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lundi 8 janvier 2024

LITTLE BOY Drame de guerre d'Alejandro GOMEZ MONTEVERDE (USA-2015)

 


Little Boy est un film dramatique américain de guerre réalisé en 2015 par Alejandro Gómez Monteverde. Vu à la télévision.

Présentation

Le film se déroule en 1941dans la ville côtière d'O'Hare en Californie. Le père de famille, James Busbee (Michael Rapaport) qui tenait un garage, a dû partir à la guerre pour remplacer son fils London (David Henrie) qui a été réformé. Pepper (Jakob Salvati), 8 ans, que tout le monde surnomme « Little boy » en raison de sa petite taille, est bouleversé par le départ de ce père avec qui, depuis sa naissance, il a une relation privilégiée.     

Quand Pepper entend le passage de la Bible qui dit : « Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne : transporte-toi d'ici à là, et elle se transporterait ; rien ne vous serait impossible. » Il s’imagine alors qu’en ayant assez de foi, il pourra faire revenir son père sain et sauf à la maison.

A O’Hare vit un vieux Japonais du nom d’Hashimoto (Cary-Hiroyuki Tagawa), considéré, en raison de ses origines, comme un banni depuis l’entrée en guerre du Japon, sentiment qui s’est accru depuis l’attaque de la flotte américaine à Pearl Harbor (voir le film Pearl Harbor).

Lorsque Pepper consulte le Père Oliver (Tom Wilkinson), celui-ci lui dit que : « La foi est inutile à quiconque porte la haine » et il lui donne une liste de tâches à accomplir, la première étant de devenir ami avec Hashimoto. Dans l’esprit de Pepper, cette liste est « magique » et il se persuade que, s’il accomplit tous les préceptes qui y sont indiqués, il fera revenir son père.

Plein de bonne volonté, Pepper essaie de vaincre ses réticences, partagées par tous les habitants d’O’Hare, pour devenir ami avec Hashimoto qui ne fait rien pour l’y aider mais, peu à peu leurs différences les rapprochent : le Japonais, méprisé pour ses origines, et Pepper, raillé pour sa petite taille, deviennent amis.  

Mais les choses se gâtent lorsque l’Armée vient annoncer à Emma Busbee (Emily Watson) que son mari James a été tué au combat et que son corps a été incinéré aux Philippines. Fou de douleur, d’autant plus que son père l’ayant remplacé pour partir à la guerre, London, accompagne Sam (Ted Levine), qui a lui aussi perdu son fils, chez Hashimoto pour l’agresser. London est arrêté mais sera libéré après qu’Hashimoto, reconnaissant de lui avoir sauvé la vie en prévenant les secours, ait retiré sa plainte contre le jeune homme.      

Plus tard, un nouvel émissaire de l’armée vient apprendre à la famille Busbee que James est vivant, une erreur administrative l’ayant fait passer pour mort. Pepper est convaincu que sa foi a protégé son père.

Commentaires

Little boy (« Petit garçon ») est aussi le nom de code de la 1ère bombe atomique qui fut larguée sur Hiroshima au Japon le 6 août 1945. Ce bombardement, suivi, trois jours plus tard, du largage de la 2ème bombe dite Fat Man (« Gros homme ») sur Nagasaki, joua un grand rôle dans la capitulation du Japon, le 2 septembre 1945. Le film fait clairement le parallèle entre ces évènements et le surnom de Pepper.

Mon opinion  

J’ai trouvé ce film très émouvant. On se met à la place de l’enfant qui croit dur comme fer que sa foi va sauver un père qu’il adore. Comme souvent, la prestation de l’enfant est époustouflante de justesse et de vérité.

Dans le même esprit, je vous conseille :

Dans un autre registre : 

lundi 22 août 2022

Το Λιβάδι που Δακρύζει - Ελένη Καραΐνδρου | The Weeping Meadow - Eleni K...

Film "The weeping meadows" (en français : Eléni : La terre qui pleure) de Theo Angelopoulous (2004). Résumé : En 1919, l'Armée rouge entre dans la ville d'Odessa. Parmi les étrangers qui quittent la ville se trouve Eleni, une jeune orpheline recueillie par Spyros le patriarche de la communauté grecque. Dans la foule en fuite, elle rencontre Alexis, le fils de Spyros, avec qui elle a des jumeaux.Le film se déroule entre 1919 et 1949, date de la fin de la guerre civile en Grèce. Musique d'Eléni Karaïndrou. 

lundi 8 août 2022

ROBOTS SUPREMACY [ou ROBOTS OVERLORD] Film de science-fiction de Jon WRIGHT (GB - 2014)

 


Robots Supremacy (Titre original : Robot Overlords), est un film de science-fiction britannique coécrit et réalisé par Jon Wright, sorti en 2014.

Résumé

Le film est censé se dérouler en Grande-Bretagne. Après 11 ans d’une guerre menée par des robots extraterrestres de type Méca à l’humanité, la Terre est occupée et les humains contrôlés par un dispositif qui leur a été implanté dans la tempe. Les robots ont aussi enrôlé des humains comme surveillants sous le contrôle d’un « médiateur », un être mi-humain, mi-robot (Craig Garner). Robin Smythe (Ben Kingsley) est un de ces matons. Amoureux de Kate Flynn (Gillian Anderson), et lui assurant que Danny (Steven Mackintosh), son mari, un pilote de la Royal Air Force est mort, il tente de la convaincre de l’épouser en lui promettant de l’épargner ainsi que sa famille.

Mais le fils de Kate et Danny Flynn, un adolescent du nom de Sean (Callan McAuliffe), refuse de croire à la mort de son père et décide de le retrouver en distribuant des flyers. Plus tard, Nathan (James Tarpey), un ami de Sean, en essayant de réparer sa Playstation, provoque accidentellement un court-circuit qui désactive son implant pour quelques heures. Sean, Nathan et sa sœur Alexandra (Ella Hunt), ainsi qu’un jeune orphelin débrouillard qui a rejoint le groupe, Connor (Milo Parker) entreprennent alors de se débarrasser de leurs implants. Mais ils sont interceptés par Smythe qui veut savoir comment ils y sont parvenus. Pour les obliger à parler, Smythe soumet l’oncle de Sean à la torture en lui implantant un « black implant ». Comme rien n’y fait, Smythe veut faire subir le même sort à Sean mais le processus est interrompu grâce à l’intervention de Connor qui libère le groupe. Alors qu’un robot est sur le point de les intercepter, Sean s’aperçoit qu’il peut le contrôler grâce au fait que le processus pour lui implanter un « black implant » a été interrompu et les adolescents s’échappent.  

Par la suite, le groupe rencontre Monique (Geraldine James) qui leur indique où se réfugier dans un endroit secret, protégé par un cercle de pierres, où se terrent les humains. Sean y retrouve son père Danny et sa mère Kate.

Le lendemain, les robots encerclent le camp et exigent que Sean leur soit livré mais, avec l’aide de Danny et de Nathan, qui ont pris les commandes d’un vieux Spitfire de collection remis en état de marche, Sean parvient à retourner les robots contre eux-mêmes et les oblige à s’auto-détruire.

Mon opinion  

En l’absence d’un programme qui m’intéresse dans le cinéma de ma ville, j’ai regardé ce film programmé dimanche 7 août sur TF1 Séries.

Le film est un bon divertissement et se laisse voir malgré beaucoup d’invraisemblances, d’ailleurs parfaitement relevées par les critiques des internautes sur la base IMDB (en anglais). Les jeunes acteurs, à commencer par Callan McAuliffe, James Tarpey et Milo Parker (que j’avais découvert dans le rôle de Gerald Durrell enfant dans la formidable série The Durrels) sont, comme souvent, épatants, et éclipsent de loin le jeu des adultes, y compris le grand Ben Kingsley.  

 

mardi 7 décembre 2021

LA VIE ET RIEN D'AUTRE de Bertrand TAVERNIER (FR-1989)

 


La Vie et rien d'autre est un film dramatique et historique français de Bertrand Tavernier, sorti en 1989.

Présentation

L'action se déroule en 1920, deux ans après la fin de la Première Guerre mondiale. Les personnages principaux de l’histoire sont le commandant Dellaplane (Philippe Noiret) qui incarne un militaire bourru chargé d’identifier les 35000 morts restés anonymes après l’un des conflits les plus sanglants du XXe siècle, Irène de Courtil (Sabine Azéma), une bourgeoise distinguée à la recherche du corps de son mari, et Alice (Pascale Vignal), une jeune institutrice à la recherche de son fiancé.

Tous les trois se retrouvent devant un tunnel qui a pris au piège en s’effondrant sous les bombardements un train entier de militaires de toutes nationalités. Le convoi transportait aussi des produits chimiques explosifs ainsi que le terrifiant gaz sarin qui se répand et continue à faire des victimes parmi les trouffions chargés de déblayer les cadavres.

En une journée et une nuit, ceux que tout opposait, se rencontrent pour le meilleur et pour le pire dans une face tragi-comique où l’on découvre que les héros ne sont pas forcément ceux qu’on a crus.

Autour du film

Le film serait inspiré d’un roman peu connu de l’auteur albanais Ismaïl Kadaré paru en 1963, « Le général de l’armée morte » qui a donné lieu à une adaptation d’un film italien de Luciano Tovoli, « Il générale dell’armata morta » (1983) et d’un film albanais « Le retour de l’armée morte » (1989)

Mon opinion

Je n’ai lu que des critiques dithyrambiques de ce film. Or, même si j’ai apprécié la minutieuse reconstitution historique d’une période presqu’aussi tragique que le conflit lui-même, je ne joindrai pas ma voix à ce concert de louanges. J’ai trouvé le film long et pesant et j’ai surtout détesté l’intrigue amoureuse et tortueuse entre Noiret et Azéma qu’ont cru devoir y plaquer les scénaristes. Le mérite particulier de ce film est cependant de révéler au public une période dont on a peu parlé, l’immédiat après-guerre de 14, en en faisant ressortir, à travers une critique sans concession du racisme (envers les annamites employés aux tâches les plus ingrates comme celle d’excaver les morts pris dans la glaise ou les noirs au déminage),du cynisme des militaires envers les familles qui viennent reconnaître les pauvres restes de leurs disparus, de la collusion des grandes fortunes qui ont négocié la sauvegarde de leurs usines, des profiteurs de tout poil, de la mesquinerie, etc. un tableau peu glorieux de la société que la glorification artificielle qui a régné après-guerre a trop souvent fait oublier. Quant à la musique d’Oswald Andrea, qui a pourtant obtenu le César 1990 de la meilleure musique, je l’ai trouvée insupportablement dissonante. Philippe Noiret est royal mais Sabine Azéma, toujours en retrait, assez décevante, mais il faut dire à sa décharge que le rôle qu’on lui a fait jouer n’a pas dû lui faciliter la tâche.

Autres films dans le même esprit :

vendredi 5 novembre 2021

L'ENFANT PERDU Téléfilm dramatique de Christian FAURE (FR-1997)

 


Ce film peut être visionné gratuitement en version intégrale sur You Tube. 

L’enfant perdu est un téléfilm dramatique français de Christian Faure (1997). Scénaristes : Sylvie Simon et Jacques Nahun.

Avertissement : Plusieurs autres films, ainsi que des romans, portent le même titre. 

Résumé

Après cinq ans de captivité en Allemagne, Pierre Neuville (Robin Renucci) revient à Paris et part à la recherche son fils, disparu pendant les bombardements lors de l'exode de 1940 où sa femme Odile a été tuée.

Alors qu’on annonce le bombardement de la capitale, Odile (Julie Debazac) emmène Jean-Louis dit Loulou, 3 ans dans la maison de famille des Neuville, située à Chagny, à 180 km au sud de Paris. Elle est accompagnée de leur amie Antoinette (Annie Romand). Alors qu’ils sont presque arrivés, la colonne de réfugiés parmi laquelle leur voiture, conduite par François, leur chauffeur, peine à avancer, est mitraillée par un avion allemand. Odile est mortellement touchée et Antoinette, restant aux côtés de son amie agonisante, confie le petit garçon au chauffeur qui s’enfuie à travers champs.

Depuis, malgré toutes ses recherches, Antoinette n’a plus jamais eu de nouvelle de François ni de Loulou.

Dès qu’il a pu se changer, Pierre part à la recherche de son fils qui a maintenant 9 ans. Ses démarches auprès du bureau de recherche des disparus ne donnant rien, il retourne sur les lieux du drame et mène sa propre enquête. Celle-ci le conduit à l’orphelinat Saint Joseph où il croit reconnaître son fils parmi les pensionnaires : comme Loulou, André (Jim Redler) est blond et aurait le même âge que lui. Malgré les réticences du directeur du pensionnat qui ne veut pas donner de faux espoirs au petit garçon, Pierre veut croire qu’il a retrouvé son fils.

Alors qu’il cherche d’anciens jouets de Loulou pour tenter de raviver les souvenirs d’André, il retrouve Rose, l’une de ses amies d’enfance.  Elle lui avoue qu’elle a toujours été amoureuse de lui. Ensemble, ils retournent à l’orphelinat. Rose a beau mettre en garde Pierre contre son emballement, il obtient du directeur de l’orphelinat qu’il autorise André à passer quelques jours avec eux. Le petit garçon est fou de joie.

En fait, Loulou a été recueilli par Adrienne (Anny Duperey), couturière dans le village, qui a caché son identité et l’appelle Jeannot (David Houri).  

Par hasard, Rose découvre le pot-aux-roses et Pierre, qui avait déjà entamé les démarches d’adoption pour André, décide de réclamer la garde de Jeannot/Loulou, faisant ainsi deux malheureux, André et Adrienne et par la même occasion rompt avec Rose au prétexte qu’elle lui aurait caché la vérité.

Mais, comprenant ce que sa décision a d’égoïste et les conséquences catastrophiques qu’elle aura sur la vie des enfants, Pierre renonce à ses droits sur Jeannot.

Mon opinion

Dommage que le scénario ne ménage pas mieux le suspense car on comprend très (trop) vite que Pierre, qui veut à tout prix croire en la survie de son fils, se trompe et que son obstination va entraîner un drame terrible. Mais, grâce à la qualité des acteurs, en particulier des enfants toujours stupéfiants de justesse (Jim Redler est remarquable), du charme de Rose (Anne Jacquemin) on est conquis par le film. 

Dans le même esprit :

   

mardi 29 juin 2021

200 METRES Film dramatique d'Ameen NAYFEH (PS-2020/Sortie différée en 2021)

 

200 mètres est un film dramatique palestinien, jordanien, qatarien, suédois et italien réalisé par Ameen Nayfeh et sorti en 2020. Sa date de sortie sur les écrans français a été décalée au printemps 2021 en raison de la crise sanitaire.

Résumé

Mustafa (Ali Suliman) est palestinien et vit avec sa mère en Cisjordanie. 200 mètres, c’est la distance qui le sépare de l’endroit où habite sa femme Salwa (Lana Zreik) et ses enfants qui vivent en Israël. Entre les deux, le mur construit par les Israéliens pour contrôler les allées et venues des Palestiniens dont beaucoup travaillent en Israël. Lorsque son fils est renversé par une voiture, Mustafa essaie désespérément de traverser le mur pour aller le voir à l’hôpital. Après avoir payé un passeur qui se fait fort de l’emmener dans la partie israélienne, Mustafa se retrouve en compagnie d’un étudiant israélien qui s’est improvisé guide pour permettre à Anne (Anna Unterberger), une jeune vidéaste allemande de faire un reportage clandestin sur la situation en Cisjordanie, et de Rami (Mahmoud Abu Eita), un adolescent qui cherche seulement à travailler. Aucun d’entre eux n’est un terroriste et chacun ne demande qu’à vivre ou à accomplir son rêve. On assiste alors à un invraisemblable road-movie où nos héros tentent de traverser les check-points quitte à y laisser leur vie.

Mon opinion

Comme tout le monde, j’ai entendu parler du mur construit par les Israéliens pour enfermer les Palestiniens dans un territoire qu’ils continuent à grignoter par les implantations de colonies illégales. On a l’impression de retrouver les situations kafkaïennes qui existaient du temps du mur qui séparait Berlin en deux. Comment des peuples en arrivent-ils à se haïr à ce point alors qu’ils sont si peu différents dans leur culture et dans leur mode de vie ? Certes, ce film n’est peut-être pas aussi abouti qu’on le souhaiterait mais rappelons qu’il s’agit, pour le réalisateur, d’un premier film tourné dans des conditions difficiles. Il a le mérite de nous révéler, à nous qui vivons dans un pays libre et sans frontières, une situation qui nous paraît totalement absurde qui nous laisse pantois et nous émeut. Au fond, on n'est pas si loin de la situation, tout aussi absurde, décrite dans Si le vent tombe 

dimanche 31 janvier 2021

STAR TREK INTO DARKNESS Film de science-fiction de J. J. ABRAMS (USA - 2013)

 


Star Trek Into Darkness est un film de science-fiction américain produit et réalisé par J. J. Abrams, sorti en 2013. Star Trek Into Darkness s’inscrit dans l’univers Star Trek dont il est le douzième film. Il vient à la suite du Star Trek du même réalisateur sorti en 2009. Le scénario de ce dernier film, co-écrit par J. J. Abrams, Bryan Burk, Damon Lindelof, Alex Kurtzman et Roberto Orci, est inspiré de Star Trek 2 : La Colère de Khan, réalisé par Nicholas Meyer en 1982.

Résumé

L’action se place en 2259. Starfleet, l'institution chargée de la défense de la Fédération des planètes unies, est menacée par un terroriste du nom de John Harisson (Benedict Cumberbatch). Celui-ci vise à détruire la flotte et les valeurs de Tarfleet. Après avoir lancé une attaque sur un centre d'archives (en fait un centre de recherches militaires secrètes) situé à Londres, Harrison s'enfuit aux confins de la Galaxie, sur la planète des Klingons où il pense qu’aucun terrien ne viendra le chercher de peur de déclencher une guerre avec l’Empire Klingon. Mais, contre toute attente, l'amiral Marcus (Peter Weller) autorise le capitaine James T(iberius) Kirk (Chris Pine), une tête brûlée, à traquer celui dont la véritable identité est en fait Khan Noonien Singh à bord de l'USS Enterprise jusqu’à Kronos, la planète-mère des Klingons. Aidé de son second, Spock (Zachary Quinto), et soutenu par un équipage qui lui est tout dévoué, James Kirk se lance à la poursuite d’Harisson.

Mon opinion

Confinement oblige, j’ai vu ce film - que je ne serais pas allé voir au cinéma - à la télé. En effet, je n’ai jamais réussi à entrer dans l’univers Star Strek alors que je l’ai fait pour d’autres sagas (Star Wars, Terminator…)

J’ai pris ce film pour un bon divertissement qui ne m’a, cependant, pas convaincu. La mise en scène, les effets spéciaux, sont certes spectaculaires mais, pour moi, cela ne suffit pas à faire un bon film car il manque de substance.   

lundi 16 décembre 2019

IT MUST BE HEAVEN comédie d'Elia SULEIMAN (FR/CA 2019)


It Must Be Heaven est une comédie franco-canadienne réalisée par Elia Suleiman, sorti en 2019. Ce film a obtenu la « mention spéciale du jury » au Festival de Cannes 2019.

Présentation

Le film se compose d'une succession de scènes se déroulant à Nazareth, en Palestine, puis à Paris, New-York et Montréal, avant de revenir à Nazareth. Le réalisateur, Elia Suleiman, qui est aussi l’acteur principal du film, regarde, perplexe et silencieux, ces tableaux souvent surréalistes.

Mon opinion sur ce film

A travers ce film étrange, juxtaposition de situations cocasses et surréalistes, qu'Elia Suleiman, qui joue son propre rôle, contemple avec perplexité, le réalisateur palestinien nous fait partager son sentiment d’un pays nié, son pays, la Palestine. Dans un film sur la Palestine, on se serait attendu à trouver des images de guerre ou du moins de violence. Il n'en est rien. Le réalisateur est plus subtil que cela. La violence est présente mais elle se dégage de l’absurdité qu’il décrit et regarde avec le même air étonné, que ce soit en France, à New York ou à Montréal, avant de revenir chez lui, dans son pays, et de profiter du citronnier qu'il a planté avant de quitter sa maison : au fond, c'est peut-être là qu'est le paradis ! On pense surtout à Jacques Tati mais aussi à Taxi Téhéran.

A voir aussi : 

- 200 mètres (2020)

samedi 9 novembre 2019

CHEVAL DE GUERRE drame historique de Steven SPIELBERG (USA-2011)



Cheval de guerre (titre original : War Horse) est un film américain de Steven Spielberg sorti en 2011. Il s'agit de l'adaptation du roman du même nom de Michael Morpurgo, lui-même fondé sur son propre livre pour enfants Cheval de guerre publié en 1982 en Grande-Bretagne. Ce film rend notamment hommage aux huit millions de chevaux qui furent sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Présentation

Le film commence peu avant le début de la déclaration de guerre en 1914 dans le Devon, au sud de l’Angleterre. Albert Narracott (Jeremy Irvine) est un adolescent qui vit avec ses parents dans une ferme. Il assiste avec émerveillement à la naissance d’un poulain qui sera vendu. Quelques années plus tard, son père revient du marché avec un magnifique cheval, un demi-sang, plus fait pour la monte que pour servir d’animal de ferme. Albert reconnaît le poulain qu’il a vu naître et le nomme Joey. Par la douceur, il parvient à éduquer le cheval et réussit à l’atteler à la charrue et, ensemble, ils labourent un champ qui leur servira à planter des navets destinés à régler les dettes de la famille. Mais, après une mauvaise récolte, Ted, le père d’Albert (Peter Mullan) vend Joey à l’armée, prête à partir pour le front. Albert essaie de s’opposer à la vente mais son cheval a déjà été acheté et il ne peut que se résoudre à le voir devenir la monture d’un jeune gradé, le capitaine Nicholls (Tom Hiddleston) qui, devant le désarroi de l’adolescent, lui assure qu’il prendra soin de Joey et lui donnera des nouvelles. Ce qu’il fait, jusqu’à être tué, avec son ami Charley (Patrick Kennedy) lors des premiers affrontements avec l’armée allemande.

Avec Topthorn, un magnifique cheval noir qui a appartenu au Major Stewart (Benedict Cumberbatch), lui aussi tué lors des combats, Joey est tombé entre les mains des allemands. Les deux chevaux sont pris en charge par deux jeunes soldats allemands, Gunther (David Kross) et Michael (Leonard Carow) Schröeder. Mais, lorsque Michael est envoyé au front, Gunther ne le supporte pas et ils désertent avec Joey et Topthorn. Les fugitifs passent la nuit dans un moulin à vent abandonné mais, à l’aube, l’armée les retrouve et les fusille. Les chevaux s’enfuient et sont recueillis par une jeune française, Emilie (Céline Buckens), élevée par son grand-père (Niels Arestrup) dans une ferme isolée près de la ligne de front. Peu après, les Allemands arrivent et réquisitionnent la nourriture puis ils interceptent Emilie qui avait eu l’imprudence d’aller faire une balade à cheval. Les chevaux sont alors incorporés dans l’armée allemande qui les utilise pour tracter les lourds canons destinés à bombarder les Français. Topthorn meurt d’épuisement mais Joey s’échappe devant l’avancée des monstrueux chars anglais Mark IV. Complètement affolé, il se prend dans les barbelés du no man’s land qui sépare les belligérants.    

Entre temps, Albert a été incorporé dans l’armée anglaise et va combattre sur le front de la Somme avec son ami Andrew (Matt Milne) mais, lors d’un affrontement, Albert est blessé aux yeux par les gaz de combats et Andrew est tué.

Pendant qu’Albert est conduit à l’infirmerie pour y être soigné, un terrible drame se déroule dans le no man’s land. Joey, empêtré dans les barbelés et grièvement blessé se laisse mourir mais un soldat anglais, Colin (Tobby Kebbel) et Peter (Hinnerk Schönemann), un soldat allemand, font une trêve pour aller lui porter secours. Une fois libéré, ils tirent au sort le pauvre Joey, horriblement blessé, pour savoir qui des deux va le garder. Joey échoit à l’anglais qui le ramène à l’infirmerie pour y être soigné. Mais le médecin, voyant l’état de l’animal et débordé par les blessés humains, refuse de s’en occuper. Joey aurait été abattu si Albert, malgré sa cécité, ne l’avait reconnu et Joey devient la mascotte des soldats qui le surnomment « le cheval miracle ». Malheureusement, Albert et Joey ne sont pas au bout de leurs peines car la guerre se termine et les chevaux sont vendus aux enchères sur la place de Cambrai. Bien que tous les soldats se soient cotisés pour rassembler de quoi permettre à Albert de racheter Joey, celui-ci est à deux doigts d’être acheté par un maquignon quand le grand-père d’Emilie réapparaît et, à la surprise générale, en offre un prix très au-dessus de sa valeur « en mémoire de sa petite-fille » dont on comprend qu’elle est morte. Il compte le ramener avec lui mais, devant le désarroi d’Albert, il lui en fait cadeau. Dans la dernière image, on voit Albert, qui a retrouvé la vue, monté sur Joey, de retour à la ferme de ses parents qui l’accueillent avec effusion.   

Mon opinion sur ce film

Moi qui aime tant les animaux et suis malade devant leur souffrance, j’avais jusqu’à présent refusé de voir ce film, par crainte de ne pouvoir supporter certaines scènes. Je l’ai tout de même regardé lors de sa rediffusion à la télévision le 7 novembre 2019. Certes, il y a des scènes pénibles (la mort de Topthorn, la fuite de Joey devant les chars et surtout la scène où il se prend dans les barbelés) mais le réalisateur nous a épargné les gros plans et, même s’il vaut mieux le déconseiller aux âmes sensibles (il est interdit en-dessous de 10 ans), il n’y a pas d’images vraiment insoutenables. Le problème est que l’histoire, si elle part de faits réels, hélas dramatiques, se conclut un peu trop comme un conte de fées. J’ai aussi noté, au cours du film, un tel nombre d’invraisemblances que cela le rend difficilement crédible : par ex. Emilie, qui n’a jamais monté un cheval de sa vie, n’hésite pas à lancer Joey au galop dès sa première monte ! Joey, après s’être tant débattu dans les barbelés aurait dû avoir des blessures tellement graves qu’il n’aurait jamais pu récupérer. J’aimerais aussi qu’on m’explique comment le grand-père d’Emilie a pu arriver juste au moment où la vente aux enchères avait lieu… Enfin, comme on dit, « c’est un film » mais on aurait pu s’attendre, de la part d’un réalisateur comme Spielberg, un peu plus de sérieux. Le film a toutefois le mérite de jeter un coup de projecteur sur un fait ignoré en France jusque dans les années 80 : le sacrifice d’un grand nombre de chevaux pendant la 1ère Guerre mondiale. En réalité, si les chevaux ont été les plus nombreux, il y eut aussi les ânes et les mulets et les mules, sans oublier les autres animaux utilisés lors du conflit : chiens (100 000) et pigeons (200 000)...

Je dois malgré tout reconnaître aussi la qualité de la photographie (de Janusz Kaminski qui avait aussi été le chef opérateur de La liste de Schindler, des Aventures de Huckleberry Finn, de Jerry Maguire ou de Il faut sauver le soldat Ryan...)

mardi 3 septembre 2019

EDGE OF TOMORROW film de SF de Doug LIMAN (USA-2014)



Edge of Tomorrow (Un jour sans lendemain au Québec) est un film de science-fiction américain réalisé par Doug Liman, sorti en 2014. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du light novel japonais All You Need Is Kill de Hiroshi Sakurazaka.

Présentation

Le film est une uchronie censée se dérouler à l’époque du tournage. Suite à la chute de ce que l’on prend pour une météorite tombée à proximité de Hambourg. Mais il s’agit d’une sorte de vaisseau extraterrestre à partir duquel une espèce inconnue, les « mimics », qui ressemblent à d’horribles pieuvres noires parcourues de veines orange et se déplacent comme l’éclair, commencent à répandre la terreur sur tout le continent européen, faisant en quelques mois des millions de victimes. Leur grande force, comme s’ils devinaient les pensées des humains, est d’anticiper tous leurs mouvements. Une coalition de dix-sept nations s’organise pour les contrer à partir de l’aéroport d’Heathrow, en Grande-Bretagne, seul pays d’Europe à ne pas encore être tombé sous leur domination ennemie. Elle est dénommée FDU (« force de défense unie ») (FDU).

Mais, alors que les humains perdent tout espoir de vaincre leurs ennemis, ils gagnent la bataille de Verdun. Cette victoire est due au sergent Rita Vrataski (Emily Blunt) qui, grâce à un nouvel exosquelette, a détruit des centaines de « mimics » dès son premier jour de combat : elle devient ainsi l'héroïne de l'armée et les médias la surnomment « l'ange de Verdun » mais, entre eux, les militaires lui ont donné un surnom moins flatteur, celui de « full metal pétasse » en raison de son attitude froide et hautaine.

Le commandant William Cage (TomCruise) est un spécialiste du service des relations publiques de l'armée américaine. Il est convoqué au quartier général de la FDU, à Londres, par le général Brigham (Brendan Gleeson) qui lui annonce qu'il couvrira le lendemain l'opération « Crépuscule » comme correspondant de guerre en immersion parmi les soldats. L'opération Crépuscule consiste à lancer un débarquement sur les côtes françaises. Brigham, se fiant aux observations satellites, pense qu'il y aura peu de résistance. Cage, qui n'a jamais combattu, fait tout pour refuser la mission mais il y est intégré par le sergent-maître Farell (Bill Paxton) comme simple soldat à l'escouade J.

Mais, lors du largage de la force d’intervention alliée sur une plage française, les « mimics » sont à l’affut et détruisent en plein vol l'hélicoptère transportant l'escouade J. Cage s’en sort miraculeusement et essaie d’éviter d’être tué lorsque Rita jaillit avec son escouade d’un autre hélicoptère endommagé et se jette dans la bataille. Fasciné, Cage observe la détermination avec laquelle elle combat les « mimics ». Juste après avoir abattu un « mimic », Rita est tuée. Paniqué, Cage tente de fuir le champ de bataille mais il est arrêté par Farell qui le renvoie au combat. Les soldats qui sont parvenus à débarquer sont rapidement massacrés mais Cage est épargné. Faisant le mort, il assiste à un curieux échange entre un « mimic » bleuâtre, plus gros que les autres, auquel les « soldats » mimic semblent venir rendre des comptes. Estimant qu’il est leur chef, Cage se saisit d’une mine Claymore et, lorsque le mimic bleu bondit sur lui, il la fait exploser. Tous deux sont déchiquetés dans l'explosion, le « sang » du mimic se répand sur Cage alors qu'il est en train de mourir.

Il se réveille en sursaut à Heathrow dans la même situation que la veille. Perplexe, Cage comprend rapidement qu'il est revenu dans le passé. Il s'aperçoit rapidement qu'il est le seul à être dans cette situation, toutes les autres personnes vivent cette journée pour la première fois. Le lendemain, il débarque à nouveau sur la même plage française et, il sauve Rita mais est tué à sa place.
Comme la veille, il se réveille à nouveau à Heathrow. La scène se répète encore et encore jusqu’à ce que Cage parvienne à convaincre Rita qu’il peut prévoir les événements qui vont se produire et conduire les humains vers la victoire.

Mon opinion sur ce film

Je n’avais pas vu ce film lors de sa projection en salles. J’ai profité de son passage à la télévision pour le visionner. J’apprécie l’acteur Tom Cruise, tout en sachant qu’il est un des membres influents de la Scientologie que je considère comme une dangereuse secte. Quant à Doug Liman, j’avais déjà vu La mémoire dans la peau (2002), à mon avis le meilleur de la trilogie des Bourne, et Jumper qui, sans être un film inoubliable, m’avait plu pour son dynamisme et la fraîcheur de ses jeunes acteurs. Je n’en dirai pas autant de Edge of Tomorrow qui nous sature de bruit et de fureur et nous noie sous les scènes répétitives de combat contre des monstres peu ragoutants. Bien qu’elle ne soit pas nouvelle (par ex. Terminator, Interstellar, Looper, Source code, etc.) l’idée du paradoxe temporel me fascine mais elle est ici développée avec la finesse d’un éléphant lâché dans un magasin de porcelaine, et le résultat est une bonne prise de tête avec migraine à la clé. 

samedi 18 mai 2019

THE AFTERMATH (COEURS ENNEMIS) drame de James KENT (D-GB-USA 2019)



Cœurs ennemis (The Aftermath) est un film dramatique germano-britannico-américain réalisé par le réalisateur britannique James Kent (The white queen), sorti en 2019.

Présentation

Le film commence pendant l’hiver 1946, après la reddition de l’Allemagne nazie. Rachael (Keira Khightley), une jeune femme anglaise qui a perdu son fils de 11 ans dans les bombardements de Londres, arrive en Allemagne, pour rejoindre son mari, le commandant Lewis Morgan (Jason Clarke), chargé de la reconstruction de Hambourg, rasée par les bombardements Alliés.

Une somptueuse demeure à l’écart de la ville, épargnée par les bombes, a été réquisitionnée pour eux. Elle est celle d’un jeune architecte, Stefan Lubert (Alexander Skarsgard) qui y vit seul avec sa fille adolescente, Freda car sa femme a été tuée. Par humanité, Lewis va permettre aux Lubert de rester dans leur demeure à condition d’habiter le grenier et de rester discrets. Mais même cela paraît un sacrifice trop grand pour Rachael qui hait les Allemands qui lui ont tué son fils. La haine est aussi forte du côté de Freda, qui rend responsables les Anglais d’avoir tué sa mère. Autant par refus de l’autorité que par défi, elle se rapproche d’Albert (Jannik Schümann, vu dans Moi et mon monde), un hitlerjugen jusqu’auboutiste, qui a juré d’assassiner Lewis.   

La cohabitation se fait malgré tout et peu à peu, Rachael tombe sous le charme du beau Stefan, d’autant que, depuis la mort de son fils, elle n’a plus aucun amour pour son mari.   

Mon opinion

J’ai beaucoup aimé ce film magnifique auquel son titre français, une fois de plus, ne rend pas justice. En effet, en anglais, The aftermath, ce sont les « récoltes » et, par extension, les « conséquences de ses actes » comme dans l’expression française « Qui sème le vent récolte la tempête ». Peut-être eût-il mieux valu garder, sans le traduire, le titre original, qui est celui du roman de Rhidian Brook dont est adapté le film. En effet, les personnages sont confrontés aux conséquences de la guerre qui sont pour eux autant de plaies ouvertes. J’ai vu de nombreux films sur la 2nde guerre mondiale (Mémoires de nos pères, Pearl Harbor, Fury, etc.) mais toujours, jusque-là, à travers le regard des vainqueurs et jamais, à ce jour, à travers celui des vaincus. Très beau film porté par de grands acteurs, qui mérite d’être vu.    

dimanche 28 avril 2019

SYNONYMES, film de Nadav LAPID (IL-FR 2019)




Synonymes est un film franco-israélien réalisé par Nadav Lapid, sorti en 2019.

Présentation

Yoav, un jeune israélien (Tom Mercier), arrive à Paris. Il se rend dans un appartement haussmannien entièrement vide et s'y installe. Après avoir pris une douche, il constate qu'on lui a volé toutes ses affaires : entièrement nu, il va frapper aux portes des autres appartements, appelant à l'aide. Alertés, un couple de voisins riches et oisifs, Emile (Quentin Dolmaire) et Caroline (Louise Chevillotte) pénètrent dans l'appartement et le découvrent nu et inanimé... Ils le ramènent chez eux, le réchauffent et lui offrent vêtements et argent. Yoav a fui son pays, Israël, et coupé les ponts avec sa famille pour des raisons que l'on ignore mais dont on suppose qu’elles sont liées aux traumatismes de l’armée. Yoav est venu en France pour apprendre la langue et devenir Français.

Mon opinion

Ce film est le troisième long métrage du réalisateur Nadav Lapid. Il a obtenu l’Ours d’or à la Berlinale 2019. Dès la première image, chaotique, où la caméra portée à l’épaule traverse à toute vitesse la ville en rasant le bitume, on sent la patte d’un réalisateur hors norme. Paris est sublimé, ce qui transcrit bien la vision qu’en a Yoav en débarquant de l’avion. Mais on a beau avoir l’esprit ouvert. Le scénario, aussi chaotique que l’image, donne du fil à retordre à un spectateur, même habitué des salles obscures. On comprend bien le propos du réalisateur qui, par cette succession de scènes que l’on dirait montées au hasard, veut transcrire la confusion qui règne dans l’esprit de Yoav. Le procédé n’est pas nouveau et on a vu pire (je pense entre autres à Memento de Christopher Nolan). Cela donne un film qui n’est pas à la portée de tous les spectateurs, d’autant plus que certaines scènes peuvent choquer. La performance de Tom Mercier, jeune acteur franco-israélien, dont c’est le premier rôle au cinéma, n’en est que plus remarquable : filmé intégralement nu, sa grâce à la fois virile et enfantine, sa force tranquille dont on sent qu’elle cache une violence qui peut exploser à chaque instant sans prévenir, sont d’un grand acteur en devenir. Il n'est pas sans rappeler le Sergi Lopez d’Harry, un ami qui vous veut du bien ou même le Depardieu des Valseuses… Les autres acteurs, Quentin Dolmaire, en particulier, que j’ai pourtant beaucoup apprécié dans ses films précédents, sont presqu’effacés par la présence extraordinaire de cet acteur débutant.

Un film étrange, dérangeant, inclassable, qui n'est pas à recommander pour tout public.

dimanche 24 février 2019

LE CHANT DU LOUP d'Antonin BAUDRY (FR-2019)



Le Chant du loup est un film dramatique français écrit et réalisé par Antonin Baudry, sorti en 2019. Il s’agit du premier long métrage du réalisateur.

Présentation

Le film nous plonge d’emblée dans un monde inconnu de la plupart d’entre-nous : celui des sous- marins et des sous-mariniers. Rien à voir ici avec des loups. Le "chant du loup" est le terme employé par les sous-mariniers pour désigner le bruit de fond qui est transmis par la carcasse d'un sous-marin. 

L’action donc à bord d'un sous-marin français, en plongée au large des côtes syriennes pour venir exfiltrer des commandos de marine acculés par des djihadistes. Le Titane - c'est le nom du bâtiment - est dirigé par le commandant Grandchamp (Reda Kateb), secondé par D'Orsi (Omar Sy). Mais le personnage le plus important du film est le jeune marin Chanteraide (François Civil). 

Un sous-marin est par définition aveugle. Le film nous révèle l’existence des « oreilles d’or », surnom donné aux sous-mariniers dotés d’une ouïe exceptionnelle qui leur permet d’identifier et de classer les bruits perçus depuis l’intérieur du bâtiment : il s’agit de déterminer si le bruit est d’origine naturelle (dauphins, cachalot…) ou artificielle. Ce rôle est tenu par Chanteraide (François Civil), que ses compagnons ont surnommé « chaussettes » car il se déplace toujours en chaussettes dans le sous-marin. Toute la sécurité de la mission repose sur sa faculté à reconnaître les sons entendus et les attribuer à un sous-marin ou à un bâtiment en surface. 

Dans les eaux syriennes, alors qu'il s'apprête à recueillir les commandos, le Titane croise un engin dont le bruit, atypique, trouble Chanteraide car un tel sous-marin n’est pas censé exister. Il existe pourtant bel et bien et l’hésitation du jeune marin met en péril l’équipage et manque de peu de faire capoter la mission.

Rentré à Brest, Chanteraide, obsédé par cette énigme, n’a de cesse d’identifier l’engin qu’il a entendu. Après avoir fait des recherches durant lesquelles il tombe amoureux de la charmante Diane (Paula Beer), ses conclusions ne lui laissent aucun doute : il a entendu un engin qui n'existe pas. Selon ses recoupements, il s'agirait d'un sous-marin russe, le Timour III, qui est censé avoir été déclassifié et désarmé. Mais ses conclusions sont mal reçues par le commandant de la base qui le met aux arrêts pour avoir désobéi à ses ordres avant de se raviser quand il comprend que son subordonné a vu juste. Or, les conséquences d'un tel constat sont gravissimes car elles mettent en cause la responsabilité de la Russie.  

Or, le même jour, on apprend que les Russes s’apprêtent à envahir la Finlande. Le gouvernement décide alors d’enclencher la riposte en envoyant le sous-marin nucléaire L’Effroyable prendre position dans les eaux polaires. Sa direction est confiée au commandant Granchamp, D’Orsi, aux commandes du Titane, escortant L’Effroyable jusqu’à la Mer gelée.

Mais Grandchamp pose une condition : il veut Chanteraine à son bord comme « Oreille d’Or ». Au moment d'embarquer, le jeune marin, qui a fumé du cannabis lors de sa nuit d’amour avec Diane, est recalé. Ecœuré et furieux, Chanteraide jette son uniforme dans le port avant de repartir chez lui.

A ce moment-là, une alarme mugit sur la base : la France est passée en alerte nucléaire car un missile, provenant de Russie, se dirige vers notre pays. Chanteraide parvient à se glisser dans la base avant la fermeture des portes blindées du bunker de commandement. Il assiste impuissant à l’agitation qui y règne jusqu’à ce que l’amiral Alfost (Mathieu Kassovitz) remarque sa présence et l’impose contre la volonté du commandant de la base comme « oreille d’or ». Ce dernier impose Chanteraide comme « oreille d’or ».  Chanteraide, en écoutant le tir du missile, a détecté un souci au lancement, qui suggère que celui-ci, plus léger que prévu, n'aurait à son bord aucune charge nucléaire, ce qui est confirmé par les faits. En outre, il s’avère que les Russes ne sont pas responsables de ce tir. Mais il est hélas trop tard pour annuler les ordres de l’Effroyable, qui, après s’être « dilué » dans la Mer gelée, a coupé toute liaison avec l’extérieur et s’apprête à exécuter l’ordre présidentiel de lancer une riposte nucléaire sur la Russie, déclenchant ipso facto in conflit nucléaire mondial.     
  
Autour du film

Le tournage a lieu de juillet en octobre 2017 sur la presqu'île de Giens et l'île du Levant où se trouve l'organisme DGA Essais de missiles dans le Var, à Brest et en région parisienne.

Mon opinion : Bluffant !

Pour nous, spectateurs, qui ne descendrons jamais dans un sous-marin nucléaire, ce film est bluffant. Pendant presque deux heures l'immersion est totale, y compris sur le plan sonore, et nous partageons le quotidien de ces hommes pris au piège d’une coque d’acier, à la merci de menaces que l’on ne peut imaginer.  

Il semble incroyable qu’un film aussi ambitieux soit un premier long-métrage. Il faut dire qu’Antonin Baudry, s’il n’était pas encore passé derrière la caméra, avait été le scénariste du formidable Quai d’Orsay de Bertrand Tavernier. Les acteurs confirmés comme OmarSy, Reda Kateb ou Mathieu Kassovitz, bien qu’ils fassent honorablement le job, sont éclipsés par la présence charismatique du jeune François Civil, qui tient, avec ce film, son rôle le plus réussi.

Magnifique film, techniquement réussi malgré la difficulté que l’on a à suivre le jargon militaire propre aux sous-mariniers car le spectateur est tellement pris par l’action qu’il en oublie presque de respirer.  

jeudi 29 novembre 2018

DUNKERQUE Film de guerre de C. NOLAN (USA-GB-FR-NL 2017)



Dunkerque (Titre original : Dunkirk) est un film de guerre américano-britannico-franco-néerlandais écrit et réalisé par Christopher Nolan, sorti en 2017. Récompensé par trois Oscars en 2018, il s'agit, en termes de recettes, du plus grand succès mondial de tous les temps.

Présentation

Le film s’inspire de l’épisode dramatique de la seconde guerre mondiale où, entre le 21 mai et le 4 juin 1940, 400 000 soldats britanniques, canadiens, français et belges se sont retrouvés encerclés par les Allemands dans la poche de Dunkerque. L'opération Dynamo est alors mise en place par Churchill pour rapatrier un maximum de soldats britannique en Angleterre, épisode décrit dans un autre film, sorti la même année, Les heures sombres. Sur les 400 000 soldats, les Alliés auront à déplorer 82 000 morts et blessés.   

L'histoire s'intéresse aux destins croisés des soldats, pilotes, marins et civils anglais mobilisés pour leurs bateaux durant l'opération Dynamo. Alors que le CEB (Corps expéditionnaire Britannique) est évacué par le port et les plages de Dunkerque, trois soldats, Tommy, Gibson et Alex, arrivent à se faufiler parmi les soldats évacués et tentent de quitter l’enfer. Mais ils doivent faire face aux mitraillages allemands et aux sous-marins (les U-boats) qui torpillent les bateaux de réfugiés. De l'autre côté de la Manche, M. Dawson, un propriétaire de bateau de plaisance, prépare avec son fils cadet, Peter, et un jeune garçon, George, la réquisition de son embarcation par la Royal Navy pour répondre à l’appel de Churchill. Enfin, dans les cieux, trois pilotes britanniques, dont Collins et Farrier, sont en route pour Dunkerque, avec pour mission de couvrir l'évacuation contre les chasseurs et bombardiers allemands.

Distribution

  • Fionn Whitehead (VF : Benjamin Jungers ; VQ : Nicolas Bacon) : Tommy, soldat du CEB
  • Tom Glynn-Carney (VF : Julien Bouanich ; VQ : Alexandre Bacon) : Peter, fils du capitaine du Moonstone
  • Jack Lowden (VF : Alexis Victor ; VQ : Nicolas Charbonneaux-Collombet) : Collins, pilote de la Royal Air Force
  • Harry Styles (VF : Gauthier Battoue ; VQ : Xavier Dolan) : Alex, soldat des Argyll & Sutherland Highlanders, CEB
  • Aneurin Barnard (VF : Charles Pestel) : Gibson
  • Kenneth Branagh (VF : Jean-Yves Chatelais ; VQ : François Trudel) : le commandant Bolton de la Royal Navy (rôle librement inspiré de James Campbell Clouston)
  • Cillian Murphy (VF : Rémi Bichet ; VQ : Philippe Martin) : le soldat sauvé par M. Dawson et responsable de la mort du jeune George
  • Mark Rylance (VF : Gabriel Le Doze ; VQ : Antoine Durand) : M. Dawson, capitaine du Moonstone (rôle librement inspiré de Charles Lightoller)
  • Tom Hardy (VF : Jérémie Covillault ; VQ : Paul Sarrasin) : Farrier, pilote de la Royal Air Force
Mon opinion sur ce film

J’ai été grandement déçu par ce film qui a pourtant été une réussite commerciale sans précédent et qui a reçu trois Oscars. Je suis d’autant plus étonné que Christopher Nolan est un réalisateur que j'apprécie et à qui on doit quelques grands films comme Memento, Batman begins, The Dark KnightThe Dark Knight rises, Inception et Interstellar. Mais on peut se demander s’il était la personne idoine pour relever un tel défi. Certes, le film est spectaculaire et esthétiquement très réussi, les moyens mis en œuvre ont été gigantesques (plus d’un millier de figurants, près de 70 bateaux, er une 10e d’avions ont été mobilisés pour reconstituer les scènes de guerre) mais, personnellement, je suis resté sur ma faim. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le respect de la vérité historique, comme par exemple le rôle de l’armée française, complètement ignoré, voire méprisé. Celui des troupes étrangères, comme les Belges, les Canadiens ou les Indiens, passé sous silence… Cela étant dit, on s’attache au terrible sort de ces jeunes soldats, effrayés, épuisés, affamés, transis, qui ne souhaitent qu’une chose : quitter l'enfer de Dunkerque pour retrouver le sol de leur patrie. C’est la réussite du film.

jeudi 2 août 2018

EUROPA, EUROPA film d'Agnieszka HOLLAND (FR-D-PL 1990)



Europa Europa (Titre original : Hitlerjunge Salomon) est un film franco-polono-allemand réalisé par Agnieszka Holland, sorti en 1990. Le film est une adaptation de l'autobiographie de Salomon Perel. Il a été nominé pour recevoir l'Oscar du meilleur scénario adapté en 1991.

Résumé

Le film commence par la circoncision de Salomon « Sally » Perel, né le 20 avril 1925, dans une famille juive à Peine, localité proche de Brunswick en Allemagne.

En novembre 1938, à la veille de la Nuit de Cristal au cours de laquelle Bertha, la sœur de Salomon, qui doit fêter sa Bar Mitzvah (fête du passage à l’âge d’homme, soit 13 ans pour les juifs), est tuée.
La famille Perel, mesurant le danger, fuit alors l'Allemagne pour s'établir à Lodz en Pologne, ville d'origine du père, où elle se croit en sécurité.

Mais, le 1er septembre 1939, c’est l’invasion de la Pologne par les armées d'Hitler. Leurs parents décident alors de les envoyer, son frère aîné Isaac et lui, vers l'est. Au passage de la rivière Bug, les deux frères sont séparés. Salomon tombe entre les mains des Soviétiques qui, vu son jeune âge, l’envoient dans un orphelinat à Grodno où il apprend le russe et devient un membre des jeunesses communistes.

Le 22 juin 1941, les Allemands, malgré le pacte signé entre Hitler et Staline, attaquent l'Union soviétique et l'orphelinat est bombardé. Sally est à nouveau séparé de ses amis et se retrouve à errer avec les autres réfugiés jusqu’à ce qu’il soit capturé par la Wermacht. Il échappe à la mort grâce à sa parfaite maîtrise de l’allemand et est incorporé dans l’armée allemande et, en raison de son jeune âge, il devient la mascotte du régiment, sous le nom de Joseph « Jupp » Peters.

Lors d’une attaque de son unité par les soldats russes, Jupp est le seul survivant. Arguant de son statut de jeune communiste, il est sur le point de se rendre aux Soviétiques, mais, au moment où il arrive à leur niveau, ce sont ces derniers qui capitulent devant les renforts allemands et Jupp, bien malgré lui, devient, pour les Allemands, un héros de guerre qui, à lui seul, s’est rendu maître des ennemis.

Apprécié de tous, y compris du commandant de son unité, antisémite convaincu, qui n'a pas d'enfants et se montre disposé à l'adopter, Jupp est envoyé en Allemagne où il intègre les Hitlerjugend destinés à former la nouvelle élite du Reich. Vivant dans la hantise que l’on découvre qu’il est juif, il est protégé par son statut de héros, et parvient à traverser toute la guerre.

Lors des derniers combats, Jupp, sur le point d’être découvert, se rend aux troupes soviétiques mais il est à deux doigts de se faire exécuter comme nazi quand son frère Isaac, rescapé des camps et de la liquidation du ghetto de Łódź, le reconnaît in extremis et atteste de son statut de juif.

Divergences avec le livre

Dans la réalité, Salomon Perel fut fait prisonnier par les Américains, le 21 avril 1945, au lendemain de son 20e anniversaire. Il fut employé par les autorités d'occupation soviétiques avant de s'enfuir à l'Ouest et de retrouver son frère Isaac à Munich. Leur frère aîné David, qui a survécu lui aussi, était parvenu à fuir en Palestine où Sally le rejoignit finalement, débarquant à Haïfa en juillet 1948. Il participera à la guerre d'indépendance d'Israël. D’autres différences importantes sont notables entre le récit et le film. 

Acteurs
La réussite du film repose en grande partie sur la qualité du jeu de Marco Hofschneider, le jeune acteur qui incarne Salomon Perel adolescent. Sa candeur et son naturel auraient dû, à mon avis, lui valoir un prix d’interprétation amplement mérité. C’est son frère Rene qui joue le rôle d’Isaac, son aîné dans le film. On remarque aussi la présence de Julie Delpy, l’actrice franco-américaine, qui incarne Leni, et André Wilms, le soldat Robert Kellerman.

Mon opinion sur ce film   

Avec Europa, Europa, la réalisatrice polonaise, très marquée par l’holocauste et le communisme de par son histoire familiale, a réussi, avec ce film, à nous faire comprendre le terrible dilemme que fut celle des juifs polonais, mais aussi de l’ensemble du peuple polonais, écartelés entre le nazisme et le communisme. 

Europa, Europa est sans nul doute l’un des meilleurs films de la réalisatrice, en tout cas bien meilleur que le scabreux Total eclipse (1995), sur la relation amoureuse entre Rimbaud et Verlaine, qui m’a laissé un goût désagréable. J’avais par contre beaucoup aimé d’elle un très joli film sur l'enfance, The secret garden (1993), que je vous recommande. Europa, Europa a obtenu le Golden Globe Award du meilleur film étranger, récompense, selon moi, tout à fait méritée. Je voudrais aussi faire une mention spéciale pour la musique du film, composée par Zbiegnew Presner, dont les compositions ont été récompensées par deux Césars.    

Si ce film vous a plu, je vous recommande aussi :

dimanche 10 juin 2018

SOLO : A STAR WARS STORY film de science-fiction (USA-2018)


Solo: A Star Wars Story est un film de science-fiction américain réalisé par Ron Howard, sorti en 2018.

Écrit par Lawrence Kasdan et son fils Jonathan Kasdan, le film raconte la jeunesse du contrebandier Han Solo, l'un des principaux personnages de la saga Star Wars. Alden Ehrenreich (Sublimes créatures) y interprète le rôle de Han Solo à ses débuts, rôle incarné par Harrison Ford dans les quatre longs films de la saga entre 1977 et 2015 de Star Wars, épisode IV (1977) à l’ép. VII Le réveil de la force (2015). Donald Glover reprend le rôle de Lando Calrissian ; Emilia Clarke (Sarah Connor dans Terminator :Genysis) tient le rôle de Qi'ra, la première compagne de Han ; Woody Harrelson endosse celui de Beckett, son mentor.

Second long-métrage dérivé de la franchise Star Wars après Rogue One: A Star Wars Story (2016), le film a d'abord été confié aux réalisateurs Phil Lord et Chris Miller, mais en juin 2017, après plusieurs mois de tournage, ceux-ci sont renvoyés au profit de Ron Howard. Ce dernier dévoile le titre du film en octobre de la même année : « Solo », lequel, comme « Rogue One », est sous-titré « A Star Wars Story ».

Le film a fait partie de la sélection officielle de la 71e édition du Festival de Cannes dans la catégorie hors compétition.

Résumé

Le film commence sur la planète Corellia, où le jeune Han (Alden Ehrenreich) parvient à voler une dose de coaxium, un carburant très cher qui permet aux vaisseaux d’atteindre l’hyperespace. Han compte le vendre pour s’évader de Corellia, en compagnie de sa petite amie, Qi'Ra (Emilia Clarke). Mais, au moment de franchir la douane, les deux jeunes gens sont repérés et seul Han peut s’enfuir. Il s'enrôle dans l'armée de l’air de l’Empire sous le nom de Han Solo en se promettant de revenir au plus tôt libérer Qi’Ra.

Trois ans plus tard, on retrouve Han sur un champ de bataille de la planète Mimban. Ayant échoué à l’académie des pilotes, il a dû s’enrôler dans l’armée de l’Empire comme simple soldat. Arrêté comme déserteur au moment où il s’apprêtait à rejoindre un groupe de contrebandiers dirigés par Tobias Beckett, il est jeté dans un cul-de-basse-fosse où est détenu le wookie Chewbacca. Ensemble, ils s’évadent et montent in extremis à bord du vaisseau de Tobias Beckett dont le but est d’aller subtiliser un précieux chargement de coaxium pour le compte d’un gros trafiquant du nom de Dryden Vos qui travaille pour le compte de l’Aube écarlate. Le vol échoue à cause de l'intervention d’un groupe de pirates conduit par Enfys Nest.

Lorsque Han, Chewbacca et Tobias sont conduits devant Dryden Vos pour lui rendre des comptes, Han retrouve Qi'ra, qui est devenue la compagne et le bras droit de Dryden. Dryden leur donne une seconde chance et Han propose de dérober du coaxium brut sur la planète Kessel. Comme le coaxium est très instable, il faudra le faire stabiliser sur la planète Savareen, indépendante de l’Empire. Dryden Vos accepte le marché mais il leur adjoint Qi'ra pour s'assurer du bon déroulement de l'opération. Le seul vaisseau suffisamment rapide pour transporter le coaxium de Vandor à Savareen en franchissant l’hyperespace est le Faucon Millenium du trafiquant Lando Calrissian. Lando accepte de se joindre au groupe en échange d'une partie des bénéfices sur la revente du coaxium.

Han, Chewbacca, Qi’ra, Beckett et Lando, accompagné de son droïde féminin L3-37, s’envolent ensuite à bord du Faucon Millenium pour la planète Kessel où ils parviennent à s’emparer du minerai. Mais, durant le raid de Kessel, L3-37 est détruite et Lando grièvement blessé. Han, assisté par la mémoire de L3-37 et de Chewbacca, qui s’avère un co-pilote émérite, prend le contrôle du Faucon Millenium et les conduit sur Savareen pour effectuer le raffinage du coaxium. Mais, surpris par les pirates d’Enfys Nest, alors que le raffinage était terminé, ils se retrouvent pris au piège sur la planète désertique, car Lando a repris le contrôle de son vaisseau en les y a abandonnant.
Han, découvrant que les pirates d’Enfys Nest sont des rebelles qui luttent contre l’Empire, il se rallie à leur cause et décide de duper Dryden Vos, venu récupérer le coaxium. Qi'ra combat Dryden Vos et le tue, ce qui permet à Han de s’enfuir.

On voit ensuite Qi'ra, restée seule, fait allégeance à l’infâme Maul (Cf. Star Wars ép. 1 : La menace fantôme), le véritable chef de l'Aube écarlate. Il invite alors Qi'ra, qui prend la place de Vos dans l’Aube écarlate, à le rejoindre sur sa planète natale, Dathomir. Elle part donc sous les yeux de Han.
Ce dernier rejoint alors Lando et gagne le Faucon durant une autre partie de Sabacc, une sorte de poker galactique. Han et Chewbacca s'envolent pour Tatooine où on leur a dit qu'une personne importante recherche des contrebandiers.

La place de Solo : A Star Wars story dans le contexte de la saga Star Wars

Solo, A Star Wars Story se place entre les épisodes III et IV de la saga Star Wars, après la fin de la République galactique et après la création de l'Empire.

L'univers de Star Wars tourne autour des tentatives de séparation d'un groupe favorable à un Empire de la République galactique. Pour ce faire, les séparatistes, grâce aux manigances du Chancelier Suprême Palpatine, entraînent certains dirigeants de la République dans une rébellion. Palpatine joue un double jeu, se présentant comme un serviteur de la démocratie alors qu’il vise à instaurer l’Empire. Pour maintenir la paix en place, les chevaliers Jedi combattent les ennemis de la République, mais ils doivent affronter les Seigneurs Sith (dont Palpatine est membre, sous le nom de Dark Sidious).

Au fil des années, tandis que les séparatistes gagnent toujours plus de terrain, les manipulations du Chancelier Palpatine, qui cache toujours son jeu, ne cessent d'affecter la République, à tel point qu'une guerre éclate entre les deux camps. Cette période restera connue sous le nom de « Guerre des clones ». Les soldats clones représentent l'armée de la République et se battent des années durant contre les droïdes des séparatistes.

La République est particulièrement en péril lorsque le Jedi Anakin Skywalker tue le comte Dooku (aussi connu sous le nom de Dark Tyrannus), le chef de l'armée séparatiste. Depuis l’enfance, Anakin est amoureux de Padmé Amidala. Mais, devenus adultes, leur amour doit rester secret car Anakin est un guerrier Jedi et Padmé est devenue sénatrice. Palpatine exploite cette faiblesse pour faire basculer  Anakin « du côté obscur de la force ». Sous le nom de Vador, il exécute sa première mission en tant que Sith, qui consiste à massacrer tous les Jedi, le seul obstacle que rencontre encore Palpatine pour instaurer l’Empire. Anakin/Vador est également chargé par Palpatine d'éliminer tous les membres du conseil séparatiste afin de mettre un terme une fois pour toutes à la Guerre des clones. S'ensuit un combat acharné entre Anakin et son ancien Maître, Obi-Wan Kenobi à la fin duquel Anakin est grièvement blessé. Entre-temps, la République disparaît et laisse place à l'Empire galactique, dirigé par Palpatine, qui s'autoproclame empereur à vie. Au même moment, Padmé meurt en donnant naissance à deux jumeaux, Luke (le futur Luke Skywalker) et Leia (future princesse Leia). Anakin, échappant de peu à la mort et atrocement mutilé doit s'enfermer dans une sombre armure mécanique et devient le terrifiant Dark Vador, un monstre cyborg mi-humain, mi-machine, obéissant aveuglement aux ordres de l'Empereur. Quant aux jumeaux de Padmé, ils sont séparés et cachés à l'Empereur ainsi qu'à leur père. Le garçon, Luke, est confié à son oncle Owen Lars sur Tatooine, et la fille, Leia, est prise en charge par le sénateur Bail Organa sur la planète pacifique Alderaan. C'est le début des âges sombres et de la tyrannie de l'Empire.

Mon opinion sur ce film

J'avoue être un peu lassé par cette énième déclinaison de la saga Starwars qui est devenu, comme la saga Terminator d'ailleurs, plus une "pompe à fric" que du véritable cinéma. J'y suis cependant allé en me poussant un peu aux fesses car je voulais voir comment les scénaristes trouveraient le moyen d'intéresser les spectateurs en axant uniquement leur propos sur un héros : Han Solo. Eh bien, j'ai trouvé l'exercice plutôt réussi car cet épisode nous révèle beaucoup de choses que nous ignorions sur lui ou que nous avions oubliées, noyés que nous avons été au cours des décennies par les autres épisodes. Ceci dit, j'ai regretté que le film soit tourné, presque du début à la fin, dans une semi-pénombre qui finit par lasser. On peut comprendre le parti pris du réalisateur qui fait commencer le film sur la planète Corellia, qui n'est pas l'endroit le plus idyllique de l'univers. Ensuite, le pauvre Han, qui s'est enfui de cette planète prison pour devenir pilote, tombe encore plus bas, pataugeant dans la boue sur une planète en guerre. On croyait en avoir terminé, mais non, hélas. Le monde de Kessel est encore pire... On tient bon, malgré tout jusqu'au bout, grâce à l'incroyable optimisme de Han Solo, qui, de personnage secondaire, devient personnage principal du film qui lui est dédié. Certes, l'acteur choisi n'est pas un Apollon, mais il est sympathique et le petit sourire narquois qui ne le quitte jamais correspond bien au caractère de notre cow-boy de l'espace. Un regret tout de même : un son (beaucoup) trop - mais vraiment trop - envahissant et un rythme dément qui fait qu'on sort de la salle avec une horrible migraine.