jeudi 31 octobre 2019

HORS NORMES d'Eric TOLEDANO et Olivier NAKACHE (FR-2019)


Hors normes est un film français réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, sorti en 2019. Il a été présenté hors compétition en clôture du 72e Festival de Cannes 2019, et a reçu le prix du public du Festival international du film de Saint-Sébastien 2019.

Cette comédie dramatique est produite par Nicolas Duval Adassovsky avec Quad et Ten Cinéma, en coproduction avec Gaumont et TF1 Films Production.

L'histoire et les personnages de Vincent Cassel et de Reda Kateb sont inspirés du travail de deux éducateurs s'occupant des personnes autistes, ainsi que de leurs associations existantes : le Silence des justes, et le Relais Ile-de-France.

Présentation

Bruno (Vincent Cassel) et Malik (Reda Kateb) sont respectivement les responsables de « La Voix des Justes » et de « L'Escale », deux associations qui œuvrent depuis 20 ans dans le monde des enfants et des adolescents autistes. Ils forment également des jeunes issus de quartiers difficiles, pour encadrer ces cas « complexes », que les organismes d’État refusent de prendre en charge car ils sont « hors normes ». L'association de Bruno est cependant dans le viseur de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) qui lui reproche d’œuvrer dans l’illégalité, sans agrément et avec du personnel non formé.

Mon opinion sur ce film

Un film salutaire, tourné par les réalisateurs d’Intouchables, avec de vrais encadrants et de vrais autistes, qui reflète la situation catastrophique de la prise en charge – ou plutôt de la non-prise en charge – de l’autisme dans notre pays. Tous ceux qui se sont penchés sur la question savent combien la France, qui ne s’est pas intéressée à l’autisme avant les années 90, accuse un retard considérable. Le premier « plan autisme » n’a été lancé qu’en 2005 et, malgré un 4ème « plan autisme » en 2019, notre pays continue à être pointée du doigt au niveau international pour l’inadéquation des mesures gouvernementales et leur insuffisance. Certes, le film pèche par un certain nombre de défauts mais il aura au moins le mérite de révéler ce grave problème et fera peut-être enfin réagir les pouvoirs publics (bien qu'on puisse en douter !) Heureusement le film est truffé de traits d'humour qui allègent la gravité du propos. La bande son, écrite par le duo germano-suisse Grandbrothers (qui est leur première musique de film) ajoute à l'émotion de certaines situations où le spectateur hésite entre le rire et les larmes. 

mercredi 30 octobre 2019

GEMMA BOVERY d'Anne FONTAINE (FR/GB 2014)



Gemma Bovery est un film franco-britannique réalisé par Anne Fontaine, sorti en 2014. Il s'agit d'une adaptation de la bande dessinée éponyme de Posy Simmonds publiée en 1999, librement inspirée de Madame Bovary de Gustave Flaubert.

Présentation

Ayant découvert que son amant Patrick (Mel Raido) la trompait, Gemma (Gemma Arterton), une jeune artiste Anglaise, décoratrice d'intérieur, épouse un restaurateur de meubles, Charlie Bovery (Jason Flemyng). Décidé à prendre un nouveau départ, le couple achète en Normandie une fermette. Dès leur arrivée ils font la connaissance de leur voisin Martin (Fabrice Luchini), boulanger du village, passionné de littérature, qui tombe instantanément amoureux de la ravissante jeune femme. Lorsque celle-ci entame une liaison avec Hervé de Bressigny (Niels Schneider), le fils de la châtelaine (Edith Scob), Martin, consterné, craint qu'elle ne connaisse le même destin tragique que l'Emma du chef d’œuvre de Gustave Flaubert.

Gemma connaîtra en effet une fin tragique mais celle-ci sera très différente de celle qu’imaginait Martin. 

Musiques

La musique originale est composée et orchestrée par Bruno Coulais.

Les musiques additionnelles sont :

  • Casta Diva de Norma de Vincenzo Bellini
  • Le Beau Danube bleu de Johann Strauss II
  • Concerto no 1 en sol mineur - Andante, de Haendel
  • Bambou d'Alain Chamfort, composée par Alain Chamfort, et écrite par Serge Gainsbourg
  • Jimmy et Cotonflower interprétées par Moriarty
  • Square 1234 interprétée par Alice Lewis
  • Can You interprétée par Rubin Steiner
  • Elevator Easy, instrumental
  • Plaine, ma plaine interprétée par les Chœurs de l'Armée rouge

Mon opinion sur ce film

Avec Gemma Bovery, Anne Fontaine a réalisé une sorte de tragicomédie qui, malgré sa fin aussi inattendue que dramatique, ne se prend pas au sérieux. Est-ce réussi ? Si on y retrouve l’ambiguïté dont elle a fait sa marque de fabrique, le film reste volontairement superficiel et léger. On peut aimer ou pas. Personnellement, même si j’ai apprécié le jeu inimitable et toujours jouissif de Fabrice Luchini, j’ai trouvé ce film très inférieur à Perfect mothers ou à Nettoyage à sec.  Gemma Arterton est parfaite. Outre les musiques, on doit aussi saluer la qualité de l'image due à Christophe Beaucarne.

lundi 28 octobre 2019

CHAMBRE 212 de Christophe HONORE (FR-2019)



Chambre 212 est un film français réalisé par Christophe Honoré, sorti en 2019. Le numéro 212 se réfère à l'article 212 du Code civil : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, et assistance. »

Présentation

Une nuit d'hiver, Maria (Chiara Mastroianni), prof de droit à l’université, qui vient de tromper Richard  (Benjamin Biolay) avec Asdrubal, un de ses étudiants, l’avoue froidement à son mari, pensant à tort qu’il prendra cette nouvelle avec philosophie. Mais Richard est effondré. Dans la nuit, Maria quitte le domicile conjugal et prend une chambre (la chambre 212) à l'hôtel d'en face. Depuis cette chambre, elle a une vue directe sur l’appartement conjugal et observe son mari de l'autre côté de la rue.

Ne sachant pas trop où elle en est, elle se donne la nuit pour réfléchir. Une nuit pour revivre ses amours, ses désirs, convoquer ceux de Richard et prendre une décision.

Pendant la nuit, s’invitent dans la chambre toute une série de personnages :

- Richard à 25 ans (VincentLacoste)
- Irène à 35 ans, le prof de piano de Richard de 15 à 25 ans (Camille Cottin)
- Irène à 60 ans (Carole Bouquet)
- La volonté de Maria (Stéphane Roger)
- Les (nombreux) amants de Maria   

Distribution
  • Chiara Mastroianni : Maria
  • Vincent Lacoste : Richard (25 ans)
  • Camille Cottin : Irène (35 ans)
  • Benjamin Biolay : Richard (45 ans)
  • Carole Bouquet : Irène (60 ans)
  • Stéphane Roger : La Volonté de Maria
  • Harrison Arevalo : Asdrubal
  • Marie-Christine Adam : La mère de Maria
Mon opinion sur ce film

J’ai déjà vu plusieurs films de Christophe Honoré dont je ne suis pas un grand fan. Le seul qui m’ait vraiment plu reste Les chansons d’amour (2007). On retrouve, hélas, dans ce film, le pire d’Honoré (ses longueurs, son verbiage, son manque de rythme). Les côtés positifs, l’humour, et surtout la bande son, d’une étonnante richesse et d’un bel éclectisme, même si on regrette un peu les musiques d’Alex Beaupin écrites pour les BO des Chansons d’amour. Mais je doute que l’on conserve longtemps le souvenir de ce film aussi vite vu qu’oublié.      

mardi 22 octobre 2019

LA DERNIERE VAGUE série fantastique (FR-2019)



La Dernière Vague est une série télévisée fantastique française créée par Raphaëlle Roudaut et Alexis Le Sec, réalisée par Rodolphe Tissot et diffusée à partir du 21 octobre 2019 sur France 2. La série compte 6 épisodes de 52 minutes chacun.

Présentation

L’histoire prend place à Brizan-sur-mer, une station fictive située dans les Landes où l’on pratique le surf. Tous les protagonistes habitent un lotissement situé près de l’océan.

Alors qu’une compétition de surf se prépare, un mystérieux nuage en forme de rouleaux apparaît au-dessus de la plage.

Au moment où les surfeurs commencent la compétition, le nuage s’abat sur eux et ils disparaissent. Les recherches s’organisent mais, comme on le retrouve aucun corps, les sauveteurs pensent qu’ils ont tous été noyés.

Or, au bout de plusieurs heures, les surfeurs réapparaissent sains et saufs mais sont incapables de dire ce qui leur est arrivé car ils n’en ont aucun souvenir.

Après leur retour, certains d’entre eux se découvrent changés et dotés d’étranges pouvoirs.

Deux jours plus tard, le même nuage menaçant se reforme au-dessus de Brizan-sur-Mer et s'abat sur la ville.

Mon opinion

Les deux premiers épisodes que j’ai vus ont soulevé mon intérêt. Je ne demande qu’à voir la suite en espérant ne pas être déçu.

dimanche 20 octobre 2019

THE LOST CITY OF Z film dramatique de James GRAY (USA-2016)


The Lost City of Z (La Cité perdue de Z) est un film d'aventure historique américain écrit et réalisé par James Gray, sorti en 2016. Il s’agit de l'adaptation du récit La Cité perdue de Z de David Grann, lui-même inspiré des aventures de l’explorateur anglais Percy Fawcett. Ce personnage réel et sa quête de la cité perdue sont devenus, au fil du temps, un véritable mythe, qui aurait inspiré, entre autres, celui d'Indiana Jones ou de l'explorateur dessiné par Hergé dans Tintin et l'oreille cassée.

Présentation

Percival ‘Percy’ Fawcett (Charlie Hunnam) est major dans l’armée britannique. Epoux comblé, il est le père d'un garçonnet du nom de Jack et sa femme est enceinte de leur deuxième enfant. C'est pourquoi, lorsque la Société géographique royale d'Angleterre lui propose d'aller cartographier une zone inconnue de l'Amazonie, il n'est pas très chaud pour partir. Mais il finit par se laisser convaincre car on lui promet honneur et gloire. Lors du voyage, Fawcett fait la connaissance de son aide de camp, qui deviendra par la suite un de ses amis les plus fidèles : Henry Costin (Robert Pattinson). Le voyage est pénible et dangereux. Alors qu’ils remontent le Rio Verde, ils sont attaqués par des indiens et deux membres de l'équipe perdent la vie. Le manque de vivres, le danger et les maladies manquent de provoquer une mutinerie. Cependant, en dépit de toutes ces difficultés, ils atteignent les sources du fleuve. Alors qu'ils explorent les environs, Fawcett découvre d’anciennes poteries ainsi que des symboles gravés dans la pierre et le bois. Il émet alors l'hypothèse d’une ancienne civilisation qu’il dénomme la Cité perdue de Z.

Fawcett retourne en Angleterre où les membres de la Royal Geographical Society accueillent ses révélations par des quolibets. Un seul des membres de la société, James Murray (Angus MacFadyen), qui a lui-même exploré le pôle sud, lui apporte son soutien et lui propose de mettre sur pied une nouvelle expédition. Fawcett et Costin acceptent de retourner en Amazonie. Mais lors de l’expédition, Murray se comporte comme un poids mort et, par peur des sauvages qui pratiquent l’anthropophagie, il rebrousse chemin. Fawcett, Costin et Manley (Edward Ashley) sont bien accueillis par les indiens qui s’avèrent beaucoup plus évolués qu’ils ne le pensaient : ils découvrent qu’ils sont parvenus à pratiquer une agriculture évoluée au beau milieu d’une jungle hostile. Mais, pour se venger d’avoir été démasqué, Murray, avant de rebrousser chemin, a saboté les rations de ses compagnons. La mort dans l’âme, Fawcett doit se résoudre à rentrer en Angleterre sans avoir découvert la Cité perdue de Z.

Nous sommes alors en 1914. Fawcett, qui est militaire, doit partir faire la guerre. Gazé, il manque de perdre la vue. Une fois remis, il pense abandonner pour toujours sa quête de la mystérieuse civilisation qu’il était sur le point de découvrir en Amazonie mais sin fils aîné, Jack (Tom Holland) le convainc de monter une 3ème expédition au cours de laquelle il disparaîtra.  

Le film se conclut par un texte expliquant que Percy et Jack Fawcett n'ont jamais été retrouvés malgré plusieurs expéditions montées pour leur venir en aide. En revanche, des travaux scientifiques récents ont révélé l'existence d'un réseau développé de routes et de surfaces agraires (le site de Kuhikugu) non loin des zones identifiées par Fawcett comme pouvant accueillir la cité Z, confirmant de manière posthume les hypothèses de ce dernier.

Mon opinion

J’ai raté ce film lors de sa sortie au cinéma. Je tenais à le voir car son thème m’intéressait particulièrement mais aussi pour sa distribution (surtout pour RobertPattinson, que je suis depuis Twilight et que j’ai beaucoup apprécié dans De l’eau pour les éléphants). Malheureusement, Pattinson affublé d’une énorme barbe qui le rend à peu près méconnaissable et son rôle très secondaire ne le met pas en valeur. Quant à l'acteur qui joue le rôle de Fawcett, il m'a paru trop peu charismatique pour avoir à ce point conquis le cœur de ses hommes. J'attendais aussi beaucoup de Tom Holland, que j'avais découvert enfant fuyant le tsunami de 2004 dans The impossible (2012). Son personnage m'a paru bien faible. En outre le film lui-même est plein de longueurs et de scènes peu crédibles. Ce n’est donc pas une production que je recommanderai même si elle m’aura permis de faire la connaissance d’un explorateur injustement méconnu et de sa quête et de son destin tragiques.       

samedi 19 octobre 2019

UNCERTAINTY/THE WAY(S) film deS. McGEHEE & D. SIEGEL (USA-2009)


Uncertainty (autre titre : The way(s) ) est un film américain sorti en 2009 de style drame/thriller, écrit, produit et réalisé par Scott McGehee et David Siegel, deux réalisateurs indépendants. Les personnages principaux sont interprétés par et. Il a été projeté pour la première fois au Festival international du film de Toronto.

Présentation

Un jeune couple formé de Bobby Thompson (Joseph Gordon-Levitt) et de Kate Montero (Lynn Collins) sont sur le pont de Brooklyn. Bobby est compositeur de musique et Kate, danseuse dans une revue qui se produit à Broadway. Ils se sont rencontrés 10 mois plus tôt et sont très amoureux l’un de l’autre.  Mais ils ont un dilemme : Kate vient d’apprendre qu’elle est enceinte et ils ne savent pas s’ils vont ou non garder le bébé. Ils et décident alors à jouer à pile ou face. Dès que la pièce touche le sol, pendant cet instant hors du temps, d'incertitude (Uncertainty), chacun s’élance dans une direction opposée. Dès lors, se déroulent deux histoires parallèles découlant chacune d’une option possible.
L'une se passe à Brooklyn, où le couple, sur le chemin en vue de rendre visite à la famille de Kate, trouve un chien errant, Tiger, qu’ils décident d’emmener avec eux.

Dans la seconde option, dans le taxi qui les conduit à Chinatown, ils trouvent un téléphone portable oublié sur la banquette arrière. Bobby, voulant rendre le téléphone à son propriétaire, appelle au hasard plusieurs numéros dans la mémoire du téléphone. Ce simple geste entraîne le couple dans une course-poursuite qui met leurs vies en danger.

Les deux scénarios se superposent et s’interpénètrent avec, pour fil rouge, un choix tranché de couleurs : vert et jaune.

Mon opinion sur ce film

Joseph Gordon-Levitt, que j’avais remarqué dans Brick (2005) est un de mes acteurs favoris. Voyant qu’il apparaissait comme rôle-titre de ce film dont je ne connaissais rien, j’ai voulu le voir. Etrange film, difficile à classer car on se trouve face à un OCNI (Objet Cinématographique Non Identifié), mi-thriller fantastique, mi-comédie romantique, ce qui en soi, n’est pas pour me déplaire car j’y ai découvert des pépites (Upside down, Across the universe, ou, plus récemment, Mon inconnue…). Un scénario un tantinet brouillon tout de même, qui, malgré le code-couleur vert/jaune, rend le déroulé difficile à suivre et laisse le spectateur dubitatif. Mais on aime bien certaines scènes, comme la rencontre avec le chien, la nuit passée sur le toit-terrasse en plein cœur de New York (qui rappelle une belle scène d’August Rush), l’oncle atteint d’Alzheimer, on reste malgré tout sur une bonne impression…  

vendredi 18 octobre 2019

PAULETTE comédie de Jérôme ENRICO (FR-2013)



Paulette est une comédie française écrite et réalisée par Jérôme Enrico, sortie en 2013.

Présentation

Paulette Courtine (Bernadette Lafont), une vieille femme aigrie et raciste, vit dans une HLM repaire de dealers. Elle est plus ou moins en froid avec sa fille, Agnès (Pauline Lafont) car elle est mariée avec Ousmane, un officier de police noir (Jean-Baptiste Anoumon) et mère de Léo (Ismaël Dramé), un garçonnet qu’elle appelle par dérision « Bamboula ». Alors qu'on vient la saisir car elle a laissé s’accumuler les factures, elle se décide à vendre du haschich et devient la meilleure « dealeuse » de Vito (Paco Boublard), le petit caïd local.  Ses affaires prospérant grâce à son sens du commerce, elle se réconcilie peu à peu avec la vie et les gens, notamment avec sa fille contre qui elle était fâchée, son gendre, un flic noir qu'elle méprisait et haïssait, et son petit-fils métis. Puis, un jour, grâce à Leo qui, pour se venger de la méchanceté de sa grand-mère a mélangé, sans le vouloir, du haschich au gâteau qu’elle préparait, elle se met à fabriquer des pâtisseries à base de haschich. C’est le succès ! Elle met dans la confidence ses trois amies, Lucienne (Dominique Lavanant), Renée – dite « Alzheimer » (Françoise Bertin) et Maria (Carmen Maura), ce qui attire l’attention de Taras, le mafieux russe qui chapeauté tout le trafic de drogue de la cité.

Mon opinion

Irrésistible dans ce rôle de garce mal embouchée, on n’aurait jamais pu penser que ce film serait le dernier de Bernadette Lafont, décédée peu après la fin du tournage d’une crise cardiaque. J’ai toujours beaucoup aimé cette actrice, sa gouaille et son franc parler (dans la vie comme à l’écran). Je n’avais pas vu ce film que j’ai vu lors de son passage à la télévision. Il m'en rappelle un autre, britannique celui-là, Saving Grace, où une bonne bourgeoise anglaise, bien sous tous rapports, passe de la culture d’orchidées à celle du cannabis après que son mari, décédé, ne lui ait laissé que des dettes. Dans le même esprit, on a eu aussi la formidable série américaine Weeds qui a, malheureusement, tourné « en eau de boudin » vers la fin, ce qui est, hélas, le propre de beaucoup de séries qui durent trop longtemps. Bref, ce film est un petit bijou de méchanceté gratuite et de tendresse que je vous conseille de voir dès que vous le pourrez. On ne peut aussi s’empêcher de penser à l’inoubliable Tatie Danielle.   


mardi 15 octobre 2019

UN JOUR DE PLUIE A NEW YORK film de Woody ALLEN (USA-2019)



Un jour de pluie à New York (A Rainy Day in New York) est un film américain écrit et réalisé par Woody Allen, sorti en 2019.

Présentation

Gatsby Welles (Timothée Chalamet), étudiant à Yardley college, accompagne à New York sa petite amie Ashleigh (Elle Fanning) qui doit réaliser pour le journal de son université une interview d’un réalisateur, Roland Pollard. Gatsby, qui comptait en profiter pour passer le week-end en amoureux et échapper à la grande soirée mondaine organisée par sa mère, va devoir y renoncer au profit, non seulement du réalisateur mais aussi de son scénariste joué par Jude Law et d’un acteur de seconde zone, incarné par Diego Luna.

Mon opinion sur ce film

En voyant ce film on ne peut s’empêcher de penser à une autre réalisation de Woody Allen, Minuit à Paris, qui, pour moi, est l’un de ses meilleurs. Je n’en dirais pas autant de celui-ci qui ne m’a pas fait grande impression. Certes, le film est - comme tous les films de Woody Allen - bourré de références musicales, littéraires et cinématographiques. C'est ce qu'on y trouve de meilleur. Je ne nierai pas avoir passé un bon moment à le regarder mais, après coup, force est de reconnaître qu'il ne nous reste pas grand-chose de ce marivaudage superficiel. Et si Timothée Chalamet est excellent dans le rôle de ce gosse de riche revenu de tout qui traîne son spleen à travers un New York grisounet, je n’en dirais pas autant d’Elle Fanning, en godiche hystérique, qui en fait un peu trop à mon goût. Je n’ai jamais compris l’admiration démesurée que beaucoup ont pour Woody Allen. Ce dernier film ne me fera pas changer d’avis à son sujet.     

samedi 12 octobre 2019

MUSIC OF MY LIFE comédie de Gurinder Chadha (GB-2019)


Music of my life (Titre original : Blinded by the Light) est un film britannique réalisé par la cinéaste d’origine pakistanaise Gurinder Chadha ; il est sorti sur les écrans le 11 septembre 2019. Durée : 1h 57min.

Présentation

L’histoire se déroule à Luton (Angleterre) en 1987, en pleine crise économique, alors que Margaret Thatcher,  premier ministre depuis 1979, applique une politique ultra-libérale au Royame Uni, réalisant un programme de privatisations brutales et s’affrontant aux syndicats, avec pour conséquences une crise sociale sans précédent. Javed (Viveik Kalra), un adolescent d’origine pakistanaise, grandit à Luton, une petite ville de la banlieue londonienne. Il se réfugie dans l’écriture pour échapper au racisme et au destin que son père, très conservateur, imagine pour lui.  Mais sa vie va être bouleversée le jour où l’un de ses camarades, Roops (Aaron Phagura), lui fait découvrir l’univers de Bruce Springsteen. Il est frappé par les paroles des chansons qui décrivent exactement ce qu’il ressent. Javed va alors apprendre à comprendre sa famille et trouver sa propre voie...Le film s’inspire d'un récit autobiographique, Greetings from Bury Park du journaliste Sarfraz Manzoor. Ce Britannique d'origine pakistanaise y évoque son enfance à Luton, en Angleterre, dans les années 80, son rêve de devenir écrivain, ses rapports complexes avec son père et sa passion pour la musique de Bruce Springsteen. Le titre du livre est d'ailleurs un clin d'oeil à Greetings From Asbury Park, le premier album du chanteur.

L’idée du film est née en 2010, alors que la réalisatrice Gurinder Chadha et l'auteur et journaliste Sarfraz Manzoor étaient invités à l'avant-première de The Promise, un film qui retrace l'élaboration de l'album de Bruce Springsteen, Darkness on the Edge of Town (1978). A cette occasion, ils rencontrent le chanteur qui ne manque pas de saluer Manzoor et de lui faire savoir qu'il a adoré son livre. Le titre original de Music of my life est Blinded by the light, titre de la chanson qui ouvre le premier album de Springsteen, Greetings From Asbury Park.

Mon opinion sur ce film

J’ai adoré ce film qui rejoint, au panthéon des « feel good movies » quelques-uns de mes meilleurs souvenirs cinématographiques : il se déroule d’ailleurs à la même époque que Billy Elliot (qui se déroule un peu plus tôt) avec lequel il partage le même milieu social ouvrier modeste, voire pauvre, et le même enthousiasme juvénile. Superbe et vivifiant !  Ah, j'oubliais : à voir impérativement en VO.