dimanche 27 février 2022

DIVINE MARILYN...

 Musique de Lana del Rey : "Young and beautiful"

Voir aussi : Marilyn Monroe : une icône éternelle.

47ème CEREMONIE DES CESAR (25 février 2022)

 


47ème cérémonie des César (25 février 2022)

Cette année, j’ai regardé la Cérémonie des César 2022 retransmise vendredi 25 février 2022 en clair sur Canal+. Elle était présentée, bien plus sobrement que l’an dernier, par Antoine de Caunes. A part deux « débordements » mineurs (l’intervention de mauvais goût de « l’humoriste » Marie s’infiltre et celle de José Garcia avec sa troupe de musiciens mexicains, elle n’a pas été marquée, comme les années précédentes par des scandales comme en 2020 (Adèle Haenel quittant la salle avec fracas pour protester de la remise d’un prix à Roman Polanski) ou, l’an dernier, par le happening vulgaire de Corinne Masiero voulant dénoncer le manque de soutien à la culture du gouvernement pendant la crise du COVID.   

A part les distinctions accordées, dont je ne saurais juger la validité puisque je n’ai pas vu les films nominés, j’ai surtout retenu l’hommage émouvant, bien qu’un peu long et pas toujours compréhensible de Xavier Dolan à Gaspard Ulliel et surtout le très beau discours, d’une intelligence rare, prononcé par l’actrice australienne Cate Blanchett à la réception de son César d’honneur.  

jeudi 24 février 2022

NORMAL PEOPLE série dramatique irlandaise (IR-2020)

 

Je regarde en ce moment la mini-série Normal People dont les premiers épisodes ont été diffusés sur France 5 mais que l’on peut aussi retrouver en replay gratuit sur France.TV/slash où on peut la suivre soit doublée en français, soit en version originale sous-titrée.

C’est une série irlandaise en douze épisodes d'environ 30 minutes réalisée par Lenny Abrahamson et Hettie Macdonald, produite par Element Pictures en association avec Screen Ireland, d'après le roman éponyme de l'auteure irlandaise Sally Rooney.

Résumé

Les héros en sont Connell (Paul Mescal) et Marianne (Daisy Edgar-Jones) qui se sont rencontrés lors de leur dernière année de lycée. Connell est un jeune homme intelligent, sportif, bien dans sa peau et populaire, alors que Marianne, issue d’un milieu plus aisé, est solitaire et bourrelée de complexes. Après une première idylle amoureuse de quelques mois, ils se séparent et se retrouvent à Dublin, où ils poursuivent leurs relations, non sans anicroches.

Mon opinion

C’est très curieux : cette série est un OVNI. On pourrait se dire que cette histoire entre deux jeunes gens et leurs états d’âme ne nous concerne pas, qu’elle a d’autant moins d’intérêt qu’il ne se passe pas grand-chose pendant ces 12 épisodes. Et que cela devrait nous laisser froids ou nous ennuyer à mourir. Et pourtant ! On devient très vite accro et on s’identifie aux deux personnages, à leurs amis, à leur manière de vivre, de galérer, de se séparer, de se retrouver. Par certains côtés, cette série rappelle This is us, l’une des plus belles réussites de la télévision, et son remake français Je te promets, qui tire très honnêtement son épingle du jeu. Certes, ces deux dernières sont plus complexes, plus développées, les personnages plus approfondis, mais la petite musique de fond de Normal people est la même, et on s’y retrouve tel qu’on a été, lors de nos dernières années de lycée et de nos premières années de fac. Des êtres normaux, peut-être, mais imparfaits, à la recherche de soi-même et de l’autre. Une très belle série, dont il se dégage une étrange poésie, d’une esthétique magnifique, sans emphase, sans violence, et où l’amour est filmé avec discrétion, pur comme il devrait toujours l’être.    

samedi 19 février 2022

MILF comédie d'Axelle LAFFONT (FR - 2018)

 


MILF est une comédie française réalisée par Axelle Laffont sortie en 2018. Une « MILF », dans le langage des ados, est un acronyme venu de l’anglais qui signifie « Mother I'd Like to Fuck » (littéralement « mère que j'aimerais baiser »), autrement dit une femme plus âgée encore attirante pour un garçon beaucoup plus jeune.

Résumé

Trois amies, Cécile (Virginie Ledoyen), Sonia (Marie-José Croze) et Élise (Axelle Laffont) partent sur la Côte d'Azur afin de vider la maison de l’une d’entre elles pour pouvoir la mettre en vente. Durant ces quelques jours, elles rencontrent trois copains un peu désoeuvrés, Paul (Waël Sersoub), Julien (Matthias Dandois) et Markus (Victor Meutelet) qui, amusés et attirés par ces femmes approchant la quarantaine, décident de les séduire. Se prêtant au jeu, les trois amies vont prendre peu à peu conscience de leur pouvoir de séduction en tant que MILF.

Mon opinion

Je n’aurais certainement pas regardé ce film s’il n’était pas passé à la télévision. Je ne l’ai pas trouvé aussi vulgaire ni vulgaire que je l’ai lu sous la plume de différents critiques. Certes, le film ne révolutionne pas le cinéma mais il se laisse regarder pour ses belles images, ses beaux acteurs, son humour. Il en résulte une comédie plutot fraîche qui ose poser le problème des femmes encore jeunes, lassées de leur vie routinière, qui ont du mal à accepter de vieillir et s’amusent à plaire à des garçons plus jeunes. Pourquoi pas ?   

Dans le même esprit

- 20 ans d'écart

Perfect mothers


vendredi 18 février 2022

APPRENDRE A T'AIMER Téléfilm de Stéphanie PILLONCA (FR-2020)

 

Apprendre à t'aimer est un téléfilm français en 2 épisodes réalisé par Stéphanie Pillonca et diffusé le 8 septembre 2020 sur M6. Il a été rediffusé sur M6 le 15 février 2022 et on peut le revoir en replay sur 6 Play. Le téléfilm aborde le sujet d'un couple dont le bébé est porteur de la trisomie 21.

Résumé

Franck (Ary Abittan) et Cécile (Julie de Bona) sont tout à leur bonheur car Cécile est enceinte et ils attendent cet enfant avec joie. Malheureusement, lors de l’accouchement, il s’avère que la petite Sarah est porteuse du gène de la trisomie 21 qui n’a pas été dépistée lors de la grossesse. Franck, qui est entraîneur d’une équipe de judo amateur, fuit ses responsabilités, laissant Cécile faire face toute seule aux multiples problèmes auxquels est confronté un bébé trisomique. Devant les difficultés, les deux époux s’éloignent peu à peu jusqu’à ce que Cécile, à bout de nerfs, décide de laisser Sarah à la garde de Franck. Mais cela ne suffit pas au couple à se rapprocher. Ce n’est que lorsque Franck assiste à une compétition de judo gagnée par un garçon trisomique que sa fille pourra un jour s’épanouir malgré son handicap. Il commence alors à s’impliquer davantage dans l’éducation de Sarah. Il assiste ensuite à un spectacle de danse organisé par l’école où les trisomiques participent et il est ému aux larmes par leur performance.   

Après que Sarah a dû être opérée pour une malformation cardiaque, il se rapproche définitivement de sa femme. Il ne se voit plus désormais accepter la mirifique proposition professionnelle d’un recruteur et choisit de rester aux côtés de sa femme et de sa fille.

A la fin, on le voit entraîner une équipe de judokas trisomiques.

Mon opinion

Magnifique film traité sans pathos et même avec un certain humour sur un handicap qui touche près de 50 000 personnes en France. A voir absolument !  

jeudi 17 février 2022

SLIDERS : LES MONDES PARALLELES Série de science-fiction (USA-1995/2000)

 

Sliders : Les Mondes Parallèles est une série télévisée de science-fiction américaine en 5 saisons de 88 épisodes de 44 minutes, créée par Tracy Tormé et Robert K. Weiss, diffusée entre le 22 mars 1995 et le 16 mai 1997 sur le réseau Fox puis du 8 juin 1998 au 4 février 2000 sur Sci Fi Channel. En France, les quatre premières saisons de la série ont été diffusées du 16 avril 1996 au 28 mars 2000 sur M6, la cinquième et dernière saison a été diffusée du 28 février au 25 avril 2004 sur 13e rue. L’ensemble des 5 saisons est sorti en DVD (Universal Pictures Vidéo).

Résumé

La série suit un groupe de Sliders (ce qui signifie « glisseurs » en anglais), qui passent (ou « glissent ») d’un monde à l’autre en utilisant un vortex. Ils se retrouvent donc transférés dans des univers différents du nôtre où il leur arrive toutes sortes d’aventures.

Le héros de la série est Quinn Mallory (Jerry O’Connell), étudiant à San Francisco et génie de la physique. Travaillant sur un dispositif antigravité, il invente un appareil qui lui permet de passer dans une réalité alternative.

Désireux de convaincre son amie Wade Wells (Sabrina Lloyd) et son professeur Maximilian Arturo (John Rhyes-Davis), de la réalité de son invention, il active un vortex et les entraîne avec lui. Le quatrième personnage est Rembrandt Brown (Cleavant Derricks), un chanteur de gospel arrogant et prétentieux qui se retrouve bien malgré lui entraîné par le vortex. Il en voudra longtemps à Quinn de l’avoir embarqué dans l’aventure.

En théorie, Quinn peut contrôler le vortex en utilisant une sorte de télécommande (un « timer », dans la version d’origine) qui lui permet de programmer son retour. Mais tout dérape dès la 1ère aventure car le monde sur lequel ils sont propulsés étant particulièrement hostile, Quinn fait l’erreur de ne pas attendre la fin du temps programmé et dérègle la machine. Ils seront dès lors condamnés à glisser d’un monde à l’autre sans pouvoir retrouver le leur avec le risque de rester à jamais bloqués dans un monde parallèle. Les choses se compliquent encore lorsqu’ils sont mis en présence de leurs propres doubles alternatifs qu’ils doivent absolument éviter s’ils ne veulent pas.

Mon opinion

J’ai été un fan de cette série, du moins pour les trois premières saisons. J’ai décroché pour les deux dernières à cause des trop grands changements de castings (l’une des plaies des séries) et de scenarii de moins en moins crédibles. Dommage car les histoires de mondes parallèles, de réalités alternées et de voyage dans le temps m’ont toujours fasciné. Je reverrai la série, je serais certainement déçu par les effets spéciaux car la technique a tellement évolué et nous a habitué à des résultats tellement bluffants qu’une série qui a vingt ans doit nous paraître avoir été tournée à la préhistoire.  

lundi 7 février 2022

DEADLY CLASS Série TV (USA-2019)

 


Deadly Class est une série télévisée américaine en dix épisodes de 42 à 54 minutes créée par Rick Remender et Miles Orion Fieldsott diffusée du 16 janvier au 24 mars 2019 sur Syfy. La série est inspirée des comics du même nom. En France, la série est disponible depuis le 12 mars 2019 sur le service Canal+ Séries en VOSTFR et depuis le 17 avril 2019 en VF. Syfy annonce sa décision de ne pas prolonger la série pour une deuxième saison en juin 20192

Résumé

San Francisco, fin des années 80. Ronald Ronald Reagan est président des Etats-Unis. Marcus Arguello (Benjamin Wadsworth), un adolescent devenu SDF après avoir fui le foyer où il avait été placé après la mort de ses parents. En tentant de fuir la police qui l’accuse de 11 meurtres, il devient l’un des élèves d’une mystérieuse école privée du nom de King’s Dominion dirigée par le redoutable Maître Lin (Benedict Wong), qui n’est que le bras armé d’une mafia plus puissante. Elle n’accueille que des délinquants et leur enseigne l'art du meurtre, du combat et autres pratiques qui fera d’eux des criminels sans scrupules.

Mon opinion

Découvert en streaming gratuit sur Molotov, j’ai été immédiatement séduit par cette série ado qui rassemble un microcosme de société évoquant Harry Potter en plus trash et plus violent (quoique la violence ne soit pas absente de Harry Potter !) Les allusions à la saga de J.K. Rowling sont d’ailleurs légion dans cette série où Marcus, anti-héros par excellence, propulsé au milieu d’un nœud de vipères (c’est d’ailleurs le titre du 3ème épisode) va réussir à s’intégrer par son intelligence et son sens de l’amitié. On pense aussi à Skins pour le côté potache, mais aussi à Mr. Robot pour sa remise en question de la société.  

samedi 5 février 2022

SA MERE OU MOI ! Comédie de Robert LUKETIC (USA-2005)

 


Sa mère ou moi ! est une comédie romantique américaine réalisée par Robert Luketic, sortie en 2005.

Résumé

Charlie (Jennifer Lopez) est une jeune fille d’origine modeste qui cumule les petits boulots (promeneuse de chiens, assistante dans un laboratoire médical, et ponctuellement serveuse.) Le jour où elle rencontre un jour Kevin (Michael Vartan), elle en tombe immédiatement amoureuse. Il faut dire que Kevin a tout pour plaire : beau gosse décontracté, sportif, riche (c’est un chirurgien en vogue.) Mais tout change lorsqu’il décide de présenter sa nouvelle fiancée à sa mère Viola (Jane Fonda) qui, estimant que Kevin fait une erreur en voulant épouser Charlie « qui n’est pas de son monde », fait tout, mais vraiment tout, pour séparer les jeunes gens.

Mon opinion

Ce qu’on peut dire, c’est qu’on n’est pas dans un film d’art et d’essai ! Le film reste une gentille comédie et on passe quand même un bon moment si l’on fait abstraction des excès du scénario et de la mise en scène « à l’américaine » qui, par moments, sont à la limite du supportable. Jane Fonda, en mère abusive en fait un peu trop dans l’hystérie. Par contre, Jennifer Lopez et Michael Vartan (neveu de Sylvie Vartan) sont sympathiques à souhait.

vendredi 4 février 2022

L'IMMEUBLE YACOUBIAN Film de Marwan HAMED (EGY-2006)

 


L'Immeuble Yacoubian est un film égyptien, réalisé par Marwan Hamed (2006), tiré du roman du même titre de l'écrivain Alaa al-Aswany (2002).

Résumé

Le film reprend la trame du roman. L’action se situe au Caire en 1990, au moment de la 1ère guerre du Golfe et du début de la répression contre les islamistes réels ou supposés. Il présente la vie des différents occupants de l’immeuble du même nom, construit en plein centre du Caire dans les années 30 dans le style Art Deco, depuis les plus pauvres qui habitent des cahutes sans eau ni toilettes construites sur le toit, jusqu’à ceux des habitants des plus beaux appartements de style haussmannien. Deux mondes qui se côtoient tout en s’ignorant, à l’image de la société égyptienne qui vit un apartheid non déclaré mais néanmoins réel au quotidien.    

Les principaux protagonistes sont :

-          Zaki (Adel Imam) : âgé de 65 ans, il partage l’immense appartement dont il a hérité, avec sa sœur Daoulet, une virago qui finira par le jeter dehors. Il est cultivé, libéral et agit comme s’il était toujours en activité alors qu’il n’a jamais mis en pratique son diplôme d’architecte obtenu en Occident et vit sur les acquis de sa famille.

-          Taha (Mohamed Imam) : fils travailleur et méritant du gardien de l'immeuble, il est fiancé à Boussaïna. Il étudie d’arrache-pied pour entrer à l'Académie de Police. Refusé à l’examen oral en raison du métier « méprisable » de son père, il rejoint les islamistes, ce qui provoque sa rupture avec sa fiancée. À la suite de manifestations à l'université du Caire, il est arrêté par la police et torturé, ce qui le radicalise davantage.

-          Boussaïna (Hend Sabri) : c’est une jeune fille honnête et vertueuse, fiancée au début à Taha, qui doit subvenir aux besoins de sa famille et se fait renvoyer de nombreux emplois pour avoir refusé les faveurs sexuelles de ses employeurs. Elle devient de plus en plus cynique au point qu’après une énième déconvenue, elle accepte l’ignoble marché que lui propose Malik :  séduire Zaki, pour le compte de sa sœur, Daoulet, qui veut le faire mettre en tutelle et ainsi s’approprier la fortune familiale. Quand elle découvre que Zaki est un homme raffiné, doux et intelligent, Boussaïna en tombe sincèrement amoureuse. Mais son rêve de se voir mariée à cet homme bon se brise lorsque Daoulet les fait surprendre au lit par la police. Zaki, qui a tout perdu, reste cependant fidèle à ses engagements envers elle et l’épouse. Le dîner de mariage se tiendra au restaurant Maxim's, tenu par Christine, l'amie européenne de Zaki.

-          Hatem (Khaled El Sawi) est journaliste, directeur du quotidien francophone Le Caire. Homosexuel, il débauche Abdou, un jeune militaire originaire de Haute-Egypte, qui a laissé femme et enfants « au pays ». Mais le jour où le fils d'Abdou meurt, celui-ci y voit une punition divine pour ses relations immorales et il rompt avec Hatem. Lors d’une violente dispute, Abdou tue Hatem.

-          Azzam (Nour El-Sherif) : A l’origine petit cireur de chaussures, il est devenu riche par toutes sortes de magouilles, et, tout en se donnant tous les aspects de l’honorabilité et du bon musulman pratiquant, c’est le type même du parvenu. Il manœuvre même pour obtenir un poste de député mais se heurte au système corrompu qui régit l’Egypte. Sous prétexte de fidélité à l’Islam, il répudie son épouse officielle pour prendre en secret une seconde femme, Soad, une jeune femme célibataire.

-          Soad : Soad, qui a dû résister à la tentation de la prostitution pour subvenir aux besoins de son fils, accepte un mariage avec Azzam. Bien qu'il la dégoûte, elle joue devant lui le rôle de la femme modèle et comblée. Elle souffre d'autant plus que le Hajj lui interdit de revoir son fils. Tout explose lorsqu'elle tombe enceinte d'Azzam. Elle veut garder l'enfant. Hajj Azzam refuse et finit par la faire enlever et avorter de force.

-          Christine (Youssra) tient un restaurant occidental réputé. C’est une amie sincère (et une amoureuse secrète) de Zaki.

Mon opinion

J’avais lu le livre et vu le film une 1ère fois au cinéma. Je l’ai revu pour Noël chez mon frère et ma belle-sœur. C’est un film qui semble avoir été tourné des dizaines d’années plus tôt qu’il ne l’a été tant le décalage est grand entre notre mode de vie occidental et ce que vivent les Egyptiens. Il en ressort une critique sévère de l’imposture qui règne dans ce pays tiraillé entre son aspiration à la liberté et la pesanteur des traditions et des convenances. Finalement, tout y semble faux et personne n’est ce qu’il prétend être. Le plus sympathique est finalement le personnage un peu ridicule de Zaki, pitoyable vieux-beau que l’on finit par apprécier car il est le seul à être honnête.

Il n’est pas surprenant que le livre, comme le film, aient eu des difficultés avec la censure et que l’auteur et le réalisateur aient dû s’exiler d’autant plus que la situation n’a fait, depuis l’éviction de Moubarak, que se durcir avec la dictature du général Al-Sissi et la montée de l'islamisme.

 

mercredi 2 février 2022

CLOCLO Biopic de Florent-Emilio SIRI (FR-B 2012)

 


Cloclo est un biopic sur le chanteur Claude François écrit et réalisé par Florent-Emilio Siri, sorti en 2012.

Résumé

Le film commence à Ismaïlia en Egypte où naquit Claude François (c’est son vrai nom) en 1939. Son père était employé par la compagnie du Canal de Suez et sa famille menait un train de vie aisé jusqu’en 1956 où elle est expulsée d’Egypte suite à l’affaire de l’annexion du Canal de Suez par Nasser. Fuyant le pays en catastrophe, les François débarquent à St. Nazaire d’où ils regagnent Paris puis Monaco où ils se retrouvent dans la misère. En 1958, bravant l’autorité de son père qui voudrait faire de lui un comptable, le jeune Claude monte un petit orchestre et se produit au Sporting-Club de Monaco. Ayant rencontré une jeune danseuse d’origine anglaise, Janet Woollacott, il l’épouse, là encore contre la volonté de son père.

Monté à Paris, il fait le tour des radios et des maisons de disques. Aucun refus ne le décourage et il fait le siège des producteurs, obtient de petits succès avant que, grâce à la chanson Belles, Belles, Belles ! (adaptée d’un titre américain), il obtienne la notoriété en 1962. Enfin connu, il fait, la même année, la 1ère partie du récital de Dalida à l’Olympia.

Prise en main par l’impresario Paul Lederman (Benoît Magimel), sa carrière démarre alors pour ne plus s’arrêter jusqu’à sa mort tragique par électrocution dans sa salle de bains, le 11 mars 1978, à l’âge de 39 ans.

Mon opinion

Je n’ai jamais été un fan de Claude François, ni de ses chansons, ni de son personnage, mais je dois reconnaître que ce film est une réussite. Jérémie Renier est troublant de mimétisme avec son modèle, d’autant plus que, comme il le reconnaît lui-même, « il ne savait ni chanter, ni danser, ni jouer de la batterie » et qu’il a dû tout apprendre pour le rôle. J’ai trouvé beaucoup d’intérêt à la première partie du film qui nous montre les difficultés dans lesquelles s’est débattu le jeune Claude François, sa volonté farouche de réussir, son culot incroyable , difficultés qui ont sans doute forgé son caractère et sont aussi pour quelque chose dans ce, qu’une fois la gloire atteinte, il est devenu : un personnage toujours insatisfait, coléreux et même tyrannique. Le réalisateur a eu le courage de ne rien nous cacher de cette ambiguïté, jusqu’à son goût pour les très jeunes filles qui le feraient, de nos jours, convoquer devant les tribunaux pour pédophilie.

MARQUISE Film historique de Véra BELMONT (FR-1997)

 


Marquise est un film français de Véra Belmont sorti en 1997.

Résumé

Le film se déroule au XVIIe siècle au début du règne de Louis XIV. Marquise, de son vrai nom Marquise-Thérèse de Gorla (Sophie Marceau), est une saltimbanque que son père n’hésite pas à prostituer à l’occasion. Lors d’un passage à Lyon, Molière (Bernard Giraudeau) remarque sa fraîcheur et sa beauté et lui propose d’intégrer sa troupe. L’un de ses comédiens, Du Parc dit « Gros-René » (Patrick Timsit), tombe aussitôt sous son charme et, pour la soustraire à son destin peu glorieux, il l’épouse. Mais Marquise n’a aucune expérience de la scène et, lorsqu’elle se retrouve devant le public, foudroyée par le trac, elle est incapable de prononcer ses répliques. Pour faire bonne figure, elle fait la seule chose qu’elle sait faire et se met à danser.

Elle est alors remarquée par Philippe d’Orléans, dit « Monsieur », le frère du Roi (Frank de la Personne) qui commande une comédie-ballet pour Louis XIV (Thierry Lhermitte). Comme Molière, échaudé par sa première expérience, refuse de lui confier un rôle, elle quitte la troupe pour aller trouver Racine (Lambert Wilson), trop heureux de « voler » Marquise à son concurrent direct. Lorsqu’elle se produit devant Louis XIV, celui-ci lui fait un triomphe. Racine, tombé à son tour amoureux de Marquise, lui écrit une pièce, Andromaque.  

Au faîte de sa gloire, adulée de tous, elle meurt subitement en 1668 à l’âge de 35 ans.

Autour du film

Le film présente la mort de Marquise comme un suicide alors qu’elle est sans doute due à une infection suite à un avortement.

Mon opinion

J’ai beaucoup aimé ce film, malgré ses raccourcis historiques un peu cavaliers. Il a le mérite de nous faire connaître l’histoire vraie (bien que largement romancée) d’une comédienne adulée en son temps, qui fut aussi une femme libre, magnifiquement incarnée par Sophie Marceau

 

mardi 1 février 2022

COUP DE TORCHON film de Bertrand TAVERNIER (FR -1981)

 


Coup de torchon est un film français réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1981. Le film est inspiré d’un roman policier américain écrit par Jim Thompson, 1275 âmes (Titre original : Pop. 1280 ). L’action du roman se déroule dans un village du sud des États-Unis désigné sous le nom de Pottsville où le shérif, Nick Corey, las de ne pas pouvoir faire respecter la loi, se charge de la justice lui-même.

Résumé

Le roman de Jim Thomson se déroulait aux Etats-Unis en 1910. Le film est transposé dans l’Afrique coloniale française en 1938. Il s’inspire aussi de deux autres livres, Voyage ai bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline et du Voyage au Congo d’André Gide (1927).  A l’instar du shérif de Pottsville, Lucien Cordier (Philippe Noiret) est considéré comme un être veule et sans morale qui n’arrive pas à se faire respecter de ses administrés, qu’ils soient noirs ou blancs. Il est aussi ridiculisé par Huguette, sa propre femme (Stéphane Audran) qui le trompe à la vue de tous avec son « frère » Nono (Eddy Mitchell). Lucien entretient lui-même une relation adultérine avec Rose Marcaillou (Isabelle Huppert) qui est mariée avec un homme méprisable et haï de tous. Par un calcul machiavélique, plus à la Chabrol qu’à la Tavernier, Lucien parvient à se débarrasser de ses ennemis en faisant porter le tort sur les autres.

Mon opinion

Je n’avais vu que des extraits de ce film et j’ai profité de son passage à la télévision pour le visionner entièrement. Tavernier nous décrit une humanité peu sympathique que seule Anne, l’institutrice (Irène Skobline), idéaliste et engagée, rachète quelque peu. Un film noir et cynique avec un Philippe Noiret impressionnant par son côté minéral qu’aucun sentiment ne paraît troubler dans sa croisade mortifère contre la méchanceté, la bêtise et l’immoralité.