vendredi 15 août 2014

LE DERNIER EMPEREUR (de Bernardo Bertolucci (1987)



Le Dernier Empereur (The Last Emperor / L'ultimo imperatore) est un film franco-sino-italo-britannique réalisé par Bernardo Bertolucci et sorti en 1987.

Synopsis

Le film est inspiré de l’autobiographie de Puyi, le dernier empereur de Chine. La période suivie va de 1908, année de son accession au trône à trois ans, à 1967, année de sa mort à 62 ans.
En 1908, sur l'ordre de l'impératrice douairière Cixi, sur le point de mourir, Puyi, un enfant mandchou de 3 ans, est enlevé à sa mère afin de devenir le nouvel empereur de la dynastie Qing. En 1912,  trois ans seulement après son accession au trône, la république de Chine  est proclamée par Sun Yat-Sen, avec pour conséquence la destitution de l'empereur et la fin de plus de 4000 ans d'histoire dynastique de la Chine.
Puyi, qui a été élevé jusqu'à son adolescence dans la Cité Interdite à Pékin, immense "ville dans la ville" totalement coupée du monde extérieur, se croit encore à la tête d'un immense empire et ignore tout des évènements qui se passent au-delà des murs du palais. A l’adolescence, il reçoit cependant une éducation occidentale qui lui est dispensée par un précepteur écossais, Reginald Johnston (remarquablement interprété par Peter O'Toole), un homme extrêmement cultivé, qui écrira plus tard l'histoire de la dernière dynastie chinoise dans un célèbre ouvrage "Twilight in The Forbidden City" (Crépuscule à la Cité Interdite).
A la mort de Yuan Shikai, en 1916, la Chine plonge dans le chaos et, en 1925, à la mort de Sun Yat-Sen, le pouvoir politique est renversé par Tchank Kaï-Chek et la Chine sombre cette fois dans la tourmente. Le nouveau pouvoir expulse Puyi et la famille royale de la cité interdite, la capitale étant provisoirement déplacée à Nankin. L'empereur déchu, qui n'a jamais connu autre chose que la vie artificielle, réglée par les règles d’une étiquette millénaire, qu'il menait à l'intérieur de la Cité Interdite, se trouve brusquement confronté, avec son épouse et sa concubine, à la vie occidentale dans l'enclave japonaise de Tianjin. Il y fréquente les salons de la haute société américaine et britannique. En 1932, les Japonais mettent au point une immense manipulation en faisant de Puyi un empereur fantoche qu'ils placent sur le trône d'une entité politique fictive, le Mandchoukouo. Le but du Japon de l'empereur Hiro-Hito est purement et simplement d'annexer la Chine et d'en faire une  "province" du Japon afin d'en exploiter ses immenses ressources et d'en faire un tremplin pour conquérir tout le continent asiatique jusqu'aux Indes. Puyi comprend trop tard, lors d'un retour d'un voyage au Japon, qu'il n'a été, durant toute sa vie, qu'une marionnette entre les mains des superpuissances.
En 1945, alors qu'il tente de quitter la Chine pour se réfugier en Occident, il est arrêté par les Soviétiques et emprisonné en URSS. En 1949, la guerre civile en Chine entre les partisans de Mao et le régime de Sun Yat-Sen fait rage. Ce dernier, vaincu par les troupes communistes, doit se réfugier sur l'île de Taïwan, abandonnant la Chine aux mains de Mao et des troupes communistes. Les Chinois demandent à Staline d'extrader Puyi, qui est alors emprisonné comme "criminel de guerre". Remis aux autorités chinoises en 1950, l'empereur déchu est interné dans des conditions épouvantables par les communistes qui le soumettent au régime de "rééducation". En 1959, après 10 ans d'internement, l'ancien empereur est enfin libéré et cet homme qui, dans les premières années de son règne, était considéré comme un dieu vivant,  finira sa vie, en 1967, dans la misère, comme simple jardinier de la ville de Pékin puis comme bibliothécaire.

Le Dernier empereur fut le premier grand rôle de John Lone (de son vrai nom Zung Long), acteur américain d'origine hongkongaise, venu aux Etats-Unis à l'âge de 18 ans. Après ce film, il a tourné dans une dizaine d'autres œuvres pour le cinéma et la télévision, développant parallèlement une carrière de chanteur au Japon.  

1 commentaire:

  1. Bonjour Roland, le premier film où j'avais découvert John Lone (qu'est ce qu'il était beau!) c'est dans l'Année du dragon de Michael Cimino (1985) face à Mickey Rourke. Sinon, un autre film marquant avec lui, c'est M. Butterfly de David Cronenberg face à Jeremy Irons. Bonne journée.

    RépondreSupprimer

Vos commentaires, chers lecteurs, seront les bienvenus. Ils ne seront toutefois publiés qu'après modération et seront systématiquement supprimés s'ils comportent des termes injurieux, dans le cas de racisme, de caractère violent ou pornographique. Si vous souhaitez une réponse, n'envoyez pas un message anonyme mais laissez un nom ou un pseudo auquel je puisse vous contacter.