Diva est un film
français réalisé par Jean-Jacques Beineix, sorti en mars 1981. Premier
long métrage du réalisateur, le scénario est adapté d'un roman homonyme de Daniel
Odier (sous pseudonyme de Delacorta).
Résumé
Jules (Frédéric Andréi),
un jeune postier, est fasciné par Cynthia Hawkins (Wilhelmenia Wiggins
Fernandez), une célèbre diva qui a toujours refusé tout enregistrement de
ses concerts. Il parvient à l’enregistrer clandestinement pendant un récital qu’elle
donne au théâtre des Bouffes-du-Nord. Après le concert, il vainc sa timidité
pour obtenir un autographe de la cantatrice et, alors qu’elle a le dos tourné,
il lui vole sa robe et s’enfuit.
Il ne s’est pas rendu compte que,
pendant le concert, il était observé par deux Taïwanais qui veulent lui voler l’enregistrement
pour le revendre à prix d’or.
Mais, sans le savoir, Jules détient
un autre enregistrement qu’une jeune femme, Nadia Kalenski (Chantal Deruaz)
a caché dans la sacoche de son cyclomoteur avant d’être assassinée. Nadia
Kalensky. Dans cet enregistrement, Nadia accuse Jean Saporta (Jacques Fabbri),
un commissaire véreux avec qui elle a eu des relations, de diriger un important
réseau de prostitution avec l'aide de son second, l'« Antillais » (Gérard
Darmon).
Saporta lance alors l'Antillais
et son complice, dit « le curé » (Dominique Pinon), à la recherche de la
cassette avant qu’elle ne soit découverte.
Doublement traqué, Jules se
réfugie chez un homme étrange qu’il a rencontré le jour même, Serge Gorodish (Richard
Bohringer) et son amie Alba (Thuy Ann Luu). Gorodish va alors
chercher à manipuler les ennemis de Jules pour les pousser à s’entre détruire.
Dans l'intervalle, Jules, plein
de remords d’avoir volé la robe de Cynthia, va la retrouver à son hôtel pour s’excuser
et la lui rendre tout en se gardant de lui parler de l’enregistrement. D'abord en
colère, la Diva lui pardonne et ils deviennent amis. Mais quand Weinstadt (Roland
Bertin), son impresario, l’informe que deux Taïwanais ont, en leur
possession, un enregistrement de très bonne qualité de son dernier récital, la
diva se retrouve devant un dilemme, soit accepter de produire un disque
officiel avec eux, soit voir l’enregistrement publié sous la forme d’un album pirate.
Lorsqu’il apprend le chantage, Jules, qui détient toujours la bande, décide de
la lui restituer.
Il se rend alors au Théâtre du
Châtelet, où la cantatrice répète, seule dans la salle vide. Jules diffuse
alors sa bande. Surprise, Cynthia lui déclare qu’elle ne s’est jamais entendue
chanter.
Mon opinion
Le film, à sa sortie, a été un échec commercial, et la critique a été infâme avec son réalisateur. Ce n’est qu’après avoir obtenu quatre récompenses aux César, que son succès en salle a été relancé, non seulement en France mais surtout aux Etats-Unis où, même de nos jours (en témoignent les magnifiques critiques en anglais qu’on lit sur Youtube), l’œuvre est devenue culte. C’est après avoir revu 37°2 le matin que j’ai eu envie de le revoir : on y retrouve la même esthétique des images et des couleurs et le côté déjanté (ici représenté par Bohringer et son univers onirique). Comme dans 37°2, la violence est présente, mais elle est adoucie par des scènes d’une grande poésie (la promenade à l’aube de Jules et de Cynthia sur la musique nostalgique de Vladimir Cosma qui évoque Satie). Je pensais avoir déjà commenté ce film sur mon blog cinéma mais je me suis aperçu que ce n’était pas le cas alors qu’il fait partie de mes films favoris. Je l’ai donc revu en DVD et retrouvé les mêmes sensations que j’avais eues lors du premier visionnage. Ce film est vraiment un pur chef d’œuvre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.