur fou, à Raspoutine, que sais-je... qu'au personnage qu'il incarne). J’avais, par ailleurs, adoré le livre de Douglas Kennedy mais je n’imaginais pas que l’histoire, si « américaine », puisse être transposée en Europe. Par ailleurs, je ne suis vraiment pas fan de Duris et je ne le voyais pas du tout dans ce rôle. Je l'avais trouvé bien dans l'Auberge espagnole mais, depuis, son côté "speedé" m'énerve et sa diction "à la mitraillette", l'un des grands défauts des acteurs français, m'insupporte. 

Jusque-là, le film est fidèle au roman si ce n'est pour la scène "grand-guignolesque" où Paul se débarrasse du corps de son rival avec une maladresse qui aurait immédiatement conduit en tôle n'importe lequel d'entre nous. Pour disparaître, il choisit de faire croire qu'il s'est noyé en mer. Tout cela est bien moins crédible que dans le roman. Malgré tout, Paul parvient à quitter le France sans être inquiété et se retrouve seul, démuni de tout, dans un pays étranger.

Là, il rencontre un Français expatrié, Bartholomé (Niels Arestrup) qui, malgré ses airs de clochard, reconnaît en Paul le talent d'un grand photographe, et le fait exposer. C'est là que, pour notre héros, tout dérape. Comme dans le roman, le succès rend son anonymat, qui avait valeur pour lui de sauf-conduit, intenable et, lors de sa première exposition, il doit s'enfuir, comme après le meurtre, en effaçant ses traces. C'est le moment le plus réussi du film et, hélas, celui où le réalisateur aurait dû, dans son intérêt et dans le nôtre, s'arrêter. Malheureusement pour nous, il n'en est rien. 

Paul, ayant détruit toutes ses traces et vendu le peu qu'il a, s'embarque donc clandestinement sur un cargo pour l'Amérique du sud. Alors que le cargo est en pleine mer, il est réveillé par des bruits de lutte et des cris. L'équipage, qui a découvert des passagers clandestins, les jette à la mer. Paul, non seulement, a tout vu mais il a filmé la scène. Il est à son tour surpris et l'équipage le jette à son tour par-dessus bord. Pour leur éviter de se noyer, un matelot, plus humain que les autres, leur expédie un canot de survie. Paul sauve un des clandestins et, lorsqu'ils seront secourus, il révélera l'histoire à la presse. 

Rien de tout cela n'est dans le best-seller original. Pourquoi le réalisateur a-t-il cru bon d'ajouter cette scène, certes dramatique, mais totalement hors de propos. même si elle part d'un bon sentiment et témoigne d'une réalité, hélas, devenue quotidienne de nos jours ? Je peux comprendre que l'on soit parfois obligé d'adapter un roman, soit parce qu'il est trop long, soit pour "resserrer" l'action mais, dans le cas de ce film, l'auteur a été trahi du début à la fin sans que cela n'améliore (bien au contraire !) un livre parfaitement bâti et adaptable tel quel au cinéma. 
        
Si l'on fait abstraction que l'histoire a été transposée des Etats-Unis à la France, le début de l'adaptation cinématographique est relativement fidèle au livre. Ceci dit, je comprends d'autant moins que le réalisateur ait cru devoir transposer un roman qui se passe outre atlantique en Europe dans la mesure où celui-ci a été écrit pour "fonctionner" dans un pays immense, sans frontières véritables, où il est plus facile de changer d'identité que chez nous. C'était prendre un risque inutile et rendre les situations encore plus invraisemblables que dans le roman.

Je suis assez d'accord avec la critique de Télérama  (n°3173 du 6 au 12 novembre 2010) qui n'a pas, plus que moi, aimé la première partie ("Difficile néanmoins d'oublier les couacs de la partie française. Le portrait qui se voudrait cruel - mais sonne creux - de la bourgeoisie friquée (...) Le jeu tâtonnant de Romain Duris (en tant qu') avocat d'affaires, et de Marina Foïs, son épouse BCBG - des rôles qui ne leur vont pas, où ils paraissent déguisés." Et plus loin, soulignant les points positifs du film : "Le deuxième mouvement est, lui, d'autant plus intéressant qu'il brouille la piste de la culpabilité écrasante." Dans ce rôle, Duris est enfin lui-même, beaucoup plus crédible que dans la 1ère partie.

Je voudrais terminer cette critique par quelques coups de chapeau :

-  A Catherine Deneuve dont l'apparition rapide et, quoiqu'en disent certains commentateurs (libre à eux de ne pas l'aimer), parfaite.

- Au "vrai" photographe (Antoine d'Agata) dont on aurait aimé pouvoir mieux apprécier les clichés (certains sont sublimes mais on ne fait que les entrevoir !)

- A la belle musique, de Sacha et Evgueni Galpérine, qui renforce la nostalgie que ressent Paul quand il a tout abandonné (cette musique mélancolique m'évoque la superbe bande son du film le Regard d'Ulysse de TheoAngelopoulos).

- Quelques scènes émouvantes aussi (au début lorsque Paul joue avec ses enfants, avec Niels Arestrup (remarquable) et Ivana (Branc Katik), la journaliste étrangère... -

samedi 30 novembre 2013

QUAI D'ORSAY de Bertrand Tavernier (FR-2013)


 Quai d'Orsay est un film français réalisé par Bertrand Tavernier. Le film est sorti en novembre 2013. Il avait été présenté en compétition pour la Coquille d'Or lors du Festival international du film de Saint-Sébastien 2013. 

Synopsis

Adapté de la BD éponyme de Christophe Blain et Abel Lanzac (pseudonyme du diplomate Antonin Baudry), dont les deux premiers albums sont parus en 2010 et 2011 chez Dargaud, le film s'inspire de l'expérience d’Antonin Baudry au ministère français des Affaires étrangères entre 2002 et 2004. Elle traite de l'immersion dans l'entourage du ministre Taillard de Vorms (personnage déroutant, clairement inspiré de Dominique de Villepin) d'Arthur Vlaminck, un jeune homme chargé d'écrire les discours du ministre, en particulier celui, historique, qu'il prononça devant la tribune de l'ONU, contre l'intervention française en Irak au côté des Aaméricains et de la Grande Bretagne. Le film suit d’assez près les deux volumes en les refondant en un seul, depuis l’arrivée d’Arthur Vlaminck (incarné par Raphaël Personnaz), jeune diplômé de l'ENA, jusqu’à la lecture du fameux discours à la tribune de l’ONU par le ministre (Thierry Lhermite).

Mon opinion sur ce film

J'ai vu le film hier. Je me suis régalé : dialogues incisifs, critique réjouissante du "grenouillage" de l'entourage d'un ministre, agitation propre à la diplomatie française, etc. 

Le choix des acteurs est assez déroutant : Thierry Lhermite pour incarner Villepin, dans un rôle où on aurait plutôt attendu un Pierre Arditi, ou Niels Arestrup, remarquable en conseiller-ami occulte, vieux matou-matois,  que l'on croit toujours endormi, alors qu'il se révèle d'une formidable efficacité grâce à ses réseaux secrets. On y voit aussi Jane Birkin, dans un rôle secondaire mais néanmoins sympathique. Mais, ce casting surprenant et quelque peu à contre-emploi, fonctionne néamoins et bravo à tous pour la performance. J'ai aussi retrouvé avec plaisir, dans le rôle de la "plume", l'acteur Raphaël Personnaz, que j'avais découvert et apprécié dans La stratégie de la poussette.

Un film intelligent, réjouissant et décapant.

A voir dans le même esprit :