Un long dimanche de fiançailles est un film franco-américain réalisé par Jean-Pierre Jeunet, sorti en 2004. C'est l'adaptation cinématographique du roman du même nom de Sébastien Japrisot.
Présentation
Mathilde (Audrey Tautou)
et Manech (Gaspard Ulliel) se connaissent depuis l’enfance et, à l’âge
adulte, ont décidé de se marier. Malheureusement la guerre de 14 est déclarée
et Manech envoyé au front.
Avec cinq camarades, Manech s’automutile
pour tenter d’échapper aux conditions atroces dans lesquelles se retrouvent les
soldats qui vivent l’enfer dans les tranchées de la Somme. Condamnés à mort par
une cour martiale, ils sont conduits jusqu’à un avant-poste nommé « Bingo
crépuscule » et abandonnés à leur sort dans le no man's land qui sépare
les deux camps. Ils sont apparemment tous tués, soit durant la nuit qu'ils
passent entre les lignes, soit durant l'attaque française à la baïonnette qui
est lancée le lendemain et repoussée par les Allemands, avec de lourdes pertes
parmi les attaquants.
Après la fin de la guerre, sans
nouvelle de Manech, mais convaincue que son amoureux est toujours en vie,
Mathilde engage un détective privé, Germain Pire, pour retrouver sa trace.
Après de multiples rebondissements, elle parviendra à le retrouver, vivant mais
amnésique.
Mon opinion
Un grand et beau film où les
scènes terribles dans les tranchées sont contrebalancées par l’optimisme
imperturbable de Mathilde et l’humour des situations à la Rouletabille. On peut
cependant regretter le parti-pris du réalisateur du fond jaune qui devient
pénible à force d’insistance. Les acteurs sont formidables, y compris dans les
seconds rôles mais on n’oubliera jamais la prestation de Gaspard Ulliel, symbole
de l’innocence emblématique de cette immonde boucherie que fut la guerre de
14-18.
Autour du film
Il faut savoir que ce remarquable
film, inspiré d’un roman français, avec un réalisateur français, une
distribution 100 française (et quelle
distribution !), tourné dans des décors exclusivement français, s’est vu
refuser le financement du Centre National de la Cinématographie par décision du Conseil d’Etat, au prétexte
que sa production était en partie américaine. A posteriori, on peut se demander
si ce jugement inique de la haute juridiction n’aurait pas été dictée par la
critique sans concession (et historiquement entièrement fondée !) que fait
le film de la hiérarchie militaire de l’époque .
Heureusement, cela ne l’a pas empêché d’être unanimement acclamé par la critique et le public et d’être multirécompensé, y compris à l’étranger. Gaspard Ulliel a, quant à lui, été couronné meilleur espoir masculin aux César 2005 et a obtenu aussi deux nominations aux Oscars.
Bonjour Roland, merci pour ce billet sur un film qui m'avait plu. Je l'ai vu en France et revu aux Etats-Unis. Les Américains l'ont pébliscité. C'est une des première fois où l'on voit et on entend au plus près les obus qui s'abattent sur les soldats. Cela devait être épouvantable. Bonne journée.
RépondreSupprimerNon, on voit les horreurs de la guerre de 14 dans 1917 et dans Cheval de guerre qui m'ont beaucoup marqué. Le film de Tavernier : "La vie et rien d'autre" est aussi très traumatisant.
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