samedi 23 août 2014

BRICK film américain de Rian Jonhson (2005)




Brick est un film noir américain écrit et tourné en 2005 par Rian Johnson. Il a obtenu le prix spécial du jury (for "Originality of Vision") (l'équivalent de notre sélection "Un certain regard" à Cannes) au Festival de Sundance 2005, ce qui m'avait décidé à le voir. 

L’histoire

Le film se déroule dans le milieu lycéen d'une petite ville californienne autour du trafic d'héroïne. Le héros, Brendan (Joseph Gordon-Levitt), qui ne touche pas à la drogue, est appelé au secours par son ex-petite amie Emily (Emilie de Ravin) qui, elle, a sombré dans la dépendance et se sent menacée. Après l'avoir retrouvée morte, il décide de mener seul sa guerre contre le gang local, dans la quasi indifférence des adultes, qu'il s'agisse des autorités du lycée, des parents (absents comme dans de nombreux films mettant en scène les adolescents actuels) ou de la police... Il met sa vie en péril pour démanteler seul le trafic en montant les membres du gang les uns contre les autres.

Comme souvent, les jeunes acteurs (Joseph Gordon-Levitt, magnifique !) mettent dans leur jeu une telle honnêteté et une telle générosité qu'il dépasse souvent de très loin celui des adultes ou d'acteurs plus confirmés. C'est sur lui que repose principalement un film qui, par ailleurs, m'a déçu car je l'ai trouvé brouillon et peu crédible. Mais la critique est destinée ici au réalisateur et non aux acteurs.

Comme beaucoup d'autres films ou séries consacrés à l'adolescence (voir ma critique de la série TV anglaise Skins),  il dépeint une société malade, non de sa jeunesse, comme on le dit trop souvent, mais de sa propre  vacuité : dans cette société qui, sous des dehors respectables, s'apparente à une jungle, les jeunes sont livrés à eux-mêmes sans repères, les adultes sont absents ou trop lâches pour ouvrir les yeux et intervenir avant que le drame n'éclate.


Ce constat que fait le cinéma anglo-saxon devrait nous faire réfléchir car cette situation gagne en Europe et nous échappe (voir mes critiques récentes du Gamin au vélo, ou, dans un genre différent Hellphone pour la France, ou encore l'impressionnant et déstabilisant Die Welle (La vague) pour l'Allemagne.

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