dimanche 30 octobre 2016

Kodi SMIT-McPHEE (Acteur australien)


Kodi Smit-McPhee est un acteur australien, né le 13 juin 1996 à Adélaïde.

Biographie

Kodi Smit-McPhee est né à Adélaïde dans l'Australie-Méridionale, de sa mère Sonja et de son père, le comédien et ancien lutteur Andy McPhee1. Sa grande sœur Sianoa Smit-McPhee est également actrice.

Il fait son premier pas, en 2005, sur la scène de la comédie musicale Walkabout. Elle raconte l'histoire de deux enfants rescapés d'un accident d'aviation et qui, mourant de soif et de faim, sont secourus par un aborigène australien, une adaptation libre du roman éponyme de James Vance Marshall (1959) — qui a également été filmé, en 1971, pour le grand écran sous le même titre par le réalisateur britannique Nicolas Roeg (précédemment intitulé La randonnée en France).

Carrière

Kodi Smit-McPhee commence sa carrière, en 2005 en Australie, au cinéma avec le court-métrage dramatique À la dérive (Stranded) de Stuart McDonald avant de passer au téléfilm Virus, nouvelle menace (Fatal Contact: Bird Flu in America, 2006) de Richard Pearce pour la chaîne américaine ABC et aux séries télévisées Rêves et Cauchemars (Nightmares and Dreamscapes: From the Stories of Stephen King, 2006) et Monarch Cove (2006, inédit en France).

De retour aux téléfilms australiens, il interprète un jeune personnage authentique dans The King de Mathew Saville (2007), adapté du roman biographique de l'animateur australien Graham Kennedy, et prête la voix dans l'animation The Adventures of Charlotte and Henry de Steve Trenbirth (2008), aux côtés de son père Andy McPhee.

Après Romulus, My Father de Richard Roxburgh qui lui vaut plusieurs récompenses, à l'origine, en 2007, il devait incarner le jeune Logan dans X-Men Origins: Wolverine pour lequel il n'était pas en mesure de tourner en raison de son emploi chargé au même moment de La Route (The Road) de John Hillcoat, dans lequel il interprète le rôle du fils de Viggo Mortensen. Ce film, tiré du roman éponyme à succès écrit par Cormac McCarthy (2006), l'a d'ailleurs révélé au public, en 2009. Au Festival du film de Londres 2009, Viggo Mortensen raconte que Kodi Smit-McPhee était l'un des quatre finalistes qui, tout le monde s'étant entraîné avec lui, a été choisi à l'unanimité, parce qu'il dégageait la jeunesse, l'innocence et la sagesse.

Il est choisi, en 2009, pour incarner le personnage d'Owen aux côtés de Chloë Moretz dans Laisse-moi entrer (Let Me In, 2010) de Matt Reeves, remake du film suédois Morse (Låt den rätte komma in, 2008) réalisé par Tomas Alfredson, dont le tournage a lieu dans le comté de Los Alamos au Nouveau-Mexique. Lors d'une interview au Comic-Con en 2010, il dit n'avoir vu le film original ni avant ni pendant le tournage du remake afin de ne pas copier Oskar (interprété par Kåre Hedebrant). Il est deux fois récompensé comme meilleur acteur à la cérémonie des Phoenix Film Critics Society Awards 2010 et à la cérémonie des Critics' Choice Movie Awards 2011.

Révélé par lui-même dans une interview en fin janvier 2011, il fait également partie du casting avec Robin Wright, Danny Huston, Harvey Keitel et Paul Giamatti pour le film de science-fiction Le Congrès (The Congress) d'Ari Folman sous forme de prises de vues réelles et d'animation, adapté de la nouvelle polonaise éponyme (Kongres futurologiczny) de Stanislaw Lem (1971)7. En juin 2011, il interprète le personnage de Benvolio dans le film Roméo et Juliette de Carlo Carlei.

Filmographie

Cinéma

  • 2007 : Romulus, My Father de Richard Roxburgh : Raimond
  • 2008 : The Tender Hook de Jonathan Ogilvie : Jimmy
  • 2009 : La Route de John Hillcoat : le petit
  • 2010 : Matching Jack de Nadia Tass : Finn
  • 2010 : Laisse-moi entrer de Matt Reeves : Owen
  • 2012 : Dead Europe de Tony Krawitz : Josef
  • 2013 : Le Congrès d'Ari Folman : Aaron Wright
  • 2013 : Roméo et Juliette de Carlo Carlei : Benvolio
  • 2013 : A Birder's Guide to Everything de Rob Meyer : David Portnoy
  • 2014 : La Planète des Singes : L'Affrontement de Matt Reeves : Alexander
  • 2014 : All the Wilderness de Michael Johnson : James Charm
  • 2014 : Young Ones de Jake Paltrow : Jerome Holm
  • 2015 : Slow West de John Maclean : Jay Cavendish (post-production)
  • 2016 : X-Men: Apocalypse de Bryan Singer : Kurt Wagner / Diablo
  • 2016 : The Solutrean d'Albert Hughes (tournage)

Téléfilms

  • 2006 : Virus, nouvelle menace (Fatal Contact: Bird Flu in America) de Richard Pearce : Toby Connelly
  • 2007 : The King de Mathew Saville : le jeune John Wesley
  • 2008 : The Adventures of Charlotte and Henry de Steve Trenbirth : Henry
  • Séries télévisées
  • 2006 : Rêves et Cauchemars (Nightmares and Dreamscapes: From the Stories of Stephen King) : Brandon (saison 1, épisode 3 : La dernière affaire d'Umney (Umney's Last Case))
  • 2006 : Rêves et Cauchemars (Nightmares and Dreamscapes: From the Stories of Stephen King) : Jackson Evans (saison 1, épisode 6 : Quatuor à cinq (The Fifth Quarter))
  • 2006 : Monarch Cove : le jeune Jack (saison 1, épisodes 1, 6, 7 et 8))
  • 2015 : Gallipoli : Thomas "Tolly" Johnson (7 épisodes)
Note : J'avais remarqué le talent de cet acteur dans le film La route. Il y jouait le rôle du fils de Vigo Mortensen. Je l'ai retrouvé, émouvant, dans le personnage de Benvolio, le parent et l'ami de Roméo (Douglas Booth), dans Roméo et Juliette de Carlo Carlei. Je ne peux aussi m'empêcher de penser, lorsque je le vois, à un autre jeune acteur très doué, Asa Butterfield, dont on pourrait le croire frère ou cousin, tant ils se ressemblent.   
  


Hailee STEINFELD (actrice américaine)


Hailee Steinfeld, de son vrai nom Vera Hailee Steinfeld, est une actrice et chanteuse américaine, née le 11 décembre 1996 à Los Angeles, Californie. Elle est notamment connue pour son rôle dans le film True Grit pour lequel elle a été nommée aux Oscars comme meilleure actrice dans un second rôle. Elle est particulièrement remarquable et touchante dans le rôle de Juliette Capulet dans Roméo et Juliette de Carlo Carlei (2014) aux côtés de Douglas Booth qui incarne Roméo. .

Biographie

Hailee est la fille de Chéri, une architecte d'intérieur, et de Peter Steinfeld, un coach de fitness. Elle a un frère aîné, Griffin, et un oncle, Jake, également coach de fitness et fondateur de la Major League Lacrosse. Elle a étudié à Colina Middle School. Depuis le début de sa carrière (2008), elle étudie à la maison.

Carrière

Elle commence sa carrière à l'âge de 8 ans, en jouant dans des films pour adolescents, et obtient quelques rôles à la télévision. Le 16 janvier 2011, elle remet avec Justin Bieber le prix du meilleur film d'animation à Toy Story 3 aux Golden Globes.

En 2010, à 14 ans, elle joue le rôle de Mattie Ross, l'un des deux premiers rôles de True Grit, film des frères Coen, unanimement apprécié par la critique. Pour ce rôle, elle est d'ailleurs nommée aux Oscars du cinéma comme meilleure actrice dans un second rôle.

En 2015, elle commence également une carrière de chanteuse et sort son premier single, Love Myself.

Filmographie

Cinéma

  • 2008 : Heather : A Fairy Tale de Vince Raisa : Heather (court-métrage)
  • 2009 : She's a Fox de Cameron Sawyer : Talia Alden (court-métrage)
  • 2010 : Grand Cru d'Aimee Long : Sophie (court-métrage)
  • 2010 : Without Wings de Megan Weaver : Allison (court-métrage)
  • 2010 : True Grit de Joel et Ethan Coen : Mattie Ross
  • 2013 : The Magic Bracelet de Jon Poll : Angela (court-métrage)
  • 2013 : Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) de Carlo Carlei : Juliette Capulet
  • 2013 : Hateship, Friendship de Liza Johnson : Sabitha
  • 2013 : La Stratégie Ender(Ender's Game) de Gavin Hood : Petra Arkanian
  • 2014 : 3 Days to Kill de McG : Zooey Renner
  • 2014 : The Homesman de Tommy Lee Jones : Tabitha Hutchinson
  • 2014 : Souvenirs de Marnie (Omoide no Mânî ) de Hiromasa Yonebayashi : Anna (voix dans la version anglaise)
  • 2014 : New York Melody (Begin Again) de John Carney : Violet Mulligan, la fille adolescente de Dan
  • 2015 : Ten Thousand Saints de Shari Springer Berman et Robert Pulcini : Eliza
  • 2015 : Secret Agency (Barely Lethal) de Kyle Newman : Megan Walsh / Numéro 83
  • 2015 : Pitch Perfect 2 de Elizabeth Banks : Emily Junk
  • 2015 : The Keeping Room de Daniel Barber : Louise
  • 2016 : En cavale (Term Life) de Peter Billingsley : Kate

Prochainement

  • 2016 : The Edge of Seventeen de Kelly Fremon : Nadine Byrd
  • 2017 : Pitch Perfect 3 de Elizabeth Banks : Emily Junk

Télévision

  • 2007 : Back to You (Série TV) : La petite fille
  • 2010 : Summer Camp (Téléfilm) : Shayna Matson
  • 2010 : Sons of Tucson (Série TV) : Bethany


Douglas BOOTH (Acteur britannique)


Douglas Booth est un acteur anglais né le 9 juillet 1992 à Greenwich, dans les environs de Londres (Grande-Bretagne).

Il se fait connaître du public britannique en incarnant Boy George dans le téléfilm Karma Caméléon de Julian Jarrold en 2010 puis l'orphelin Pip dans la mini-série De Grandes Espérances. Il est ensuite à l'affiche de plusieurs films tels que Roméo et Juliette de Carlo Carlei en 2013, Noé de Darren Aronofsky et The Riot Club de Lone Scherfig en 2014, et Jupiter : Le Destin de l'univers de Lana et Lilly Wachowski en 2015, hélas pour lui, un épouvantable navet.

Enfance et formation

Douglas Booth nait dans le borough royal de Greenwich, dans le Grand Londres, et grandit à Blackheath avant de déménager à Sevenoaks dans le Kent à l'âge de 10 ans. Sa mère et sa sœur sont des artistes, et son père est un ancien directeur exécutif des branches de financement du transport maritime de Citigroup et de la Deutsche Bank. Ses grands-parents sont des immigrés originaires d'Espagne et des Pays-Bas.

Douglas étudie à la Solefield School à Sevenoaks dans le Kent, où il s'initie à la trompette. Il fréquente ensuite la Bennett Memorial Diocesan School à Tunbridge Wells, puis la Lingfield Notre Dame School à Lingfield dans le Surrey. Durant sa jeunesse, il souffre d'une sévère dyslexie : « Je comprenais difficilement des choses très simples en mathématiques et je finissais par être puni. Personne ne comprenait que je luttais pour lire et écrire. C'était dur ».

À 12 ans, il fait ses premiers pas en tant qu'acteur en jouant dans Agamemnon, la première pièce de la trilogie Orestie d'Eschyle. Il intègre la Guildhall School of Music and Drama à Londres à 13 ans, la National Youth Theatre à 14, et signe avec l'agence Curtis Brown à 15. Pour se consacrer à sa carrière d'acteur, il décide d'arrêter ses études et renonce à obtenir un A-level en art dramatique, médias et littérature anglaise.

Carrière

En 2009, âgé de 16 ans, il fait ses débuts au cinéma dans le film d'aventure Le Secret de Green Knowe de Julian Fellowes où il joue un rôle bien peu sympathique aux côtés de Maggie Smith et de Timothy Spall. Au même moment, il est choisi comme mannequin de la nouvelle campagne de la marque de luxe britannique Burberry en compagnie de l'actrice Emma Watson.

En 2010, il se fait connaître en interprétant Boy George dans le téléfilm Karma Caméléon de Julian Jarrold diffusé sur la chaîne BBC Two. Pour ce rôle, il se rase les sourcils et passe cinq heures par jour au maquillage. Il passe du temps avec Boy George lui-même et lui emprunte ses vêtements. Son interprétation lui vaut des critiques enthousiastes. La même année, il apparaît dans la mini-série germano-canadienne Les Piliers de la terre, puis l'année suivante, dans le téléfilm britannique Christopher et Heinz où il joue le petit-ami du personnage Christopher Isherwood incarné par l'acteur Matt Smith.

En 2011, il obtient son premier grand rôle dans la mini-série Les Grandes Espérances, une adaptation du roman éponyme de Charles Dickens diffusée à Noël sur la BBC. Il incarne l'orphelin Pip aux côtés des acteurs Gillian Anderson, Ray Winstone et David Suchet. La série est un succès, en partie grâce à Douglas Booth, mais certains critiques jugent ce dernier trop beau pour le rôle [1].

En 2015, il revient à la télévision pour jouer le charmant playboy Anthony Marston dans la mini-série de la BBC And Then There Were None, adaptée du roman Dix petits nègres d'Agatha Christie.

En 2016, il est à l'affiche du film Orgueil et Préjugés et Zombies de Burr Steers, tirée du roman parodique Orgueil et Préjugés et Zombies de Seth Grahame-Smith.

En 2012, il joue dans la comédie américaine LOL USA, remake du film français LOL de la même réalisatrice Lisa Azuelos, aux côtés de Miley Cyrus et Demi Moore. L'année suivante, il incarne Roméo dans le Roméo et Juliette de Carlo Carlei, face à Hailee Steinfeld en Juliette.

Douglas Booth choisit ensuite de « travailler avec des réalisateurs intéressants », et refuse un rôle dans une grosse franchise pour jeunes adultes. En 2014, il joue Sem, le fils de Noé, aux côtés de Russell Crowe et Emma Watson dans le péplum Noé de Darren Aronofsky, librement inspiré de l'histoire de l'arche de Noé. Il apparait également dans The Riot Club de Lone Scherfig, l'histoire d'un cercle fermé et secret de l'université d'Oxford réservé à l'élite britannique, inspiré du réel Bullingdon club. L'année suivante, en 2015, il joue un alien dans Jupiter : Le Destin de l'univers de Lana et Lilly Wachowski, avec Mila Kunis, Channing Tatum et Eddie Redmayne.

Filmographie

Cinéma
  • ·         2009 : Le Secret de Green Knowe de Julian Fellowes : Sefton
  • ·         2012 : LOL USA de Lisa Azuelos : Kyle
  • ·         2013 : Roméo et Juliette de Carlo Carlei : Roméo Montaigu
  • ·         2014 : Sweat, court-métrage de David Allain
  • ·         2014 : Noé de Darren Aronofsky : Sem
  • ·         2014 : The Riot Club de Lone Scherfig : Harry Villiers
  • ·         2014 : Géographie du cœur malchanceux de David Allain et Alexandra Billington : Sean (segment Londres)
  • ·         2015 : Jupiter : Le Destin de l'univers de Lana et Lilly Wachowski : Titus Abrasax
  • ·         2016 : Loving Vincent de Dorota Kobiela et Hugh Welchman : Armand Roulin
  • ·         2016 : A Storm in the Stars de Haifaa al-Mansour : Percy Shelley
  • ·         2016 : Orgueil et Préjugés et Zombies de Burr Steers : Mr Bingley
  • ·         2016 : The Limehouse Golem de Juan Carlos Medina : Dan Leno

  • Télévision

  • ·         2010 : Karma Caméléon de Julian Jarrold : Boy George
  • ·         2010 : Les Piliers de la terre (mini-série) : Eustache IV de Boulogne (jeune)
  • ·         2011 : Christopher et Heinz de Geoffrey Sax : Heinz Neddermayer
  • ·         2011 : De Grandes Espérances : Pip
  • ·         2012 : In Love with Dickens de Joe Stephenson : Hamm
  • ·         2015 : And Then There Were None (mini-série) : Anthony Marston (1 épisode)



[1] Qui a dit que les critiques étaient des jaloux compulsifs ? 

ROMEO ET JULIETTE de Carlo Carlei (USA-IT-CH 2013)


Roméo et Juliette (Romeo and Juliet) est un film américano-italo-suisse de Carlo Carlei inspiré de la pièce de théâtre de William Shakespeare. Le film est sorti en 2013.

Résumé

L’histoire se déroule à Vérone au XVIe siècle. Deux riches familles de marchands, les Capulet et les Montaigu, sont des ennemis héréditaires et se livrent des combats incessants et sanglants. Après une ultime escarmouche, le prince de Vérone a décidé d’y mettre bon ordre et ordonne aux deux familles de cesser de se combattre sous peine de mort. 

Roméo, le fils unique du noble Montaigu, est follement amoureux de Rosaline, jusqu’au moment où, au cours d’un bal masqué chez les ennemis de sa famille, il ait le coup de foudre pour Juliette, la fille du noble Capulet, promise au comte Pâris, dont elle ne veut pas. 

Le coup de foudre est réciproque et les deux jeunes gens, en cachette de leurs familles respectives, sont mariés en secret par le frère Laurent, avec la complicité de la nourrice de Juliette, qui se ferait hacher menu pour l’amour de celle-ci.

Les choses auraient pu s’arranger si le cousin de Juliette, Tybalt, qui voue une haine profonde aux Montaigu, ne tuait Mercutio, un proche de Roméo. Pour venger son ami, Roméo tue Tybalt. 
Le prince condamne alors Roméo à l’exil. Celui-ci s’enfuit à Mantoue. 

Pour faire avorter le mariage avec le comte Pâris auquel Juliette est promise, Frère Laurent lui donne à boire un breuvage qui la fera passer pour morte aux yeux de tous pendant 48 heures. 

Pendant ce temps, Frère Laurent envoie l’un de ses moinillons à Mantoue pour prévenir Roméo du stratagème. Mais l’émissaire est retardé et, lorsqu’il arrive pour remettre son message à Roméo, celui-ci, prévenu entre temps par son ami, le jeune Benvolio, qui a cru à la mort effective de Juliette, il l’a rejointe dans le tombeau, boit un poison procuré par un apothicaire de Mantoue, et tombe mort dans les bras de Juliette au moment précis où  celle-ci s’éveille de son sommeil léthargique. Juliette, constatant la mort de son amant, se poignarde avec l'arme de Roméo.

La réconciliation des deux familles sera scellée par la mort des jeunes amants.  
     
L’adaptation de Carlo Carlei

L’histoire de Roméo et Juliette a été adaptée un nombre incalculable de fois, que ce soit au théâtre, à l’opéra, en danse, au cinéma et même en comédies musicales. Jusqu’à ce film, la plus fidèle adaptation au cinéma de la pièce de Shakespeare était le Roméo et Juliette de Franco Zeffirelli (1968) mais ce film commençait à beaucoup dater. Il y eut aussi le fameux Romeo + Juliet de Baz Luhrmann avec Leonardo di Caprio et Claire Danes (1996) qui eut un succès mondial bien qu’il prenne de très grandes libertés avec l’œuvre originale en transposant Vérone dans un quartier violent de New York au XXe siècle. Il y eut, depuis, d’autres adaptations mais rien de bien notable. 
    
Ce film est véritablement magnifique. Tourné en décors naturels, à Vérone, mais aussi à Mantoue ainsi qu’à Caprarola (j’ai reconnu le superbe escalier d’eau de la Villa Farnèse à Caprarola), dans des lieux extraordinaires et avec de beaux acteurs tout à fait dans le rôle (Douglas Booth, incarne un Roméo plus vrai que nature, déjà découvert en héros romantique dans une autre adaptation littéraire, De grandes espérancesHailee Steinfeld, petite porcelaine à peine sortie de l’enfance, dans celui de Juliette, Ed Westwick  dans celui de Tybalt, mauvais garçon pétri de haine, etc.) J’ai retrouvé avec plaisir une actrice que j’aime particulièrement : Natascha McElhone, d'une grâce et d'une classe infinie dans le rôle de Lady Capulet. J'ai aussi découvert quelques acteurs que je ne connaissais pas, comme Kodi Smit-McPhee (Benvolio) ou Christian Cooke (Mercutio), sans parler de l’excellent Paul Giamatti (Frère Laurent). Les somptueux costumes (plus de 800) ont été dessinés et confectionnés pour le film par une armée de couturières. Les concepteurs se sont inspirés de peintures de la Renaissance tout en donnant à leurs créations une touche de modernisme assuré parfaitement réussi.


Mon enthousiasme va pour une fois à l’encontre des critiques qui, dans leur grande majorité, ont éreinté ce beau film qui, tout en prenant quelques libertés avec la pièce de Shakespeare, lui reste pourtant d’une scrupuleuse fidélité. Il aurait dû séduire par sa beauté et sa magnificence même les plus blasés. Certains sont allés jusqu’à lui reprocher son « manque d’action et d’énergie » alors que les affrontements entre les familles ennemies sont admirablement traités et sont loin d’être statiques, le « manque de passion » alors qu’elle est à tout instant présente et que les acteurs jouent leur rôle à la perfection, réussissant à nous émouvoir envers et contre tout. Un critique est même allé jusqu’à écrire : « Unique par son manque de respect pour la pièce, les acteurs et les jeunes gens » ! alors que, justement, ayant moi-même longuement étudié la pièce dans le texte original afin de l'adapter au théâtre, j’ai dû y renoncer tant la complexité des événements et leur invraisemblance, la lourdeur des dialogues (à part quelques répliques géniales), font qu'elle est inadaptable. Il faut être un très grand  scénariste pour y parvenir. Et c'est le cas de Julian Fellowes, par ailleurs connu pour avoir écrit et scénarisé Gosford Park et Downton Abbey (pour lesquels il a d'ailleurs obtenu des récompenses internationales aussi prestigieuses qu’un Oscar et des Emmy Awards) : à mon sens, il a relevé et réussi, un défi presqu’irréalisable. 

J'ai cependant trouvé la bande son du compositeur polonais de Abel Korzeniowski  par moments un peu mièvre et regretté que l'on n'ait pas davantage choisi parmi le merveilleux répertoire classique, ou, se lancer dans un pari osé comme l'avait fait Brian Helgeland avec la musique de Chevalier, où il était allé jusqu'à convoquer Queen pour son éblouissante bande-son. 
   
C’est vraiment à n’y rien comprendre ! L'ostracisme dont fait preuve le monde des critiques m'étonnera toujours, en particulier lorsqu'il s'agit d'un réalisateur qui ne fait pas partie du sérail ! A leur propos, Jean-Pierre Chabrol ne disait-il pas ? : "Aucun enfant n'a jamais voulu être critique quand il serait grand!" Alors, chers lecteurs, je vous en prie, ne les écoutez pas et laissez-vous emporter par la beauté des décors, des costumes et des acteurs...

mercredi 26 octobre 2016

PARFUM D'ABSINTHE de Achim Von Borries (ALL-2004)



Parfum d'absinthe (titre original : Was nützt die Liebe in Gedanken, « À quoi bon l'amour en pensées », souvent raccourci en « die Liebe in Gedanken » (L'amour en pensées; titre de la version anglophone  : « Love in Thoughts ») est un film allemand réalisé par Achim von Borries sorti en 2004.

Il s'agit d'un drame romantique sur la tragédie de Steglitz, un fait divers qui secoua l'Allemagne en 1927, autour d'un club du suicide impliquant des adolescents de la haute société. Les héros sont interprétés par August Diehl (Günther Scheller), Daniel Brühl (Paul Krantz), Anna Maria Mühe (Hilde Scheller) et Thure Lindhardt (Hans Stephan).

Résumé

L’action se déroule durant l'été 1927. Il s'ouvre sur l'interrogatoire de Paul Krantz (Daniel Brühl), un étudiant âgé de 18 ans, qui était présent lorsque son ami Günther Scheller (August Diehl) a assassiné Hans Stephan (Thure Lindhardt), un autre de leurs amis, puis s’est ensuite suicidé sans que Paul n’intervienne pour l’en empêcher. Le film se déroule sous la forme d’un flash-back où l’on découvre, à travers les yeux de Paul, le processus qui a conduit à cette fin tragique.

Paul, issu d’un milieu d’ouvriers, a été accepté dans la prestigieuse école de Mariendorf, où son seul ami est Günther, un fils de famille fantasque et autodestructeur. Un été, Paul est invité à passer le week-end dans la maison de campagne des parents de Günther, absents pour voyage d'affaires. Arrivés dans la maison, Paul fait la connaissance d’Hilde (Anna Maria Mühe), la sœur de Günther, qui, malgré ses 16 ans, mène une vie libre en compagnie de son amie Elli (Jana Pallaske), beaucoup plus réservée qu’elle. À l'occasion d'une soirée organisé par Günther, un étrange manège prend forme avec pour centre de gravité Hilde : une imbrication de triangles amoureux incluant Günther, Paul, un ancien amant de Günther du nom de Hans Stephan (Thure Lindhardt), 19 ans, et Elli, une amie de Hilde.

De retour à Berlin, Paul et Günther font un étrange pacte : ils se suicideront au moment où ils auront atteint le bonheur. Mais, lorsqu’ils arrivent dans l’appartement familial des Scheller, Günther découvre que sa sœur a passé la nuit dans les bras de son ancien amant, Hans, et pris d’une rage accentuée par l’abus d’absinthe et le manque de sommeil, le tue puis se suicide. Paul assiste à la scène sans intervenir.  

Mon opinion sur ce film


J’ai vu ce film par le plus grand des hasards car figurait au générique Daniel Brühl, un acteur que j’apprécie beaucoup depuis que je l’ai découvert dans Les dames de Cornouailles. Le film avait par ailleurs concouru lors de festivals réputés et obtenu un grand nombre de récompenses internationales (Ours d'Or, Sundance, etc). Ce film aurait pu être tourné de nos jours tant il nous présente le spectacle d’une jeunesse désœuvrée, animée par ses désirs, en recherche d’absolu, fascinée par la mort et l’autodestruction. Bref, un sujet déjà si abondamment traité par le cinéma qu’il en devient lassant. La mise en scène est plate et sans relief et la fin téléphonée. Bref, rien de bien nouveau et en tout cas pas ma tasse de thé. Je dois cependant saluer la prestation hallucinée d’August Diehl, que je ne connaissais pas ainsi que celle de la jeune actrice Anna Maria Mühe, qui joue le rôle d’Hilde, la sœur de Günther. Quant à Daniel Brühl, si son jeu d’acteur ne m’a pas déçu (il est dans son rôle), il a prouvé depuis qu’il pouvait incarner – heureusement pour lui ! - de bien meilleurs personnages que celui-là.  

samedi 22 octobre 2016

L'ODYSSEE film de Jérôme Salle (FR-2016)


L'Odyssée est un film biographique français coécrit et réalisé par Jérôme Salle, sorti en 2016. Plutôt qu’un biopic à la gloire du Commandant Cousteau, c'est une tranche de vie du célèbre explorateur qui fait une large place à sa vie de famille, et particulièrement aux relations difficiles qu’il entretint avec ses deux fils, particulièrement avec son fils cadet, Philippe, et au rôle qu’il joua dans la sensibilisation à l’écologie de son père. Le film a été présenté en ouverture au neuvième Festival du film francophone d'Angoulême, en août 2016.

Synopsis

Jacques-Yves Cousteau est devenu marin par défaut. En réalité, il rêvait d’être pilote d’avion mais un accident de la route ayant mis à bas ses projets, il devient marin. Avec son ami Émile Gagnan, passionné comme lui de plongée sous-marine, il met au point le détendeur qui améliorera le principe du scaphandre autonome. Le 12 juillet 1937, il épouse Simone Melchior, fille d'un ancien contre-amiral de la Marine nationale et cadre d'Air liquide, avec qui il a deux enfants : Jean-Michel en 1938 et Philippe en 1940. Son invention du détendeur lui permet d’acheter une maison en bord de mer à Bandol où il pourra assouvir sa passion de la plongée et la communiquer à ses fils (Philippe a 4 ans lorsqu’il fait sa 1ère plongée). En 1949, Jacques-Yves Cousteau quitte la Marine pour réaliser un projet fou : équiper un bateau d’exploration sous-marine. En 1950, il convainc un riche britannique, Lord Thomas Loël Guiness, de lui louer, pour 1 franc symbolique, un vieux rafiot pratiquement hors d’état de naviguer: c’est ce bateau qui deviendra la fameuse Calypso. En contrepartie, Cousteau s’engage à le rafistoler à ses frais. Comme il a donné sa démission de la marine et qu’il n’a pas un sou vaillant, c’est sa femme, Simone, qui financera les travaux en vendant ses bijoux. Une petite équipe de plongeurs est recrutée, parmi lesquels Albert Falco (dit Bébert). La première expédition est financée par le pétrolier BP. En contrepartie du carburant fourni gratuitement, Cousteau doit réaliser des recherches pétrolières dans le Golfe Persique. On est alors très loin du Cousteau défenseur des océans qui ne se révèlera que beaucoup plus tard.    

Ses deux fils, Philippe et Jean-Michel, sont alors envoyés en pension, ce que Philippe, en particulier, vivra très mal... Quelques années plus tard, ayant terminé ses études et alors qu’il est déjà un homme, Philippe rejoint l'équipe de son père et devient le photographe attitré des films documentaires sous-marins de son père jusqu’à ce qu’il se rende compte que ce dernier est plus préoccupé par sa personne et sa carrière que par la protection de la nature qu’il prétend défendre. Il supporte en outre très mal qu’il trompe ouvertement sa femme à qui il doit pourtant tout. Philippe se fâche alors avec son père et crée sa propre agence de photographie sous-marine.

Dans les années 70, l’ambition démesurée et les projets pharaoniques de Jacques-Yves Cousteau entraînent la quasi-faillite de ses entreprises. En 1975, il se lance dans l’opération de la dernière chance en mettant sur pied une campagne en Antarctique contre l’avis de tous les experts car la Calypso n’est pas un navire apte à naviguer dans des conditions aussi extrêmes. C’est à ce moment-là que Philippe rejoint l’expédition et sensibilise son père à la protection des océans et des espèces animales menacées, donnant à la carrière de son père une nouvelle impulsion et une nouvelle notoriété.

Mais, le 28 juin 1979, lors d'une mission de la Calypso au Portugal, Philippe se tue dans des circonstances particulièrement terribles aux commandes de l’hydravion qu’il pilotait. Cousteau en est profondément affecté. Il appelle par la suite son fils aîné, Jean-Michel, qu’il avait toujours plus ou moins méprisé, à ses côtés.

Le film commence et se termine sur cette scène de l’accident où Philippe, jeune papa d’une petite fille nommée Alexandra, laissera la vie.

Mon opinion sur ce film

Avant toute chose et quels que soient les mérites ou les critiques que l’on peut faire au film lui-même, à son scénario et à sa mise en scène, on ne peut que saluer l’extraordinaire prestation de Lambert Wilson qui campe un commandant Cousteau d’un mimétisme ahurissant. A travers le portait que fait Jérôme Salle, du commandant Cousteau, on découvre un homme très différent de l’image qu’il avait patiemment construite de lui au cours de sa carrière. Un homme complexe, avec des zones d’ombre dont on ne se doutait pas : égoïste, ou plus exactement égocentrique, affairiste, menant une vie de famille chaotique, avant de s’humaniser tardivement sous l’influence de son fils cadet, Philippe, joué avec talent par le toujours formidable Pierre Niney.  Encore le film fait-il l’impasse sur quelques zones encore moins reluisantes de sa vie.  Simone, son épouse d’abord aimée puis bafouée et aigrie, est aussi admirablement incarnée par Audrey Tautou que l’on n’aurait pas attendue dans un tel rôle.  Toujours en ce qui concerne les acteurs, je voudrais saluer la prestation du jeune Ulysse Stein, qui joue le rôle de Philippe enfant.

Que dire du film lui-même ? Qu’il n’est pas, comme on aurait pu le craindre, qu'un biopic sans nuances à la gloire exclusive du commandant Cousteau car il nous montre un homme aux multiples facettes, loin des clichés que nous avons de lui. Il nous révèle surtout ses relations difficiles avec les siens, ses deux fils, sa femme… Le film reste cependant un film d’aventure, avec de belles images bien qu’il y ait moins de scènes sous-marines que ce à quoi on aurait pu s’attendre, la lutte presque perdue de la Calypso contre les déchaînements de l’océan antarctique, l’émotion lorsque, grâce à Philippe, Cousteau prend conscience des dévastations que l’homme a imposé à la nature…

Film intéressant, salutaire, à voir en tout cas, ne serait-ce que pour chasser définitivement de nos esprits l’image trop parfaite du héros de notre enfance. A voir aussi et surtout pour l’époustouflant jeu d’acteur de Lambert Wilson et de sa relation d’amour-haine avec Pierre Niney, excellent lui aussi.

Pour ceux qui aiment la mer et l'océan:


Pour ceux qui aiment les biopics : 


   

lundi 10 octobre 2016

FRANTZ de François OZON (FR-2016)


Frantz est un film dramatique germano-français écrit et réalisé par François Ozon, sorti en 2016. Il est librement inspiré d'une pièce de Maurice Rostand, L'homme que j'ai tué, qui a elle-même été reprise dans le scénario du film américain L'Homme que j'ai tué (Broken Lullaby, 1932) de Ernst Lubitsch. Il est officiellement en compétition pour le prix Lion d'or à la Mostra de Venise 2016.

Résumé

Peu de temps après la fin de la Première Guerre mondiale, Anna (Paula Beer) se rend tous les jours sur la tombe de son fiancé, Frantz, tué sur le front. Un jour, elle voit un jeune homme qui vient y déposer des fleurs. Il s’agit d’Adrien Rivoire (Pierre Niney), un soldat français, venu pour rencontrer les parents de Frantz… Le père de Frantz, le Dr. Hoffmeister refuse dans un premier temps de le recevoir. Mais son épouse, Magda, la mère de Frantz, le reçoit avec gentillesse. Adrien leur dit qu’il avait connu Frantz, lorsque celui-ci était venu à Paris avant la guerre et leur raconte ce qu’ils veulent entendre. En fait, Adrien avait connu brièvement Frantz dans des circonstances douloureuses qui seront dévoilées au cours du film et, s’il est venu rencontrer ses parents et son ex-fiancée, c’est parce qu'il détient un lourd secret qu'il s'est promis de leur révéler.

Mon opinion sur ce film


Avec ce film, on est très loin de l'ambiance déjantée de Huit femmes ou de Potiche et beaucoup plus du film jusque là le plus sombre d'Ozon, Dans la maison

Le film, en grande partie en noir et blanc et en allemand, nous raconte une histoire terrible qui est celle d’une amitié par-delà la mort. Très belle prestation de Pierre Niney, dans le rôle d’Adrien et de Paula Beer, dans celui d’Anna. En la voyant, je n’ai pu m’empêcher de penser à Romy Schneider dans La passante du sans-souci. Elle est très belle, très digne. Dommage que la fin du film soit trop longue d’un pénible quart d’heure qui s’éternise. Dommage, car, sans cette fin ratée, le film aurait été, sinon un chef d’œuvre, du moins un grand film.

A voir aussi, du même réalisateur :






dimanche 9 octobre 2016

MISS PEREGRINE ET LES ENFANTS PARTICULIERS de Tim BURTON (USA-GB, 2016)


Miss Peregrine et les Enfants particuliers (Miss Peregrine's Home for Peculiar Children) est un film américano-belgo-britannique réalisé par Tim Burton, sorti en 2016. Le film est l'adaptation cinématographique du roman Miss Peregrine et les Enfants particuliers de Ransom Riggs, publié en 2011. La 20th Century Fox acquiert très rapidement les droits, en mai 2011. Un partenariat avec la société Chernin Entertainment est ensuite signé pour la production. En novembre 2011, Deadline.com rapporte que Tim Burton est en négociations pour réaliser le film. En décembre 2011, Jane Goldman est engagée pour écrire le scénario, alors que Tim Burton n'est pas encore confirmé comme réalisateur. En juillet 2014, Eva Green est annoncée pour jouer le rôle de Miss Peregrine. En septembre 2014, Asa Butterfield a passé avec succès les auditions mais n'a pas encore officiellement décroché le rôle. En novembre 2014, Ella Purnell obtient un rôle et Asa Butterfield est confirmé. Le 6 février 2015, Samuel L. Jackson rejoint la distribution dans le rôle de Mr. Barron. La distribution se complète ensuite avec les arrivées de Terence Stamp, Chris O'Dowd, Rupert Everett, Kim Dickens et Judi Dench en mars 2015.

Synopsis

Jacob « Jake » Portman (Asa Butterfield) est un adolescent ordinaire de 16 ans vivant en Floride en 2016. Lorsque son grand-père Abe (Terence Stamp), auquel il est très attaché, décède, il est le seul à trouver les circonstances de son décès mystérieuses.

Après le décès de son grand-père, Jake fait des cauchemars qui poussent ses parents à lui faire consulter une psychologue. Il lui raconte que, parmi les histoires que lui racontait son grand-père, revenait constamment celle d’un mystérieux orphelinat situé sur une île du Pays de Galles, et des enfants aux dons surnaturels qui y vivaient, protégés par une jeune femme du nom de Miss Peregrine.
Pour l’aider à faire son deuil, la psychologue conseille aux parents de Jake de l’emmener quelques jours sur cette île pour qu’il constate par lui-même que les histoires de son grand-père étaient une pure invention.

Jake et son père se rendent alors sur l’île de Cairnholm. A leur arrivée, Jake trouve l’orphelinat inhabité et en ruine. Les gens du village lui apprennent qu’il est dans cet état depuis qu’il a été bombardé en 1943 par l’aviation allemande et que tous ses occupants ont péri.

Mais, alors qu’il se promène seul, Jake rencontre des enfants qui le font traverser le miroir et lui révèlent que l’orphelinat existe toujours dans une boucle temporelle. Jake fait ensuite la connaissance de l’étrange Miss Peregrine (Eva Green) qui veille sur ses non-moins étranges pensionnaires : Ce sont tous « les « enfants particuliers » doués de dons surnaturels :

-          - Emma, qui est plus légère que l’air (Ella Purnell)
-          - Millart (Cameron King), un petit garçon qui reste invisible à moins qu’il ne soit habillé
-          - Bronwyn (Pixie Davies), une frêle fillette à la force herculéenne
-          - Fiona (Giorgia Pemberton) qui accélère la croissance des plantes
-          - Olive (Lauren McCrostie), qui met le feu à ce qu’elle touche
-          - Horace (Hayden Keeler-Stone) qui fait des rêves prophétiques et peut les projeter sur un écran de cinéma
-         -  Hugh (Milo Parker) qui héberge des abeilles dans le corps
-          - Claire (Raffiella Chapman), une adorable fillette qui dissimuke une bouche à l'arrière de sa tête
-         -  Les jumeaux masqués dont le regard pétrifie ceux vers qui il est dirigé
-         -  Victor (Louis Davison) qui vit tout en étant mort
      - Enoch (Finley MacMilan) qui donne (ou redonne) vie à n’importe quelle créature

Mon opinion sur ce film

Je ne suis pas un grand fan de Tim Burton qui nous a trop habitué à de granguignolesques pitreries et dont j’ai détesté la plupart des films (à part l'émouvant Edward aux mains d’argent, ou les poétiques Noces funèbres). Si je suis allé voir celui-là, c’est en raison d’une distribution prometteuse (en particulier Asa Butterfield, que j’adore et suis depuis Le garçon au pyjama rayé et le très beau Hugo Cabret, sans oublier son extraordinaire prestation d'un jeune autiste dans Le monde de Nathan). 

Un film à la fois élégant, poétique, dérangeant, à mon avis un excellent film fantastique, peut être même le meilleur qu'a jamais réalisé Tim Burton.