Somewhere est un film américain
réalisé par Sofia Coppola avec Stephen Dorff et Elle Fanning. Le tournage a eu
lieu à Los Angeles au studio American Zoetrope en juin 2009 et en Italie, entre
autres à Milan. Il est sorti en France le 5 janvier 2011. Il est produit par
Fred Roos, Francis Ford et Roman Coppola. Il a gagné le Lion d'or à la Mostra
de Venise 20101.
Synopsis
La scène d'ouverture commence
avec une Ferrari noire circulant sur un circuit dans le désert, le moteur
rugissant à chaque tour. Quand la voiture stoppe, Johnny Marco (Stephen Dorff)
en sort. Marco est un acteur à succès à Hollywood qui, en dépit de son ascension,
n'aime pas ce qu'est devenue sa vie. Johnny réside au Château Marmont et voit
débarquer sa fille de 11 ans, Cleo (Elle Fanning).
Mon opinion sur ce film
J'avais intitulé ma chronique du film mexicain Lake Tahoe « Un
film d’un ennui mortel ». Si ce n'en est pas à ce point avec Somewhere, j'aurais presque pu reprendre la même formule pour ce film de Sofia Coppola.
Ca commence très mal. Pendant
tout le générique, une voiture noire (une Ferrari) tourne inlassablement en
rond en faisant vrombir son moteur dans une prairie calcinée « quelque part » en
Californie. Le conducteur est un certain Johnny Marco, un
acteur hollywoodien. Il sort de la voiture, une bouteille de bière à la main.
On nous annonce enfin le titre
"Somewhere" (quelque part) sur une musique qui s'entend à peine tant
les vrombissements exacerbés du moteur la submergent).
Puis on retrouve Johnny dans sa
chambre de l'Hôtel « Château Marmont », un hôtel mythique situé sur Sunset
Boulevard à Los Angeles, qui a vu défiler, depuis sa fondation en 1929, un nombre incalculable de
célébrités plus ou moins déjantées dont certaines y sont même morts. L'hôtel, qui fut luxueux à l'époque de sa création,
semble avoir assez mal vieilli et être devenu
une sorte de «pension de famille de luxe» pour milliardaires « has been » avec son côté kitsch et passablement vieillot.
Johnny, shooté à la bière et à
dieu sait quoi d'autre, s'endort devant le spectacle plutôt ennuyeux de deux call-girls jumelles qui se trémoussent le long de barres de pole-dancing. Et cela continue
sur le même rythme, entre fiestas entre
copains-sangsues et trips arrosés à l'alcool et aux pilules jusqu’à l'arrivée impromptue de Cleo, sa fille de 11 ans, larguée par sa mère « qui a besoin de prendre du champ
». La gamine est adorable et adule son père qui le lui rend bien. Pour Johnny, son arrivée est un rayon
de soleil dans un univers d'ennui, de beuveries et d'auto destruction. Le père et la fille passent ensemble quelques jours merveilleux
mais, dès qu'il l'aura conduite dans sa colo, il
retombera dans sa routine mortifère.
Le film a obtenu le Lion d'or à la
Mostra de Venise 2010. J'ai lu quelque part, sous la plume acérée d'un critique (mais j'aurais pu
écrire la même
chose), que ce film méritait bien un « lit on dort » tant il
est soporifique.
On comprend bien le propos de Sofia
Coppola : décrire l'ennui et le désœuvrement
des stars, la vacuité du monde du show-business, qu'elle
connaît sans doute mieux que quiconque pour, en
tant que fille de réalisateur nourrie dès le biberon au lait du cinéma.
Mais, franchement, est-il besoin de 98 minutes, qui paraissent interminablement
longues, pour défendre un propos que l'on a saisi dès les premières images ?
Je
ne sais pas quels étaient les autres films en compétition à Venise en 2010 mais
on ne m'enlèvera pas de l'idée que si ce film n'avait pas été signé Sofia
Coppola, il n'aurait même pas obtenu une médaille en chocolat.
On ne retiendra de ce film que la
fraîcheur et les yeux de porcelaine d'Elle Fanning, que j'avais découverte dans
la passionnante série de science-fiction, Taken (2002).
Je n'ai aimé aucun des films de Sofia Coppola, que ce soit Virgin suicides, Lost in translation ou même Marie-Antoinette que je me suis forcé à regarder jusqu'au bout. Mais j'ai vraiment détesté celui-là et j'ai dû m'accrocher des deux mains à mon siège pour ne pas quitter le cinéma avant la fin.
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